Grossophobie

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Pour dire le vrai, le Safe Space Convergence est en construction, comme ses auteures : nous travaillons à définir les sujets que l'on pourrait traiter, la déontologie, la charte morale, tout ce qui permettrait d'avoir l'espace correspondant au mieux à notre projet sans renier nos valeurs ou tomber dans l'hypocrisie. Toutes les 3 sommes tombons en accord pour le tronc commun, mais nous avons encore du mal à être d'accords sur les tenants et aboutissants des nouvelles luttes. Je ne voulais pas manqué de respect. Je pense que se (re)construire passe par la mise à plat de son état actuel, la confrontation aux idées dissonante. Ce sujet me touche car j'ais eu pour petit ami quelqu'un qui faisait des études de nutritions. Et grâce à ses conseils j'ais réussit à abandonner ma carrure "fortissimo".
 
Je suis également assez choquée par ce que je lis ici... J'avais hésité à répondre au premier post mais là je ne me retiens plus...
En fait, la réponse de Jézebel résume bien ma pensée...

SafeSpaceConvergence, te rends-tu compte que tu es en train de renvoyer tous les arguments (la plupart faux de plus) des oppresseurs dans cette situation ?

Notamment, les arguments de santé ne sont pas démontrés, le "quand on veut on peut" typique de nombreuses oppressions et tout et tout...

L'obésité est une basée sur une norme établie par une poignée d'hommes, de façon complètement arbitraire, ils ont choisi l'IMC comme référence et puis on décidé qu'à partir d'une certaine valeur on était obèse... Sur aucun argument scientifique... pour établir des assurances plus chères... (Je ne retrouve plus l'article exact d'où j'avais tiré cette information, mais cet article permet déjà de se faire une idée).

De ce que j'ai compris de ta démarche, vous souhaitez établir un lieu de discussion safe... alors que tu aies à te déconstruire là-dessus, soit, mais de là à balancer les arguments comme ça... sans aucune forme qui permet de penser que c'est pour évoluer dessus et sans aucune considération pour les personnes qui vivent au quotidien cette oppression, c'est assez maladroit...

Je te recommande de lire les liens que certain·e·s t'ont indiqué...
Et je te recommande également celui-ci: Oppression et libération de la grosseur
Et si tu as l'occasion un jour d'aller voir la conférence gesticulée de Léna: Mon corps une arme de résistance massive
 
Je sais que perdre du poids est extrêmement difficile : j'ais eu la chance d'être soutenue, d'être accompagnée, d'être motivée et suivi par des professionnels. Ca m'a demandé beaucoup de temps. J'étais dans des conditions optimales. Je ne jette la pierre à personne. Sachant que je sais que personne ne devient en surpoids volontairement. Et que je n'ai jamais dit que les gens en surpoids n'étaient pas assez volontaires ou je ne sais quoi.

Concernant l'IMC et l'obésité, les pages wikipédia semble en désaccord avec la thèse de "la norme mise en place par une poignée de puissants, pour gagner de l'argent, hors considération médicale ou scientifique".
 
Je vais aller à contre-courant, mais je suis assez d'accord avec SafeSpace sur le fond. Pas du tout sur la forme par contre ahah :p une fois encore !

C'est un fait que le nombre d'obèses dans les pays occidentaux augmente de façon affolante, et c'est un fait que nous n'avons jamais mangé aussi gras et sucré.
Sérieusement, nous tous ici faisons attention à notre alimentation (ou au moins on essaie), prenez le temps un jour de regarder la liste des ingrédients de produits au hasard dans les supermarchés : sucres sel et glucides à balle ! Partout ! Même dans les légumes surgelés ils en rajoutent :><: quand ce n'est pas du lait sous toutes ses formes (crème, lait en poudre, lactosérum et j'en passe, quand on sait que le lait n'aide en rien au surpoids...)
Bref, on nous fait manger de la mouise qui rend gros.
Est-ce la faute des consommateurs? Eh bien j'ai envie de dire oui... Dans une certaine mesure.

Je fais ici une petite digression : je suis parfaitement consciente que des gens sont gros par prédisposition génétique, que de nombreuses maladies ou traitements font prendre du poids du diabète à la contraception hormonale... Il est totalement évident que ces cas de surpoids ne sont pas concernés par mes remarques sur l'alimentation.
Il est également évident que personne ne fait exprès de devenir obèse.
Néanmoins il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt : l'alimentation moderne et l'ignorance effarante de la population en matière de cuisine est à l'origine de la majorité des problèmes de poids modernes. Pour rappel, en France ils seraient 14,5% de la population (contre 8,5 il y a 20 ans), et les populations les plus pauvres (qui mangent donc le plus mal) sont les plus sujettes aux problèmes de poids.
Concernant l'IMC, il ne faut pas oublier que c'est une mesure approximative qui ne prend pas en compte la musculature ou la densité osseuse. Je rentre dans du 40 pour 1m75 et d'après mon IMC je suis en surpoids :')
Mais si j'ose l'image, quand tu fais 1m55 pour 130 kilos, elle a bon dos la densité osseuse... Je ne parle pas ici de quelques rondeurs mais bien d'un état pathologique. J'ai des amis obèses qui refusent de voir la réalité en face ("non je suis pas gros, mais je refuse de me peser"), ils sont trop fiers pour admettre que leur état est dû au contenu de leur frigo. Et j'ai la sensation que beaucoup de personnes en surpoids sont dans ce cas de figure.
Fin de la digression ;)

C'est donc, de mon point de vue, en partie de la faute des consommateurs. On ne sait plus cuisiner, on mange sur le pouce "à l'arrache", on enchaîne les repas à toute heure du jour et de la nuit, pour les cas les plus extrêmes on demande à une entreprise de nous nourrir parce qu'on ne sait même plus manger correctement ! Cf la mode des "Comme J'aime" et autres abominations qui mettent le corps à rude épreuve...
Bien sûr manger bien c'est manger un peu cher et pas toujours hyper goûteux, et ça demande du temps derrière les fourneaux. Tout le monde ne peut pas / n'a pas la motivation de tenir le rythme. Rajoutez la pression de la societé et la plupart des gens abandonnent :gné: d'autant que perdre du poids est biiiiien plus dur qu'en gagner ! Même avec une volonté de fer. Bref c'est comme la marmite de Panoramix, une fois tombé dedans... la galère.

Je reviens à SafeSpaceConvergence : elle dit qu'elle vivrait mal que ses enfants soient gros. Je la comprends, même si sa formulation était maladroite. Étant entendu que ses enfants n'aient ni pathologie ni traitement médicamenteux ni terrain génétique favorable, si ses enfants sont gros, c'est certainement qu'elle les a mal nourris ou qu'ils mangent mal en cachette. Soit c'est de sa faute (mère indiiigne!) soit c'est de la leur (sales goooosses!), dans les deux cas c'est une situation qui aurait pu être évitée.
Encore une fois : SI SES ENFANTS N'ONT PAS DE RAISON MEDICALE DE L'ETRE. Il me semble évident que si ton gosse a un problème de thyroïde et que son poids part en cacahuète, ça ne sera pas de sa faute ni de la tienne...

Quand au fait que les gros ne sont "pas toujours agréables", peut-être (je dis bien "peut-être") qu'être regardés de travers toute la journée les met sur les nerfs? Je sais pas, je pose ça là hein ;)
.... les "sidaïques"..... sérieusement :><: :><: doucement sur les mots que tu utilises tout de même, ça frise le troll xD
 
En fait, je ne vois pas le rapport entre tout ce discours sur la santé et la grossophobie. À moins de lire entre les lignes que tu penses que les discriminations, moqueries, incitations à se faire encore plus de mal (régime sur régime…)subies par les personnes grosses sont une bonne chose parce ça inciterait à faire attention.
 
Les gros (et encore plus les grosses) ont bien intériorisé la pressions sociale, repeinte en "question de santé" quand à la taille de leur cul, et vous remercient...
Sur ce, j'm'en fais me :sepend:.
 
Que la société pousse à une mauvaise alimentation est une chose, que l'on trouve que ça justifie la grossophobie, alors là, je ne suis pas du tout mais alors pas du tout d'accord...
Petrichor: remplace tous les "faits" que tu évoques par des choses sur les femmes, ou les personnes racisées... ça s'appelle des stéréotypes (et respectivement du sexisme et du racisme) et ça provient d'une oppression systémique...
On peut dénoncer le système qui provoque la malbouffe, pas de soucis, mais dire que ça justifie la culpabilisation, la discrimination et l'oppression des personnes en surpoids... bin non en fait...

Imagine le discours: "Faut pas se le cacher, les femmes sont quand même en moyenne moins fortes que les hommes, elles sont aussi plus sensibles, (et une suite énumérée de stéréotypes "féminins"), du coup, bin c'est un peu de leur faute aussi si elle sont pas mieux payées et si on les engage pas... Déjà, si tu veux une augmentation, bin t'as qu'à la demander.
Bon, d'accord, elles ont des prédispositions génétiques qui font que ce sont elles qui ont les enfants et qui du coup, fait qu'elles doivent prendre des congés... Mais on peut pas reprocher aux patrons d'engager des gens qui bossent vraiment plutôt que des personnes qu'on sait qui sont moins efficaces à cause de ça... Même si c'est la faute au système capitaliste que le patron veut faire plus de bénéfices.
Et puis, moi, je connais une femme qui a réussi, elle est PDG d'une super grande boite, donc on voit bien que c'est possible..."

Bon, je m'arrête là, je pense que c'est clair que sortir un discours comme ça, même si c'est basé sur des bons sentiments, ce que vous dites là, c'est oppressif...
Du coup, sérieusement, lisez un peu les différents liens qu'on vous a envoyé avant de remettre une couche...
Et surtout, essayez de vous mettre un peu à la place de personnes qui vivent cette oppression tous les jours... Et n'en rajoutez pas...
 
bintje":3deyfu8m a dit:
Remplace tous les "faits" que tu évoques par des choses sur les femmes, ou les personnes racisées... ça s'appelle des stéréotypes (et respectivement du sexisme et du racisme) et ça provient d'une oppression systémique...
L'oppression systémique est une notion flou au possible. Vit-on dans un pays avec un sexisme et un racisme systémique quand on a des noirs généraux, ministres et députés et où une femme peut faire 47% et 34% à une élection présidentielle ? Et remplacer une chose par une autre pour les besoin de l'argumentation est une mauvaise chose. Si je remplace : "Les animaux souffrent il ne faut pas les manger" par végétaux, je suis dans le cris de la carotte ou la démonstration d'une oppression systémique ?

Et en terme de "fait", on a prouvé à l'usage qu'être une femme ou être noir ne faisait pas baisser les performances. Ou pourrissait la vie de l'intéressé et de son entourage. Alors que qu'en j'étais en surpoids je ne pouvais pas aller courir avec mes copines, la drague n'en parlons pas, j'étais facilement sur les nerfs et je m’essoufflais au moindre effort avec des effluves abondantes. Mes faits sont là : j'étais à la peine. Alors non, rien ne justifie les insultes, remarques ou le reste. Mais la tristesse étaient qu'elles étaient vrais dans mon cas. C'est dur d'entendre dire que l'on est laid, mais quand on n'attire que des regards désolés ... C'est difficile d'entendre dire que l'on prend des risques pour sa santé, mais quand on n'arrive pas à faire un effort sans être en sueur ... J'ais vécu cette culpabilisation, mais généralement de la part de gens ne me voulant pas de mal : mes parents, mes amis, mon médecin, mon petit ami, des proches ... et j'avais trois choix : soit j'assumais ma carrure, soit je continuais à en être victime, soit je m'en sortais. Et aujourd'hui je suis bien plus heureuse : je cours comme le vent, j'ais une stature de boxeuse, je peux faire du sport avec mes amies sans les ralentir et mon petit ami n'a plus l'impression de gravir la Dune du Pilat le soir. Et si tout ces gens ne m'avais pas tanné, je n'en serais pas là. Et je ne suis pas sûr que créer un environnement où les gens assument parfaitement leur surpoids soit sain, pour eux même et le reste de la société. J'en reviens à mes enfants : si je les vois développer un surpoids, devrais-je ne pas m'en inquiéter ? Ne pas leur faire remarquer ? Ne pas les mettre à une diète ou un sport adapté ? Serais-je une bonne mère de ne pas aborder avec eux ce sujet, et seront-ils heureux du fait de mon laxisme ?

Désolé pour le "sidaïque", je ne savais pas qu'il venait de Jean Marie le Pen.
 
Ce que je retiens de ton propos, c'est que les personnes obèses le sont car elles l'ont choisi ou ne font rien pour ne plus l'être...
 
Oui les propos sont remplis de yacas et en plus d'être grossophobes sont classistes. Ne voulais pas intervenir mais je trouve vos propos très violents.

P.
 
"Serais-je une bonne mère de ne pas aborder avec eux ce sujet, et seront-ils heureux du fait de mon laxisme ?"

Si ma mère avait été plus "laxiste" peut être que je ne me serait pas enlisée dans plusieurs années d'anorexie/boulimie (ce n'est pas un reproche envers elle, je sais qu'elle n'a toujours voulu que mon bien être).
Pourtant sa façon de m'indiquer que mon poids la préoccupait était la plus douce et subtile qui puisse être, mais une seule remarque d'un parent à son enfant/ado est beaucoup plus violente que toutes les saloperies que des étrangers peuvent cracher selon moi.

D'ailleurs si un enfant devient obèse alors que ses parents l'ont habitué à manger correctement et à faire du sport c'est peut être que le problème est ailleurs et ne peut pas être réglé par de simples conseils alimentaires et physique qui n'auront que pour effet de renforcer de potentiels complexes, voire d'en faire apparaître.
 
SafeSpaceConvergence":1nfust7j a dit:
Et si tout ces gens ne m'avais pas tanné, je n'en serais pas là.
C'est cool pour toi si ça t'a permis d'avoir un corps que tu préfères mais sur la plupart des gens ça ne marche pas. Dis toi que toutes les personnes grosses qui restent grosses sont régulièrement tannées exactement comme tu l'étais mais que pour elles ça ne change rien. C'est pas un mal contre un bien. C'est juste un mal.
La culpabilisation ça mène aux régimes et les régimes c'est très mauvais. Les gens perdent du poids très vite puis finissent par tout reprendre, puis refont un régime, puis reprennent le poids, etc. Ça c'est dangereux pour la santé.

Petrichor":1nfust7j a dit:
J'ai des amis obèses qui refusent de voir la réalité en face ("non je suis pas gros, mais je refuse de me peser"), ils sont trop fiers pour admettre que leur état est dû au contenu de leur frigo.

Peut-être aussi que ça ne te regarde pas. Tout le monde n'a pas à y aller de son petit commentaire sur le tour de taille d'une personne grosse.

En fait vous confondez tous les deux le niveau collectif avec le niveau individuel. Si au niveau collectif l'augmentation de l'obésité semble être liée à l'alimentation, au niveau individuel on ne peut pas savoir si une personne mange bien juste en la regardant. Quand bien même une personne serait grosse parce qu'elle mangerait trop et/ou mal ça ne concerne pas le tout-venant. Si ça se trouve il y a des gens dans votre entourage qui sont accros aux jeux d'argent et vous ne leur dîtes rien parce que vous ne savez pas. C'est pas plus mal parce que vous n'êtes pas qualifiés pour aider.
Laisser en paix les personnes grosses individuellement ça ne veut pas forcément dire ne pas lutter contre l'obésité au niveau collectif. Ça peut se faire en rendant plus accessible une alimentation saine, par exemple. Les cantines seraient un excellent terrain de prévention si on y mettait un peu d'argent pour acheter des légumes et des fruits qui soient les meilleurs possibles au lieu de trucs en conserve.
 
Mais attendez, à aucun moment je n'ai dit qu'etre grosdophobe était acceptable O_O vous êtes tellement à cran que vous n'entendez plus mes propos, voir vous les modifiez. Restons zen voulez-vous.

Je n'ai jamais dit que le tour de taille des autres me regardait, juste que je connaissais des obèses qui n'assumaient pas leur état. Ce sont eux qui parlent de leur "absence de problème", pas moi qui vais les chercher sur ce terrain. Mais c'est gentil de me voir comme un oppresseur de prime abord, j'apprécie.

J'ai lâché tout un long post pour dire que l'obésité est soit due à une pathologie, soit à une méconnaissance alimentaire, soit à la société qui n'est pas adaptée à notre rythme biologique, et on trouve encore le moyen de répondre que "tout ce qu'on retient" c'est que j'accuse les gros de faire exprès d'être gros. Sérieusement ?

Quand à l' "oppression systémique"... comparer une nature (être une femme, être de couleur ...) avec un état pathologique (ici être obèse) me choque.

Pas vraiment d'accord avec SafeSpace sur les remarques sur le poids. Une amie a été anorexique grave et a du passer par un "asile" (elle était ligotée à un lit et forcée de manger par un tube, je ne suis pas certaine du terme à utiliser pour un lieu pareil), on lui parlait de son poids et de ce qu'elle devait avaler H24... Ça l'a détruite. Aujourd'hui son poids est correct, mais mentalement elle est très perturbée.

Tout à fait d'accord avec Watermelon sur les cantines, l'école devrait mieux nourrir ses élèves. Néanmoins ça ouvre la longue parenthèse de la différence entre l'enseignement et l'éducation (l'école peut-elle tout faire à la place des parents?), c'est un gros morceau ;)
 
kob27g":1h2ayqmd a dit:
Ce que je retiens de ton propos, c'est que les personnes obèses le sont car elles l'ont choisi ou ne font rien pour ne plus l'être...
Non. J'ais argumenté que non. Vous déformez mes propos ou vous ne prenez pas la peine de les lire.

Concernant l'anorexie, je pense que c'est aussi un mal. Se sentir concerner par le problème d'un proche ne veut pas dire le faire basculer dans l'exacte inverse. Et l'anorexie est quelque chose de désastreux. L'excès en tout (maigreur ou poids) nuit toujours à la personne. Par rapport à l'addiction au jeu, tu ne pense pas qu'il en faut en parler avec la personne, pour essayer de lui montrer qu'il y a un problème ? Penses tu qu'il vaut mieux le "dénoncer" à des médecins, de ne pas y faire attention, de laisser faire ? Je pense moi qu'il faut en parler au contraire et aider. J'ais eu une amie qui a fait un burnout dépressif que j'ais dû décrocher de son balcon (merci d'ailleurs pour le smiley de pendu :facepalm: ). On aurait pû lui éviter sa tentative et des mois en HP si on avait été à l'écoute de ses problèmes. Et je ne peux plus laisser les gens glisser en me disant que "non, ça ne me concerne pas, ça le regarde, je ne suis pas compétente". Certains on peur de la culpabilisation, j'ais peur de la culpabilité.
 
SafeSpace je pense que tu te concentres sur les bonnes intentions des gens (d'une partie des gens en tout cas), mais pas du tout sur l'impact. Et c'est un problème. Car si tu te soucies réellement de quelqu'un tu dois prendre en compte l'impact de tes actions sur cette personne et être consciente que même avec les meilleures intentions du monde, on peut avoir tort, on peut faire du mal, on peut communiquer d'une mauvaise manière, être contre-productif, etc.
 
Ben, SafeSpace, j'ai un scoop pour toi: il y a eu des jours où j'ai vraiment eu envie de tout arrêter. Où je reculais face au quai de la gare parce que je me disais qu'en faisant un pas à l'arrivée du train j'aurais réglé le problème de mon inutilité totale, où je n'allais plus sur mon balcon au 10° étage parce qu'en regardant la fenêtre, je regrettais les arbres en contrebas qui auraient pu me ralentir dans une chute...
Tu as maigri, tant mieux pour toi, on en reparle dans 5/10 ans ou après (si tu est femme et fertile) une ou deux grossesses.

Si je vois qu'une amie va mal, je ne lui mets pas le nez dans ses problèmes, j'essaie de lui faire passer un bon moment, qu'elle oublie un peu ce qui la mine. Parce que c'est ce qui m'a sauvé il y a une dizaine d'années.
 
Si ça peut t'aider à voir à quel point tes propos sont problématiques SPC, voici un détournement d'une de tes phrases. Attention aux lecteurs, c'est violent, et je ne cautionnes pas. Je me base sur des préjugés existant, dans le même genre:

Les gros ne sont pas forcément agréables à côtoyer au quotidien.
Les noirs sont souvent des voleurs.
Les musulmans sont élevés pour devenir des terroristes.
Les trans ne sont pas sain d'esprit.
Les homosexuels ne sont pas simples à côtoyer, car il risque de parler de leurs amours.

Tu vois la violence de ta simple phrases là?
Et bien, on peut faire l'exercice pour des tas d'autres que tu as dites.

Et c'est quoi être agréable à côtoyer? Qu'ils doivent fermer leur gueule devant les reprochent, accepter de ressentir de la honte devant les regards de dégoûts, tenter de se faire invisible même s'ils sont considérés comme des tours au milieu de la pièce? Désolée, mais non. Les personnes en surpoids sont des êtres humains, et tous ont une personnalité différente. Au même titre que toutes les personnes opprimées dans le monde. Le reste, c'est des préjugés et des stéréotypes... Dire que je suis obligée d'expliquer cela à quelqu'un qui porte ton pseudo...

Quand à l' "oppression systémique"... comparer une nature (être une femme, être de couleur ...) avec un état pathologique (ici être obèse) me choque
Et moi, ce sont tes propos qui me choquent...
Les personnes en surpoids sont généralement dévalorisés et victimes de stéréotypes (comme on le voit depuis 3 pages en fait); la cible des insultes, discriminées à l'embauche et au logement; ridiculisées dans les spectacles pour faire rire les gens; la société refuse de s'adapter à eux (le combat pour les toilettes mixtes et les sièges plus large est semblable, hein). Les personnes en surpoids sont sommées par des inconnus dans la rue de se conformer à des normes esthétiques arbitraires. Elles sont jugées chaque fois qu'elles portent un aliment à leur bouche, ce qui fait qu'elles développent la plupart du temps des troubles psychologiques. Si elles sont violées, il n'est pas rare que des personnes sous-entendent qu'elle sont chanceuses que ça leur soient arrivé malgré leurs physiques. Et, je garde le meilleur pour la fin : les personnes en surpoids sont discriminées dans les hôpitaux. Pas prise au sérieux, culpabilisées, pas écoutées. Ainsi, on entend des milliers d'histoires d'horreur chaque mois sur le net. Des histoires de personnes en surpoids qui avaient une maladie qui n'avait rien à voir avec leur poids, mais le système médical a refusé de les écouter.
Alors, oui, il est très choquant que tant de gens nient cette violence et ne considèrent pas cela comme de la "vraie" discrimination...
L'existence des personnes en surpoids est en générale très violente.
Il y a plusieurs personnes en surpoids sur ce forum. Imagine leur réaction lorsqu'elles liront tous les propos écrit ici...


Patronette : :kiss: :calin: :calin:
J'ai vécu la même chose, alors je te comprends. :)
 
Mais Mascha, jamais je n'ai dit que les personnes en surpoids n'étaient pas discriminées ou moins discriminées que d'autres catégories de la population. Tu as mal lu ou n'a compris que ce que tu voulais comprendre.

Ma propre mere a toujours été d'une maigreur maladive sans raison particulière, elle ne peut tout simplement pas faire de gras. Elle se fait regarder de travers dans ma rue, on murmure sur son passage à la piscine ou à la plage, et si elle mange quelque chose de peu calorique comme une salade elle se prend une pluie de regards condescendants. Côté medecine, tout comme les gros à qui on dit "mangez moins" sans chercher la vraie cause du mal, elle on lui dit "mangez plus" comme si c'était un remède universel.
Si sa discrimination est le reflet de celle des personnes obèses elle n'en est pas moins violente, et pour y avoir assisté toute ma vie (avec une sœur obèse d'ailleurs) je pense pouvoir te dire gentiment "merci, je suis au courant".

Mon seul propos était qu'il faut comparer ce qui est comparable : un état physique qui en general n'est pas une fatalité (être gros, maigre, boiter, loucher, zozoter, avoir les dents de travers...) et une nature profonde inhérente à l'ADN (son sexe, sa couleur de peau, de cheveux, sa taille...) , sont deux choses qui certes peuvent provoquer une discrimination destructrice. Ca ne les rend pas similaires pour autant, pas à mes yeux du moins. Je n'ai rien dit de plus, et certainement pas cherché à minimiser ou hiérarchiser la souffrance de certains.
 
Mon seul propos était qu'il faut comparer ce qui est comparable : un état physique qui en general n'est pas une fatalité (être gros, maigre, boiter, loucher, zozoter, avoir les dents de travers...) et une nature profonde inhérente à l'ADN (son sexe, sa couleur de peau, de cheveux, sa taille...) , sont deux choses qui certes peuvent provoquer une discrimination destructrice. Ca ne les rend pas similaires pour autant, pas à mes yeux du moins.
Le sujet ici, c'est la grossophobie, c'est-à-dire avant tout de la discrimination et du mépris gratuit. Si tu dis qu'un état physique aussi bien qu'un "critère ADN" peut causer des discriminations et des violences similaires, alors c'est bien que les deux sont absolument similaires, puisque c'est sur la base des discrimination et violences subies qu'on est en train de les comparer.
Lorsque tu dis qu' "à tes yeux", les deux sont différents dans ce contexte, tu exprimes implicitement le fait qu'il y a des différences de légitimité dans les violences: "puisque un état physique n'est pas une fatalité, alors les violences envers un état physique sont moins graves". Du moins, c'est la seule chose rationnelle qu'on peut comprendre.

Or quand bien même on aurait un bouton poussoir magique qui nous mettrait dans la norme sociale non discriminée, c'est-à-dire qui ferait disparaitre la discrimination, nous n'aurions aucune obligation de le faire. Personne, peu importe sa différence et son origine, ne devrait être discriminé à ce sujet, et encore moins méprisé.
Le souci quand tu argumentes qu'un "état physique" est différent d'un "critère génétique", c'est que tu es en train de dire que les normes sociales ont une valeur d'objectivité, et donc qu'il y aurait une différence fondamentale entre certains types de discrimation. Et s'il te plaît, n'essaie pas d'argumenter que ce n'était pas ce que tu as écris et qu'on aurait mal compris. Le mot "fatalité" que tu as employé traduit très bien ce que j'ai énoncé.

Seulement voila, je n'ai pas l'impression que c'est vraiment ce que tu penses, ou du moins que c'est des notions assez confuses pour toi. Tu essaies de te dépatouiller comme tu peux parce que tu te sens attaquée, alors ce que tu dis es plutôt maladroit. Tu devrais peut-être éviter de débattre sur le sujet et peut-être relire le sujet depuis la première page ?
 
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