Hospitalisation à venir (Dépression sévère)

AnnaBleuen

Jeune bulbe
Inscrit
30/4/15
Messages
27
Score de réaction
0
Localité
Occitanie
Site web
booknode.com
Bonjour, j'ai bien l'impression de ne pas être au bon endroit, ce n'est pas tant mon alimentation particulière ou ma considération de la défense animale qui sont le cœur de ce topic.
Mais j'ai pu voir que d'autres avaient sauté le pas et partagé avec vous cette difficulté.
J'ai 18 ans et j'ai été diagnostiquée en dépression chronique il y a plusieurs années déjà. J'ai vu beaucoup de spécialistes depuis le plus jeune âge, je n'ai fais pour l'instant aucun test mais tous pensent ou sont sûrs que je suis zèbre (je n'aime pas "surdouée") mais ma propre certitude de ma stupidité m'empêche de croire à ce qui me semble presque devenir une moquerie à force qu'on me le dise.
Mais là n'est pas le sujet, je suis aussi hypersensible (dans les deux sens : sensitif et émotionnel). En somme, bien que j'arrive bien à le dissimuler, je ne me suis jamais sentie à ma place ici-bas, jamais "adaptée", au point de me demander parfois si je viens bien du même monde.
Cette année je suis rentrée à l'université. Je pensais, étant donné que j'ai toujours été à la fois très heureuse et malheureuse à l'école que ce système universitaire qui me faisait tant rêver n'a pas eu le pouvoir d'être suffisant pour amorcer la guérison de tant d'années de maladie. Si certains qui me liront considèrent que la dépression n'est pas une maladie... je ne saurais quoi dire, si ce n'est que c'est peut-être une malédiction alors.

Je ne vous raconterai pas ma vie, je vais vous épargner cet ennui, mais la chose est la suivante : j'étais suivie depuis plusieurs années par un psychiatre sous-estimant grandement l'ampleur de cette chose sur moi, ma vie, mon corps, mon rapport au monde et... les conséquences. De fait mon traitement n'était pas suffisant, permettant à la maladie de continuer à toujours plus gagner du terrain sur mon psyché et ma vie. Ma relation, quoique complexe, avec mon ancien psychiatre s'était à ce point dégradée que même si l'université ne m'avait pas forcé à changer de médecin je me serais vue dans l'obligation de le faire du fait de l'état pitoyable de mon mental à la fin de chaque séance.
Aujourd'hui donc je suis suivie par un nouveau médecin, dans la ville de Montpellier. C'est un homme d'une grande compassion et qui a compris dès la première séance que j'étais dans un état critique et que je n'allais pas tarder à faire quelque chose d'irréversible si on ne me venait pas en aide pour (à défaut de la faire cesser) diminuer ma souffrance. Il m'a rapidement proposé quelque chose que je suppliais mon ancien psychiatre d'avoir : une hospitalisation. Il y était totalement opposé, mais comme dit, il sous-estimait grandement ma détresse et mon état. Cet homme je crois pouvoir lui faire confiance, en tout cas je le veux et je le dois car sinon je n'ai rien d'autre et sans cela je prévois de mettre fin à une vie de souffrances.

Je ne veux pas que l'on me traite de lâche ou que l'on me dise pourquoi il faut vivre ; j'aimerais savoir si parmi vous, il y a des gens qui se sont déjà fait hospitalisés. Respecte-t-il les choix alimentaires ? Mais surtout, j'ai peur de l'ampleur des traitements, je suis presque un cas désespéré, je ne veux pas prendre ou perdre du poids, ni finir encore plus dépendante que je le suis.
En somme j'ai déjà lu nombre de témoignages, certains très positifs, d'autres très négatifs au sujet d'une prise en charge en clinique pour dépression ou troubles mentaux. Ainsi je comprends que les choses varient grandement en fonction des praticiens et des cliniques. Mais avoir vos retours, même si ils ne concernent pas celle que je vais fréquenter pourra (peut-être) me rassurer, mais surtout, savoir que je ne suis pas la seule à vivre cet enfer et à le faire vivre à ceux que j'aime et qui me sont proches m'est plus que nécessaire.
Je suis sincèrement désolée si le sujet abordé ici n'est pas adapté au sujet du forum, seulement c'est le seul forum où j'ai pu rencontrer des gens aussi compréhensifs et bienveillants, prêts à tout pour aider.

La clinique sera probablement celle-ci, je n'ai pour l'instant pas de confirmation : CLINEA-Clinique La Lironde, Lieu-dit Fronfège Saint-Clément-de-Rivière, 34980 Saint-Gély-du-Fesc.
Bien évidemment si par un miracle incroyable vous êtes allé dans cette clinique, votre réponse sera pour moi très précieuse !
 
Je ne suis pas dans ce forum depuis longtemps. Mais j'ai plaisir à partager l'importance de la cause animale avec ceux qui font des efforts dans ce sens. Sachez, que ce combat, est certainement un des plus difficile qui soit.
Que les personnes qui travaillent dans ce sens sont face à des habitudes et des souffrances anciennes et disproportionnées par le monde industrialisé d'aujourd'hui. Si vous êtes végane, seule dans votre famille et votre entourage, vous avez besoin d'amis végans ou végétariens.
J'ai vu que vous pratiquiez l'équitation dans vos précédant messages? Ce n'est effectivement pas compatible philosophiquement avec la philosophie végane. Mais vous n'avez pas à vous le reprocher.
Le monde est ainsi par héritage des autres, pas par votre faute.
Sachez que beaucoup de personnes ressentent la même chose que vous. Vous pouvez triompher du mal.

Les végans protègent la vie, quoi qu'il arrive, c'est incompatible avec la volonté de mourir autrement que de vieillesse.
Peut-être lisez-vous un peu trop?Booknode. Essayer de peindre, dessiner, ...

Bon courage pour vos soins et nous serons là quand vous aurez fini.

Les fleurs souffrent l'hiver des mensonges du froid, mais certaines poussent avec courage grâce au soleil, aux étoiles et à la lune.
 
AnnaBleuen, je n'ai pas d'expérience avec la dépression (ni chez moi, ni chez un-e proche) donc je ne peux pas t'aider sur ce point mais je tenais à te rassurer : ton sujet à tout à fait sa place sur ce forum. On est pas cantonné-e-s à ne parler que de végéta*isme/véganisme ou de droits des animaux tout le temps.

Je te souhaite d'aller mieux en tout cas. :kiss:
 
Tu sais si tu sera suivie par ton nouveau psy pendant ton hospitalisation ou par un (ou plusieurs autres)? Si s'est toujours par ton psy actuel tu peux peut-être lui dire des appréhensions sur une sur médicalisation éventuelle.

Perso', quand j'ai été hospitalisée (ça date d'il y a 20 ans) j'ai du être suivie par une psychiatre et une psychologue autre que ma psychiatre classique et la psychiatre m'avais prescrit des anxiolytiques et des somnifères que je ne prenais pas avant l'hospitalisation. J'ai pas osé contester ce choix. Par contre une fois sortie de l’hôpital, j'en ai rediscuter avec ma psy classique et on a rechanger mon traitement pour un traitement plus "léger". Je sais que si j'avais été suivie pendant l'hospitalisation par elle, ben j'aurais eu clairement plus mon mot à dire sur le traitement.

Donc peut-être vraiment en parler avec ton psy et voir avec lui si c'est toujours lui qui pourra intervenir pour ton traitement. Ou voir comment anticiper cet éventuel problème.

Courage en tout cas, :calin:.

P.
 
HaricotPrincesse":j81kh6vy a dit:
Tu sais si tu sera suivie par ton nouveau psy pendant ton hospitalisation ou par un (ou plusieurs autres)? Si s'est toujours par ton psy actuel tu peux peut-être lui dire des appréhensions sur une sur médicalisation éventuelle.

Oui, il m'a rassurée tout de suite dès qu'il m'a proposé l'hospitalisation, il m'a dit qu'il travaillait en plus de son cabinet dans une clinique et que donc, ce serait lui qui, si je le souhaitais, m'accompagnerait durant mon séjour.
La vérité est que ce qui m'effraie le plus c'est qu'il soit nécessaire que je reste plus longtemps. Je suis tellement en mauvais état, tellement mal, que l'idée que cela aura forcément des conséquences sur mes études. J'ai besoin de repères et le fait que désormais cela fait un semestre que j'ai pris mes marques avec ma promo et mes professeurs, donc l'idée de redoubler me rend malade. Je veux avancer par reculer, recommencer encore et encore.
Je ne sais plus quoi faire honnêtement car j'ai nul endroit où je trouve la paix, nul projets qui puisse me rassurer et me donner des perspectives d'avenir meilleur. Etre un échec est pour moi la voie dans laquelle je m'engage à grands pas. J'ai du mal à croire que seulement un séjour un hopital puisse produire un miracle…
Je vous remercie de votre réponse si rapide, je me sens moins seule. <br /:><:br /> — Le 29 Nov 2018, 10:04, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br />
sylM":j81kh6vy a dit:
Je ne suis pas dans ce forum depuis longtemps. Mais j'ai plaisir à partager l'importance de la cause animale avec ceux qui font des efforts dans ce sens. Sachez, que ce combat, est certainement un des plus difficile qui soit.
Que les personnes qui travaillent dans ce sens sont face à des habitudes et des souffrances anciennes et disproportionnées par le monde industrialisé d'aujourd'hui. Si vous êtes végane, seule dans votre famille et votre entourage, vous avez besoin d'amis végans ou végétariens.
J'ai vu que vous pratiquiez l'équitation dans vos précédant messages? Ce n'est effectivement pas compatible philosophiquement avec la philosophie végane. Mais vous n'avez pas à vous le reprocher.
Le monde est ainsi par héritage des autres, pas par votre faute.
Sachez que beaucoup de personnes ressentent la même chose que vous. Vous pouvez triompher du mal.

Les végans protègent la vie, quoi qu'il arrive, c'est incompatible avec la volonté de mourir autrement que de vieillesse.
Peut-être lisez-vous un peu trop?Booknode. Essayer de peindre, dessiner, ...

Bon courage pour vos soins et nous serons là quand vous aurez fini.

Les fleurs souffrent l'hiver des mensonges du froid, mais certaines poussent avec courage grâce au soleil, aux étoiles et à la lune.

Votre réponse me paraît très dogmatique, presque religieuse. La dépression est une maladie, non une question de choix, imaginez bien que vous parlant d'une maladie affectant ma vie depuis des années j'ai déjà essayé beaucoup de choses, si ce n'est presque tout. Rejeter la cause sur les choses que j'aime et qui me font vivre (comme la lecture, mais je pratique bel et bien des arts comme la peinture) n'est pas vraiment pertinent. Mais je vous remercie de votre soutien. Bien que me dire que je suis en contradiction avec la "philosophie végane" dans ma volonté de mourir, c'est faire typiquement quelque chose à ne pas faire : faire culpabiliser. Peut-être n'en êtes-vous pas conscient mais ce n'est pas cela qui va m'empêcher de vouloir mettre une terme à mes souffrances si ma vie ne ressemble plus à une vie.
 
Puisque tu sembles bien t'entendre avec ton médecin et qu'il te suivra à l'hopital, ne pourrais-tu pas lui demander s'il est possible que tu aies des repas vegé* ? (surtout que dans les hopitaux, ils doivent déjà s'adapter à plein de régimes, allergies,...)
Y a-t-il quelqu'un de ta famille qui puisse t'apporter à manger ?
Enfin, dans les hopitaux, je ne sais pas pour la psychiatrie, mais en général, il y a beaucoup de temps où les malades ne sont pas occupés. Tu peux peut-être prendre quelques cours avec toi pour avancer ? (du moins une copie car beaucoup de trucs se perdent dans les hopitaux)

Edit : tiens, j'ai vu ça sur la page de ta clinique : :cuistot:
Notre chef propose une cuisine adaptée en fonction des régimes alimentaires prescrits aux patients, selon les menus validés par la diététicienne.
 
C'est très gentil de ta part, je n'avais pas vu ça sur le site, mais j'avoue avoir du mal à y rester longtemps dessus tant cela représente quelque chose de gros pour moi. Je suis loin de chez moi pour les études, ma famille est à environ 1h30/2heures de train de moi.
Concernant les cours, comme je finis le premier semestre et que durant le prochain j'aurais beaucoup de matières nouvelles, des professeurs que je ne connais pas, etc, à part rattraper tout ce que je n'ai pas pu faire pour le premier semestre je ne pourrais pas faire grand chose (mais c'est déjà beaucoup), et sincèrement je ne sais pas si j'en serais capable là-bas non plus. Merci encore pour ta réponse.
 
sylM, je trouve certains de tes propos hyper choquant.
J'ai des périodes dépressives depuis mon adolescence, et je sors de 9 mois de dépression cette année.
Je ne souhaite à personne de vivre ce que j'ai vécu. Mais je crois que peu de personne comprennent vraiment les effets dévastateurs d'une dépression sans l'avoir vécue.

Ce n'est pas une question de volonté, de faire des activités comme de la peinture, lecture ou autre pour se changer les idées.
Personnellement je n'arrivais plus à faire mes loisirs habituels.

Les envies de mourir très souvent présente dans une dépression, on ne pense plus à aller vers ou à l'encontre de convictions, juste trouver un échappatoire à la souffrance.


AnnaBleuen
Tu as tout mon soutient.
Depuis mon adolescence je passe de phases bien, à des phases dépressives.
Tu as déjà franchi un très grand pas en consultant, surtout qu'il n'est pas simple de tomber sur un soignant qui nous correspond vraiment.

J'ai connu quelques années de répit, ou du moins où les phases de moins bien était moins longue et plus gérables.
Mais sinon j'ai attendu cette dernière grosse dépression et la pire depuis mes 16 ans (j'en ai 28) pour enfin consulter. Je n'ai pas de diagnostique claire, ma psy ne comprenait pas vraiment non plus l'ampleur de ma souffrance. Il a fallu que j'insiste pour avoir un traitement.

Dans les moments les pires j'ai pensé à l'hospitalisation.
La seule chose qui m'a retenu, c'est que je ne voulais pas laisser mes animaux à quelqu'un.
Je pense qu'on peut dire qu'il n'y a pas de moments adéquat, entre les études, le boulot, les animaux, les enfants...
Mais si vraiment tu pense que ça peut t'aider, il faut tenter.
Je connais des personnes qui l'ont fait, soit ce n'est pas facile tous les jours, mais ils en sont sorti avec un bon traitement et plus reposés, stable.

Il faut que tu en parle avec ton psy, lui poser tes interrogations, tes angoisses.
Et puis peut être voir avec l'université s'il peut y avoir un aménagement, que tu n'ai par exemple l'an prochain que le deuxième semestre à rattraper.

Quand on va mieux, on est dans un tout autre état d'esprit, ça s'explique même pas, mais on voit les choses différemment. Quand je compare deux même activités faite l'an dernier, et là récemment.
Je me dis c'est mieux aujourd'hui mais je sais pas le justifier, et en fait c'est l'état d'esprit d'aujourd'hui qui change tout.

Alors si l’hospitalisation t'es bénéfique, peut être redoubler ton année te paraîtra moins insurmontable.

Ce qui m'a aidé perso, c'est la psy, mon traitement et le sport.
J'ai encore une angoisse qui me gâche la vie, pour le moment quand j'y suis confrontée je prend un cacheton.

Tu peux m'envoyer un mp si tu veux discuter ou autre.
 
Merci beaucoup pour ta réponse qui me fait du bien à lire.
Ces derniers temps (je suis en étude de philosophie), je réfléchis beaucoup à ces mots célèbres de Nietzsche : "Celui qui lutte contre les monstres doit veiller à ne pas le devenir lui-même. Et quand ton regard pénètre longtemps au fond d’un abîme, l’abîme, lui aussi, pénètre en toi."

Je continue, pour pouvoir tenir, d'envisager une fin proche. Je ne vais vraiment pas bien, je suis en très mauvais état, chaque nuit depuis maintenant plus d'un an je fais des cauchemars affreux, cette nuit encore je rêvé que ma mère se faisait tuer par un homme devant moi.
C'est vraiment terrible d'être "malade" de façon si invisible, c'est vivre dans un monde parallèle, une réalité qui n'appartient qu'à celui qui la vie, les autres soit te prendront pour folle soit ne verront rien. Ne comprendrons rien. Je suis soulagée que tu ais eu le courage de dire la vérité, en effet, je ne pense pas que ceux qui n'ont jamais vécu cet enfer peuvent comprendre.
J'attend l'hospitalisation comme la seule possibilité d'espoir, je ne sais pas comment je vais faire autrement…
Je n'en peux plus de faire souffrir ma mère qui est la seule personne qui me reste, ma seule amie a finit par m'abandonner malgré toutes ses promesses, et les autres m'ont oubliée je crois, sûrement volontairement et je ne leur en veut pas, je ne comprend que trop bien.
Il faut vraiment que cette hospitalisation devienne à terme la solution, car je n'en ai pas d'autres.
 
Comme toi j'ai été diagnostiqué zèbre mais sur le tard, avec malheureusement beaucoup des mauvais côtés (problème de gestion des sentiments, problème avec l'autorité,...) et on m'a découvert une prosopagnosie au stade congénital (j'arrive difficilement à associer le visage à quelqu'un, par exemple je n'arrive toujours pas à reconnaître mon neveu de 3 ans et demi, mais je reconnais parfaitement sa voix).

J'ai eu la chance de tomber sur un médecin qui m'a découvert tout ça et qui m'a suivi sur mes problèmes et sur ma dépression qui durait depuis plusieurs années, je te conseil de passer par ton médecin pour avoir des repas végétalien vu que c'est lui qui va t'aider à te faire hospitaliser, les hôpitaux ou cliniques n'ont pas à s'imposer contre des croyances ou un style de vie sauf en cas d'urgence absolue, ils ont l'habitude d'avoir des demandes de ce genre, il suffit de faire la demande calmement, ça ne devrait pas poser de problème. :)
Sur ma dernière hospitalisation (petite opération de rien du tout mais 2 jours d'hospi) j'ai fait la demande d'avoir des repas végétaliens, ils ont un peu insisté sur le "pourquoi" ils ont accepté après avoir vérifié ma B12 lol

Mon médecin m'avait aidé pour accepter le fait d'être un zèbre loupé et d'accepter à vivre avec mon dysfonctionnement du cerveau, n'hésites surtout pas à passer par lui pour des demandes comme ça, s'il te comprend et qu'il a décidé de t'aider, il le fera volontiers.

Même si je ne suis pas complètement guéri de ma dépression, je sais que la vie vaut d'être vécu, ça peut prendre beaucoup de temps pour se sortir de cette situation, mais le jour où tu commences à voir la sortie de ces ténèbres, tu te rends compte que ça vaut le coup de se battre ;)
 
Merci beaucoup, les mots "se rendre compte que ça vaut le coup de se battre", je l'avoue, sonnent un peu comme dans un vide que j'ai trop longtemps tenté de remplir de réponses toutes faites, aujourd'hui j'ai baissé les bras, l'hôpital m'apparaît comme la seule chance qui puisse me rester de pouvoir avoir de nouveau la possibilité de renouer avec quotidien plus "banal", commun dira-t-on.
Je suis abandonnée de toute part, il ne me reste vraiment plus que ma mère et je des fois ma mémoire me joue des tours, je crois que ça fait plusieurs jours qu'elle ne m'a pas appelé alors que ça fait quelques heures. J'ai vraiment l'impression de devenir complètement folle.
On me pousse à faire les test définitifs pour que je puisse avoir une preuve que je suis zèbre, mais je sais déjà que je suis dyscalculique, j'ai l'impression qu'encore une différence et je ne tiendrais pas la face. Enfin, tout ça il faut espérer que mon nouveau médecin pourra m'aider à le gérer une fois à l'hôpital… car je ne tiendrais plus, pas une vie comme ça, ça fait déjà trop longtemps
 
Encore une fois je te témoigne tout mon soutient.


Pour ce qui concerne les tests dont tu parle, ça devrait être à toi de décider ou non si tu veux les faire.
Si tu penses ou non que cela peut t'apporter quelque chose de la savoir.

Personnellement j'aimerais entamer les démarches pour le diagnostique Aspie mais c'est tellement long et compliqué en Ile de France.
Et en même temps est-ce que ça me servirait vraiment de savoir si je le suis ou non, qu'est-ce que ça changerait ? , je sais pas trop.
 
On ne m'a jamais dit clairement "vous êtes en dépression", mais quand j'étais au lycée (en première, à 15-16 ans) j'ai fais plusieurs tentatives de suicide. Depuis je suis suivie (je vais avoir 23 ans) par différents pros, actuellement juste une infirmière psy. Dans la années qui ont suivi, j'ai eu d'autres soucis, mais je vais pas tout raconter ici parce que ce serait trop long.

Par contre, j'ai été diagnostiquée Asperger à 19 ans, après plusieurs années de démarches.
En soi, ça ne change rien, je reste la même personne qu'avant, mais j'ai compris que je n'étais pas folle, nulle, etc : juste "câblée" différemment... Pour ma famille aussi, ça leur a permis de mieux me comprendre.
Pour le diagnostic, je crois que c'est très personnel de choisir ou non de ne pas le faire, comme dit Cannel.


En tout cas, je comprends ce que tu traverses, et je te soutiens.
J'en sors seulement depuis 1 ou 2 ans, petit à petit. C'est vrai, ce n'est pas facile du tout, ça fait mal parfois, et ça demande une remise en question de soi, sa manière de penser, de faire, etc. Tu as l'air d'avoir un médecin que tu apprécies, c'est bien, et si tu penses que l'hospitalisation est nécessaire/peut t'aider, n'hésite pas.

Je suis d'accord avec AirJ (même s'il y a quelques années je n'aurais pas pensé pouvoir le dire), quand tu verras la sortie, tu verras que ça vaut le coup de se battre pour la vie :calin:

Si tu veux parler en MP, pas de soucis :)
 
Bonjour AnnaBleuen,

J'espère sincèrement qu'il n'est pas trop tard pour toi.

Je m'en veux tellement j'avais pourtant entendu parler vaguement de la kétamine mais ce n'est que maintenant que je fais le lien entre toi et ce médicament qui apparemment aurait le pouvoir de redonner immédiatement l'envie de vivre à des personnes ayant des tendances suicidaires.

Si tu suis encore ce fil ce serait chouette de nous donner quelques brins de nouvelles car je suis certain que je ne suis pas le seul à me faire du soucis pour toi chère Anna.

A une prochaine peut-être ...
 
Je n'ai jamais entendu parler de ça, je veux dire, on ne m'en a jamais parlé ni proposé une telle chose, mais ce nom ne m'est pas inconnu à la lecture.
Je suis allé voir sur internet et voici la première définition qui s'est affichée :
"La kétamine est une amine dissociative, psychotrope, utilisée comme anesthésique général en médecine humaine et en médecine vétérinaire. Elle est également utilisée comme analgésique et sédatif, ainsi que pour traiter les douleurs chroniques."
C'est un peu effrayant, ou au moins intimidant, non ?
J'ai des problèmes avec le wifi et mon ordinateur ce qui ne me permet pas de venir régulièrement, et aussi parce que je ne suis pas très en forme... Je suis très touchée de lire vos messages, à un point que je peine à décrire. Ce forum m'a plus ou moins vu grandir et m'a accompagné dans de nombreux pas difficiles. Vous êtes tous d'une incroyable humanité et je vous en remercie.
 
En tous cas Anna tu viens de m'arracher des larmes rien qu'à voir ton nom s'afficher et l'important c'est que tu sois encore là pour nous parler et que manifestement le personnel médical qui s'est occupé de toi a bien fait son boulot.

Espérons que le pire est passé et que tout ira progressivement de mieux en mieux pour toi.
 
Je ne sais comment exprimer l'effet de tels mots sur moi, je ne savais que l'on pouvait autant se soucier de moi... Merci beaucoup.
Mon expérience à l’hôpital ne fut honnêtement pas des plus concluantes, j'ai énormément attendu avant que l'on puisse enfin me donner une place, cela on ne me l'avait pas expliqué donc je pensais vraiment pouvoir rentrer le plus tôt possible et c'était ce dont j'avais besoin. La communication s'est avéré être le problème majeur de tout cela et c'est un problème qui demeure présent. Pour résumer rapidement je ne suis restée là-bas qu'une seule semaine, bien que la Clinique fut entourée de guarigue je ne pu me résoudre à sortir de ma chambre qu'au bout d'une semaine et c'est après seulement quelques minutes dans la Clinique que je retournais m'enfermer dans la chambre, soit je m'enfuyais dans le sommeil soit je regardais inlassablement des vidéos me permettant d'oublier le reste. J'ai fais des crises qui furent mal prise en charge par le peronnel en garde nuit et je n'étais en fin de compte là que pour 10-15 minutes d'entretien avec mon psychiatre. Il fallait faire des démarches qui m'épuisaient d'avance pour avoir un-e psychologue. Et il m'a fallut énormément de temps pour réussir à me rendre à l'infirmerie pour demander de l'aide et plus de calmants (antianxiolitiques). Finalement je ne pu supporter cet endroit où je me sentais en prison (vous êtes libre, c'est une hospitalisation libre, vous pouvez partir quand vous voulez = charabia, la paperasse et les étapes pour ne serait-ce que prendre l'air sont trop pour moi). J'ai donc décidé de partir au bout de deux semaines que j'ai vécues comme dans un mauvais rêve. Je m'en suis rendue compte plus tard, mais ces jours je les ais vécue comme dépossédée, aussi entourée que je fus pour moi on m'avait abandonnée au chenil (j'espère que cela n'offusquera personne, c'est pourtant vraiment l'impression que j'avais).
Dès que je suis sortie j'ai repris mes études contre les indications des médecins et là je tiens un maximum pour valider ma première année et je lutte, je lutte beaucoup, c'est très dur, je pleure tous les soirs dans mon lit avant de dormir et je rigole le matin en me réveillant et en constatant que je suis en vie.
Cependant je me raccroche à la dernière chose qui me donne envie de vivre : le voyage, la nature et les animaux.
Ainsi, comme j'avais passé le plus beau mois de ma vie en Irlande à 17 ans en Wwoofing, cet année je veux passer mon été en Ecosse ou au Pays de Galle avec Helpx, espérant avoir de nouveau cette renaissance que j'avais vécue il y a de ça maintenant presque 3 ans.
 
Quoi qu'il en soit merci beaucoup de ne serait-ce le vouloir. Cela fait du bien de lire de telles choses. Ma gratitude est sincère.
 
Je t’envoie tout mon soutient.

Je suis désolé que l'hospitalisation ne t'ai pas apporté ce que tu espérais mais c'est bien que tu ai pu en partir quand te le souhaitais.

C'est bien que tu ai repris tes études, même si ce n'est pas facile. Mais ça te raccroche à quelques choses.

Et tu as raison il faut se raccrocher à ce qui peut nous faire du bien même si on y a pas accès tous les jours.

Il y aura toujours des jours meilleurs.


Pour ma part beaucoup je connais quelques rechutes depuis ma dernière grosse descente mais rien de comparable en durée et intensité, même si c'est bien assez insupportable.
J'ai repris un suivi.
 
Retour
Haut