Marcelina
Avale du tofu
Tiens, c'est marrant que ça remonte en ce moment ce thread. Je m'informe énormément sur la question en ce moment.
Je crois que c'est difficile de critiquer les gens qui posent des questions un peu con. Enfin, si, ils sont évidemment critiquables, sinon on excuse tout et légitime tout. Mais je veux dire par là que c'est juste tellement dur, pour certains, d'imaginer autre chose que femme et homme. Déjà, avant de rentrer dans les a-trans-bi-pan-fluid etc etc, pour certains, voir un couple de deux femmes ou deux hommes amène forcément à se poser la question "mais qui fait l'homme et qui fait la femme?". Ca c'est déjà un truc assez fou. Oui je suis une nana, je peux aimer les nanas, sans me dire que ça serait bien d'être membrée comme un homme ou d'avoir un "rôle" assigné parce que c'est comme ça que la société valide le truc.
Je trouve qu'avant même de définir les termes, de rentrer dans des cases, incompréhensibles pour beaucoup, faut réussir à pas tomber dans les clichés propres à chaque case.
Je m'explique, j'ai rencontré un trans-genre il y a peu. Il a donc été assigné fille à la naissance mais se définissait en "il" et se reconnaissant d'identité masculine. Pour autant, il a gardé son prénom de naissance, et n'a pas nécessairement changé quoi que ce soit. Ce qui fait que, la plupart du commun des mortels, le croisant dans la rue, se dirait que c'est un "elle" et non un "il". La société ne validerait pas son identité masculine parce qu'il accepte d'être né avec son nom et son corps et qu'il ne ressent pas le besoin de changer quoi que ce soit pour entrer dans la case "homme".
Ca m'a vachement interpellé, sur la force de l'expérience intérieure que c'est. C'est pour ça que je parle de cases... c'est génial de savoir qu'elles existent, ça peut rendre plus attentif.ve, plus vigilent.e et donc faire qu'on soit moins indélicat.e.s mais finalement, y a probablement autant de cases qu'il y a de gens. Dans un monde parfait, on devrait employer un article neutre pour définir les gens, jusqu'à que ces derniers disent "tu peux dire elle/lui/autre", un peu comme pour le tutoiement "Tu entres dans mon cercle de conversation/intimité, tu peux me tutoyer", hé bien de la même manière, livrer son identité profonde comme ça.
Bref, ça me fait juste beaucoup réfléchir tout ça. Du coup c'est un peu fouillis et sorti de nulle part, mais voila.
J'aime pas, par exemple pour ma part, devoir me reconnaître de quoi que ce soit. Je ne me sens ni un truc ni un autre. :/
Merci en tout cas Soma d'avoir proposé ce topic, c'est génial de pouvoir parler de ça.
(mes amis sont pas les plus ouverts sur la question erf....)
Je crois que c'est difficile de critiquer les gens qui posent des questions un peu con. Enfin, si, ils sont évidemment critiquables, sinon on excuse tout et légitime tout. Mais je veux dire par là que c'est juste tellement dur, pour certains, d'imaginer autre chose que femme et homme. Déjà, avant de rentrer dans les a-trans-bi-pan-fluid etc etc, pour certains, voir un couple de deux femmes ou deux hommes amène forcément à se poser la question "mais qui fait l'homme et qui fait la femme?". Ca c'est déjà un truc assez fou. Oui je suis une nana, je peux aimer les nanas, sans me dire que ça serait bien d'être membrée comme un homme ou d'avoir un "rôle" assigné parce que c'est comme ça que la société valide le truc.
Je trouve qu'avant même de définir les termes, de rentrer dans des cases, incompréhensibles pour beaucoup, faut réussir à pas tomber dans les clichés propres à chaque case.
Je m'explique, j'ai rencontré un trans-genre il y a peu. Il a donc été assigné fille à la naissance mais se définissait en "il" et se reconnaissant d'identité masculine. Pour autant, il a gardé son prénom de naissance, et n'a pas nécessairement changé quoi que ce soit. Ce qui fait que, la plupart du commun des mortels, le croisant dans la rue, se dirait que c'est un "elle" et non un "il". La société ne validerait pas son identité masculine parce qu'il accepte d'être né avec son nom et son corps et qu'il ne ressent pas le besoin de changer quoi que ce soit pour entrer dans la case "homme".
Ca m'a vachement interpellé, sur la force de l'expérience intérieure que c'est. C'est pour ça que je parle de cases... c'est génial de savoir qu'elles existent, ça peut rendre plus attentif.ve, plus vigilent.e et donc faire qu'on soit moins indélicat.e.s mais finalement, y a probablement autant de cases qu'il y a de gens. Dans un monde parfait, on devrait employer un article neutre pour définir les gens, jusqu'à que ces derniers disent "tu peux dire elle/lui/autre", un peu comme pour le tutoiement "Tu entres dans mon cercle de conversation/intimité, tu peux me tutoyer", hé bien de la même manière, livrer son identité profonde comme ça.
Bref, ça me fait juste beaucoup réfléchir tout ça. Du coup c'est un peu fouillis et sorti de nulle part, mais voila.
J'aime pas, par exemple pour ma part, devoir me reconnaître de quoi que ce soit. Je ne me sens ni un truc ni un autre. :/
Merci en tout cas Soma d'avoir proposé ce topic, c'est génial de pouvoir parler de ça.
(mes amis sont pas les plus ouverts sur la question erf....)