Pers0nne
Se gave de B12
Sur la chaîne Youtube ci-dessous, les enregistrements des conférences de l'Internation Animal Rights qui ont eu lieu mi septembre. Si vous avez le niveau d'anglais suffisant, c'est très intéressant :
https://www.youtube.com/playlist?list=PL ... QelkmFNSzD
Pour le moment, j'ai vu : 7 Tobias Leenaert: Making Compassion Easier / Achieving Vegan Critical Mass, IARC 2013 Luxembourg qui semble rejoindre la conférence de Nick Cooney de cette semaine à Paris (que je n'ai pas vue), selon laquelle il faudrait plus parler de santé que d'éthique, pour toucher plus de monde et modifier plus rapidement les comportements alimentaires, au moins dans un premier temps.
(Ce sur quoi j'ai des doutes, puisque pour moi, ça dépend surtout du contexte social dans lequel on se trouve, et s'il est probablement vrai qu'on entraîne aujourd'hui plus de changements d'habitudes alimentaires à court terme en utilisant l'égoïsme santé que l'altruisme éthique, il n'est pas dit qu'il n'y ait pas un pourcentage maximal (pas encore atteint) de personnes touchées par cet aspect, que ces personnes modifient leur comportent de manière durable (donc si on a énorme turnover, ça ne sert à rien), alors qu'en augmentant l'empathie générale de la société pour les animaux, on peut au contraire augmenter le noyau d'activistes, leur efficacité globale de par leur nombre, et même leur efficacité individuelle si la société elle-même se retrouve en moyenne plus à l'écoute au niveau empathique. Bref, le calcul me semble un peu trop rapide, mais comme je n'ai pas vu la conférence de Nick Cooney, je ne peux pas juger. Je vais lire son bouquin, déjà.)
Et j'ai vu ça aussi, qui me semble beaucoup plus intéressant : How We Can Make More of Our Investigations, Sharon Núñez / Animal Equality at IARC 2013 Luxembourg
Qui explique donc que l'intérêt des campagnes avec investigations va résider dans le fait de poursuivre les élevages incriminés, parce que chaque poursuite judiciaire permet de placer, du point de vue de l'opinion publique, les militants du côté des "bons" versus les "méchants" exploitants, et que ça permet de maintenir les médias en haleine d'optimiser autant que possible la diffusion des informations, des images, et mêmes des messages antispécistes plus généraux, auprès des médias mainstream. Et dans les faits, ça se traduit par une baisse de la consommation.
Ça parle aussi de l'importance d'utiliser le principe "d'engagement". Un visiteur d'un site qui "s'engage" par exemple à ne pas manger d'agneaux à Pâques ressentira un énorme investissement personnel dans le fait d'avoir fait un petit acte (un clic, un signature internet) d'engagement et qu'il s'y tiendra la plupart du temps. (C'est un truc qui est d'ailleurs utilisé en marketting.)
Et ça parle enfin de l'importance pour les organismes militants de se fixer des objectifs SMART (Specific, Measurable, Achievable, Relevant, Time-able => Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Pertinents, "évaluable en temps"). L'objectif doit être fixé AVANT de déterminer la forme de la campagne à mettre en oeuvre, et ça permet de savoir, une fois la campagne terminée :
- Si l'objectif a été atteint
- Sinon pourquoi, et de combien il a été raté
- Comment s'améliorer ou maintenir la même efficacité pour la campagne suivante
Et ça permet surtout de se réjouir des succès et de garder la motivation sur la durée, en sachant où l'on va et pourquoi. Sentir qu'on fait la différence. (Sachant que le militantisme pour la cause animale a justement un énorme turnover à cause de l'immensité de l'objectif à atteindre, et de ce manque d'objectifs intermédiaires, donc de la démotivation des militants, qui au bout de quelques années, ne peuvent pas mesurer le résultat de leurs efforts... et donc qui, sous le coup de la déprime, arrêtent le militantisme.)
Et là-dessus, ça rejoint ce que j'ai lu dans le bouquin de Mélanie Joy "Strategic Action for Animals". Et d'après moi, c'est ce qui manque à beaucoup d'organismes, assocs' et collectifs militants en France. Surtout les abolitionnistes purs et durs qui ne veulent rien d'autre que l'abolition totale, maintenant et tout de suite.
D'après ce que j'en ai vu/lu, en tout cas.
(Ce qui me fait poser encore plus de doute sur la réflexion "Faut-il parler de santé pour faire diminuer la consommation de viande ?", puisque justement, avec ce genre de fonctionnement, il devient très difficile d'évaluer son propre impact sur la société, surtout par rapport à tout le reste des événements qui ont pu se produire et avoir un impact dans le même sens.)
(Je vais finir par devenir un militant théorique hyper calé, à force, moi... Le militant qui ne milite jamais, qui ne fait aucune action implicante, qui ne met jamais les mains dans le cambouis, mais qui sait tout mieux que les autres comment il faudrait faire...)
Ah, y a aussi eu une intervention de Nick Cooney : https://www.youtube.com/watch?v=UUEGBDpm ... zD&index=8
J'imagine que c'était le même contenu qu'à Paris cette semaine. Je vais voir ça.
https://www.youtube.com/playlist?list=PL ... QelkmFNSzD
Pour le moment, j'ai vu : 7 Tobias Leenaert: Making Compassion Easier / Achieving Vegan Critical Mass, IARC 2013 Luxembourg qui semble rejoindre la conférence de Nick Cooney de cette semaine à Paris (que je n'ai pas vue), selon laquelle il faudrait plus parler de santé que d'éthique, pour toucher plus de monde et modifier plus rapidement les comportements alimentaires, au moins dans un premier temps.
(Ce sur quoi j'ai des doutes, puisque pour moi, ça dépend surtout du contexte social dans lequel on se trouve, et s'il est probablement vrai qu'on entraîne aujourd'hui plus de changements d'habitudes alimentaires à court terme en utilisant l'égoïsme santé que l'altruisme éthique, il n'est pas dit qu'il n'y ait pas un pourcentage maximal (pas encore atteint) de personnes touchées par cet aspect, que ces personnes modifient leur comportent de manière durable (donc si on a énorme turnover, ça ne sert à rien), alors qu'en augmentant l'empathie générale de la société pour les animaux, on peut au contraire augmenter le noyau d'activistes, leur efficacité globale de par leur nombre, et même leur efficacité individuelle si la société elle-même se retrouve en moyenne plus à l'écoute au niveau empathique. Bref, le calcul me semble un peu trop rapide, mais comme je n'ai pas vu la conférence de Nick Cooney, je ne peux pas juger. Je vais lire son bouquin, déjà.)
Et j'ai vu ça aussi, qui me semble beaucoup plus intéressant : How We Can Make More of Our Investigations, Sharon Núñez / Animal Equality at IARC 2013 Luxembourg
Qui explique donc que l'intérêt des campagnes avec investigations va résider dans le fait de poursuivre les élevages incriminés, parce que chaque poursuite judiciaire permet de placer, du point de vue de l'opinion publique, les militants du côté des "bons" versus les "méchants" exploitants, et que ça permet de maintenir les médias en haleine d'optimiser autant que possible la diffusion des informations, des images, et mêmes des messages antispécistes plus généraux, auprès des médias mainstream. Et dans les faits, ça se traduit par une baisse de la consommation.
Ça parle aussi de l'importance d'utiliser le principe "d'engagement". Un visiteur d'un site qui "s'engage" par exemple à ne pas manger d'agneaux à Pâques ressentira un énorme investissement personnel dans le fait d'avoir fait un petit acte (un clic, un signature internet) d'engagement et qu'il s'y tiendra la plupart du temps. (C'est un truc qui est d'ailleurs utilisé en marketting.)
Et ça parle enfin de l'importance pour les organismes militants de se fixer des objectifs SMART (Specific, Measurable, Achievable, Relevant, Time-able => Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Pertinents, "évaluable en temps"). L'objectif doit être fixé AVANT de déterminer la forme de la campagne à mettre en oeuvre, et ça permet de savoir, une fois la campagne terminée :
- Si l'objectif a été atteint
- Sinon pourquoi, et de combien il a été raté
- Comment s'améliorer ou maintenir la même efficacité pour la campagne suivante
Et ça permet surtout de se réjouir des succès et de garder la motivation sur la durée, en sachant où l'on va et pourquoi. Sentir qu'on fait la différence. (Sachant que le militantisme pour la cause animale a justement un énorme turnover à cause de l'immensité de l'objectif à atteindre, et de ce manque d'objectifs intermédiaires, donc de la démotivation des militants, qui au bout de quelques années, ne peuvent pas mesurer le résultat de leurs efforts... et donc qui, sous le coup de la déprime, arrêtent le militantisme.)
Et là-dessus, ça rejoint ce que j'ai lu dans le bouquin de Mélanie Joy "Strategic Action for Animals". Et d'après moi, c'est ce qui manque à beaucoup d'organismes, assocs' et collectifs militants en France. Surtout les abolitionnistes purs et durs qui ne veulent rien d'autre que l'abolition totale, maintenant et tout de suite.
D'après ce que j'en ai vu/lu, en tout cas.
(Ce qui me fait poser encore plus de doute sur la réflexion "Faut-il parler de santé pour faire diminuer la consommation de viande ?", puisque justement, avec ce genre de fonctionnement, il devient très difficile d'évaluer son propre impact sur la société, surtout par rapport à tout le reste des événements qui ont pu se produire et avoir un impact dans le même sens.)
(Je vais finir par devenir un militant théorique hyper calé, à force, moi... Le militant qui ne milite jamais, qui ne fait aucune action implicante, qui ne met jamais les mains dans le cambouis, mais qui sait tout mieux que les autres comment il faudrait faire...)
Ah, y a aussi eu une intervention de Nick Cooney : https://www.youtube.com/watch?v=UUEGBDpm ... zD&index=8
J'imagine que c'était le même contenu qu'à Paris cette semaine. Je vais voir ça.