Je ne veux plus être flexitarienne !

DateLimite

Broute de l'herbe
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Bonjour

Je me considère comme flexitarienne, mais là, je commence à me poser des question.

Je ne sais pas si vous avez vu la nouvelle campagne de Interbev (syndicat des producteurs de viande).
Pour ceux qui ont eu la chance d'y échapper, leur pub TV est ici : https://www.facebook.com/NaturellementF ... 945865052/
Avec la page facebook et le site qui vont avec. :cartonR:

Pour résumer, être flexitarien, c'est manger de légumes, des féculents et de la viande à tous les repas. Dans ces conditions, qui peut me dire ce qui les distingue d'un omnivore de base ? :anger:
La seule différence, se baser sur les recommandations du Programme Nutrition Santé pour déterminer des quantités de viande "raisonnables"

Dans leur doc, ils parlent d'une enquête IPSOS sur l'alimentation des français. (http://www.interbev.fr/wp-content/uploa ... 120219.pdf) qui indique que les français mangent :
"De la viande un peu plus de 3 fois par semaine
De la volaille un peu plus de 2 fois par semaine
Du poisson un peu moins de 2 fois par semaine
Des œufs environ 2 fois par semaine
Des fruits quasiment 1 fois par jour
Des légumes quasiment 1 fois par jour
Des féculents un peu plus de 5 fois par semaine"
Et le document conclut "Finalement, les Français ne seraient-ils pas des flexitariens qui s’ignorent ?" :mur:

Bon, visiblement INTERBEV a senti le vent tourner et cherche à rattraper les consommateurs. Ca, c'est plutôt un bonne nouvelle. :cool:

Par contre, cette campagne me met le moral à zéro :oops:
Je m'étais déjà posé des questions sur ce qu'est le flexitarisme. Il est évident que la définition d'INTERBEV n'est pas la mienne.
J'avais conclu qu'un flexi est quelqu'un qui considère que ce n'est pas "normal" ou "naturel" de consommer de la viande. Même si il lui arrive d'en manger.

A présent, je n'oserai plus me présenter comme telle. Avec ce spot à la TV, je me sentirais complètement ridicule. Je pense que je dirai plutôt : "Je mange de la viande à peu près une fois par semaine".
En vrai, je suis tellement dégoûtée que je n'ai plus du tout envie d'être flexi. Je me sens toute honteuse d'être mise dans le même sac que "Thomas". Je ne toujours pas comment faire socialement, mais j'ai très envie de passer franchement du côté "végé".
Et là, ce serait un sacré paradoxe de devenir végé à cause d'une campagne de syndicat de la viande ! :YE:
 
Oui j'ai vu passé cette pub aussi, j'avais halluciné :mmm: ; en plus ça tombe en plein pendant le salon de l'agriculture à Paris, histoire de bien confusionner tout le monde.


DateLimite":1sd0pdvz a dit:
Je ne toujours pas comment faire socialement, mais j'ai très envie de passer franchement du côté "végé".
Est-ce qu'on peut t'aider en quelque chose ici sur le forum pour franchir ce cap ? :)
J'avais l'impression qu'en 2019 dire qu'on a une alimentation végétarienne était moins compliqué socialement "qu'avant", mais ça dépend beaucoup de l'entourage et du lieu de vie, je suppose :><:.

Et là, ce serait un sacré paradoxe de devenir végé à cause d'une campagne de syndicat de la viande ! :YE:
Bah c'est bien que y'ait des effets collatéraux auxquels ils n'avaient pas pensé :D !
 
Chocogrenouille":3c0dxxbb a dit:
chose ici sur le forum pour franchir ce cap ? :)
J'avais l'impression qu'en 2019 dire qu'on a une alimentation végétarienne était moins compliqué socialement "qu'avant", mais ça dépend beaucoup de l'entourage et du lieu de vie, je suppose :><:.

Ma difficulté est plutôt psychologique.
Si je vais au restaurant, je n'ose pas demander quelque chose qui n'est pas sur la carte.
Si je suis invitée à dîner chez ma vielle tante, je n'ose pas lui demander de préparer un plat sans viande.
Bref, j'ai peur de déranger :confus:

Et à la maison... ça, ce sont les complication de la vie en famille avec des carnistes !
C'est plus du ressort : "Comment régler les différences de vue avec son conjoint". Mais je pense que c'est une question que tout les couples se posent. :whistle:
 
Je déteste les endives, la betterave et d'autres trucs, mes frères vont pas m'en faire quand je vais chez eux, ça les déranges pas, ça fait partie de qui je suis.
Genre tu détestes une chose, ils vont pas te force à en manger ? En famille ça doit aller dans les deux sens, je suis sure que quand tu les invites à diner tu fais attention à faire ce qu'ils aiment manger ? Bah, ils peuvent faire ça pour toi, c'est exactement pareil.
Raper une carotte, faire sauter des patates et sortir un yaourt, c'est pas plus compliquer qu'autres chose non ?
Et au restaurant, penses qu'il y a des gens bien plus chiant que les veggies, pour avoir une amie au régime tout le temps, elle rends chèvre les serveurs, elle commande sans beurre, sans huile, sans crème, sans gras, voir sans sucre .... Donc tu n'as rien à craindre il y a toujours pire ^^

Pour le couple, là, c'est autre chose, c'est plus une discussion à double sens.

courage et bisous
 
Kahte":zmr066j9 a dit:
Je déteste les endives, la betterave et d'autres trucs, mes frères vont pas m'en faire quand je vais chez eux, ça les déranges pas, ça fait partie de qui je suis.
Genre tu détestes une chose, ils vont pas te force à en manger ? En famille ça doit aller dans les deux sens, je suis sure que quand tu les invites à diner tu fais attention à faire ce qu'ils aiment manger ? Bah, ils peuvent faire ça pour toi, c'est exactement pareil.
Raper une carotte, faire sauter des patates et sortir un yaourt, c'est pas plus compliquer qu'autres chose non ?

Le problème c'est que j'ai été éduquée sur le mode : "mange ce qu'il y a dans ton assiette". Donc, même si on me sert un avocat (le plat qui m'écœure le plus) j'en mange quand même sans rien dire. :snif:
Et, dans ma famille, les gens sont fiers de faire un plat de viande quand ils reçoivent. Donc ça me mettra vraiment mal à l'aise de dire : "Pas de viande, ni de poisson". Parce que la personne en face va se dire : "Mais comment je vais pouvoir faire un bon repas dans ces conditions ?"

Pour le resto, je pense que ce sera plus facile, parce que, mes seules sorties au resto, c'est avec mon groupe de copines. Et, si je commence à faire "ma difficile", elles seront mortes de rire. Mais je serai super gênée pour le personnel du restaurant. Même si je me dis que c'est leur métier et qu'ils ont vu pire.
 
2 mois plus tard... Je suis toujours flexitarienne. Mais j'en suis à manger de la viande une fois toutes les 2 semaines. Le plus souvent en quantité très faibles (par exemple, quelques lardons égarés dans une choucroute)
A Pâques, chez ma soeur, je lui avais demandé à ne pas manger de viande. En fait, j'en ai mangé quand même une fois : un "pâté de Pâques" en plat principal. Si j'enlevais le pâté, il ne restait plus grand chose. Je n'avais pas envie de me passer du plat principal. La prochaine fois, je pense que je pourrais le faire.

Encore mieux, j'ai mangé de la viande aujourd'hui... je ne la digère pas !
En y réfléchissant, le "pâté de Pâques", il n'était pas très bien passé non plus. Mais j'avais imputé ça à l'excès de chocolat.
J'ai maintenant un prétexte tout trouvé ! "Ah non, la viande, je ne a digère pas bien".
Je pense que je vais bientôt pouvoir écrire à Interbev pour les remercier de m'avoir rendu végétarienne !
 
Courage DateLimite, ça n'est pas toujours facile de mettre ses actes en accord radical avec ses convictions et d'imposer ses choix aux autres, de s'affirmer. Tu trouveras la posture idéale progressivement.

En ce qui concerne les industriels et leurs lobbies, je trouve qu'ils se ridiculisent de plus en plus en caricaturant les végé, en mentant sciemment sur la réalité de leurs activités, en cherchant à manipuler les gamins pour leur faire manger un max de POA, etc.

Par exemple, les sites "https://www.naturellement-flexitariens.fr/" et "https://www.la-viande.fr/communication-actions/communication/bienvenue-jolipre" sont une grosse blague !

Si tu écris à InterBev, je veux bien ton modèle de courrier pour leur envoyer aussi ! :D
 
Pour moi être flexitarienne c'est pas manger de la viande à tous les repas.

Moi je me considère comme flexi et je mange pas de viande ou très très peu.

Va y à ton rythme c'est ce que moi j'avais fait. Moi je suis devenue sans m'en rendre compte en fait, et tu remplaceras toute seule. ça doit se faire sans se prendre la tête, en tout cas moi ça a été le cas

Des bisous
 
Ma mère est flexitarienne. Elle mange du poisson surtout, du poulet mais pas tant que ça et mange rarement( presque jamais) de la viande rouge. C'est vrai que c'est hallucinant ces estimations mais je crois que les gens ne se rendent pas compte que la viande est partout dans notre alimentation au quotidien (ils ne compte pas les produits industriels faits avec de la viande "cachée", je parie). Moi, je suis végétarienne mais ça m'arrive de faire des "entorses" à la règle avec le bouillon de poulet dans la soupe (je mange des oeufs de poule donc voilà je me dis que ça changera pas grand chose si je prends du bouillon mais après c'est quand mes parents m'en font moi je cuisine jamais avec). Mais franchement fais comme tu le sens et à ton rythme. Les labels, c'est surtout bon pour les restaurants. ^^
 
Après, sommes-nous vraiment obligé de se "classer" sous des étiquettes ?
J'ai bien envie de me mettre la catégorie "Vegan", mais je ne le suis pas encore complètement, je n'y arrive pas encore à fond, je fais des "exceptions" par-ci, par-là. Bref, je du coup, je me considère un peu plus comme "végétarienne à tendance vegane", mais en vrai, j'en ai un peu marre des étiquettes.

Je ne me limite pas à ça et je pense qu'aucun être vivant ne se limite à des étiquettes collées suivant tel ou tel critère.

On est tous tellement plus que ça, non ?!
 
Le souci c'est que quand des gens se disent véganes alors qu'ils ne le sont pas, les véganes doivent faire tout le boulot de pédagogie parce qu'on entend "moi, j'ai connu un végane, il mangeait du fromage, alors tu peux faire un effort, t'es trop extrêmiste", ou des trucs comme ça. Ça prête aussi à confusion dans la tête des gens sur les produits véganes si la définition n'est pas respectée, genre dans les menus au restaurants, certains peuvent mettre "végane" de toute bonne foi sur leur menu alors qu'il y aura du beurre par exemple, s'ils pensent qu'il y a une sorte de flexibilité.
C'est des étiquettes, mais c'est aussi du vocabulaire qui sert à communiquer et perso j'apprécie par exemple de ne plus avoir à expliquer ce qu'est végane dans un magasin ou un restau alors qu'avant régulièrement, les gens ne connaissaient même pas le mot et je devais détailler : "pas de viande, de poisson, de lait, de beurre, etc...."
 
Je pense qu'il faut différencier végétalien de vegan. On peut être vegan sans être 100% vegetalien à mon sens. Par exemple si la personne mange des moules de temps en temps et ou des oeufs où les poules ne sont pas tuées ce n'est pas végétalien, ni végétarien d'ailleurs, pour autant, la personne ne contribue plus aux abattoirs et peut donc se sentir vegane.

Les gens ne sont pas toujours d'accords sur les définitions du véganisme. Mais celle qui est souvent admise, il y a une notion de "autant faire que peut". La question des abattoirs restent la question la + importante à mon sens, pour d'autres c'est l'abattoir + exploitation, mais ducoup si pas d'exploitation alors pas d'animal de compagnie sinon "pas vegan" en restant dans le shémas de pensé de ces autres personnes...

Le vegan qui a fait le choix de partir en campagne, de faire son projet d'autonomie alimentaire et ainsi de tuer beaucoup moins de petites bêtes que le vegan lambda achetant ses produits dans un supermarché, ne rendra pas ce dernier "non vegan" pour autant.
 
Les végétariens ne mangent pas de chair animale, donc les oeufs ne sont pas concernés, c'est végétarien.
Les végétaliens ne mangent aucun produit animal ou dérivé.
Et les véganes ne consomment aucun produit animal et dérivé.

La définition du véganisme est claire, elle est même dans le dictionnaire. Je dirais que les débats sur les billets de banque, l'alcool, les animaux de compagnie, etc., portent plus sur les limites de l'éthique végane dans une société omnivore/spéciste que sur les fondamentaux du véganisme. Je pense qu'il ne faut pas confondre "objet" végane et "sujet" végane, sans cela, n'importe qui (sujet) qui mange un steak végétal peut se dire végane durant le temps qu'il mange son steak (objet).
 
sans cela, n'importe qui (sujet) qui mange un steak végétal peut se dire végane durant le temps qu'il mange son steak
C'est vrai. Mais, cela dit, screugneugneu, j'aurais tendance à défendre cette dernière def dans certains contextes (en dehors du débat sujet/objet, hein)

L'état personnel "végane" cause plein de problèmes de définition, de limite, de pondération, de contextes, etc...Se dire "végane" est une simplification pratique de la def plus précise "suivre une démarche végane". Ça a l'air tatillon et un peu inutile, comme nuance, mais de mon expérience personnelle ( anecdotique, certes) ça résoud pas mal de malentendus. Et, moi qui me perds rapidement dans les débats, ça m'aide à ne défendre que l'essentiel!

Exemple: «moi, j'ai connu un végane, il mangeait du fromage, alors tu peux faire un effort, t'es trop extrêmiste»

En répondant qu'il n'y a pas vraiment de "véganes", mais qu'on peut suivre une démarche végane, on évite de nier l'état d'une personne et on s'en tient à sa démarche : Est-ce que manger du fromage était nécessaire à cette personne? Pouvait-elle manger autre chose? Si oui, cette démarche de manger du fromage n'était pas végane.

Et ça n'est pas juste un argument réthorique (qui vaut ce qui vaut, je ne suis pas sûr que ce soit efficace!) : perso, si quelqu'un veut se dire "végane" le temps d'un repas, ben...pourquoi pas? Ça ne me dérange pas. Est ce que ça aurait un effet néfaste?

De même, j'ai tendance à compter les années depuis que je suis "devenu" végane...mais je pense que c'est un mauvais réflexe de ma part : le véganisme, c'est une pratique qu'on fait ou qu'on ne fait pas. On peut s'en féliciter, on peut émettre des jugements moraux sur la pratique ou sur la non-pratique...mais en tant qu'individu, bon, est-ce que ça a un intérêt de revendiquer pratiquer le véganisme sur le long terme? Je n'en suis pas convaincu (mais je ne demande qu'à être détrompé ^ ^ )
 
Se dire "végane" est une simplification pratique de la def plus précise "suivre une démarche végane".
C'est le principe du langage, imparfait mais pratique pour communiquer.

Et ça n'est pas juste un argument réthorique (qui vaut ce qui vaut, je ne suis pas sûr que ce soit efficace!) : perso, si quelqu'un veut se dire "végane" le temps d'un repas, ben...pourquoi pas? Ça ne me dérange pas. Est ce que ça aurait un effet néfaste?
Si tout le monde est végane, personne n'est végane. C'est un problème dans une société en réalité omni, oui. Ça s'appelle du déni.

est-ce que ça a un intérêt de revendiquer pratiquer le véganisme sur le long terme?
Politiquement (en termes militants) pour défendre les animaux, oui.
 
Dernière édition:
Les végétariens ne mangent pas de chair animale, donc les oeufs ne sont pas concernés, c'est végétarien.
Les végétaliens ne mangent aucun produit animal ou dérivé.
Et les véganes ne consomment aucun produit animal et dérivé.

La définition du véganisme est claire, elle est même dans le dictionnaire. Je dirais que les débats sur les billets de banque, l'alcool, les animaux de compagnie, etc., portent plus sur les limites de l'éthique végane dans une société omnivore/spéciste que sur les fondamentaux du véganisme. Je pense qu'il ne faut pas confondre "objet" végane et "sujet" végane, sans cela, n'importe qui (sujet) qui mange un steak végétal peut se dire végane durant le temps qu'il mange son steak (objet).

Il n'y a pas qu'une seule définition claire et établie concernant le véganisme. On peut faire des raccourcis pour donner l'idée en général (pas de produit animaux dans l'alimentation et dans la vie de tous les jours) mais après, on peut aller plus en profondeur toujours en réflétant l'esprit du véganisme et y découvrir certaines nuances sans oublier le autant faire que peu (car sinon cela serait impossible d'être vegan).. Donc autant pour les régimes alimentaires c'est très clair, mais pour le véganisme, c'est plus flou.

Un oeuf produit/donné par une poule bien traitée (ok c'est rare mais pas impossible) ne sera pas si différent de la compagnie donnée/produit d'un animal de compagnie or pour certains vegans l'un serait plus acceptable que l'autre (mais ce n'est pas rationnel). De même, qu'est ce qui justifie éthiquement de manger plus une salade qu'une moule?

Il me semble donc important de prioriser sur l'arrêt des abattoirs/pèche des animaux sentients (qui reste à mon sens 99,99% du problème, est-ce qu'on est tous d'accord avec cela?) plutôt que de crééer des divisions au sein du véganisme pour des questions qui dans notre contexte ne sont pas le problème majeur (mais qui seront peut-être prioritaires pour les générations futures si la question des abattoirs est déjà réglée...).
 
Dernière édition:
De même, qu'est ce qui justifie éthiquement de manger plus une salade qu'une moule?
C'est de la mauvaise foi ou bien ? Parce que là ça n'est plus le véganisme le pb, mais bien le végétarisme carrément.
Tu parles toi-même ensuite de sentience dans la suite de ton post, mais tu ne vois pas la différence entre une salade et une moule ?
Ça n'est pas grave de ne pas arriver à se passer de manger certains animaux/produits animaux (fruits de mer ou œufs dans le cas présent), mais je trouve un peu abusé de tordre des considérations biologiques et éthiques pour tenter de se justifier, ou bien juste pour pouvoir se coller une étiquette "qui fait mieux".
 
Tu peux aussi me relire + calmement et ainsi comprendre ma pensée.

Comme déjà dit, pour moi on peut être vegan sans être 100%végétalien (car il y a des exceptions).
A partir du moment où des vegans se concidèrent vegan alors qu'ils ont des animaux de compagnies, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas également se sentir vegan alors qu'on mange des oeufs (si les animaux ne sont pas tués dérière). Ensuite pour la moule et la salade, non je ne vois pas de différence éthique, tu en vois toi? (la moule n'a pas de cerveau, donc même si bioligiquement c'est différent d'une salade, pour moi éthiquement c'est la même car leurs niveau de conscience/sentience est quasiment le même).

Tu fais exactement à mon sens ce qu'il faudrait tenter d'éviter. Es tu d'accord avec moi sur ce qui est le plus important de prioriser?
 
Les moules ne seraient pas sentientes en effet. Je sais que certains veganes (ils le sont réellement si l'on excepte cette conso controversée de moules) en mangent car cela ne pose aucun souci de souffrance par cette absence de sentience. Donc même s'il y a une différence de règne entre la salade (végétal) et la moule (animal), il ne font aucune différence de considération entre les deux. Mais du coup, si c'est vegan, ce n'est plus végétalien ?

D'autres refuseraient car le véganisme est pour eux une absence "autant que faire se peut" de produits d'origine animale. Et la moule est un animal.
Du coup, peux t-on préciser que la conso de moules est une zone grise du véganisme ? Je définirai bien les consommateurs de moules comme vegans sentientistes oui mais voilà, tout ceux qui adhèrent à la sentience comme critère important n'en mangent pas.

Avant ma transition végé, je consommais parfois des fruits de mer et aimais ça. Bien qu'adhérant à la thèse de la sentience comme critère déterminant pour inclure ou exclure un aliment de mon régime, je ne me verrai pas en remanger ni en avoir de nouveau dans mon frigo. Il y a comme un blocage même si scientifiquement, c'est peut-être irrationnel. Ca me semble aussi plus complexe qu'une obsession de pureté. Peut-être ai-je l'impression qu'en m'autorisant cet écart envers un POA, je pourrai alors m'autoriser d'autres exceptions sur les œufs, un gâteau non végétalien etc... et cela me chagrinerait car là, je rebasculerai dans un soutien, même le plus fugace à l'exploitation animale. Et ce n'est pas mon choix.
 
James, tu crées des débats tout seul en fait. Reprends l'historique, initialement, je n'intervenais que pour expliquer que même si les étiquettes c'est chiant, pour les véganes, ça facilite le quotidien d'avoir des définitions claires. Ces définitions existent, si tu les refuses c'est ton droit. Tu as aussi le droit d'appeler la couleur rouge vert mais tu risques beaucoup de malentendus avec beaucoup de gens.

J'ai littéralement écrit que les débats sur les animaux de compagnie, etc concernaient les limites éthiques du véganisme dans une société omni et pas les fondamentaux. Et tu me rétorques précisément une question typique des limites du véganisme, pas des fondamentaux, en en appelant à l'"esprit du véganisme" (pas très différent de l'éthique dans ce cas) comme si c'était l'antithèse de mon propos alors que j'y vois de la paraphrase :unsure: Je t'invite aussi à relire les échanges plus calmement pour comprendre mon propos puisque tu le suggères à d'autres.

Pour rester dans le débat, perso, j'ai juste dit que ça facilite le quotidien des véganes que les gens soient respectueux de ne pas s'approprier ce terme quand ils admettent eux-mêmes "faire des écarts" ou "ne pas y être complètement". Pas que je juge, faire son maximum c'est le principal de toute façon, et on ne bénéficie pas tous des mêmes circonstances.

Mais la prochaine fois que j'irai dans un restau, promis, je ferai gaffe à bien préciser "je suis végane et je ne mange pas de moules" si ça peut te faire plaisir. Je m'en fiche complètement, pas mon propos. On parlait des flexitariens et des omnis qui se disent véganes, pas des véganes qui mangent des oeufs des 3 poules sauvées de l'abattoir dans leur jardin. Je pense que tu le sais très bien et je ne sais pas pourquoi tu sembles faire des histoires là où il n'y en a pas. Franchement, ça m'attriste un peu. Ou alors tu confonds végane et antispéciste peut-être ?

Sinon, moi j'en étais restée au fait que pour les moules, on n'avait pas tranché sur leur sentience. J'avoue, j'ai pas creusé, j'ai jamais aimé ça de toute façon.
 
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