A ce titre pas de produit d'origine animale dans l'alimentation et au quotidien est juste une approximation qui facilite la communication.
C'est exactement ce que je dis, en ajoutant qu'il y a un socle commun de base résumée dans la définition du dictionnaire.
De même concernant les fondamentaux, il peut y avoir débat sur l'exploitation, si on concidère que la non exploitation est un fondamental pour être vegan alors on ne peut pas être végan et avoir des animaux de compagnie, c'est juste de la cohérence (il ne s'agit pas de limite du véganisme)
La question des animaux domestiques est un marrionnier du mouvement végé depuis aussi longtemps qu'il existe. Il y a nombre de débats là-dessus. Sur la définition de ce qu'est l'exploitation aussi, comme par exemple faire du cheval si le cheval est bien traité et montre qu'il est attaché à l'humain qui le monte est-il de l'exploitation. C'est rien de nouveau, tu n'es pas le seul à te poser ces questions. Tu ne réinventes rien, désolée. L'exploitation animale ne peut pas être un des fondamentaux du véganisme dans la société actuelle parce qu'on y contribue forcément à un niveau ou autre autre. C'est que j'essaye de te dire : la blague "le végane parfait est le végane mort" est archi-vieille, archi-ressassée, on est au courant. Et c'est pas un critère pour se revendiquer végane. La fin de l'exploitation animale, c'est l'horizon si tu veux, pour l'instant il n'est pas atteignable. Les actes concrets par contre c'est ne pas consommer.
il y avait pas mal de végétariens en France qui n'avaient pas conscience que l'on tuait pour avoir du fromage et des oeufs, lorsqu'il y a eu cette prise de conscience, une partie de ces derniers sont devenus vegetalien/vegan (non pas pour des raison "d'exploitation" mais à cause de l'abattoir). Si l'on supprime la case abattoir et que ces personnes se remettent à manger des oeufs voir du fromage resteraient il des non végans pour autant? alors qu'ils sont clairement inscrits dans une démarche de respect et de considération animale, cela se discutte à mon sens et de toute façon on ne pourrait pas les mettre non plus dans l'étiquette végétarien normal (celle qui tue), d'où les limites des étiquettes.
Quand et source ? Je suis végane depuis 8 ou 9 ans je crois (je ne compte pas) et j'étais végétarienne pendant 20 avant cela, le mouvement n'a jamais été uniforme, il y a toujours eu des débats (et tant mieux, justement ce n'est pas dogmatique). Ton "pas mal de végétariens en France" manque un peu de précision surtout qu'on n'était franchement pas nombreux pendant longtemps.
Si je saisis bien, tu as l'air de penser que les végétariens sont contre la mort de l'animal mais pas contre leur exploitation. Mais que les véganes sont contre leur exploitation et leur mort. Du coup, si on peut faire du fromage juste en torturant les animaux mais sans les envoyer à l'abattoir, les végétariens pourraient en manger. Et tu ajoutes que ça en ferait quand même des véganes parce que si les animaux étaient mis à mort ils seraient prêts à boycotter le fromage. Même dans ta définition, tu peux admettre que c'est illogique.
Donc encore une fois, un végétarien ne mange pas de chair animale, un végétalien ne mange pas de produits animaux, un végane ne consomme pas de produits animaux.
Je pense que tu parles plus d'antispécisme en fait. Et là, je serais incapable de le définir parce que c'est en effet beaucoup plus abstrait et en plus, je pense que c'est une impasse intellectuelle (mais ça n'engage que moi, c'est encore un autre débat). Mais par contre, j'ai l'impression que ça rejoint complètement ton raisonnement. On peut être antispéciste en mangeant des animaux, etc. en effet. C'est plus un positionnement politique/idéologique et une position de principe qu'un mode de vie concret. Et dans ce cas, pour rejoindre ce que tu dis et si cela te semble plus acceptable, les véganes, en plus de ne pas consommer de produits animaux partagent pour la plupart une aspiration à une société sans exploitation animale, en ayant bien conscience qu'en l'état ça reste malheureusement une aspiration (c'est ce que j'appelle les limites éthiques du véganisme dans une société omnivore).
crabe, moi, je vais arrêter là, désolée, c'est chronophage. Je pense que je comprends ce que tu veux dire, Ta position de relativisme du véganisme est l'autre face de la médaille des "puristes" véganes, comme tu le dis toi aussi finalement si je saisis bien. Pour le dire vite, je pense que les animaux sont les grands absents dans cette conversation sur la pureté ou l'acceptabilité du véganisme. Ça me dérange un peu personnellement (mais c'est peut-être juste de la flemme intellectuelle, je ne sais pas). Par contre, je sais que c'est quand même hyper pratique de pouvoir dire "végane" à quelqu'un et être immédiatement à peu près comprise (même si on peut évidemment discuter des détails comme tu le dis), et au restaurant, je pense que le serveur en plein service, ça le gavera vite que je lui dise, "je ne suis pas végane, mais j'ai une démarche végane"... Mais je te rejoins complètement sur le fait qu'il y aurait beaucoup plus à en dire que ce mot réducteur et je suis la première à le faire quand les gens ont des questions ou sont curieux.