Je suis végétarien, je pollue moins

Hervé

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12/6/16
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Bonjour,

Je suis tombé sur cet article qui a pas mal bousculé mes convictions sur le végétarisme. Il est issu d'une étude de l'INRA sur l'impact réel des aliments sur la production de CO2. Les conclusions ne sont pas celles que nous avons l'habitude d'entendre :

http://vie-moderne.blogspot.fr/2016/06/ ... alade.html

Qu'en pensez-vous ?
 
L'inra a sorti une étude polémique il y a peu il me semble car prenait pas du tout en compte l'agriculture bio ou quelque chose comme ça.
M'enfin sinon une étude de ce genre n'a pas de sens, je suis vgl pour l'éthique, si ça pollue moins tant mieux, mais surtout est ce que tous les vgl mangent la même chose ? Est ce que tous les carnistes qui supprimeraient la viande rouge mangeraient tous la même chose ?
Cette étude est basée sur quelle alimentation type carniste et quelle alimentation type vgl ?

Outre le CO2 d'une popularité évidente, quid des intrants polluants de l'agri conventionnelle/ de la destruction des fonds marins ?

Bref, si l'Inra arrive à prendre en compte ne serait ce que ces paramètres objectivement dans une seule étude, je trouverais ça assez incroyable.

Edit:
L'étude montre même que manger sain et végétarien est globalement plus polluant, que manger non équilibré.
Quelle marrade, que signifie manger équilibrer selon l'inra ?
Petit résumé des indispensables pour une alim "équilibrée":
-des céréales (bio et facilement locales, si on fait moins polluant en animaux, connais )
-des légumineuses (idem)
-des fruits/légumes (idem)
-Des oléagineux (idem)
-Des ampoules de b12 ( je suis pas sur que la culture des bactéries qui la produisent soit très polluante, mais soit, peut etre, j'ai pas vérifié )

La production de produits animaux est elle réellement moins polluante que ces produits absolument suffisants pour une alimentation équilibrée ?

Edit 2:

Ramené à l'apport nutritionnel, un kilo de salade pèse plus de CO2 qu'un kilo de volailles.
Omondieu j'avais pas vu la conclusion, mais c'est épique ce mythe du vgr qui trouve ses nutriments que dans la salade, faut se réveiller, la salade c'est de l'eau et des fibres, ça nourris pas, ni un carniste, ni un vgl.
 
L'article est hyper court et pas du tout argumenté. L'étude dont il est question n'a pas pour objet le végétarisme.

En la parcourant vite fait, je vois ça par exemple :

le Conseil mondial de l’eau l’a utilisée pour alerter sur l’écart de consommation d’eau entre un régime alimentaire riche en viande (5 400 litres d’eau virtuelle par jour) ou végétarien (2 600 litres) chez des mangeurs américains (Hoekstra, 2002).
(page 176)

Je n'ai pas vu qu'il était écrit que manger végétarien était plus polluant. Je reconnais toutefois que j'ai fait une recherche rapide dans les 236 pages dans laquelle figure 11 fois le mot végétarien.
 
Je viens de lire la conclusion et j'ai trouvé la partie dont il est fait mention, elle est sous forme interrogative et reconnait l'absence de considération d'autres facteurs que le CO2 en plus d'être peu documentée... J'arrive pas à copier sur le doc pdf pour le mettre ici.

Edit: le document est protégé par mot de passe, c'est peut etre pour ça que je peux pas copier

Edit 2: Du coup si vous voulez voir cette partie c'est le fichier "conclusion" page 7
"2. Un éclairage sur des controverses "
 
A quelle page ? De mon côté, j'arrive à copier/coller. C'est ce que j'ai fait au-dessus.

Edit : suite à ton édit Excalibur, voici un copier/coller du passage en question (page 7 du PDF mais page 5 du document. Attention, il s'agit du dernier document PDF Conclusion et pas celui complet de 236 pages).

Je le mets en spoiler car c'est assez long.

2. Un éclairage neuf sur des controverses
Une exploration de la compatibilité entre qualités nutritionnelle et environnementale qui conduit à reformuler les questions à la recherche sur les produits animaux et la frugalité
La controverse sur l’impact environnemental et nutritionnel de la croissance de la part des produits animaux dans les régimes alimentaires s’avère plus complexe qu’il n’y paraît, à la lumière de l’étude de cas réalisée dans le chapitre 3 (même si celle-ci ne s’intéresse qu’aux gaz à effet de serre (GES) et que d’autres indicateurs environnementaux, comme les impacts quantitatifs et qualitatifs sur les ressources en eau, devraient également être considérés). Cette étude, basée sur des régimes réels classés selon leur adéquation aux recommandations nutritionnelles, montre que les régimes nutritionnellement adéquats sont caractérisés par la prédominance d’aliments végétaux, tels que les féculents et les fruits et légumes, qui émettent moins de GES par kilogramme que les produits animaux ; cependant, ces régimes adaptés sur le plan nutritionnel contiennent des quantités importantes de ces aliments peu impactants, si bien qu’ils sont associés in fine à des émissions de GES aussi importantes (cas des hommes), voire plus (cas des femmes), que lesnutritionnellement inadéquats. L’élément majeur est que l’étude suggère que la réduction des GES associés aux régimes alimentaires dépendrait plus fortement d’une baisse des quantités totales ingérées que d’une modification de la structure des consommations. Ce constat, s’il était confirmé par des études plus poussées, remettrait en question les éléments du débat actuel et une partie de la bibliographie qui ne prend pas en compte ce facteur. Il pose la question des conditions et de la faisabilité d’un modèle économique respectant la limitation des quantités consommées : dans quelle mesure les acteurs économiques du secteur agroalimentaire (via un nouveau modèle économique de création de valeur) et les consommateurs sont-ils prêts à de tels changements, sous quelles conditions et à quel horizon ?
En outre, les émissions de GES dépendent de la nature des produits animaux et de leurs modes de production : selon qu’il s’agisse de bovins, en élevage extensif ou intensif, de volaille ou de porcs, les émissions sont très différentes. Dans quelle mesure des améliorations des performances environnementales du côté de l’offre, depuis la production de la matière première jusqu’au produit fini, permettront-elles de limiter les émissions de GES et, ce faisant, de réduire la nécessité d’un changement profond des modes de consommation ?

Une démarche qui conduit à se réinterroger sur la prise en compte de l’amont des filières

L’exercice duALIne a montré l’intérêt d’étudier spécifiquement l’aval des filières agroalimentaires, mais aussi la limite d’une approche n’intégrant pas l’amont de ces filières. Les émissions de GES en aval des exploitations agricoles sont peu connues, mais estimées au moins aussi importantes que celles de l’amont. Or l’attention a été jusqu’à présent plutôt portée sur l’amont, sur la production agricole. Il existe d’ailleurs des alternatives fédérées autour du concept d’agroécologie qui n’ont pas leur équivalent dans le système agroalimentaire de l’aval, l’utilisation (ou la production) de services écosystémiques au stade de la transformation/distribution agroalimentaire étant a priori limitée. Pour l’aval, les questions à la recherche ne sont pas aussi avancées : le paysage scientifique est parcellaire, morcelé, probablement car il implique de nombreuses communautés aux disciplines plus variées que celles liées à l’agriculture.
Dans le secteur agroalimentaire, la part des budgets consacrés à la recherche- développement (0,25 % du chiffre d’affaires des industries agroalimentaires européennes) représentait en 2003 environ le tiers de ceux consacrés au marketing. Ce faible ratio, comparé aux autres secteurs, et notamment l’amont agricole (semences, produits phytosanitaires et matériel agricole) explique en partie le relatif retard du secteur pour innover dans le sens d’une plus grande durabilité.
 
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