La prostitution volontaire, pour, contre, s'en branle ?

Bon Usagi. chan m'a grillé pour l'étude, mais je viens effectivement de finir de la lire et ça met vraiment bien à plat les avantages et les inconvénients de chque système, avec un gros malus pour la légalisation (je ne vais pas répéter ici, j'en ai déjà parlé plusieur fois). Le fait est que ça n'ets pas le seule étude qui expose les probèmes liés à la légalisation, donc je pense que clamer celle-ci à tout prix ne fera pas avancer la condition des prostitué-es bien au contraire. Ca me semblerait logique, au vu de ce qui est avancé qu'on soit tous d'accord là-dessus, mais bon...

jess":2irc0u25 a dit:
D'autres encore vont chercher quelque chose qu'ils ne pourront jamais avoir autrement. L'exemple des malades d'hôpitaux en demande de masturbation me parait un bon exemple. C'est une vérité que notre société ne veut pas admettre : certaines personnes ne trouveront jamais personne avec avoir une relation amoureuse, et ne pourront connaitre le sexe que par le biais de la prostitution.
Alors, certes, les premiers sont une majorité, mais ça ne veut pas dire que les autres n'existent pas.

Le sexe et les relations affectives sont 2 choses différentes. D'autant plus que ce sont comme par hasard les handicapés masculins que l'on entend s'exprimer sur le sujet. Les femmes handicapées, elles n'ont pas de désir ni envie de relation affectives, elles?
De plus, le sexe n'est pas un droit.

Les clients qui "vont aux putes" sont une majorité parce que c'est l'essence même de la prostitution: une démarche de domination égoiste.
Le fait qu'une minorité ne soit pas (complètement) comme ça entraine de facto la continuation de l'institution? Concentrons nous sur les "gentils", ils rattrappent le tout? Désolée, je trouve ça franchement ridicule.

jess":2irc0u25 a dit:
Quant au côté écœurant de la notation, comme cela a déjà été dit, on lit bien les critiques sur un film avant d'aller le voir...
C'est ce commentaire que je trouve écoeurant. "Ouvre la bouche et fais moi voir tes dents", c'est ça l'idée? Les esclaves aussi étaient notés sur leur "qualités".
Et puis aller voir un film et une prostitué, c'est sûr, c'est pareil, on peut complètement dresser un parallèle entre les performances d'un-e acteurèice et d'un-e prostitué-e.
Et là, je rejoints Fushichô, on est complètement dans l'exploitation de ressources humaines qui doivent faire preuve de leur rentabilité, leur performance, leur valeur. Bref, c'est à gerber.


jess":2irc0u25 a dit:
Au bout du compte, la stigmatisation de la prostitution ne montre qu'une seule chose : notre société préfère nier le besoin de sexe des hommes plutôt que d'admettre celui des femmes...
Le fameux besoin de sexe... Celui qui revient pour justifier le viol aussi. La pulsion, tout ça... Les hommes n'ont pas plus besoind esexe que les femmes. Faut arrêter avec ce genre de cliché à la sauce besoin irrépressible. Je vois que les mythes sur la sexualité masculine et par là même ceux sur le viol on encore de beaux jours devant eux.C'est pas demain que les viols ne seront plus "justifiés" par le bsoin de sexe, à fortiori si même les femmes y croient.
Et rien ne justifie qu'on fasse usage du corps de quelqu'un d'autre pour ses désirs à soit. Ou alors on est un-e despote, un-e exploiteur-ice ou un-e esclavagiste.

jess":2irc0u25 a dit:
Ça montre que les femmes ont encore un long chemin à parcourir pour faire reconnaitre que le sexe est un désir naturel pour tous.
Absolument, mais ça n'a rien à voir avec la prostitution qui n'en est en aucun cas une solution. Ou alors on prone l'égalité dans le pire?

Désir et besoin sont 2 choses différentes. Désir de sexe, oui, besoin, non.

jess":2irc0u25 a dit:
J'attends avec impatience le jour où tout le monde trouvera tout à fait normal qu'une femme loue un pénis !
Ah oui, attendons avec impatience le jour où la marchandisation des corps sera à nouveau une réalité pleine et entière pour tous.

jess":2irc0u25 a dit:
3.
On ne meurt pas de manque de sexe.
Il y a énormément de choses dont on pourrait se passer et que l'on achète/loue quand même.
Oui, des choses, justement, des objects, pas des humains. Tu te rends compte des parallèles que tu dresses? Louer une excort girl c'est comme louer une bagnole ou un film, pour toi?

jess":2irc0u25 a dit:
Tous les exemples que tu cites, Jezebel, sont liés au fait de devoir se prostituer en se cachant et en subissant la loi de la rue, sans aucune garantie de sécurité.
Oui, c'est vrai, les prostitué(e)s de la rue sont souvent obligés de choisir entre se faire tabasser par un client ou par un proxénète.
C'est bien pour ça que je pense qu'il faut offrir une réelle visibilité à ceux qui veulent réellement être indépendants, càd un statut social, des droits (à la sécu, à la retraite, etc.), et l'accès à des endroits sécurisés et hygiéniques.
Ca supposerait évidemment une volonté fortement interventionniste de l’État, et est dont probablement du domaine de la pure utopie, mais c'est pas interdit de rêver.
Renseigne toi sur ce qu'entraine la légalisation que tu prones. Usagi veint de poster un lien vers une enquête là dessus. C'est sans appel, la légalisation ne résout rien des problèmes que tu soulignes ou sinon c'est se voiler la face.

jess":2irc0u25 a dit:
Se prostituer, c'est accepter, de manière répétée, de faire rentrer des inconnu-es dans cette sphère et ça n'est pas anodin psychologiquement parlant.
Uniquement parce que notre société nous rabâche depuis notre plus tendre enfance que la sexualité est forcément liée à l'amour, à la vie privée, à nos sentiments les plus intimes.

Est-ce qu'une agression sexuelle et un viol devrait être considérés comme des crimes comme les autres dans ce cas?
Est-ce que ce qui est décrit ici
SOS Viol":2irc0u25 a dit:
La frontière de l'enveloppe corporelle ayant été bafouée, transgressée, l'atteinte de l'intimité de la personne est dès lors inévitable. Il ne s'agit pas seulement d'un manquement au respect du corps de l'autre, c'est aussi un envahissement complet de toute sa personne

Est-ce que ça serait différent si on ne mettait pas l'accent sur cette intimité justement. La réaction au viol est-elle une construction sociale? Si oui, le viol sera t(il considéré comme aussi "banal" que de se faire piquer son portable dans la rue si cela venait à être déconstruit?
Si non, peut on considérer qu'il s'agit là de quelque chose de particulier et que donc, travailler avec ses organes génitaux n'est peut être pas si anodin.

jess":2irc0u25 a dit:
Or, je suis désolée, mais d'un point de vue purement biologique, nos organes sexuels sont des organes comme les autres, et c'est le sens que nous avons attribué à leur fonction qui les rendent à part, pas cette fonction en elle-même.

Ah oui, parce que l'humain se rattache uniquement à ses fonctions biologiques pour fonctionner. Désolée, mais je trouve ça complètement caduque comme argument.

jess":2irc0u25 a dit:
Et, ans vouloir "voler au secours" de Fushicho, je dois avouer que je ne comprends pas non plus cette notion d'intimité.

http://papidoc.chic-cm.fr/02SchemBulleProxemie.pdf
http://www.decodeurdunonverbal.fr/zones-et-distances/
http://www.decodeurdunonverbal.fr/notre ... personnel/


jess":2irc0u25 a dit:
En gros, je pense que le problème n'est pas la prostitution mais la société dans laquelle nous vivons, qui est effectivement profondément inégalitaire.

C'est une évidence, la prostitution découle du patriarcat.

jess":2irc0u25 a dit:
De plus, je trouve utopiste de penser que la prostitution peut être abolie, les pays où elle est illégale n'en sont d'ailleurs absolument pas exempts, donc faute de pouvoir l'abolir, pourquoi ne pas l'accepter et lui donner une vraie place dans la société ?

On en revient à la légalisation... En quoi "accepter" la prostitution va faire évoluer les mentalités envers les femmes? En quoi elles ne seront plus perçues comme marchandise et putes potentielles dès qu'elles portent une jupe, etc?
Excuse moi de te dire ça, mais je pense que tu es vraiment pas mal dans le déni.

Ensuite, confusion (comme d'habitude), l'abolition ça n'est pas la prohibition. Donc rien de commun avec les pays où c'est illégal et qui criminalisent les prostitué-es. Il faudra le répéter combien de fois que l'abolition ne vise pas la criminalisation des prostitué-es mais du système prostitueur?

De plus, le système est tentaculaire, donc, plutôt que de viser une changement en profondeur on s'en accomode? L'exclavage non plus n'a pas disparu, il est aboli, en revanche et son abolition a fait profondément évoluer les mentalités (c'est aussi la démarche qu'il y a derrière la loi suédoise, une volonté d'éducation). Mais comme il est effectivement utopiste de penser que l'esclavage disparaitra un jour, on le légalise à nouveau pour éviter les abus?
De plus les abolitionistes savent bien que celà relèvent de l'utopie dès lors qu'il n'y aura pas de chang

jess":2irc0u25 a dit:
C'est pas se foutre de la gueule du monde?
Non, ce n'est pas se foutre de la gueule du monde. Encore une fois, tous tes propos ne prennent pas en compte la prostitution, mais uniquement la prostitution féminine à destination des hommes. Certes, elle est majoritaire, mais ce n'est pas une raison pour occulter les autres formes de prostitution.

Tu ne réponds pas à la question. Tu te permets de distribuer des brevets de féminisme en remettant en cause l'engagement de milliers d'individus dans cette cause (le féminisme) et qui comprend pour eux l'abolition. Pour se faire, tu attribues à ces "prétendu-es féministes" (selon toi) des relations avec des systèmes qu'ils ne sont pas. Je t'ai démontré le contraire. D'où ma question, tu n'as pas l'impression d'aller trop loin en attribuant aux féministes abolittionistes les traits de leur détracteurs?

Sinon, je prends en compte toute la prostitution (j'ai mentionné les hommes plusieurs fois, il me semble). Les femmes (et les enfants) étant majoritaires je traite cette problématique prioritairement, en effet. Cette population fait face à des problèmes et est symbolique de l'oppression patriarcale qui considère normal que des femmes soient mises à disposition d'hommes pour assouvir leur désirs égoistes, en quoi le fait qu'un minorité privilégiée en tire des bénéfices (au risque de continuer à entretenir le système prostituteur, ainsi que l'a très bien expliqué Usagi.chan) devrait il être traité à égalité et prendre le pas sur le reste?
La minosrité qu'est le patronnat tire des bénéfices de l'exploitation des travailleurs-ses, donc il faut laisser faire?
Le priviège de la minorité n'est pas une justification pour continuer des pratiques détrimentales à la majorité.

jess":2irc0u25 a dit:
Et je n'ai jamais dit que qui que ce soit était à la solde de quoi que ce soit, seulement que je trouve choquant qu'on défende le droit de certaines femmes à être ce qu'elles veulent, et pas d'autres.

Relis toi, c'est exactement ce que tu as écrit.
De plus, dès lors que le droit de certains individus à des retombés sur la vie d'autres, il appelle une remise en question. Le fait est que dans le système actuel (une fois de plus) toute prostitution ne peut être vu que comme un encouragement, par le système prostitueur, avec les dérives que l'on sait.

jess":2irc0u25 a dit:
De plus, si on veut faire disparaitre la prostitution, ce n'est certainement pas en s'y attaquant de front qu'on y arrivera.

Euh, pardon? Donc on fait quoi? On fait ami-ami avec les proxo et les clients en leur disant qu'ils ont pas été gentils et puis on s'en tient là? Ou on essaie, même si ça va être long et herculéen, de faire changer les mentalités afin que plus aucun individus ne trouve normal d'en louer/acheter un autre à des fins égoistes?
 
Je suis très partagé sur le sujet de la légalisation.

Certes il y aurait une démarginalisation et un statut potentiellements salvateurs avec tous les privilèges qui peuvent les accompagner (sécu sociale, encadrement etc)

MAIS il y a aussi un truc que je redoute d'une force... Et qui est très bien exprimé par une connaissance à moi qui "rêve" (c'est un peu fort, mais il en a une idée romantique qui fait peur), de voir rouvrir les maisons closes, mais pas les bouges qui peuvent exister, plutot les maisons closes romancées des ann&es 50, avec froufrous et costumes d'époques.

Il voit la sécurité, l'encadrement, le statut, etc etc... Moi je vois (peut-être de trop loin) poindre les mêmes travers qu'on a tous connu dans n'importe quel autre branche du travail : le rendement.

Qu'est-ce qui va empêcher un "patron" (ou une patronne) de boite de filles (ou de mecs hein) de proposer des heures supp ? De chercher à sauver sa boite si elle tourne mal (en demandant donc à ses clients de mettre les bouchées doubles (sans mauvais jeu de mot). De mieux considérer celle qui travaille "le mieux", poussant ainsi les autres à devoir faire aussi bien qu'elle sinon tintin pour tel congé ou le 13eme mois ?

Je sais bien qu'on parle de prostitution volontaire ce qui suppose individuelle et en "auto entrepreneur", mais quand j'entends "légalisation", j'entends toujours "entreprise", j'y peux rien. (comme pour les drogues...)

Jezebel : oui je sais bien que c'est pas cuicui les ptits oiseaux non plus dans le monde du porno, mais en france par exemple, la plupart des actrices actuelles s'y mettent de façon complètement volontaire et avec envie apparemment, et beaucoup expliquent qu'elle pouvaient faire tout autre chose mais que ça les faisait chier. (certaines ont le désir de changer la face de la pornographie pour que l'image global de la sexualité soit quelque-chose de plus libre et moins dominé par un quelconque genre, je trouve ça plutôt bien étant donné l'environnement concerné)
 
Bah, pas forcément en autoentrepreneur :

Jezebel":2f42u89o a dit:
Le STRASS et notamment Morgan Merteuil (la personne que tu as entendu je suppose, Fushichô) multiplient effectivement les apparences médiatiques pour défendre leur point de vue. Point de vue qui va jusqu'à la défense du proxénétisme.

"Ainsi, si beaucoup d'entre nous préfèrent évidemment rester indépendantes, certaines peuvent préférer être "employées", autrement dit "salariées"; pour ne parler que de mon expérience personnelle, j'ai commencé en bar à champagne : j'avais donc un patron; mais je travaillais en sécurité, je n'avais rien à gérer; juste, je venais quelques heures par jour, j'y attendais les clients; j'étais payée à la commission sur les verres que le client m'offrait et les bouteilles de champagne qu'il achetait pour pouvoir passer un moment en salon avec moi; en revanche les pourboires me revenaient intégralement.
aujourd'hui je suis escort indépendante; tout l'argent me revient, certes, mais je pense être moins en sécurité."
http://forum.partipirate.org/societe-so ... tml#p62063
 
Les 2 premiers problèmes pour moi, avant même de parler de la prostitution en elle-même sont :

-comme déjà dit, la domination patriarcale, et cette emprise sexuelle quotidienne et globale de l'homme sur son cheptel à conquérir...

-le monde du travail qui fait qu'aujourd'hui autant de femmes en arrivent à devoir faire ce choix, beaucoup à contre-coeur, comme la brune touchante (elle m'a touché en tout cas) dans la dernière de Roselmack. (et sa copine qui se fait le devoir de continuer pour le confort de ses ptits enfants, ça aussi on peut difficilement parler de choix libre, quand bien même elle le revendiquerait)

Edith : j'en rajouterais un 3eme, qui est un facteur difficilement quantifiable pour moi, mais que je ressent profondément depuis longtemps : une espèce de tabou sexuel, probablement légué par une histoire chrétienne, mais il y a une espèce d'omerta sociale qui peine à se lever je trouve, rendant tout sujet lié au sexe affaire de gène, de honte ou d'embarras pour trop de monde. Lié au cultes esthétiques, de la performance (notamment sexuelle), à ce mythe du besoin etc...

Et l'argument de la "fatalité" qui revient si souvent dans le docu que je met en lien, notamment chez cette grand mère qui dit s'être sacrifée pour ses enfants, oui c'est indéniable qu'elle l'a fait, mais j'aurais aussi l'impression de voir dans les quelques larmes qui lui viennent quand elle en parle, d'une souffrance sourde qu'elle cherche à s'auto-convraincre d'oublier les mauvais cotés par "devoir" absolu (sa famille).
Je ne la blâme pas pour ça hein, j'en ferais autant je pense, mais il y a comme une fierté du devoir accomplit qui devait invalider toute question sur ce choix.

http://videos.tf1.fr/harry-roselmack-en ... 74856.html

Des fois j'me dis que c'est peut-être une voie de solution que le fait de simplement plus médiatiser ce quotidien, sordide pour quasi tout le monde.

PS : par contre le thème de 28 jours plus tard en guise de générique ça te fout tout de suite dans l'ambiance xD

PS2 : C'est débile mais des fois j'aurais envie d'aller en voir, en tant que client (en payant et tout), mais juste pour parler, faire connaissance, discuter de ce qu'elles veulent, ou leur proposer à elle, qu'elle me disent ce qu'elles ont envie de faire pendant ce temps de "travail".
 
Un axe de discussion (voire d'étude ? pourquoi pas) qui me vient serait de partir sur un postulat (imaginaire certes) qui voudrait que, quelle qu’en soit la raison (sauf si la raison est importante à étudier), il n'y ai soudainement plus aucun "client".

Que se passerait-il ?
Que feraient les personnes qui se prostitu(aient) ? (et là je pense surtout à ce que répondraient les concernées, pas ce qu'on pourrait, nous, extrapoler)
 
Non désolé mais c'est débile ^^ Si il y a soudainement 0 client, c'est le "chômage" et précarité pour les prostituées (encore que niveau précarité même avec des clients...), point barre.

Les hypothèse de réduction forte du nombre de clients, ou de nouvelles loi, ou autre oui, mais si 0 client, les prostituées n'existent plus, par définition elle deviennent juste des femmes qui se les gèlent inutilement dehors.
 
L'objectif est quand même d'avoir un revenu.
Auront -elles droit au chômage ? A une formation pour se réorienter ?
Quelles sont leurs chances sur le marché de l'emploi ?
Est-ce que ça les condamnerait à mendier (sachant que la mendicité est aussi réprouvée)
Bizarrement, la société se préoccupe beaucoup + de ce que deviennent les travailleurs d'une usine polluante qui ferme.
 
V3nom":1kou4ht9 a dit:
Un axe de discussion (voire d'étude ? pourquoi pas) qui me vient serait de partir sur un postulat (imaginaire certes) qui voudrait que, quelle qu’en soit la raison (sauf si la raison est importante à étudier), il n'y ai soudainement plus aucun "client".

Que se passerait-il ?
Que feraient les personnes qui se prostitu(aient) ? (et là je pense surtout à ce que répondraient les concernées, pas ce qu'on pourrait, nous, extrapoler)

Ca ressemble pas à l'histoire de l'ile déserte et du végé ça, des fois?
0 client, on est loin d'y être, donc autant se focaliser sur les stratégie de harm reduction et les exit plans qui ont le mérite d'être plus concrets même si plus corriaces à mettre en place.

Et pour répondre aux critiques qui serait que tous le monde se fout de l'avenir des prostitué-es: non. Les assos' abolitionistes (sur lequel l'état à depuis longtemps tout délégué sans alouer de moyen pour autant) militent pour la mise en place de plans de réinsertion (c'est ce qui est fait en Suède, par exemple), c'est le cas de l'A.P.A.R.T.
Vous vous imaginez vraiment que les gens qui ont l'abolition a coeur lachent l'affaire sitôt fait et laissent les putes crever et se les geler sur le trottoir?

@V3nom:

En ce qui concerne la pronographie, je t'ai mis un lien plus haut. Il y a aussi cette interview
Non, tout n'est pas rose dans le milieu de la pornographie française, loin de là. Dire que c'est mieux, ça me rappelle tout ceux qui dénigrent l'élevage aux USA pour dire qu'en France ça n'est pas pareil. Quand on s'intéresse, on est informé de la réalité. Ben là c'est pareil. La pornographie mainstream, c'est la même partout.
(bref, c'est pas le sujet)

Tigresse":1kou4ht9 a dit:
Bizarrement, la société se préoccupe beaucoup + de ce que deviennent les travailleurs d'une usine polluante qui ferme.

Tout le monde trouve la prostitution "géniale" mais effectivement, quand il s'agit d'aider celleux qui veulent en sortir ou empêcher que d'autres y soient confronté-es, tout le monde se fout de leur sort.
 
Jezebel":831ps5s9 a dit:
Vous vous imaginez vraiment que les gens qui ont l'abolition a coeur lachent l'affaire sitôt fait et laissent les putes crever et se les geler sur le trottoir?

Vous les envoyez faire pute dans les pays chauds ?

(C'est juste une connerie, ça faisait longtemps que j'en avais pas raconté ^^)
 
Fushichô":2w0rg4rx a dit:
Jezebel":2w0rg4rx a dit:
Vous vous imaginez vraiment que les gens qui ont l'abolition a coeur lachent l'affaire sitôt fait et laissent les putes crever et se les geler sur le trottoir?

Vous les envoyez faire pute dans les pays chauds ?

(C'est juste une connerie, ça faisait longtemps que j'en avais pas raconté ^^)

Ca pourrait être une option, mais avec toute la consurence qu'il y a déjà je suis pas sûre qu'illes y gagneraient au change, en fait. ;)
 
Jezebel":2pylerzh a dit:
Fushichô":2pylerzh a dit:
Jezebel":2pylerzh a dit:
Vous vous imaginez vraiment que les gens qui ont l'abolition a coeur lachent l'affaire sitôt fait et laissent les putes crever et se les geler sur le trottoir?

Vous les envoyez faire pute dans les pays chauds ?

(C'est juste une connerie, ça faisait longtemps que j'en avais pas raconté ^^)

Ca pourrait être une option, mais avec toute la consurence qu'il y a déjà je suis pas sûre qu'illes y gagneraient au change, en fait. ;)

Mais si !
 
:respekt:

(bon reprenons nous, c'est un fil sérieux, non d'une pipe (et sans mauvais jeu de mots :whistle:))
 
Fushichô":1pnvpvgw a dit:
Jezebel":1pnvpvgw a dit:
Vous vous imaginez vraiment que les gens qui ont l'abolition a coeur lachent l'affaire sitôt fait et laissent les putes crever et se les geler sur le trottoir?

Vous les envoyez faire pute dans les pays chauds ?

(C'est juste une connerie, ça faisait longtemps que j'en avais pas raconté ^^)

Je commençais à m'inquiéter :red:

En fait cette question renvoie à ce que j'ai écrit précédemment: la question de la prostitution est toujours abordée en discutant des prostituées uniquement, et non des clients. On oublie totalement de se poser la question de la clientèle, ce qui pourtant permet de se questionner sur la raison d'être de la prostitution (sinon on en reste bêtement à : les prostituées se prostituent parce que ça rapporte de l'argent). On pourrait étudier les personnes prostituées sous tous les angles, on ne verrait toujours qu'une partie du problème. Enfin je vais pas réécrire tout mon post précédent ^^
 
lelfe":kobjyskz a dit:
Fushichô":kobjyskz a dit:
Jezebel":kobjyskz a dit:
Vous vous imaginez vraiment que les gens qui ont l'abolition a coeur lachent l'affaire sitôt fait et laissent les putes crever et se les geler sur le trottoir?

Vous les envoyez faire pute dans les pays chauds ?

(C'est juste une connerie, ça faisait longtemps que j'en avais pas raconté ^^)

Je commençais à m'inquiéter :red:

Moi aussi !
Je commençais même à avoir des symptômes de manque, paranoïa, sueurs froides, franchement, j'allais pas bien.
Mais là, ça va mieux. ^^
 
lelfe":2uoogwd8 a dit:
En fait cette question renvoie à ce que j'ai écrit précédemment: la question de la prostitution est toujours abordée en discutant des prostituées uniquement, et non des clients.

Plusieurs post ont évoqués la prostitution, et pas seulement sur les prostituées. Ont été évoqués la notion de domination et de patriarcat, ce qui constituent un début de réponse à ta question ;)
 
Alors là, les clients...
Franchement, je comprend pas comment il y a autant de clients.
A part quelques cas désespérés qui pourraient pas avoir de sexe autrement, je vois pas ce qui empèche un homme de témoigner d'un minimum d'attention envers une femme, qu'il y ait un désir réciproque, et ainsi avoir des relations gratuites.
Et quand je vois certaines femmes, comment elles s'entichent du premier venu, et sont prètes à tout pour des gars qui, visiblement, s'en foutent pas mal, bein, c'est pas dur à trouver, une partenaire.
(ça n'empèche pas que je plaigne ces filles de pas avoir plus de respect d'elles-même, mais c'est un autre débat)
Donc, les clients, j'ai l'impression qu'ils ont vraiment de l'argent à jeter par les fenêtres.
 
Tigresse":b2n2fjmb a dit:
Alors là, les clients...
Franchement, je comprend pas comment il y a autant de clients.
A part quelques cas désespérés qui pourraient pas avoir de sexe autrement, je vois pas ce qui empèche un homme de témoigner d'un minimum d'attention envers une femme, qu'il y ait un désir réciproque, et ainsi avoir des relations gratuites.
Donc, les clients, j'ai l'impression qu'ils ont vraiment de l'argent à jeter par les fenêtres.

Parce que la prostitution ce n'est pas une relation sexuelle. C'est de la domination.
 
Mmmh
Je ne sais pas si tous les clients perçoivent ça comme une domination.
Ca serait intéressant de demander aux prostituées si les clients visent toujours un rapport de domination.
Et qu'est-ce que tu fais de la prostitution SM où le client va voir une dominatrice ?
D'autre part, il y a aussi pas mal de couples avec une relation dominant-dominé. Veux-tu réduire leurs relations sexuelles à ce seul aspect de la domination ?
 
Wombattitude":30d369ob a dit:
Non désolé mais c'est débile ^^ Si il y a soudainement 0 client, c'est le "chômage" et précarité pour les prostituées (encore que niveau précarité même avec des clients...), point barre.

Les hypothèse de réduction forte du nombre de clients, ou de nouvelles loi, ou autre oui, mais si 0 client, les prostituées n'existent plus, par définition elle deviennent juste des femmes qui se les gèlent inutilement dehors.
Et donc?
Elles feraient autres choses de leurs vies que de se violer pour du fric.
Je sais pas il y a des milliards de trucs plus intéressant que de laisser des gars te violer dans la vie...


J'aimerais aussi ajouter que les prostituées qui disent qu'elles aiment ça, n'ont pas d'autres choix que de dire ça. Elles perdraient "leurs clientèles". Attends je vous fait une mise en situation, face à de potentiels clients, que voulez vous qu'elles puissent dire? Sinon que oh oui elles aiment le sexe, et tant qu'à faire si ça rapporte du fric, c'est pas pire que l'usine? Sérieusement dites le moi???
C'est comme quand on cherche du boulot, on va dire à sa/son potentiel-le futur-e patron-ne, qu'on surkiffe trop le boulot proposé, et qu'on adore se lever tôt, que bosser en équipe c'est votre dada, que vous gérer grave les situations tendus. Imaginez vous dire "Bon en fait, j'ai grave besoin de fric, j'aime pas bosser en fait. Je correspond un peu au profil, alors avec un peu de chance ça peut aller. J'aime pas le boulot en équipe, et je suis une larve le matin, et je vais adorer discuter tuning avec Rose et de secret story avec Mireille de la compta toutes les deux". La probabilité d'obtenir un emploi quand on dit ce qu'on ressent... Euh et ben d'un coup elle tends vers 0...


Et le mythe du client qui va aux putes parce qu'il est en situation de miséribalité sexuelles... Je passe dessus, une bonne partie des clients, sont des hommes bien sous tout rapports... Le même type de mythe qui fait croire que les violeurs ne peuvent pas être de bon père de famille, le fiston propre sur lui, etc... Nan c'est forcément l'autre. Un mec bizarre, étrange, seul, moche, handicapé, dégueulasse, psychopathe et toute la liste de qualificatif qui va avec.
 
Brigande":2eqiufyg a dit:
lelfe":2eqiufyg a dit:
En fait cette question renvoie à ce que j'ai écrit précédemment: la question de la prostitution est toujours abordée en discutant des prostituées uniquement, et non des clients.

Plusieurs post ont évoqués la prostitution, et pas seulement sur les prostituées. Ont été évoqués la notion de domination et de patriarcat, ce qui constituent un début de réponse à ta question ;)

Oui, mais ce qu'a écrit l'elfe était légèrement différent. La plupart des post parlaient (je crois) surtout du fait qu'on était dans une situation d'inégalité patriarcale, que la prostitution l'appuyait encore, et que ça aurait été différent si on était dans une égalité totale (50% de clients hommes, 50% de clientes femmes, et 50% de prostitués hommes, 50% de prostituées femmes). Alors que le texte de l'elfe mettait surtout en avant le fait que la demande en elle-même est aberrante, qu'on soit homme ou femme : Chercher du plaisir avec la possibilité offerte d'occulter volontairement le plaisir ou l'absence de plaisir de l'autre. (Qui donc au passage est quelque chose de totalement différent de la prostitution pour handicapés, dans les pays où elle est légalisée, puisque eux ne cherchent pas l'absence de plaisir du partenaire, c'est juste qu'ils ne peuvent pas avoir de plaisir d'une autre façon, en pratique, puisqu'ils n'ont pas de partenaire.) En gros, la prostitution ne répondrait pas seulement à la demande de plaisir non assouvi, mais plus probablement à la demande de plaisir avec domination/interdiction de plaisir pour le dominé. Bref, une sorte de fantasme de viol.

Si c'est le cas (et ça n'est qu'hypothèse), est-ce bien intelligent de légaliser, et donc d'inciter des clients à cultiver leur fantasme de domination/viol (sur les femmes, en l’occurrence... Mais même dans une société non-patriarcale, est-ce que ça serait intelligent ?) ?
(De la même manière, je ne pense pas qu'on puisse trouver beaucoup de mangas pédophiles en France, alors qu'il s'agit d'un crime sans victime. Enfin, je me trompe peut-être...)
 
Retour
Haut