Bon, puisqu'apparemment, le fait que j'ai dit qu'une femme qui aime le sexe est une salope porte autant à débat, je vais clarifier mon propos.
En fait, c'est très simple, pour qu'une femme ne soit pas une salope, il faut :
- qu'elle appartienne à un homme clairement identifié, et uniquement à lui
- qu'elle n'aie pas eu beaucoup d'expériences sexuelles dans le passé
- qu'elle n'accepte que les pratiques sexuelles jugées par la société comme non dégradantes. En gros, la seule pratique sexuelle acceptable c'est la pénétration vaginale (par un pénis, hein, pas par un objet ou une autre partie du corps !)
Le paradoxe, c'est qu'une femme qui refuse certaines autres pratiques (en général, la fellation ; pour certains mecs, ça concerne également la sodomie) est une coincée/frigide/etc.
De manière générale :
- une femme qui a plusieurs partenaires, ou qui en change régulièrement, c'est une salope (alors qu'un mec, c'est un don juan)
- une femme qui pratique autre chose que la pénétration vaginale par un pénis, c'est une salope (alors qu'un mec, il prend juste son pied).
- une femme qui prend son plaisir toute seule, c'est une salope (alors que pour un mec, c'est de ne jamais se branler qui est anormal)
- une femme qui s'habille comme elle en a envie, sans se préoccuper du reste du monde, c'est une salope (alors que, à part dress code professionnel, personne va jamais emmerder un mec sur sa tenue, même s'il se ballade dans la rue torse nu et avec un pantalon qui laisse voir la moitié de son slip...)
- une femme qui est célibataire, qui l'assume et le vit bien, c'est une salope (alors qu'un homme, il profite de sa vie, c'est tout). Parce que c'est bien connu que la vie d'une femme ne vaut rien sans un homme pour la diriger.
- une femme qui n'est pas clairement identifié comme appartenant à un homme et qui refuse les avances d'un homme, c'est une salope. Parce qu'elle aurait dû se rendre sexuellement immédiatement disponible pour le premier mâle venu qui lui aurait fait l'honneur de s'intéresser. Pas de situation équivalente pour un homme, tout simplement parce que :
- une femme qui fait savoir de manière un peu trop explicite à un homme qu'il lui plait, c'est une salope...
Tout ceci, contrairement à ce que voudrait croire James64, n'est absolument pas du domaine de la conviction, et encore moins de la croyance ; tout ceci, c'est un constat. Un constat de ce que nous, les femmes, nous vivons au quotidien. Parce que les situations décrites, l'immense majorité d'entre nous y ont été exposées.
Même celles qui font tous les efforts possibles et imaginables pour y échapper y ont quand même droit à un moment ou à un autre.
@ Excalibur :
Je vois que ta remarque sur l'infantilisation m'était adressée, et je dois avouer que je ne vois pas en quoi mon message était infantilisant.
Je suppose que tu le prends comme une demande de justification de la part des prostituées sur leur choix d'activité. Mais mon questionnement était rhétorique et ne s'adressait pas aux prostituées, mais plutôt au reste de la société. Mon propos n'était pas de demander aux prostituées de se justifier de leur choix, mais plutôt à la société de justifier le fait que, pour certaines femmes (beaucoup trop), il ne soit pas possible d'avoir d'autres moyens de s'en sortir financièrement.
Et qu'il ne soit pas non plus autorisé aux femmes d'aimer le sexe, sauf si c'est leur "excuse" pour avoir choisi de se prostituer, ce qui au final arrange bien la dite société qui peut s'en servir pour se dédouaner de toute responsabilité dans ce choix, et de toute responsabilité dans ce qui peut leur arriver (parce qu'après tout, si elles aiment ça, pourquoi les en priver...).
En gros, je ne voulais pas infantiliser les prostituées, mais plutôt accuser une société qui s'obstine à diviser les femmes en 2 catégories, les femmes "respectables", qui n'aiment pas le sexe mais qui acceptent tout de même d'écarter les cuisses pour leur homme en échange d'une sécurité financière et affective tout relative ; et les "putes", qui au final échangent elles aussi leur sexe contre de l'argent, mais dans un contexte jugé comme non respectables car elles n'appartiennent pas aux hommes à qui elles donnent accès à leur sexe.
Et après, il y a une troisième catégorie, les "salopes", qui englobent toutes les femmes qui ne sont dans aucune de ces 2 catégories, celles qui veulent conserver un peu de leur liberté et de leur indépendance vis-à-vis des mââââles... et qui rentrent très vite dans cette catégorie en fonction de à qui on pose la question...