"L’agressivité est-elle innée chez les humains ? "

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Guest
Bonjour,

je partage avec vous cette lecture très intéressante : http://www.oveo.org/index.php?option=co ... es-humains

Quelques citations :

« Il n’y a pas plus de raison de croire que l’homme fait la guerre parce que les poissons ou les castors sont des animaux territoriaux qu’il n’y a de raison de penser que l’homme peut voler parce que les chauves-souris ont des ailes. »

Même lorsqu’un comportement est universel, nous ne pouvons pas en conclure qu’il fait partie de notre nature biologique. Toutes les cultures connues ont produit de la poterie, mais cela ne signifie pas qu’il existe un gène de la poterie.

Ce qu’Erich Fromm exprimait ainsi : « Les hommes les plus primitifs sont les moins guerriers, et […] l’esprit guerrier croît en proportion du degré de civilisation. Si la destructivité était innée chez l’homme, cette tendance serait inversée. »

S’il est indiscutable que les guerres ont été nombreuses, le fait qu’elles semblent dominer notre histoire en dit peut-être davantage sur la façon dont l’histoire elle-même est présentée que sur la réalité des faits. « Nous écrivons et enseignons l’histoire en termes d’événements violents, mesurant le temps par des guerres, écrit Jeffrey Goldstein, psychologue à Temple University. Nous appelons “entre-deux-guerres” les périodes où nous ne faisons pas la guerre. C’est une affaire de reportage sélectif. »

"Comme l’observe le psychologue Leonard Eron, de la Société internationale de recherche sur l’agression, « la télévision enseigne aux gens que le comportement d’agression est la norme et que le monde qui nous entoure est une jungle, alors que ce n’est pas la réalité ». La recherche a montré que plus une personne regarde la télévision, plus elle est susceptible de croire que « la plupart des gens sont prêts à profiter de vous si l’occasion s’en présentait »."

« Pour justifier la guerre, l’accepter et vivre avec elle, nous avons créé une psychologie qui la rend inévitable, écrit Lown. C’est une rationalisation de notre acceptation de la guerre comme système de résolution des conflits entre humains. »
 
ça al'air drôlement intéressant. Je vais lire ça, merci.
 
Encore une petite pour la route :

Selon des enquêtes menées auprès d’adultes, d’étudiants et de lycéens, 60 % des individus approuvent cette phrase: « La nature humaine étant ce qu’elle est, il y aura toujours des guerres. »

Cette phrase fait peut-être partie de la sagesse populaire dans notre société, mais elle est mise en doute par la plupart des spécialistes.


Sans oublier ma citation préférée : « Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille »
 
snoopyne":21ukk2m2 a dit:
Ce qu’Erich Fromm exprimait ainsi : « Les hommes les plus primitifs sont les moins guerriers, et […] l’esprit guerrier croît en proportion du degré de civilisation. Si la destructivité était innée chez l’homme, cette tendance serait inversée. »

Certes je suis un peu ridicule de tiquer sur une citation d'une citation, mais quand même, c'est juste tellement absolument faux, j'ai un peu étouffé là-dessus et précisemment, la tendance EST inversée (en tous cas si j'en crois cette lecture : http://livre.fnac.com/a2694972/Lawrence ... istoriques, et cette lecture : http://en.wikipedia.org/wiki/The_Better ... Our_Nature et ça aussi : http://www.amazon.fr/Une-histoire-viole ... 2020818450 et j'oubliais ça : http://clio.revues.org/303?lang=en). Enfin il y a quand même énormément de données là-dessus, on n'en est plus à débattre dans l'abstrait comme au temps de Rousseau !!
 
Je trouve le texte assez confus. On passe sans sourciller de l'agression à l'agressivité, de l'agression à la guerre, de l'individuel au collectif, de l'intra-spécifique à l'extra-spécifique, de l'éthologie au sondage de lycéens ... c'est plein de bonnes intentions, mais c'est très bancal.
 
Par contre le gène du moutonnage consommateur est en grande augmentation.
 
Je n'ai pas lu le texte mais d'après les citations et comme dit Mark, il y a un amalgame de termes, de thèmes et de signifiants sans grands rapports pour une telle question.

Perso, je considère qu'en effet il existe des pulsions, mais elles sont juste ce qui met en mouvement, elles ne sont pas les raisons qui le ont faites naitres.

Exemple : ce bidule devrait fonctionner mais refuse, sans raison apparente, et c'est pas DU TOUT le moment, réflexe qu'on beaucoup de gens (sans forcément passer à l'acte) c'est de le balancer pour détruire cette source de frustration. Passage à l'acte ou pas, voilà ce qu'est une pulsion pour moi. Ce réflexe de l'appel à la violence est pour moi inné dans le cadre d'un besoin de résolution, ici faire disparaitre la source d'un stress.

Les raisons de faire une guerre, de se battre pour une propriété quelconque, la vengeance, le profit, l'élitisme, la compétition, tout ça n'ont strictement rien d'inné à l'inverse pour moi. Ce sont des schéma psychosocio qui sont pour la pluspart savamment entretenu par notre société, parfois à dessein.

Concernant la guerre, ce n'est pas une question d'agressivité, mais plutôt d'effet de groupe, de dilution de responsabilité, d'état agentique (cf milgram), d'aveuglement idéologique, et surtout de combat de gens qui se connaissent et mangent parfois ensembles et qui obligent d'autres qui ne se connaissent pas à se taper dessus à leur place. (ça fait bien longtemps que les guerres n'ont plus pour raison la survie ou la bouffe, mais la religion ou le fric)
 
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