J'avais commencé à vouloir vous expliquer quelque chose mais je crois qu'ici il me faudrait des siècles, car vous êtes assez biaisé-es et butés, on voit bien à quel point d'ailleurs comme j'ai disparu du sujet, il y en a qui se lâchent (lesbiennes = malades mentales, puis de longues discussions hétérosexuelles. Les deux seraient-ils liés ? Oui) et ce n'est à l'évidence pas ici que je peux avoir des amies.
Il est évident également que vous n'avez aucune idée de ce que sont les lesbiennes séparatistes. Ce sont des lesbiennes féministes qui en sont venues à être séparatistes, d'abord par besoin profond de construire le monde entre nous, puis persuadées qu'on ne nous laisserait pas vivre nos vies et qu'on serait sans arrêt harcelées par les hommes, et également car que ne croyant pas du tout qu'on pourrait rendre les mâles plus inoffensifs, et à la limite on s'en fout puisqu'on ne supporte pas les hommes, c'est la vérité alors pourquoi se forcer et en plus on ne leur doit rien, c'est plutôt eux qui ont une lourde ardoise à notre égard qu'ils ne payeront jamais.
Unes des grandes victoires des féministes a été justement de pouvoir avoir des réunions, des espaces, des créations sans hommes. Mais maintenant c'est vieux-jeu n'est-ce pas ? Ah bon, et pourtant la violence masculine est toujours là, partout sur la Terre, elle a même sacrément augmenté...
En fait moi cela me blesse d'entendre, blabla sale féminaziste ou pas loin, que j'emploie un vocabulaire extrême (regardez une vidéo de viol ou de lapidation et on en reparlera de quels mots peuvent qualifier cela), que tous les hommes ne violent pas, ah bon ? Au moins 1 homme sur 4 viole en Occident... C'est pas du fait divers ! Que ce soit chez les végétariens, les militants des droits humains, les communistes ou les autres, les papas, les frères, les amants, les inconnus, dans ce pays ou n'importe quel autre (ailleurs avec les mariages forcés c'est encore plus).
Et là je ne fais que parler du viol, l'ardoise est lourde dans d'autres domaines aussi. La criminalité par exemple est à 96 % masculine (96 % d'hommes en prison), la pression hétéro existe à 100 % sur la planète, la possession et la transmission des richesses est à 90 % mâle.
Dans une enquête où les gens sont toujours tentés de se montrer sous leur meilleur jour, 60 % des hommes interrogés représentant un panel réaliste de la population masculine aux USA, ont dit que s'ils avaient la possibilité de violer (faire subir un rapport sexuel non désiré à la femme de leur choix) sans encourir aucune sanction, ils le feraient !!!
Et pourtant voit-on les mecs se sentir affreusement choqués de savoir que leur propre sexe et seulement lui, puisse violer et viole effectivement et en grandes proportions, se disent-ils, oh c'est affreux, je déteste les hommes, je vais tenter de les changer (à compter qu'on puisse le faire...), comment puis-je avoir moi-même la possibilité de violer, c'est horrible ?
Pas du tout, ils s'en foutent plus ou moins, disant que ce sont des faits divers ou pire justifiant les viols, encore pire rêvant d'en commettre un. De toutes façons le viol est dans un système où tout profite aux hommes.
C'est pour cela que les hommes sont d'une inutilité avérée pour la libération des femmes (de l'homme justement), et évidemment sont complètement inutiles pour la libération des lesbiennes.
Pareille pour leurs alliées femmes, qui un jour seront toutes contentes de trouver des centres contre le viol, souvent créés par des lesbiennes féministes !
Elles peuvent nous envoyer promener, celles-là, je sais qu'un jour ou l'autre la violence masculine leur tombera gravement dessus. Et que ce sera de leur faute, car elles auront laissé faire, se seront mis des oeillères et auront donné un support aux mecs toute leur vie. Si au moins leur attitude ne nuisait qu'à elles, mais non, elles entraînent leurs amies, leurs filles, les lesbiennes dans cette violence à subir tous les jours.
Et là j'en ai marre de continuer une discussion alors que de toutes évidences la vie des femmes qui veulent aimer les femmes et rester entre femmes n'est tolérée nulle part, ni ici ni ailleurs, et qu'on les attaque de partout.
Si je vous dis que les trans tous sexes confondus n'ont rien à faire avec les lesbiennes séparatistes de mon espèce (d'ailleurs il n'y a pas une seule Trans soi-disant "femme et lesbienne" qui soit séparatiste), pas plus que les femmes bi, ou les hommes, juste tenez-vous le pour dit.
Nous aimons les femmes qui aiment les femmes, mais nous n'aimons pas les hommes ni celles qui nous les rappelle ou qui se disent en être, point-barre.
Ce n'est pas du racisme, c'est l'envie de vivre physiquement et mentalement avec un certain type de personnes et par contre libres d'autres personnes tout comme de la société qu'ils véhiculent avec eux.
Il y a des dizaines de lesbiennes féministes célèbres, je citerais Mary Daly qui l'ont dit, rabâché, écrit, expliqué, enseigné, dénoncé et c'est pas mon envie à moi de vous ouvrir mieux les yeux à vous, surtout si vous ne voulez pas voir.
Je ne fais que perdre mon temps et cela ne changera rien à nos malheurs et aux attaques continuelles dont nous sommes victimes puisqu'on nous empêche par tous les moyens imaginables de vivre entre nous : appauvrissement (mise à la rue par les parents, déshéritées, pas de possibilité d'indépendance et de travailler dans notre propres économies), dispersion (pas de possibilité de fonder notre propre Etat), attaques et sabotages politiques, essais d'inclusion des trans, matraquage hétéro-normalisant.
Nos persécutions à nous les lesbiennes continueront et nous mourrons dans la misère mais NON nous ne voulons pas nous soumettre ni nous intégrer et NON nous n'intégrerons avec nous ni les hommes ayant changé de sexe ni les femmes ayant changé de sexe, ni les femmes qui aiment les hommes.
C'est comme cela, et ces personnes là ont PLEIN d'endroits où on les accueille à bras ouverts, vos réquisitoires en sont la preuve.
Comme j'ai dit trouver un lieu pour lesbiennes seulement, évidemment nées femmes, des cis-femelles lesbiennes (puisqu'il faut maintenant se justifier d'être une femme naturelle) relève du miracle, tous les autres lieux et toutes les associations qui ont du pognon incluent bi et trans, et les mêlent aux autres lesbiennes que nous-mêmes (plus ou moins bi) alors nous, on ne demande qu'une chose, qu'on nous foute la paix !
Voilà ce que je voulais écrire mais devant toutes les critiques, comme par hasard venant de mecs sur la longueur de mon texte (est-ce que je vais perdre mon temps à critiquer autre chose qui doit être un peu long chez lui ?), j'en ai juste marre de disperser mon énergie ici.
Car les hommes et leur système réclament comme un dû que nous les femmes on dépense notre énergie pour eux et notre attention aussi. Mais ce n'est pas un dû !
Et je ne vous donnerai plus mon énergie. Donc je laisse le reste du texte que j'avais commencé d'écrire mais je quitte cette discussion.
Avec un peu de chance, une soeur la remarquera et se reconnaîtra dans mes propos, en espérant que ça l'aide elle, les autres, franchement, je ne vous convaincrai pas, et ce n'est pas grave car je sais que quelque soit l'effort que j'y mettrai, ce n'est pas sur vous que je pourrai compter pour éviter les abus, bien au contraire.
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1 femme sur 4 se fait violer par un homme. Il est donc absolument fondé de supposer qu'un homme peut violer.
Par ailleurs lisez Andrea Dworkin et vous comprendrez peut-être quand on parle de la pénétration masculine comme d'une agression même dans des rapports consentis.
Je connais aussi des féministes ayant un homme dans leur vie qui refusent la pénétration pour un tas de raisons objectives (maladies, prise de risque pour la femme) et politiques (domination), et qui savent pertinemment aussi que pour les hommes eux-mêmes la pénétration n'est pas leur plaisir sexuel premier mais plutôt qu'on les pénètre eux dans l'anus et stimule ainsi leur prostate, regardez ce blog par exemple :
http://www.factcheckme.wordpress.com.
C'est assez abusif qu'un homme se dise féministe, le langage qu'il vaut mieux employer est pro-féministe à moins de se mettre toutes les féministes radicales à dos...
Je vais prendre l'exemple Noirs-Blancs pour simplifier mais on pourrait en prendre d'autres (couleur, handicap, etc..).
C'est un peu comme si moi blanche, je m'érigeais comme non-raciste et militante anti-raciste pour le mouvement Noir et exigeais surtout que les Noirs militants de leur cause m'intègrent et valident mon assertion que je suis une des leurs.
Ce serait abusif car j'ai vécu toute ma vie avec mes privilèges de blanche et je ne suis pas qualifiée pour parler des problèmes des noirs, pire ma simple couleur et m'imposer chez eux rappellerait immédiatement l'oppression des Blancs qui s'imposent, j'ai également un racisme intériorisé, et même les Noirs ont un racisme intériorisé et pour eux/elles, le meilleur moyen de se sentir bien et de combattre ce racisme, pour se libérer déjà eux-mêmes n'est certainement pas en accueillant une Blanche dans leurs réunions.
A cause de la pression hétéropatriarcale ou des problèmes de classe, ou de lesbophobie, les lesbiennes noires n'ont elles-même ni interêt à rester dans les mouvement des Noirs pourris par le machisme et la lesbophobie, ni dans celui des lesbiennes séparatistes en mixité de couleur, et souvent majoritairement blanches en fait, elles doivent créer leurs propres groupes, quitte à interagir ponctuellement selon leurs intérêts et leur bon-vouloir avec les autres.
C'est ainsi que je respecte les espaces des Lesbiennes Noires ou de Couleur et ne vais jamais m'y imposer, même si j'étais l'amante de l'une d'elles.
Ensuite bien sûr que j'imagine la peine d'un né-homme qui ne supporte pas son sexe de naissance ou même chose pour une née-femme.
Mais que puis-je y faire ? Et est-on même bien certain-e que chez tous ces individus, ces problèmes de changement de sexe soient réels ?
Non, c'est complexe.
Pour certains individus ils sont et resteront effectivement transsexuels, ils deviennent reconnus comme l'autre sexe par leur psychologie, par les changements physiques et mentaux dûs à la testostérone ou alors par des comportements vraiment trop macho qui s'apparentent effectivement à l'autre sexe alors même qu'ils n'en ont pas changé, tandis que certains autres malgré hormones et chirurgie ne seront pas validés comme de l'autre sexe, d'autres manigancent ce changement de sexe supposé par pure envie d'expérimentation politique (voir le blog Rangers et Bas Résilles qui avait créé auparavant un blog anglophone, il me semble Tranningrad, où il expliquait très bien que son essai de changement d'identité de mec hétéro à trans-femme lesbienne pas opérée était une pure expérience politique, ce qu'il ne dit bien évidemment pas dans le nouveau blog), et enfin certains regretteront amèrement et renieront le changement, parfois quand c'est trop tard
Alors oui c'est dur de s'y reconnaître, mais ce qui est certain c'est que les lesbiennes cis non bi hormis quelque cas extrêmes (quand je parle de comportements hyper-machos) se reconnaissent d'emblée entre elles, et que la connexion spontanée est si forte entre lesbiennes à tendance séparatiste que le courant passe immédiatement, la solidarité aussi et qu'on s'appelle des soeurs entre nous.
Alors laissez-nous donc cela, car nous nous y retrouvons très bien entre nous et aucune chirurgie ou pièce d'identité ne pourra tromper ce détecteur là !
C'est vrai que certaines lesbiennes sont effectivement poussées à changer de sexe, ce sont des spécialistes du sujet qui le disent, comme Sheila Jeffreys, par contre d'autres FTM n'ont plus rien d'une femme, certaines lesbiennes macho non plus, et malheureusement les MTF n'ont rien d'une femme non plus, en tous cas pas aux yeux des spécialistes en femmes, des amantes des femmes, j'ai nommé les lesbiennes.
Primo, l'imposture et les attaques ciblées contre les femmes et les lesbiennes qui ne reconnaissent ni les vrais FTM ni les MTF, en tant que femmes, existent bel et bien.
Et deuxio, au nom de quelle compassion devrait on accepter des hommes ou des individus que l'on reconnait comme hommes, alors qu'on ne supporte pas cette masculinité, les hommes ?
Nous ne sommes obligées à rien, pas plus que personne ne nous imposera un homme dans notre lit pour nous violer (puisqu'on n'est pas hétéro, ni hétérosexuelles, ni hétérosociales), pas plus on ne nous imposera des personnes que l'on ressent nous comme des hommes, dans nos espaces de rencontres qui sont précieux car justement épargnés par la présence des hommes, nous voulons rester entre lesbiennes, et si une MTF ne passe pas en tant que femme, tant pis pour elle, elle n'a pas à s'imposer, ni à nous pourrir notre espace.