Le véganisme (coll. que sais-je?) de Valéry Giroux et Renan Larue

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Ci-dessous un article du Monde sur le livre, et le sommaire.

Je confirme au passage l'impression de Personne sur les stakhanovistes du commentaire anti-végé sous les articles du Monde.


http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html

Aux racines du véganisme
Les Presses universitaires de France publient un « Que sais-je ? » très engagé sur la formation de ce mouvement social et politique.

LE MONDE | 30.10.2017

Par Audrey Garric

Pas un jour ne passe sans que le mot ne soit prononcé. Le véganisme est désormais entré dans le langage courant, celui des militants, mais aussi des médias, des dictionnaires (en 2015) et, depuis septembre, de la collection « Que sais-je ? » des Presses universitaires de France (PUF). La preuve indéniable de sa reconnaissance, et des questions morales, éthiques, sociétales, environnementales et sanitaires qu’il soulève.

Dans Le Véganisme, les auteurs signent un propos très engagé sur la formation d’un mouvement social et politique, et sur sa marche vers la libération animale. Valéry Giroux et Renan Larue, tous deux végans assumés, traitent de longue date ce sujet tant passionnant que polémique : la première, auteure de Contre l’exploitation animale (L’Age d’homme, 514 p., 12 €), est philosophe et coordonnatrice du Centre de recherche en éthique à l’université de Montréal ; le second enseigne la littérature et les premières vegan studies à l’université de Californie, et a écrit Le Végétarisme et ses ennemis (PUF, 2015).

Les végans, rappelons-le, bannissent tout produit, service ou activité issus de l’exploitation animale. Il s’agit donc de renoncer à manger de la viande et du poisson, mais aussi du lait, du fromage, des œufs et du miel, de porter des vêtements en cuir et en laine, d’utiliser des cosmétiques testés sur des animaux ou encore de visiter des zoos et d’assister à des corridas.

« Le paradoxe de la viande »

Ce mouvement, né en 1944, est l’une des réponses à ce que l’on nomme « le paradoxe de la viande », qui se traduit par un phénomène de dissonance cognitive, c’est-à-dire le fait que nous ne souhaitons pas de mal aux animaux mais que, dans le même temps, nous les mangeons.

A l’heure où les bêtes sont exploitées dans des proportions inégalées (3 millions d’entre elles sont tuées chaque jour en France pour nous nourrir), les consommateurs se montrent de plus en plus sensibles aux arguments des végans qui popularisent les travaux des théoriciens de l’éthique animale. Ceux-ci aspirent à faire reconnaître une égalité morale entre tous les êtres vivants sensibles, et donc des droits semblables.

Reste que les végans sont très minoritaires – 1,5 % des adultes américains et 1,1 % de la population allemande, selon les rares sondages existants – et encore raillés, voire rejetés. Cette « végéphobie » les pousse à s’organiser en communauté. « L’Internet joue un rôle absolument considérable dans le développement et la consolidation du mouvement végan », écrivent les auteurs, qui citent les nombreux échanges d’informations permis par le Web sur les apports nutritionnels des protéines végétales ou sur les nouveaux restaurants végétaliens.

Chaque végan participe à « ce mouvement de justice sociale visant à terme la libération des animaux du joug humain, jugent Renan Larue et Valéry Giroux. Par leurs gestes quotidiens, par leur parole, par l’exemple qu’ils donnent aux gens autour d’eux, les végans ne font pas qu’appuyer ce projet, ils en constituent un rouage essentiel. »

Le Véganisme, Valéry Giroux, Renan Larue, PUF, 128 pages, 9 euros.



Sommaire
Introduction

CHAPITRE PREMIER - Le carnisme, une hégémonie fragile
I.- Le paradoxe de la viande
II.- Maintenir l’hégémonie carniste

CHAPITRE II - La philosophie des véganes
I.- L’exploitation animale en question
II.- L’éthique animale

CHAPITRE III - Les véganes
I.- Portrait général
II.- Communauté et cybercommunauté

CHAPITRE IV - Vers la libération animale
I.- Abolir le véganisme ?
II.- La politique végane

Conclusion

Bibliographie
 
En espérant que quelques personnes se questionnant réellement iront lire ce livre d'un prix tout à fait abordable.

Concernant les commentaires, je pense qu'il se passe la même chose sur internet que dans des labos où, phyqique quantique oblige, l'observateur lui-même modifie les comportement et le résultat de ce qui est observé (y comprit des phénomènes physiques sans être vivants).

Cela fait plus de 10 ans que je dis que l'impunité suggérée par internet apporte chez certains les mêmes effets désinhibiteurs qu'un trop plein de ricard, mais je pense aussi qu'il y a quelque-chose de l'ordre de l'encouragement à s'exprimer, ET à s'exprimer de façon primaire et stupide en se sachant observé, lu, écouté, potentiellement par un très grand nombre.
Je pense même que c'est l'essence même faisant vivre les trolls, ce n'est pas la provoc, c'est d'être en spectacle. Les grands médias et beaucoup d'auto-proclamées célébrités l'ont bien compris depuis 30 ans : peu importe qu'on parle de toi en bien ou dans une haine la plus totale, pourvu qu'on parle de toi.
 
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