L'éducation et son but

V3nom: Comme lieu social violent il y a aussi la famille...
 
frago":3ty4p3v4 a dit:
j'ai eu aussi, ma maîtresse de CE2 m'a réellement traumatisé avec l'orthographe

Je suis pas le seul alors :whistle:

Sinon la relation élève professeur et très importante,une des choses qui ma plus au lycée c'est ce contact avec les professeurs qui est plus adulte a adulte alors qu'au collège c'est enfant a adulte.Sinon dans toute ma scolarité du lycée,il n'y a qu'une seul professeur qui était nul sinon tout les restes sa allait,voir était très bien,j'ai toujours eu un très bon contacte avec les professeurs (sauf celle d'histoire :red: et encore des fois j'étais tellement le seul a suivre sont cours qu'elle m'aimait bien).

bon go a l'école a 15h :'(
 
Yola":c2jbzqdb a dit:
c'est ce contact avec les professeurs qui est plus adulte a adulte alors qu'au collège c'est enfant a adulte.

C'est la qualité que j'ai tjs apprécié chez l'un de mes profs d'allemand. Le seul prof que j'ai vraiment bien aimé.
Certes, il était assez strict, mais déconnait de temps en temps et nous respectait, nous parlait d'égal à d'égal, en cours et en dehors, et pas comme à des sous-merdes. On pouvait vraiment discuter avec lui. Un vrai rapport humain, quoi.
Bon, OK, j'étais de toute façon pas dans une classe à problèmes, à part parfois un peu de chahut ou faire nos DM de maths en philo, rien de dramatique. Sauf dans les cours d'anglais où là c'était un grand n'importe quoi. Donc c'était pas hyper difficile pour se faire respecter en tant que prof. Mais qd mm, de pas être traité comme un gamin c'est hyper important je trouve.
 
Le titre du topic était prometteur, c'est dommage d'avoir dérivé je trouve (même si la conversation reste intéressante).
Je me pose vraiment la question du réel but de l'éducation. Vouloir éduquer quelqu'un (adulte ou enfant) n'est-ce pas essayer de l’amener là ou l'éducateur à décidé quitte à aller à l'encontre de la volonté de l'éduqué ? Où se trouve la frontière entre éducation et formatage/coercition ?
 
kob27g":c9qqjrji a dit:
Pour élever le niveau du débat :

Est ce un bon prof ? :confus:

Triste à dire, mais ce genre d'affaire est assez banal sur place. Si j'ai bien compris, les châtiments corporels font parti de l'éducation "à la chinoise" de la part des éducateurs (parents, profs, entraineurs, etc). 60% des enfants chinois ont été victime de violence corporelles (domestiques ou non).
Cette affaire est médiatisée mais c'est loin d'être la seule et elle a beau avoir été arrêtée, il y a probablement beaucoup d'adultes qui approuvent ses méthodes.
Les commentaires sont assez affligeants dans l'ensemble (apparemment un gamin ds une poubelle ça n'est pas grave...)
 
Usagi.Chan":cia1cxlj a dit:
V3nom":cia1cxlj a dit:
Usagi.Chan":cia1cxlj a dit:
Je ne pense pas que l'école soit faite pour nous apprendre à réfléchir par nous même, mais plutôt à réfléchir d'une certaine manière et à rentrer dans un moule.

Tout dépend du prof

Où ai-je parlé des profs ?

Ha tu parlais juste du bâtiment ? Des fois j'ai un mal de fou à comprendre tes interventions je crois... Ou bien c'était juste pour être cinglante ? :><:
C'est pas méchant hein, mais je suis un peu perdu avec ton commentaire, qui a du coup certains aspect froid ou agacé. (probablement involontaire, enfin j'espère)

Sinon pour en revenir à l'éducation en tant que tel, on peut considérer que le simple fait de vivre en communauté est une forme d'éducation intrinsèque en soi.
Même une fois passé le cap de l'enfance et sa prise de "marques" par le réflexe du mimétisme, je crois que tout le monde continue peu ou prou dans cette optique, donc toute personne "mimée" (quelle qu'en soit la raison) devient un éducateur involontaire.

Le but premier de l'éducation (au sens large), à mon avis il s'agit de donner un maximum de clefs pour vivre en communauté de la meilleure façon qui soit (de façon paisible et harmonieuse pour commencer), de mon point de vue.

Après l'éducation à l'école, hélas elle suit aujourd'hui les désidératas politiques, et les fluctuations offre et demandes, avec parfois des lignes de conduites assez catastrophique de mon point de vue. Exemple l'actuelle forcing pour que chacun soit formé à devenir une élite pensante, en promettant boulot, salaire de ministre et prestigieux prestige... (et tous les sentiments associés à l'échec voire le mépris concernant les "petits boulots" qui en découlent)
 
V3nom":4sn74nmh a dit:
Usagi.Chan":4sn74nmh a dit:
V3nom":4sn74nmh a dit:
Tout dépend du prof

Où ai-je parlé des profs ?

Ha tu parlais juste du bâtiment ? Des fois j'ai un mal de fou à comprendre tes interventions je crois... Ou bien c'était juste pour être cinglante ? :><:
C'est pas méchant hein, mais je suis un peu perdu avec ton commentaire, qui a du coup certains aspect froid ou agacé. (probablement involontaire, enfin j'espère)

Je parlais de l'institution. Pourquoi les enfants sont-ils obligés d'aller à l'école alors que la majorité déteste ça ? Pourquoi devrait-on tous apprendre la même chose, au même âge et surtout sans se mélanger avec les autres ? Je ne sais plus qui a dit sur ce topic que l'école était souvent vécu par les enfants et les adolescents comme un enfermement forcé. Je pense qu'on a pas idée à quel point.
J’espérais que ce topic questionne la légitimité de l'école et de l'éducation. La volonté des adultes à façonner les enfants selon leur volonté.
Je n'ai jamais pensé que c'était de la faute des profs, ni de la faute des élèves. Je trouve ça vraiment simpliste.

Cinglante ? Parce que je n'ai pas mis de smiley ? En fait j'ai juste pas compris pourquoi tu me citais car ce que tu disais n'avait aucun rapport avec mon premier post. Ton dernier commentaire est déjà un peu plus en lien avec ce que je disais, même si je ne suis pas vraiment d'accord.
 
Je t'ai cité parce que ma dernière année d'école m'a permis de rencontrer des profs et des cours qui justement ne formatent pas dans une façon de penser, mais accompagnent les élèves à se forger leurs propres outils d'analyse et de réflexions et mise bien plus sur l'adaptation que sur le gavage magistral.

Après certes c'est pas du cursus généraliste de primaire ni du collège, mais de l'écologie post BTS... :/

Sinon l'école en elle-même je la remet complètement en question, comme j'ai dis plus haut : pourquoi ne pas envisager un modèle éducatif complètement intégré à la société, et j'irais même jusqu'à dire participatif : tout le monde éduque tout le monde, au même titre que je le répète régulièrement quand il s'agit d'agir en public en réaction à telle chose, en acte militant ou en simple affirmation de ses positions et convictions, qui pourrait entre autre donner à voir et penser à nos pairs qu'on peut et qu'on a le droit et le pouvoir de faire valoir nos pensées, convictions, désirs et revendications.

Même si ça reste une école "enfermée", j'espère notamment avoir un jour l'occasion de bosser au sein d'une école près de chez moi, sur un modèle associatif et presque intégralement couverte par un comité de parents, qui est intégralement basée sur le modèle Montessori.

Je m'étais aussi pas mal intéressé au lycée autogéré de Paris dans une même perspective d'éducation choisie et non contrainte.

Sinon j'ai un élément de réponse, qui n'engage que moi, concernant le "pourquoi" de l'éducation qu'on connait tous actuellement : uniformiser les caractères et les individualités pour freiner au maximum les "brebis galleuses" et les remetteurs en question : Tout ce qui pourrait mettre un système en péril (aussi inégalitaire soit-il)
 
Aujourd'hui vient d'apprendre un truc qui peut dégoûte,me consterne.

Cela fais plusieurs fois que je n'est pas philosophie depuis le début de l'année,je pensais que cela n'était due qu'a des stages ou absences occasionnels.

Mais voila sa fait 2 semaines que je n'est plus cours de philosophie.Je vient d'apprendre que vendredi dernier,sur un autres lycée,elle a été insulté par plusieurs élève,et apparemment serais partie en dépression.Je pense surtout que cette professeur doit être déprimer de voir une masse de gamin ne s’intéressant point a la philosophie,je suis le seul de la classe a suivre sont cours,pourtant c'est une professeur géniale,parfaite,ouverte d'esprit,super cours etc....sont seul Default et peut être qu'elle n'est pas assez sévère.Et alors la toute la classe s'amuse a faire les con,du bruits,et a faire chier la prof.

Alors ou l'on parle du but de l'éducation il me parait bien évident que la philosophie nous permet d'apprendre tant de chose sur nous et sur le monde qui nous entoure,nous aide a trouver le chemin de la liberté,du bien,a comprendre tellement de chose que sa me parait être une matière crucial pour tout le monde,surtout pour des adolescents.Il est consternant de voir tout ces "gamin" dénigré cette matière,critiqué cette matière,alors qu'elle peut tant apportés.

Pour moi le but de matière comme la philosophie,et l’éducation en general c'est de combattre notre ignorance.

Je vais lui envoyer un mail pour avoir de ces nouvelles.
 
Mon professeur de philosophie nous avait fait un cours que j'avais trouvé très pertinent:

Elle nous avait demandé si nous étions pour ou contre les droits de l'homme. Évidement tout le monde était pour.
Puis elle nous a demandé pourquoi. Les réponses étaient assez mal argumentées et pleine de phrases toutes faites, de lieux communs.
Elle nous a demandé donc, si nous savions de quoi il s'agit et en dehors du très célèbre "tous les hommes naissent libres et égaux..." personne n'a su répondre.
Enfin, elle a obtenu la réponse qu'elle voulait, à savoir que nous savions que les droits de l homme étaient justes, que tout le monde le savait, que suffisamment de "gens biens" les avaient étudiés.

Elle nous a alors demandé comment nous aurions réagit si nous étions nés fils de nazis, à une époque pas si lointaine ou pratiquement tout le monde avait voté hitler, élevés dans un contexte ou tous nos repères, parents aimants, amis de confiance, n'avaient aucun doute sur la nécessité de protéger l’Allemagne des juifs.

Une part des élèves s'était offusquée, jurant qu'ils auraient bien entendu compris seul l'injustice et l'horreur du système mais je crois qu'une autre part, plus petite, avait compris la démonstration. L'objectif était bien sûr de souligner notre tendance naturelle à ne pas remettre en doute des valeurs qui nous ont toujours été présentées comme juste ou évidentes et la nécessité de le faire.
Ce qui est un des fondement de la philosophie: toujours repenser les choses par soi même.

Bien que je ne sois pas persuadé que l'exemple des juifs soit le plus judicieux, compte tenue de la charge émotionnelle liée à ce génocide, j'avais trouvé la démonstration efficace.

Bref, une petite digression pour dire que la philosophie à l'école ça peut servir.

ps: et non, la professeur n'était pas végétarienne (moi non plus d'ailleurs, mais sa démonstration m'avait fait lui poser la question). Pourtant elle m'a assuré avoir bien pensé la question par elle même... comme quoi... la philosophie ne fait pas tout.
 
Je partage un texte et un livre sur le sujet.

Texte
http://lesquestionscomposent.fr/insoumi ... ligatoire/
Livre
http://tahin-party.org/cbaker.html

Je m'intéresse beaucoup au sujet, j'ai une envie profonde de quitter le système scolaire, car je ne supporte plus d'apprendre des matières qui n'ont que peut d'intérêt pour moi (physique, maths)de me levée le matin a 6h et revenir le soir a 19h, et de me rendre compte que j'ai bousillé ma journée entière a l'école. Et puis sont système et ses défaut énuméré plus hauts...

Mais le problème c'est que je ne vois d'autre solution, d'autre alternative pour quitter ce système et avoir un emploie,(j'ai bien des idées dans l'agricultures et l'autosuffisance mais bon faut de l'argent pour ce lancer dans ce genre de projet).

Tout le monde me répète d'avoir mon bac et de faire un BTS (donc 2 ans encore) pour un avoir un bon job mais cela me parait dérisoire, même si je sais que c'est important et surtout il me dise que je vais le REGRETTER si je quitte le système.

Je n'arrive plus a avoir la motivation, mes notes sont moyennes a quelque mois du bac et cela s'annonce plus que compromis.

Vous l'aurez compris je penche entre deux choix mais et peur de faire le mauvais :'(
 
A ta place je finirais au moins mon bac. Moi je suis dans l'attente, ou plutôt l'acceptation. J'ai fini par accepter l'endroit où j'suis encore condamnée comme toi pour quelques mois. Je me dis que c'est la dernière ligne droite avant une nouvelle vie, et en attendant je me bourre de culture en retrant chez moi, je fais du sport et je m'éclate jusqu'aux aurores le week end pour compenser les journées lentes et mornes.

Courage !
 
Ce que je vais dire n'est aucunement une tentative de convaincre qui que ce soit ni de faire de mon expérience un modèle à suivre, Yola ou quiconque. Mais je considère les diplômes que comme des clefs (injustes) pour la poursuite dans le même système.

J'ai un diplôme, qui a été un peu la suite logique d'une branche d'étude un peu "par défaut" (je suis d'une période où les ouvriers qualifiés étaient manquants), et il ne me sert aujourd'hui strictement à RIEN.
Ni en terme de reconnaissance (mes boulots liés à ces bagages ont toujours été raz des pâquerettes question status et paie)
Ni en terme de "privilège à l'embauche" (dans ma branche les tire au flanc sont légion, diplômés ou pas, et les patrons sont revenus depuis longtemps de se fier aux bagages)
Ni même en terme d'expérience (ce que je sais faire, toujours lié à ce diplôme, je l'ai apprit par moi-même chez moi, et sur le tas au taf)

Si on considère qu'en plus c'est ma mère qui c'était chargé de m'apprendre à lire (j'adorais ça*) à la maison tandis qu'en "maternelle supérieur" on se contentait de nous faire coller des gomettes (véridique), la totalité de ma scolarité (hors mis mes 2 dernières années en CFA, puis ma formation en GPN ya 2 ans) est pour moi un fantastique temps perdu.

*je m'avalais des romans de Stephen King en quelques jours en 6ème (à 12 ans), alors que mes potes avaient pour la majorité encore besoin de leur doigt pour lire des consignes simples...

Autre exemple : les maths ont toujours été une plaie pour moi, et source de "souffrances" diverses... Entre autre parce que ça me paraissait incroyablement inutile.
Et bien 2 années de redoublement plus tard et changement d'établissement pour le CFA, je me suis vu survoler tous mes camarades question maitrise de ce qui pourtant me faisait royalement chier, mais, 2ans passés, c'était manifestement devenu "le bon moment"...

PS : mes 2 redoublement ont été ma manière silencieuse de l'époque de signaler que j'en pouvais plus de l'école et son microcosme débile.
 
Vient de finir de lire le livre "insoumission a l'école obligatoire" de Catherine Baker, bon livre qui résume assez bien ce que je pense de l'école, puis elle nous explique assez bien le but de l'école, qui n'est pas très positif, elle explique aussi tout les désagrément de l'école, tout ces Default, en gros une critique de l'école.

Je conseil ce livre a tout le monde (sauf a ce qui sont déjà a la limite d’arrêter l'école comme moi :D sa pourrait les pousser a arrêter définitivement :whistle: )
 
Yola":1iys4730 a dit:
Aujourd'hui vient d'apprendre un truc qui peut dégoûte,me consterne.

Cela fais plusieurs fois que je n'est pas philosophie depuis le début de l'année,je pensais que cela n'était due qu'a des stages ou absences occasionnels.

Mais voila sa fait 2 semaines que je n'est plus cours de philosophie.Je vient d'apprendre que vendredi dernier,sur un autres lycée,elle a été insulté par plusieurs élève,et apparemment serais partie en dépression.Je pense surtout que cette professeur doit être déprimer de voir une masse de gamin ne s’intéressant point a la philosophie,je suis le seul de la classe a suivre sont cours,pourtant c'est une professeur géniale,parfaite,ouverte d'esprit,super cours etc....sont seul Default et peut être qu'elle n'est pas assez sévère.Et alors la toute la classe s'amuse a faire les con,du bruits,et a faire chier la prof.

Alors ou l'on parle du but de l'éducation il me parait bien évident que la philosophie nous permet d'apprendre tant de chose sur nous et sur le monde qui nous entoure,nous aide a trouver le chemin de la liberté,du bien,a comprendre tellement de chose que sa me parait être une matière crucial pour tout le monde,surtout pour des adolescents.Il est consternant de voir tout ces "gamin" dénigré cette matière,critiqué cette matière,alors qu'elle peut tant apportés.

Pour moi le but de matière comme la philosophie,et l’éducation en general c'est de combattre notre ignorance.

Je vais lui envoyer un mail pour avoir de ces nouvelles.

Ce qui arrive à cette prof est évidemment affreux et j'en suis désolée.
Mais d'un autre côté (c'est le débat qui a eu lieu sur mon blog autour de "insoumission à l'école obligatoire"), je pense que ces violences sont inévitables parce que les élèves eux-mêmes sont dans une situation violente.
Personne ne leur a demandé s'ils voulaient faire de la philo, ni ou ni quand ni comment.
L'école c'est réunir plein de gosses dans une salle où ils n'ont pas envie d'être, avec quelqu'un qu'ils n'ont pas choisi qui leur parle de choses qu'ils n'ont pas envie d'écouter. Cette personne a beau être gentille, formidable, extraordinaire, elle subira néanmoins le revers du système. Il y a, dans ce type d'éducation, un rapport de force que les élèves apprennent vite à tourner à leur avantage, d'autant plus qu'ils apprennent également très vite à tirer parti de leur nombre face à l'isolement du professeur. Ce que tu racontes est triste, mais ça ne m'étonne même pas: je me souviens qu'au collège la classe était impitoyable avec le prof un peu moins autoritaire ou qui avait un peu plus de soucis personnels.

(d'ailleurs puisque tu as lu le livre tu comprendras de quoi je veux parler: Baker s'étonne même qu'il y ait si peu d'enfants pour tuer des adultes! Encore que je me demande si ce type de violences extrêmes n'ont pas augmenté depuis les années 80?)
 
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