L'éducation et son but

Ceci pourra être considéré hors sujet selon les personnes. Mais je pense important de partager cette vision que je viens de regarder par l'intermédiaire du film Detachment avec Adrien Brody et une palette d'autres excellent (dans ce film) acteurs allants de Lucy Liu à James Caan, qui y brosse le revers rouillé de la médaille de l'éducation institutionnalisée, de la scolarisation aliénante elle-même déjà assimilée dans une société malade.

C'est assez nihiliste, c'est froid, c'est implacable, et bien que le personnage central passe le plus clair du film à tenter de nous (se ?) convaincre du détachement nécessaire dont il fait (ou croit) faire preuve, c'est un film profondément humain et touchant (il m'a transpercé personnellement, pour diverses tristes raisons), c'est un rouleau compresseur subtil, une rage contenue, un désespoir latent et sans cesse combattu.

C'est une place à la fois formidable et courageuse, et peu enviable, que celle d'un professeur sur qui l'ont cloue une responsabilité, après réflexion, simplement insensée, en particulier quand les parents et par extension leurs enfants sont eux-même déjà pris dans une tourmente qui les dépasse.

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C'est ici que je vais donc faire le liens avec les différents moyens "autres" d'éduquer, en particulier sans établissement scolaire, et en laissant donc libre choix à l'enfant (qui n'a jamais existé que sur les fiches d'état civile), en donnant la part belle aux individus tels qu'ils sont, et sans plus les brider ni les soumettre aux tyrans ordinaires que sont les profs et éducateurs.

Hier soir j'ai assisté durant 3 heures (et longuement discuté avec la conférencière, mère, concernée, et investie) de la méthode de Maria Montessori, qui fait écho à divers ouvrages tels que Les apprentissages autonomes de John Holt ou encore L'abolition de l'enfant de Firestone.

Divers projets comme celui-ci se montent à travers le pays, faisant ainsi enfin germer les graines de la discorde de l'éducation nationale, portés par des parents inquiets et espérant, et je résumerais ce qui devrait être, pour moi, la meilleure façon d'éduquer ces "enfants qui ne sont pas nos enfants", par ces 2 phrases simples, suggérée durant ce discours:

- un enfant qui apprend, c'est comme une dent qui pousse : hors de question de lui demander d'aller plus vite, moins vite, de considérer que c'est trop tôt ou en retard. Et hors de question de lui dire d'arrêter, ni de lui demander de ne pousser que de telle heure à telle heure.

- Nous devrions tous considérer les enfants comme nous considérerions un ami : Que disons (dirions) nous à un enfant que nous n'oserions jamais dire à un ami ?
 
je vais m'intéresser au film qui a l'aire vraiment bien, sinon je suis bien d'accord avec les eux phrase de la fin.
 
Ce film est dans ma liste de films à voir, donc je vais essayer de le regarder prochainement puisque tu le conseilles, V3nom. Pour l'instant je l'avais mis de côté parce qu'il semble avoir une mauvaise critique presse sur Allociné, mais bon, ça ne veut rien dire... (D'ailleurs dernièrement - depuis qu'on a reçu un avertissement d'HADOPI - on essaie de retourner dans la légalité niveau oeuvres virtuelles, mais faut avouer qu'on n'est pas aidés : la VOD possède une offre très réduite, parfois plus chère que l'achat d'un DVD, et les DVD qu'on achète plantent régulièrement... Trop frustrant en plein milieu de Brokeback Mountain :'( )

Pour ma part j'ai l'impression qu'il y a vraiment moyen de faire mieux que de jeter son enfant dans la gueule du loup (à la maternelle) dès ses trois ans. Je me suis déjà renseignée sur le home schooling et certaines méthodes alternatives où l'on est très à l'écoute de l'enfant, et ces méthodes me semblent très intéressantes, ainsi que la pédagogie Montessori. Je pense que si je devais avoir un enfant, j'essayerais de trouver une méthode alternative d'enseignement jusqu'à ses six ans.

Par contre, après, ça devient plus compliqué, il me semble, de garder l'enfant hors du système (qui a pourtant d'énormes défauts). Mais j'ai le sentiment que, quel que soit le système, un enfant qui part avec de bons bagages pourra s'en sortir convenablement (par exemple un enfant Montessori, ou un enfant dont les parents ne sont pas oppressants mais lui fournissent un milieu intellectuellement stimulant, etc.). Il faudrait comprendre que l'éducation (essaie d'être)/est un service qu'on nous rend, pas une oppression qu'on nous impose. Quand je me sentais oppressée par le système, j'avais beau être une "bonne élève", je n'ai jamais hésité, dès le collège, à sécher les cours qui ne me plaisaient pas, que je jugeais inutiles ou mal foutus, ou à me "plaindre" aux professeurs, qui parfois savent nous faire relativiser l'aspect rébarbatif d'un cours. (D'ailleurs j'ai souvent vu des profs dire en cours aux élèves turbulents ou qui dormaient sur leur table "si tu ne veux pas venir, tu ne viens pas", et je pense qu'ils le disaient sincèrement, et qu'ils avaient raison - même si le système actuel ne permet pas de l'appliquer si facilement). Je pense qu'il faut oser s'offrir cette liberté que le système n'arrive pas (encore) à nous donner, tant qu'à côté on est prêt à reconnaître qu'il sait aussi parfois nous apporter des choses que l'on ne trouvera pas par nous-mêmes (et ça c'est le défi des profs que de réussir à le montrer aux élèves).

Bref je reconnais que le système scolaire a d'énormes défauts, mais comme dans toute structure stricte, on peut essayer de jouer avec les normes et de se créer sa propre part de liberté, indispensable, pour se permettre de n'y puiser que le meilleur. On peut peut-être voir l'école comme un poème en alexandrins : pour certains (comme Boileau), ce n'a été rien d'autre qu'un carcan, qu'une structure très stricte à suivre à la lettre ; pour d'autres (comme Apollinaire), la structure même a permis de fournir de l'élan à une véritable liberté créatrice. La liberté n'a pas forcément à être entièrement dans le système, elle est avant tout en nous-mêmes :).

Mais bon, j'ai aussi conscience que, concrètement, tout cela est bien plus compliqué... :red:
 
Synae":2sh62svc a dit:
(D'ailleurs j'ai souvent vu des profs dire en cours aux élèves turbulents ou qui dormaient sur leur table "si tu ne veux pas venir, tu ne viens pas", et je pense qu'ils le disaient sincèrement, et qu'ils avaient raison - même si le système actuel ne permet pas de l'appliquer si facilement).


C'est la toute première scène du film "Detachment" :)

Concernant les enfants éduqués à la maison (ou en organisme) Montessori, ils peuvent l'être jusqu'à 11 - 12 ans, et revenir au collège "conventionnel" après. Certes ils seront confrontés à un système tyrannique en soi en regard de leur vie précédente, mais ils seront également hyper autonomes et ouverts, et n'hésiteront pas à exprimer ce qui leur fait obstacle, à chercher "la" solution, à discuter avec le prof, etc... Et je serais pas surpris qu'il s'agisse finalement surtout pour eux qu'un "atelier" de plus, "grandeur nature", où ils auront à relever un défi pour continuer d'avancer.

Et quand des parents angoissent à l'idée qu'un enfant élevé comme un adulte finalement (car ils deviennent autonomes à 100% dès 5 - 6 ans avec Montessori, parole de parents) se retrouve un peu en détresse, aussitôt venait à nous toutes et tous avant même le commentaire des intervenants l'image des enfants scolarisé depuis l'enfance et qui le sont déjà, en détresse, et semble-t-il de plus en plus tôt et longtemps.

En tout cas comme j'en parlais avec la "maitresse de conférence", nous sommes tous d'accord que la première chose à changer, c'est nos rapports avec ces enfants qui n'en ont jamais été. :) (et le film sus-cité je crois le montre très bien, même si le filigrane de l'histoire ci est tragique)
 
Oui pour le coup il n'appartient qu'a nous d’agir pour avoir notre propre liberté dans ce système (tient la liberté j'en suis en plein dedans en philosophie...).

Mais bon si tu dort en cours -> moquerie, mauvaise appréciation, tu sort de cours
Absence->marquée sur le bulletin, rendez vous chez la CPE, viré du lycée si t'en a trop
Retard-> idem...

Le système et bien fait pour ne pas nous laisser de liberté malheureusement :confus:

Dans le genre de l'école y'a aussi "Good will Hunting" que j'ai trouvé très bon. :)
 
Ce sont justement des détails (totalement infantilisant) du système qui ne font que rajouter à son caractère abjecte et hors du temps.

Selon le principe Montessori : finit la carotte et le baton, finit la compétition, il ne s'agit que de générosité, de libre arbitre, et de coopération. (et sur le terrain apparemment ça fonctionne au delà de toute espérance, les mères qui en parlent ont un regard comme "enfin éclairé", à la fois ébahit et presque incrédule)

Ha et petit bonus ^^ : j'ai posé la question de la liberté de choix alimentaire dans cet "environnement éducatif", et s'est évidemment implicite.

Et bien la mère qui nous a présenté la conférence, qui a 3 enfants de différents âges, bien qu'ils aient absolument accès à tout ce dont il peuvent désirer, sans restriction aucune, ont juste horreur de la viande. et paf ! (je suis pas allé sur le terrain du végétalisme, il était déjà minuit passé xD)

2nd bonus "intime" : elle a cité Maria Montessori en disant qu'un enfant aime naturellement l'ordre et les choses rangées, proche de la maniaquerie d'ailleurs. Et qu'un enfant désordonné, dont la chambre est en bordel, est un enfant "malheureux". (dire me depuis "toujours" ma chambre est un capharnaüm sans nom, disons que ça m'a ça aussi fait écho...)

Dernier ptit détail : il était attendu au mieux une trentaine de personnes pour cette conférence, nous avons dépassé la centaine. ça aussi ça fait du bien à voir :D (certains ont fait 4h de route allé-retour pour venir)
 
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=aMLm6DPfvdc[/youtube]

Je suis tombé par hasard sur cette vidéo (je regardais le film "nou resterons sur terre") et elle me parait vraiment être dans le contexte du poste, vraiment très intéressant sont discours.( c'est bien c'est conférence TEDx).
 
On est complètement dans le sujet, mais elle n'abord qu'un tout petit détail de notre méthode nationale éducative à chier.

Tu peux ajouter l'obligation de chercher à être "le meilleur" et toutes les récompenses qui vont avec l'obtention de "la meilleure place", la compétition systématique entre tout le monde (la parfaite antithèse de la coopération et finalement d'une société fonctionnelle pour moi), et tout ce qui constitue de près ou de loin une "règle" (de travail, de conduite, etc)

Chez Montessori par exemple (mais bien d'autres), quand un enfant travail sur exercice (adapté pour cette méthode éducative), il est interdit de lui donner la solution, il est interdit de l'aider en le faisant à sa place, il est interdit de lui reprocher de s'être trompé, il est interdit de faire quoi que ce soit qu'il n'ai pas expressément demandé lui-même.

Le parent qui organise un atelier au moment où son enfant le demande, n'est ni un prof, ni un surveillant... C'est un accompagnateur, une aide "disponible", mais qui reste effacé tant que l'enfant ne lui dit rien, et tant pis s'il se trompe 3 jours de suite pour trier des buchettes par ordre de nombre dans des cases numérotées, il a juste besoin de 4 jours alors que l'ainé en avait besoin que de 2.

Et il a TOUT en lui pour trouver la solution et il la trouvera, car comme on voit de plus en plus dans les textes éclairés concernant l'éducation en bas âge : un enfant qui apprend est un véritable scientifique, il va construire lui-même ses logiques de réflexion, ses raccourcis au fil de ses réussites, et il saura instinctivement employer ses outils cognitifs, car c'est simplement inné et vital pour tout enfant que d'apprendre.

Il n'y a que "l’École" pour faire détester à un enfant d'apprendre.

Un enfant aime apprendre de façon inné car c'est un besoin et un réflexe pour lui. Et il le fait dès qu'il est sortit de sa mère (avant même).

Et concernant le dernier point de la conférencière de cette vidéo, la conférencière que j'avais été voir nous a dit à plusieurs reprises "Je vous garantit que tant que votre enfant n'aura pas trouvé sa solution à son problème sur tel matériel, il ne lâchera pas le morceau !".
Et qu'une fois qu'il l'aura trouvé, il n'y reviendra plus et passera de lui-même à autre chose, ravit d'avoir résolu un nouveau problème et FORT de cette réussite.

Et j'me fais une réflexion fugace qui vient parasiter ma tronche à ce moment : ce constat d'une école assistée qui rend les enfants complètement dépendants et asservis, ça comment à se développé dans les jeux vidéos. De moins en moins de jeu "old school" à l'ancienne, super hard core, où il n'y a presque rien pour t'expliquer quoi et comment le faire.

A l'inverse de plus en plus de jeux assistés de partout, linéaires, sans chemins alternatifs, sans risque de se perdre, avec GPS, assistance à la visée, parfois même votre personnage qui bouge carrément tout seul... Idiocracy se rapproche... tremblez pauvres fous autonomes et lucides, vous êtes des dinosaures xD

Et enfin pour faire écho à la phrase très juste de Churchill : La victoire s'est la récompense à une façon de faire qui marche et qui n'aura aucune raison d'être changé tant que ça fonctionnera. Il n'y a que l'échec qui oblige à évoluer et apprendre de nouvelles choses.
 
Tiens un bel exemple de désobéissance nécessaire (l'obéissance étant une autre règle mortelle dans notre société), de la série TEDx, c'est celui-ci :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=aFsgpzxuEU4[/youtube]

Elle va peut-être pour certains paraitre un peu hésitante au début dans sa présentation, c'est surtout l'émotion qui parle, et la fin de sa conférence m'a tiré les larmes, nom d'un radis...

Et tiens encore un autre exemple de ce qu'on apprend dans nos chères écoles : l'humiliation.

Ici l'exemple est extrême compte tenu de la situation évoquée, mais elle est vécue exactement de la même façon dans nos écoles françaises entre français. La compétition, les notes, les mauvaises notes, les munitions, les bons points, ceux qui n'ont jamais de bons points, etc...

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=gRoJuLHmYBQ[/youtube]

anecdote : ce qu'il explique concernant l'assimilation de l'enfance africaine selon les valeurs françaises, et notamment l'interdiction de parler sa langue maternelle, nos ainés parlant divers patois ont vécu la même chose en france, sachez-le.
 
Regarderais les deux vidéos demain soir, mais c'est très intéressant ce que tu marqué. :) et j'approuve.
 
Je n'ai pas encore regardé les deux dernières vidéos mais c'est un sujet qui me touche. J'ai été en Montessori jusqu'au CE2 et j'ai eu BEAUCOUP de mal à m'adapter au système classique, notamment à cause du "par coeur", alors que quand je suis arrivée à l'école j'étais loin d'être illettrée ou ignare. Ce qui veut dire que tout ce que j'ai appris, je l'ai fait avec plaisir et de manière naturelle.

Encore maintenant dans les études supp j'ai du mal à tolérer qu'on attende qu'une chose : qu'on sache ingurgiter et recracher. Je fais les études que j'ai commencé parce que je les aime et ça me dégoute de voir que je galère et je ne suis pas encore assurée de passer cette année alors que je suis faite pour ce secteur. :confus:
 
Tu es "faite" pour un but que tu t'es fixée toi-même, c'est le système qui a été pensé pour y parvenir qui n'est pas "fait" pour toi (ni pour personne qui l'emprunte à vrai dire), il est fait par et pour les dirigeants qui n'y seront jamais de leur vie confrontés : le formatage d'une armée de cerfs à mettre à la corvée.

Je n'ai connu que l'éducation nationale, mais la seule année de scolarité de ma vie que j'ai apprécié vraiment (et où j'ai dit merci à un prof d'être ce qu'il était), ça a été mon retour en école 10 ans après l'avoir quitté pour ma formation en écologie, et j'y a rencontré des profs magnifiques (d'autres moins), mais surtout une démarche (maladroite, mais la volonté était palpable) de donner aux élèves (parfois plus vieux que certains profs, comme moi) des outils afin de se créer sa propre façon d'analyser, de réfléchir et finalement de travailler. Et de parler des heures durant, souvent hors cours, de choses et d'autres avec non plus des profs, mais d'adulte engagé à adulte en recherche de voie, et ça c'était vraiment chouette.

En tout cas même si je ne peux qu'imaginer tes difficultés d'adaptation voire de simple "conception" de cette école tyran sous tous les plans, je pense que l'autonomie et le libre arbitre que tes parents t'ont offert par leur choix de cette éducation son un vrai cadeau qui te seras salvateur plus tard, et qui profitera à infiniment plus que toi seule. :)

Mais ça sera pas forcément facile, je le reconnais. Pas plus facile qu'il ne l'est de se revendiquer sain et lucide dans une société malade et prônant l'imbécilité jusque dans ses dirigeants.
 
Irma, c'est drôle car c'est un peu mon profil aussi. J'ai choisi une voie qui me plaisait, et où je me sens bien en cours, pas forcément dans laquelle j'excelle, mais je suis heureuse de suivre ces cours et dans lesquels je m'enrichis énormément tous les jours. En fait je prend plus les cours comme de la culture générale et pas comme quelque chose de déterminant dans la personne ou alors un domaine dans lequel on est meilleur ou moins bon (même si bien sur faut faire quand même en rapport avec nos compétences de base) mais voilà =)

Par contre, même si l'éducation est un sujet sur lequel je me renseigne et discute beaucoup, je ne suis pas encore sûre que la scolarisation à la maison est une meilleure solution, loin de là. Et je me demandais si vous connaissiez des organismes qui auraient crée des écoles "alternatives" ?
 
Tu as tout le mouvement de Montessori déjà qui commence à prendre de l'ampleur en france rt qui sont boudés par les services publiques (et donc fonctionnent en associations d'éducateurs et de parents), mais tu as également les méthodes Freinet, Steiner... Tu as à le Lycée Autogéré de Paris, et d'autres établissements dits "expérimentaux" (alors que les USA avaient faits plein d'études sur le sujet il y a 100 ans déjà, mais aux statistiques complètement cachées)

exemple : http://www.editions-instant-present.com ... -p-39.html (chapitre 12 dispo gratuitement en pdf, très instructif politiquement parlant)

Sérieusement, pour moi et bien des mères et éducatrices que j'ai rencontré, et un peu mon xp personnelle, ayant quasiment apprit à lire (et aimer lire !) et écrire seul à 5 ans (pendant que mes camarade n'avaient que du collage de gommettes comme "cours") les problèmes que rencontrent les personnes ayant reçu une méthode d'éducation non formatée (donc hors parcours scolaire institutionnalisé) n'est pas à cause de leur voie d'éducation mais parce-que les critères de "valorisation" de ces apprentissages ne sont simplement pas adaptés pour les "juger".

Tout comme il y a 5 ans un végane ne pouvait simplement pas vivre correctement en mangeant en restaurants parce-que les us et coutumes sociales d'alors n'étaient pas adaptées pour...

Et personnellement, malgré mon parcours scolaire classique et normé, j'ai infiniment plus apprit par moi-même et hors école que tout ce qu'on a pu tenter de me faire avaler de force (et qui n'est jamais rentré concernant tout ce dont je n'en ai à l'époque jamais vu l'utilité)

Et plus grave encore : certaines matières ne sont que des interprétations politiques de ce dont on nous parle. Je pense notamment à l'histoire, certains cours de biologie, d'éducation civique (je sais même plus si ça existe encore), jusqu'au catéchisme... Combien de mensonges communément admis bourre-t-on dans le crane d'enfants qui n'ont rien demandé ?
 
V3nom":3gpmxp1d a dit:
Et plus grave encore : certaines matières ne sont que des interprétations politiques de ce dont on nous parle. Je pense notamment à l'histoire, certains cours de biologie, d'éducation civique (je sais même plus si ça existe encore), jusqu'au catéchisme... Combien de mensonges communément admis bourre-t-on dans le crane d'enfants qui n'ont rien demandé ?

Ah mais totalement, et quand je pense au nombre de fois où j'ai dit ça et où on m'a dit que j'étais parano / extrémiste... Pourtant il faut voir ce qu'on nous dit en histoire quoi!

Sinon je voulais ajouter mon témoignage, jusqu'au bac j'ai toujours eu des notes excellentes, j'ai eu mon bac avec mention très bien etc., et... aujourd'hui je galère parce que je n'ai aucune autonomie. Parce que ce que je fais ne m'intéresse pas, plus rien ne m'intéresse. En fait, alors même que je récoltais des 18 partout, j'avais l'impression d'une immense imposture, parce qu'en moi je me sentais totalement vide. Ce que j'apprenais, j'ai tout oublié, ça ne m'enrichissait pas et je sentais bien que ça n'allait pas, qu'il manquait quelque chose.
Après avoir longtemps cru que c'était moi qui bluffais tout le monde, j'ai fini par comprendre que l'imposture, en fait, c'était le système scolaire lui-même. On ne me demandait rien d'autre que ce que je faisais (apprendre par cœur le temps de recracher, sans que ça ne me transforme en rien), et même avec mon presque inexistant esprit critique de l'époque je me rendais compte que ça clochait.
Donc voilà, je confirme que le système scolaire actuel, c'est vraiment n'importe quoi ; même quand on arrive à s'y plier, ça nous détruit plus qu'autre chose - en tuant notre désir d'apprendre.

C'est vraiment intéressant ces "pédagogies" alternatives, je savais même pas que ça existait ( Montessori...)
 
Ce vide que tu exprime est pour moi l'un des plus formidables drame de notre société selon moi. C'est l'exact antithèse d'une vie en communauté que celle de rendre les gens au delà de la dépendance, celle d'être des sortes de robots préprogrammés pour des tâches sans intérêts, sans avoir leurs avis, et sans plus avoir besoin d'eux dès la tâche accomplie...

Nous voilà des citoyens kleenex.

Pour Montessori (je parle surtout de celle-ci car je la connais mieux, mais il y en a d'autres), il y a pour commencer le site de l'association française : http://www.montessori-france.asso.fr/

Mais il y a fort à parier que, sinon dans vos département, dans les département voisins, existe une association, une petite école, un groupe d'éducateurs ou de parents qui ont ce projet, ou qui ont déjà ouvert un établissement, comme près de chez moi, l'école "Les Papillons de Cieux, ou bien (évoquée dans la conférence citée plus haut) celle de Niort, ou encore l'école nomade active Papachapito d'où venait l'intervenante qui nous a fait la conférence. (ainsi qu'une des éducatrices de l'école des Papillons, et toute une ribambelle d'assistantes maternelles des alentours ^^)

Tu peux aussi te renseigner ici : http://doheem.over-blog.com/pages/Ecole ... 77495.html

A savoir que ce sont des écoles par nature payantes, puisque hors du service public, pas comme dans bien de nos pays voisins, dont les pays bas(je tiens ça d'une maman de là bas vivant en france depuis 10 ans, qui reste héberluée d'un tel retard chez nous), et qui ne vivent donc que de la volonté des organisateurs, et la participations de parents. Mais il s'agit surtout d'un cadre qui permet de laisser son enfant tout comme on laisse son enfant dans une école "normale" : c'est pratique et ça permet de continuer à travailler.

Il reste tout aussi possible (et moins cher) d'éduquer "à la maison", mais il faut avoir un temps libre nécessaire minimal (et non partir à l'aube et rentrer au crépuscule quoi)

Quoi qu'il en soit, l'intervenante (Anne Cariou, très impliquée et accessible) nous expliquait que pour quiconque souhaite être formé à la méthode montessori, en dehors des quelques matériel à fabriquer, c'est l'affaire d'une semaine, un point (un thème disons) par jour, durant quelques heures. C'est en fait très simple et rapide. (et pas très cher, j'me souviens plus des tarifs, mais c'était pas grand chose compte tenu de l'importance d'une telle démarche je trouvais)
 
Yola":33wc1uj0 a dit:
Regarderais les deux vidéos demain soir, mais c'est très intéressant ce que tu marqué. et j'approuve.


Vraiment bien les deux vidéo, super intéressant, surtout la première ta bien fait de partager.
 
J'était bien partis pour les études , 18 partout sans jamais travailler , je n'avait qu'à écouter même en dessinant sur mon cahier pour retenir la totalité ( j'ai une mémoire auditive ) et j'aimais faire des équations de math sup au collège .

Sauf que avec le système scolaire , les moqueries , le monde entassé alors que j'était à moitié agoraphobe, les professeurs qui vous durcissent la vie, j'ai finis par être de plus en plus malade à cause du stress puis je me suis mit à inventer des techniques incroyable pour sécher 70 pour-cent des cours .
J'ai tout raté puisque je n'allais plus en cour n'apprenait plus rien et finit en dépression à t'elle point que mes parents on du me faire quitter l'école ;/ .
J'ai repris a 22 ans dans une école privé pour avoir un bac +3 et un métier mais je regrette toujours de ne pas avoir pus faire de vraie étude avec un métier qui pourrait changer les choses .

Le système scolaire est impitoyable et un cercle vicieux , Il ne laisse de chance à personne, les élèves faibles sont écarté, les élèves anxieux ou rejeter socialement le sont aussi .

Je pense qui si j'ai un enfant je ferais tout pour lui trouver une de ces nouvelles écoles alternatives ou un école privé avec peu d'élève .
 
Intéressant ton témoignage Raphale :)

Pour ma poursuite 'étude, je vais faire un BTS Horticole pour pouvoir réaliser mon objectif qu'est de devenir paysan. Pour le BTS ou je vais aller, la particularité c'est que c'est dans une "maison familial rural", et la philosophie d'apprentissage ma convaincue :simplelove: .

Une page Wiki décris le principe de fonctionnement.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_familiale_rurale

Bon faut que j'ai le bac maintenant :)
 
Yola":1qew6ook a dit:
Bon faut que j'ai le bac maintenant :)
Maintenant que tu as un objectif précis, tu vas bien te débrouiller pour avoir ce bac !!
 
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