Les différents mouvements féministes

Désolée, je ne saurai pas traduire. J'ai utilisé un traducteur pour lire l'extrait...
 
Il y aurait beaucoup à dire encore sur cet article (mélange de sujets n'importe comment, déformation des revendications, utilisation de mots-insultes...), mais bon comme j'aime pas me répéter...
Je dirais juste aux gens que le sujet intéresse : prenez la peine de lire des avis contradictoires, en particulier de personnes concernées.
 
Ce sont uniquement des personnes transgenres qui s'expriment dans l'article partagé par Usagi, donc des personnes concernées, non ?
 
Samedi 25 novembre, c'est la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Des manifestations sont organisées un peu partout, ainsi que d'autres évènements liés durant les semaine précédentes/suivantes.

A Paris, la manifestation unitaire partira de République à 14h30. A 13h, il y aura déjà un départ de la mairie de Montreuil.

Qui y sera?

https://paris.demosphere.eu/rv/57872
https://www.facebook.com/events/1742619629104596/
 
J'en avais pas entendu parler avant mais je veux bien venir (à République à 14h30 parce qu'avant je ne peux pas).
 
Je ne savais pas trop où mettre ça (dans le topic parisien ou ici), mais samedi qui arrive, y'a la manif "pot-au-feu" de Ruffin Lordon & Co, et je suis tombé sur cet appel de féministes à joindre la Fête à Macron pour y amener les luttes fémnistes :
https://blogs.mediapart.fr/les-invites- ... n-le-5-mai
Voilà, si jamais il y avait besoin d'une autre raison d'aller "faire la fête" à Paris ce samedi :) !
 
Des féministes britanniques ne veulent pas se baigner avec les transgenres
Des féministes londoniennes ont manifesté contre le droit de femmes transgenres à se baigner parmi leurs semblables dans un étang, affirmant vouloir défendre les conquêtes féministes. Les militants LGBT dénoncent une « hostilité ».
LE MONDE | 09.07.2018 Par Philippe Bernard (Londres, correspondant)

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L’été, la fraîcheur de l’eau un peu boueuse des étangs du somptueux parc de Hampstead Heath, au nord-ouest de Londres, est hautement appréciée. Chacun des trois « ponds » a ses habitués : les femmes désireuses de ne pas rencontrer la gent masculine fréquentent le « ladies’ bathing pond », les hommes gays préfèrent celui réservé exclusivement aux hommes, et tous les autres baigneurs choisissent l’étang « mixte ».
A la fin mai, le « men’s pond » a été le théâtre d’une scène étrange que les anthropologues des siècles futurs peineront à analyser. Des femmes portant de fausses barbes y ont fait irruption au milieu des messieurs en maillot de bain, abasourdis. Les manifestantes entendaient protester contre l’autorisation accordée aux femmes transgenres de se baigner dans l’étang réservé aux femmes. « Leur présence change l’atmosphère, a expliqué Amy Desir, qui conduisait la protestation. L’étang des femmes est un endroit où les femmes viennent nager avec leurs filles dans un environnement sans hommes. Elles doivent pouvoir se baigner seins nus sans se trouver aux prises avec une personne dotée d’un pénis. »

Procédure intrusive
La bataille du « ladies’pond » de Hampstead Heath n’est que l’une des expressions d’un débat qui agite l’Angleterre : faut-il simplifier la procédure permettant de changer de sexe sur son état civil ? La loi de 2004 sur la reconnaissance du genre (gender recognition act) a déjà simplifié les démarches : la transformation physique n’est plus nécessaire et il suffit d’avoir vécu au moins deux ans comme une personne de son nouveau genre, de se soumettre à un examen psychiatrique et de payer 140 livres (158 euros). Depuis 2004, 4 910 personnes ont eu recours à cette procédure. Les militants transgenres jugent ces exigences intrusives et trop médicalisées. Ils réclament de pouvoir effectuer le changement légal en signant une simple déclaration, comme cela se fait en Belgique, au Danemark ou au Portugal.
Le Parti conservateur au pouvoir veut casser son image réactionnaire sur les questions sociétales et soutient cette réforme, en dépit du fait que seuls 18 % des Britanniques l’approuvent, selon un sondage pour Pink News, principal site LGBT britannique. Selon le gouvernement, entre 200 000 et 500 000 personnes transgenres vivent au Royaume-Uni. « Les femmes trans sont des femmes, les hommes trans sont des hommes », a déclaré devant le Parlement Penny Mordaunt, ministre chargé des femmes et des égalités, reprenant l’antienne des militants LGBT.
Le 3 juillet, Theresa May a lancé une consultation destinée à évaluer les conséquences d’une telle réforme. Les femmes à barbe de Hampstead Heath en dénoncent une : la mise en cause de conquêtes des mouvements féministes et plus généralement de mesures protectrices pour les femmes. Car la controverse est loin de se limiter au droit des femmes de se baigner entre elles.

Espaces unisexes
Si des personnes de sexe masculin peuvent se déclarer facilement de genre féminin, quid des toilettes pour femmes, des couchettes réservées aux dames dans les trains de nuit ? Les foyers accueillant les femmes maltraitées pourraient être plus exposés aux prédateurs sexuels, craignent des organisations de défense des femmes. Les partisans de la réforme, eux, mettent en avant la loi sur l’égalité de 2010 (Equality act) qui autorise justement les espaces unisexes et les protège, prévoyant que les personnes transgenres peuvent en être exclues au cas par cas si nécessaire. Déjà, ils ont obtenu de Topshop la mise en place de cabines d’essayage unisexes. La chaîne de magasins de vêtements avait été accusée de transphobie par une femme transgenre, qui s’était vu refuser l’accès aux cabines pour femmes.
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Les militants du droit des femmes craignent aussi la remise en cause des listes de candidats réservées aux femmes pour les élections. Le Labour, seul avec les Libdems à pratiquer cette mesure destinée à accélérer la féminisation de la vie politique, se trouve lui-même sous le feu des critiques des féministes. Le 1er mai, 300 membres du Labour ont démissionné du parti, selon les protestataires, pour dénoncer son projet, en cours de discussion, plus radical encore que celui du gouvernement : permettre à quiconque de s’affirmer du genre de son choix sans la moindre formalité administrative. « Il suffirait pour n’importe quel homme de se dire femme pour se faire inscrire sur une liste réservée aux femmes », arguent une douzaine de démissionnaires dans une lettre publiée par The Times.
« Nous n’avons absolument aucun problème avec les droits des transgenres, explique l’une d’elles à la BBC. Mais pourquoi serait-ce à nous de céder notre place. L’auto-identification qui consiste à affirmer “je suis qui j’affirme être” pue l’autorité et la suprématie masculine. »

Controverse d’un nouveau type
Lily Madigan, première femme transgenre à avoir été nommée déléguée du Labour dans une circonscription dont elle ambitionne de devenir députée, n’a pas caché sa colère : « 300 femmes hostiles aux transgenres (« transmisogynist women ») ont quitté le parti aujourd’hui. C’est une bonne journée », a-t-elle tweeté. Des arguments plus frappants sont aussi échangés. A Cardiff, lors d’un récent meeting, des orateurs de l’organisation féministe Woman’s place ont été empêchés de parler par des intrus masqués. En avril, Tara Wolf, une militante transgenre, a été mise en examen pour avoir agressé Mary Maclachlan, une militante féministe de 61 ans au Speaker’s Corner de Hyde Park, où la parole est libre. Les femmes qui mettent en cause les revendications des transgenres sont désignées par l’acronyme péjoratif de « terfs », pour « trans exclusionary radical feminists ».
La question agite aussi le mouvement syndical. Len Mc Cluskey, secrétaire général de Unite, principale organisation de travailleurs et important financeur du Labour, a signé début juillet une lettre ouverte dans le quotidien de gauche Morning Star dénonçant les agressions contre les militantes syndicales féministes. « Nous refusons la division entre notre branche femmes et notre branche LGBT », proclament les signataires, qui ont été voués aux gémonies par les militants transgenres, qu’ils accusaient de « porter le discrédit sur notre organisation progressiste ».
Au regard de ces affrontements musclés, les femmes à fausse barbe du « men’s pond » de Hampstead Heath apparaissent comme la branche « humour » de protagonistes d’une controverse sociétale d’un nouveau type : les principaux opposants à la réforme de la reconnaissance du genre ne sont pas des militants de partis « réactionnaires », mais des féministes qui entendent défendre les conquêtes des femmes.
 
Je trouve que les femmes ont droit d'aller se baigner toutes nues sans être confrontées à la vue des pénis des femmes trans.
 
Question peut être stupide mais est ce que ça satisferait les trans de remplacer le terme "women" par "females" sur le panneau d'interdiction ? Elles pourraient toujours pas y aller mais vu que l'interdiction se baserait sur le sexe biologique et non le genre ça remettrait pas vraiment en question leur identité ?

Edit: en lisant l'article je me dis quand même que ça à l'air très facile d'être considéré comme transphobe puisque dès que des personnes ne partagent pas exactement leur point de vue elles ont l'air d'être des ennemies de la cause.
 
pour la question, faudrait la poser à des personnes trans, mais moi je pense que non, elles ne seront pas contente avec le mot female. Dès que nous ne sommes pas d'accord avec leurs sentiments, on est traités de transphobes, si on n'est pas d'accord avec leurs discours on est des TERF. Les quelques personnes transgenres qui disent autre choses se font fustiger dans le milieu trans lui même . C'est Jenn Smith, Hope Lee, and Miranda Yardley, ce sont des femmes transgenres, mais ne se revendiquant pas des vraies femmes.
 
Xav":3bm9qi1l a dit:
Les militants du droit des femmes craignent aussi la remise en cause des listes de candidats réservées aux femmes pour les élections.
À ce sujet, un cas s'est présenté récemment au Mexique : il y a une loi sur la parité des candidatures, qui précise que les personnes trans, intersexes et muxhes vont sur la liste correspondant au genre dans lequel elles s'auto-identifient.

Récemment, sur 19 personnes présentes sur les listes de candidature en tant que muxhes/femmes trans, 17 ont été accusées d'être en fait des hommes cis. Le tribunal compétent a exclu 15 d'entre elles des listes en ordonnant que leur place soit réattribuée à une femme. Les deux autres ont été maintenues. La tribunal a basé sa décision sur le critère de si les personnes s'identifiaient comme trans/muxhes de façon constante et indépendante du calendrier électoral.

La fraude avait été dénoncée par des militantes féministes ; plusieurs muxhes et femmes trans avaient exprimé leur révolte face à cette fraude qui instrumentalise leurs luttes pour piétiner les droits des femmes.

Sources : Un article en français, l'article en anglais sur lequel il est basé, deux autres (en anglais) avec des réactions de muxhes et femmes trans.

liouba":3bm9qi1l a dit:
Je trouve que les femmes ont droit d'aller se baigner toutes nues sans être confrontées à la vue des pénis des femmes trans.
Vu ta formulation je me demande : est-ce que ça te poserait problème que des femmes trans opérées aient accès à cet espace ? Autrement dit pour toi le problème c'est la présence d'un pénis ou c'est à un autre niveau ?

(Sinon j'ai peut-être lu de travers mais j'avais compris qu'il s'agissait de baignade seins nus, pas toutes nues.)
 
Pour ma part, j'aurais beaucoup de mal à avoir une position tranchée dans le cas londonien. Sans doute parce que je n'appartiens à aucune des catégories évoquées par l'article et que je n'ai pas été jusqu'ici existentiellement ou politiquement confronté à la nécessité de prendre position. Mais je trouve la situation malgré tout intéressante parce qu'elle témoigne d'une évolution vers la reconnaissance de l'autoconceptualisation comme critère de définition des identités. Cela soulève des problèmes et des résistances au sein des pouvoirs publics et de certains groupes militants. Quelle serait la solution, dans le cas présent ? L'attribution d'un pourcentage de sièges dans les assemblées représentatives ou d'espaces privatifs réservés aux personnes trans ? Pas sûr.
 
Parmi les trans, les mots tels que "pénis de femme" ou "pénis femelle" sont courant. Donc changer le mot ne conviendra pas. Clairement, ce qu'il faut aux femmes trans, c'est d'avoir accès aux lieux non mixtes. Et l'accès leur est de plus en plus souvent laissé y compris quand il n'y a eu aucune opération et qu'on est dans des espaces genre vestiaires et douches collectives. Ca se passe surtout dans les pays anglo-saxon, mais la Belgique, par exemple, est à la pointe aussi.
Au Royaume-Uni, un poste réservé aux femmes est aujourd'hui occupé par une femme trans. Qui clairement, défend les femmes trans au détriment des femmes. Les droits des femmes sont en train de régresser grâce au mouvement trans. Des bourses réservées aux femmes sont prises par des hommes, idem dans des compétitions sportives. Ce n'est pas juste une crainte de ce qui pourrait se passer, c'est ce qui se passe vraiment aujourd'hui. Le groupe "it never happens" sur FB répertorie ce genre de faits.
 
Mais du coup la doctrine majoritaire trans ne fait aucune distinction entre le sexe et le genre ?
 
Honnêtement je ne suis pas sûre qu'on peut parler d'une doctrine trans, il n'y pas de consensus à ce sujet ni chez les scientifiques ni chez les personnes transgenres elles-mêmes.
Et Numa, ceci mérite une réponse nuancée que je n'ai pas le temps de faire maintenant.J'essayerai d'y revenir.
 
Est-ce qu'on n'est pas en train de faire comme les masculinistes quand on se demande si des femmes trans peuvent faire les mêmes choses que des femmes nées sexuées femelles ?
 
yapuka":9202vycj a dit:
Est-ce qu'on n'est pas en train de faire comme les masculinistes quand on se demande si des femmes trans peuvent faire les mêmes choses que des femmes nées sexuées femelles ?
Jusqu'il n'y a pas longtemps, la définition de femme était "être humain de sexe femelle". Les féministes se sont battues pour que cesse le fait d'obliger les femmes à être douces/belles/silencieuses/ à l'écoute/... et qu'une femme puisse faire juste ce qu'elle a envie de faire.

Toutes les femmes trans à qui j'ai parlé, se revendiquent femmes pour des raisons telles que
- j'aime crocheter/coudre/tricoter
- je me sens mieux maquillée et avec des longs cheveux
- j'aime mettre des robes
- je me sens femme, c'est mon identité, tu ne peux pas comprendre
- j'ai jamais aimé jouer au ballon
...

Je ne suis pas plus ou moins femme selon la taille de mes cheveux ou des mes autres poils.
Je ne suis pas plus ou moins femme selon les activités que j'aime faire et celle que je n'aime pas.
Je ne suis pas plus ou moins femme selon les traits de mon caractère.

Par contre, quand on regarde les statistiques, les "femmes trans" ont le même pourcentage de violence que les "hommes cis". Et si elles revendiquent autant, c'est aussi parce qu'elles ont été éduquées en tant q'homme et donc à avoir le droit.

Quand une "femme trans" se dit agressée parce qu'une "femme cis" a refusé d'avoir du sexe avec, c'est inverser les choses. Personne ne doit du sexe à une autre personne. Nombreux sont les hommes qui considèrent que leur copine/toute femme qui danse avec eux/toute femme habillée d'une certaine manière/... leur doit du sexe.

Nous sommes en train de nous faire entuber.

Je ne nie pas la souffrance de certaines personnes. Mais le lobby trans est dangereux. Pour tout le monde. Pour toutes les femmes. Pour les hommes homosexuels aussi.

Renseignez-vous, prenez de nombreuses sources. Et réfléchissez.
 
Pourquoi ce serait du masculinisme de distinguer sexe et genre ?
On ne peut pas nier qu'on reçoit des éducations différentes selon notre sexe et que ça influence grandement nos personnalités même quand on essaie de déconstruire la façon dont on a été englué dans des modèles types depuis la naissance.
Personnellement je peux comprendre qu'on ne perçoit pas de la même façon une femme cis et une femme trans et que ces dernières soient vu comme dérangeantes dans des lieux non mixtes( cela dit c'est peut être parce que la seule femme trans que j'ai rencontré ne m'a pas forcément laissé une super impression ).
 
J'ai fait une recherche (rapide je l'avoue) sur le "pourcentage de violences des femmes trans" et je n'ai trouvé que des articles parlant des violences subies par celles-ci.
Est-ce que tu aurais une source à partager Nurja à ce sujet?
 
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