Les hommes battus

gypsum

Mange de la salade
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Puisqu'on en parle jamais :
http://www.la-croix.com/article/index.j ... rubId=4076
http://www.francesoir.fr/divers/hommes- ... conjugales

Et surtout ici :
http://www.sosfemmes.com/points_de_vue/ ... battus.htm

http://www.sosfemmes.com/points_de_vue/sujets/02_hommes_battus.htm":1pazdcg1 a dit:
Selon Sophie Torrent, une des formes de violence psychologique les plus insidieuses consiste à manipuler l'homme en l'incitant à la violence physique. Si l'homme passe à l'acte, la loi se retourne contre lui. La femme violente possède là un atout décisif : la société la croit fondamentalement victime, qu'elle le soit réellement ou non. Et elle peut, sans trop d'ingéniosité, faire croire à son entourage que c'est son conjoint qui est violent.
Je sais, c'est un sujet à polémique. Mais à toujours vouloir défendre la femme (ce qui me semble normal), il faut aussi défendre l'homme !
 
"Selon Sophie Torrent, une des formes de violence psychologique les plus insidieuses consiste à manipuler l'homme en l'incitant à la violence physique"
> Désolé mais là j'ai vraiment du mal avec cette idée, personne ne nous force à utiliser la violence physique, quoi que la personne en face de nous fasse nous sommes responsables de nos actes et de notre "choix" d'avoir recours à la violence. Cette phrase pour moi équivaut à "c'est la faute de la victime qui l'a bien cherché/l'a provoqué." Même si la personne en face essaie de nous pousser à bout, c'est nous qui sommes responsables de notre réponse, donc responsables également face à la loi.

Et ce, que l'on soit un homme ou une femme, face à un homme ou une femme.

Ce qui ne veut pas dire sue je ne sois pas consciente de la violence subie par les hommes et autant révoltée par celle-ci que par celle faite aux femmes. Et je sais bien également que les hommes sont plus souvent victimes de violences psychologiques, plus difficiles à détecter de l'extérieur et à prouver, surtout que les hommes ont beaucoup plus de mal à parler de ça que les femmes.
Je suis au contraire pour qu'on en parle davantage et qu'on arrête de placer d'office les femmes dans la case des victimes.

Seulement reconnaitre que les femmes peuvent être les auteures et les hommes les victimes ne justifie sûrement pas que ces derniers utilisent les coups pour se défendre.
 
akkana":g22q7aov a dit:
"Selon Sophie Torrent, une des formes de violence psychologique les plus insidieuses consiste à manipuler l'homme en l'incitant à la violence physique"
> Désolé mais là j'ai vraiment du mal avec cette idée, personne ne nous force à utiliser la violence physique, quoi que la personne en face de nous fasse nous sommes responsables de nos actes et de notre "choix" d'avoir recours à la violence.
Tous les cas de figure peuvent exister.
Et chaque violence est différente.
Ce n'est pas seulement une question de "choix de la violence ou non", le choix se fait dans un contexte, c'est le contexte qui est important. Regarde les expériences de milgram qui montrent l'importance capitale du contexte dans notre comportement; dans "le jeu de la mort" 80% des gens choisissent de blesser gravement voire de tuer... Ils ont fait "le choix de la violence". C'est le contexte qui les y amène.
"La violence c'est mal" tout le monde sait ça mais il faut quand même essayer de voir un peu au-delà.
Qu'est-ce qui déclenche la violence, etc.

Je pense que c'est très possible qu'une femme essaie inconsciemment de rendre son mari dingue pour qu'il devienne violent, et avoir ainsi le dessus en l'écrasant avec sa propre culpabilité (par exemple). Que cela fonctionne ou pas, que l'homme cède ou non à la violence physique, ce comportement serait en lui-même une violence de la part de la femme.
Il est clair que ce n'est pas à généraliser, beaucoup d'hommes ont recours à la violence de façon impulsive parce qu'il ne savent pas communiquer autrement. Mais y a sans doute aussi des situations qui pourraient rendre violent presque n'importe qui, ou en tous cas des gens qui ne le sont pas dans des situations courantes de la vie.
Et j'ai presque envie de dire que la violence conjugale est le fruit d'une relation. Ce qui ne veut pas dire que la victime n'est pas une victime ou que le bourreau n'est pas un bourreau.
Ce que je constate néanmoins c'est que beaucoup de femmes battues sont inscrites dans cette relation violente dans laquelle elles semblent presque trouver quelque chose, même si elles y sont malheureuses. (Sinon elles n'y resteraient pas)... Ca veut pas dire qu'elles sont heureuses d'êtres battues (on va encore me faire dire des horreurs si je fais pas attention). Ca veut dire qu'elles trouvent dans la relation quelque chose qui les empêche de partir, une sécurité, un espoir de changer l'autre etc... Donc finalement elles sont, en ce sens, un peu "bourreaux d'elles-mêmes" en plus d'être victimes. (je parle bien de CERTAINES femmes qui restent avec leur mari violent, pas de toutes les femmes battues).


Pour les hommes je sais pas si la dynamique est la même, je sais pas ce qui pousse un homme à rester avec une femme violente. Peut-être un espoir de développement de soi, d'être à la hauteur.
 
Ce n'est pas un forum consacré au féminisme ici, je ne développerai donc pas. Cependant je suis attérée de lire certains commentaires au gré des fils qui abordent le sujet :><:

Oser pouvoir dire qu'une femme battue peut dans certaines circonstances y trouver son compte, I'm speechless...

Pour autant que je n'encourage pas la violence psychologique, rappelons que celle-ci n'est en tout cas pas l’apanage des femmes, et que cette forme de violence est également exercée à leur encontre. Beaucoup de femmes battues font malheureusement l'expérience des 2 conjointement, bien souvent.

Enfin pour rebondir sur les propos d'Akkana, effectivement, un homme qui réagit en distribuant des coups, quelle que soit la situation, est responsable de ses actes.
 
Bin moi, je partage pas mal de l'avis de lelfe ! C'est assez compliqué les relations humaines et dans certains cas il est bien difficile de faire la part des choses dans les responsabilités. Après la violence est toujours blâmable, quelle qu'elle soit mais le problème vient souvent d'ailleurs, et tant que cet ailleurs n'est pas trouvé ça ne changera pas.

Quant à affirmer qu'on est responsable de nos actes... On peut dire oui dans une certaine mesure, mais pas complètement...
 
je rejoins aussi l'elfe,
une situation est toujours reliée aux personnes qui la vivent...
et au contexte et l'héritage familial dans un contexte de violence comme d'alcoolisme,
ou les deux conjoints, est très important quand au refus de la violence ou de son acceptation comme une chose normal pour celles et ceux qui le vivent.
 
Jezebel":28oxxjx5 a dit:
Ce n'est pas un forum consacré au féminisme ici, je ne développerai donc pas. Cependant je suis attérée de lire certains commentaires au gré des fils qui abordent le sujet :><:

Oser pouvoir dire qu'une femme battue peut dans certaines circonstances y trouver son compte, I'm speechless...

Pour autant que je n'encourage pas la violence psychologique, rappelons que celle-ci n'est en tout cas pas l’apanage des femmes, et que cette forme de violence est également exercée à leur encontre. Beaucoup de femmes battues font malheureusement l'expérience des 2 conjointement, bien souvent.

Enfin pour rebondir sur les propos d'Akkana, effectivement, un homme qui réagit en distribuant des coups, quelle que soit la situation, est responsable de ses actes.
+1
Je suis consternée par certains propos... Pas envie de commenter, j'ai plus un haut le coeur qu'autre chose. Facile d'avoir des grands mots, des discours philosophiques sans être touché.
 
Erk j'ai du mal à lire là.

La violence au sein des couples ou non est à bannir.

Heureusement qu'essayer de la comprendre ne revient pas à la justifier... parce que dire à une personne victime de violence(s) qu'en fait elle en serait en partie ''responsable'' et que c'est le fruit de leur relation... :-/

Ou encore que si elle n'y trouvait pas un peu son compte elle ne resterait pas !

:mmm:
 
Dans ce cas, ils pourraient battre leur femmes à leur tour. Comme ça, on aura un espèce d'échange convivial et tout à fait amoureux, qui peut ranimer facilement une flamme à l'état de braise ! ( Pour cela faite le 7 10 30, un Astrologue Diplômé répondra à toutes vos questions ) Un espèce de délire de domination mutuelle, tordu ... j'avoue que c'est bizarre quand même. Mais ça ne m'étonnes pas qu'il ait existé des sociétés telles que celles ci.

Ca collerait plus à l'esprit de la St Valentin, qui était un prêtre romain du IIIe siècle qui fût dilapidé et brutalement exécuté :)
 
Moi j'adore comment "une femme qui reste avec son mari battu a vraisemblablement des raisons de rester avec, malgré qu'elle soit battue et généralement malgré que sa relation soit généralement destructrice pour elle, car si la relation ne lui apportait rien, elle ne resterait pas avec mon mari violent"
Se transforme, quand on me lit, en:
"si une femme reste avec son mari qui la bat, c'est qu'elle y trouve son compte, donc elle aime être battue".
Mais bon tant qu'on reste dans le politiquement correct et dans les "bouh les pauvres victimes" et dans les jugement "han les méchants tortionnaires", c'est sur qu'on va pas aller bien loin.
On a le droit de penser que les maris violents sont des vilains pas beaux, personellement je m'en fiche, j'essaie d'aller un peu plus loin que mes petits jugements qui ne me mènent nulle part, et je cherche à comprendre un peu mieux les gens et leurs raisons d'agir, parce que c'est plus intéressant que de s'apitoyer tous en choeur ou de chanter de concert que la violence c'est mal. J'ai des jugements comme tout le monde à l'encontre des uns et des autres, mais je les garde pour moi, car je pense que ça n'est intéressant pour personne.
Je suppose que c'est également politiquement incorrect que de dire qu'on est en partie responsable du tour que prend notre vie, et que rester dans une situation intolérable pour soi, c'est se détruire, même si on a ses raisons de le faire.
Mais bon tant qu'à être subversive, je vais le rester jusqu'au bout.
 
lelfe":2czxiqy6 a dit:
Moi j'adore comment "une femme qui reste avec son mari battu a vraisemblablement des raisons de rester avec, malgré qu'elle soit battue et généralement malgré que sa relation soit généralement destructrice pour elle, car si la relation ne lui apportait rien, elle ne resterait pas avec mon mari violent"
Se transforme, quand on me lit, en:
"si une femme reste avec son mari qui la bat, c'est qu'elle y trouve son compte, donc elle aime être battue".
Mais bon tant qu'on reste dans le politiquement correct et dans les "bouh les pauvres victimes" et dans les jugement "han les méchants tortionnaires", c'est sur qu'on va pas aller bien loin.
On a le droit de penser que les maris violents sont des vilains pas beaux, personellement je m'en fiche, j'essaie d'aller un peu plus loin que mes petits jugements qui ne me mènent nulle part, et je cherche à comprendre un peu mieux les gens et leurs raisons d'agir, parce que c'est plus intéressant que de s'apitoyer tous en choeur ou de chanter de concert que la violence c'est mal. J'ai des jugements comme tout le monde à l'encontre des uns et des autres, mais je les garde pour moi, car je pense que ça n'est intéressant pour personne.
Toujours assez d'accord avec ça et j'ai eu beau relire ton passage précédent, je n'ai pas vraiment trouvé où était le politiquement incorrect dans la mesure où on discute d'un problème qui est loin d'être aussi manichéen que certain(e)s pourraient le penser. Après, les nuances ne sont pas perçues dès lors que les sentiments et les jugements hâtifs prennent le dessus. Bref, ce n'est pas en mettant tout le monde dans un même panier qu'on pourra régler le problème des hommes et femmes battus. Par contre, je ne vois pas ce que tu veux dire par :

lelfe":2czxiqy6 a dit:
Je suppose que c'est également politiquement incorrect que de dire qu'on est en partie responsable du tour que prend notre vie, et que rester dans une situation intolérable pour soi, c'est se détruire, même si on a ses raisons de le faire.
Mais bon tant qu'à être subversive, je vais le rester jusqu'au bout.
Au final, les questions importantes me paraissent être les suivantes :

1. Pourquoi un homme bat-il sa femme ?
2. Pourquoi une femme battue reste avec cet homme ?
3. Pourquoi une femme bat-elle son homme ?
4. Pourquoi un homme battu reste avec cette femme ?

Les réponses à ces 4 questions sont vraiment variées et dépendent de beaucoup, beaucoup de choses...
Bien sûr, il est plus simple de dire qu'il n'y a qu'un coupable et de ne pas chercher plus loin. C'est comme l'allopathie. On voit le mal, pouf on lui tire dessus avec un truc qui va détruire l'ensemble... Et bien sûr ça détruit un mal (mâle ?) mais ça ne fait rien pour que d'autres situations de ce genre n'arrivent plus...

C'est bien de défendre des causes, mais ça ne doit pas fermer les esprits...
 
Je suis assez d'accord avec toi.
ce que je voulais dire c'est que les victimes peuvent s'en sortir et que ça dépend pas mal d'elles-même, mais souvent quand on dit ça, on s'entend reprocher d'accuser les gens d'être responsables de leur malheur. Ce qui n'est pas tout à fait vrai, d'abord parce que ce n'est pas un jugement, donc ce n'est pas un reproche; ensuite parce que ce serait simpliste de dire que quand quelqu'un a une vie de merde "c'est de sa faute". Mais il peut le changer ou ne pas. Dire qu'on a une part de responsabilité dans le tour que prennent nos vies, non seulement c'est une évidence, mais c'est plutôt une bonne nouvelle!
Mais bon en effet quand on aborde des sujets sensibles, les gens ont du mal à percevoir les nuances dans les discours.
 
lelfe":30wt10t3 a dit:
ce que je voulais dire c'est que les victimes peuvent s'en sortir et que ça dépend pas mal d'elles-même, mais souvent quand on dit ça, on s'entend reprocher d'accuser les gens d'être responsables de leur malheur. Ce qui n'est pas tout à fait vrai, d'abord parce que ce n'est pas un jugement, donc ce n'est pas un reproche; ensuite parce que ce serait simpliste de dire que quand quelqu'un a une vie de merde "c'est de sa faute". Mais il peut le changer ou ne pas. Dire qu'on a une part de responsabilité dans le tour que prennent nos vies, non seulement c'est une évidence, mais c'est plutôt une bonne nouvelle!
Dac. D'autant plus que si on estime que le battant est responsable de ses actes, on doit logiquement estimer que l'autre est responsable des siens, donc de rester. Mais comme tu l'as dit, c'est probablement bien plus compliqué que ça, et ça dépend de chacune des situations rencontrées. C'est bien ça le problème, on ne peut faire que du cas par cas, ce serait trop facile s'il y avait une solution miracle, m'enfin...

lelfe":30wt10t3 a dit:
Mais bon en effet quand on aborde des sujets sensibles, les gens ont du mal à percevoir les nuances dans les discours.
C'est assez normal mais c'est souvent à cause des émotions relatives aux sujets sensibles et à la répercussion qu'ils ont en chacun de nous qui font que les débats restent à l'état de lutte entre les pours et les contres. Et en plus c'est ridicule parce que forcément on est tous contre la violence conjugale, on a juste différentes façons d'attaquer le problème... Mais bon...
 
lelfe":3n1lvlfm a dit:
Moi j'adore comment "une femme qui reste avec son mari battu a vraisemblablement des raisons de rester avec, malgré qu'elle soit battue et généralement malgré que sa relation soit généralement destructrice pour elle, car si la relation ne lui apportait rien, elle ne resterait pas avec mon mari violent"
Se transforme, quand on me lit, en:
"si une femme reste avec son mari qui la bat, c'est qu'elle y trouve son compte, donc elle aime être battue".
Mais bon tant qu'on reste dans le politiquement correct et dans les "bouh les pauvres victimes" et dans les jugement "han les méchants tortionnaires", c'est sur qu'on va pas aller bien loin.
On a le droit de penser que les maris violents sont des vilains pas beaux, personellement je m'en fiche, j'essaie d'aller un peu plus loin que mes petits jugements qui ne me mènent nulle part, et je cherche à comprendre un peu mieux les gens et leurs raisons d'agir, parce que c'est plus intéressant que de s'apitoyer tous en choeur ou de chanter de concert que la violence c'est mal. J'ai des jugements comme tout le monde à l'encontre des uns et des autres, mais je les garde pour moi, car je pense que ça n'est intéressant pour personne.
Je suppose que c'est également politiquement incorrect que de dire qu'on est en partie responsable du tour que prend notre vie, et que rester dans une situation intolérable pour soi, c'est se détruire, même si on a ses raisons de le faire.
Mais bon tant qu'à être subversive, je vais le rester jusqu'au bout.
je trouve que tu as raison
si je me souviens de mes cours de philo de terminale cela rejoint Hegel avec la dialectique du Maître et de l'esclave non?
et ayant été concernée je me donne donc "le droit" d'en causer puisqu'il faut expérimenter quand on n'a pas d'imagination....
le manque d'estime de soi laisse la porte ouverte à la manipulation et la violence puisque cela conforte l'idée qu'on a de soi par ex

il serait idiot donc de mélanger jugement d'un acte (c'est pas bien la violence faite à autrui d'où qu'elle vienne) et compréhension des mécanismes (qui permettent d'éviter de reproduire des schémas)!

la violence n'est pas l'apanage des hommes même si on a tendance à généraliser le côté hormonal et atavique (voire culturel) de l'agressivité, du pouvoir, de la domination et de la possessivité et de la force physique mais c'est toujours difficile d'aborder des cas particuliers sans avoir tendance à vouloir les "renormaliser"
ça demande à casser ses repères et tout le monde n'en est pas capable....
d'autant que la personne violente est aussi manipulatrice et dans le déni et qu'elle peut jouer sur ce type de ressorts bien évidemment...
 
Tous les cas de figure peuvent exister.
Et chaque violence est différente.
Ce n'est pas seulement une question de "choix de la violence ou non", le choix se fait dans un contexte, c'est le contexte qui est important. Regarde les expériences de milgram qui montrent l'importance capitale du contexte dans notre comportement; dans "le jeu de la mort" 80% des gens choisissent de blesser gravement voire de tuer... Ils ont fait "le choix de la violence". C'est le contexte qui les y amène.
"La violence c'est mal" tout le monde sait ça mais il faut quand même essayer de voir un peu au-delà.
Qu'est-ce qui déclenche la violence, etc.
Je suis tout à fait d'accord qu'il faut voir au delà du simple jugement, et essayer de comprendre. Surtout que c'est seulement ainsi qu'on peut lutter contre ces phénomènes.
Mais ce n'est pas une raison pour qu'il n'y ait pas de jugement du tout, du point de vue légal. Le contexte est certes à prendre en compte, mais ne dédouane pas les personnes pour leurs actes. Surtout dans le cas de l'usage de la violence physique, qui est reconnue par tous comme quelque chose de "mal", à ne pas faire. Les sujets de milgram par exemple, c'est comme les soldats nazis, pour moi ils sont responsables de leurs actes.

Sinon pour le reste, je suis assez d'accord.
Oui il y a des femmes qui manipulent et font tout pour que l'autre réagisse de façon violente/socialement inacceptée, des hommes font cela aussi d'ailleurs. Seulement de la façon dont c'est dit et dont tu l'as dit aussi au début, pour moi c'était une façon de dire que par conséquent la réaction violente était presque acceptable et que l'auteur n'en était pas responsable, et que le coupable était la femme; bref la même sorte de jugement que tu dénonces mais à l'envers.
 
Mon avis est déjà tout fait concernant ce sujet : autour de la violence conjugale, il y a deux problèmes de l'être humain à travers la planète qui est à résoudre : La violence pur et simple (sa culture et ses conséquences), qu'elle soit conjugale ou pas ; la reconnaissance de la vie d'autrui et l'importance de son indépendance!

On vit dans un monde ou même si l'on sait que la violence est mal, trop de personne sont encore trop tolérant à ce sujet. Il n'y a qu'à voir l'engouement qu'ont des tas de personne à voir des gens se battre en appelant ça de l'art (Boxe, Catch, film "d'art martiaux", etc). Aussi, très jeune nous sommes amené à connaitre la violence et savoir la justifier via les dessins animés (et je ne parle pas des mangas qui sont à la base destiné à un publique adolescent contrairement à ce que croyait AB prod... quel bande d'abrutis cupides). Et on vit surtout dans un monde où il est encore "normal" de faire la guerre, de coloniser et de rabaisser des personnes à une forme d'esclavage, à la fois primitif et moderne selon les pays. Comme plein de sujet, la violence est assez compliqué à gérer mais nullement pardonnable.

Déjà à commencer par cette mode légèrement grandissante du sado-masochisme, on est pas sorti de l'auberge...
 
Je pense qu'il est logique que les mécanismes qui font qu'une personne, homme ou femme, reste avec une personne maltraitante, sont des mécanismes inconscients.
Evidemment, personne ne choisirait consciemment de rester avec une autre personne qui la maltraite (physiquement ou mentalement).

Par contre, ce sera dommage de nier que l'histoire et le contexte psychologique de la personne ne l'amène pas en partie à accepter cette situation, ou tout du moins amène des difficultés à s'extirper de cette situation.

Cela dit, c'est une explication, pas une raison.

Rien n'excusera jamais la violence physique ou mentale, mais on peut en comprendre le mécanisme, qui souvent est différent suivant les situations. Du cas par cas, donc.

Je finirais par une phrase avec laquelle je suis en total accord (dommage que je ne me souvienne plus qui l'a dite) : on n'est pas responsable de ce que l'on nous fait, mais on est responsable de ce que l'on en fait.
 
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