Les viandards recrutent à Paris

Empathie directe = pas mal de mammifères au moins, peut être les corvidés, empathie "virtuelle" (portant sur un individu qu'on n'a jamais rencontré, avec lequel on n'aura pas de contact) = humains.
Mon message est-il plus clair?
 
C'est un peu de la triche là, aucun animal n'utilise les technologies de télécommunication (à ce que je sais...).
Ca ne les empêche pas de pouvoir faire preuve d'empathie pour des (jusqu'alors) inconnus.
 
Kasui":390gufvi a dit:
C'est un peu de la triche là, aucun animal n'utilise les technologies de télécommunication (à ce que je sais...).
Ca ne les empêche pas de pouvoir faire preuve d'empathie pour des (jusqu'alors) inconnus.
Je conseille de lire L'âge de l'empathie, les expériences sont bien détaillées.
Il n'y a aucun jugement de valeur ni triche. Toutes les espèces animales ne possèdent pas les mêmes caractéristiques, l'empathie qui est une fonction plutôt mammalienne n'est ni bonne ni mauvaise, ça peut présenter un avantage évolutif pour les groupes d'individus. Ce n'est pas plus valorisant que la capacité des serpents à percevoir le domaine de l'infra-rouge pour chasser, l'extraordinaire capacité de travail en groupe des insectes sociaux ou la résistance aux radiations des scorpions.
Vouloir coller aux autres animaux (dans une logique de respect probablement) ce que nous considérons comme une fonction supérieure parce que nous la possédons, pour moi c'est de l'anthropocentrisme.
Nous avons développé certaines capacités, et perdu d'autres, chacun se spécialise dans un domaine. Les libellules ne sont pas douées d'empathie, et pourtant si on tombe d'un arbre il faut mieux être un libellule, parce que là l'empathie ça ne servira à rien et ça n'aidera pas à voler.
 
Ca m'apprendra à ne pas donner un caractère moins subjectif à ma question...
 
Moi je trouve que ce que dit Flolalapine est très interessant :) !
(en revanche je ne tombe pas trop souvent des arbres...)

J'ai une questionun peu hors sujet mais qui n'est pas si loin finalement du débat "empathie"... Mardi en cours de biologie on a commencé à étudier le cortex sensoriel, que seuls les mammifères possèdent, il est dit dans mon cours que le cortex est le centre de la volonté, de la conscience, de l'intelligence, cela veut il dire que les mammifères ont bien une conscience ? Ou j'interprète de travers et conscience n'est pas employé dans ce sens ?
 
Caxow":1d01gswb a dit:
Moi je trouve que ce que dit Flolalapine est très interessant :) !
(en revanche je ne tombe pas trop souvent des arbres...)

J'ai une questionun peu hors sujet mais qui n'est pas si loin finalement du débat "empathie"... Mardi en cours de biologie on a commencé à étudier le cortex sensoriel, que seuls les mammifères possèdent, il est dit dans mon cours que le cortex est le centre de la volonté, de la conscience, de l'intelligence, cela veut il dire que les mammifères ont bien une conscience ? Ou j'interprète de travers et conscience n'est pas employé dans ce sens ?
Ouhlà c'est très compliqué comme question, personnellement je ne connais pas assez bien la définition de conscience pour te répondre.
Ce que je sais c'est que pour comprendre ou siégeait la conscience de son propre corps, le langage, le raisonnement, les inhibitions, etc, on a d'abord décrit chez l'être humain l'effet des blessures cérébrales (célèbre cas de barre à mine dans le lobe frontal ayant modifié la personnalité) et des maladies. Maintenant on fait de l'imagerie.
On peut perdre la conscience de la moitié de son corps sur un accident vasculaire cérébral, touchant une toute petite zone corticale ("Attitude déconcertante d'origine organique du sujet frappé d'une hémiplégie gauche massive, qui refuse l'existence de son déficit même quand on le lui fait constater et qui se comporte, notamment dans ses efforts pour se lever, comme s'il n'était pas paralysé; elle est attribuable à une lésion pariétale droite.") par exemple.
L'atrophie globale corticale et sous corticale accompagne les démences type Alzheimer, où bien que l'état de conscience soit conservé les fonctions supérieures (reconnaissance des individus, repérage dans le temps et l'espace) sont altérées.
Donc je ne sais pas ce que ton cours entend par conscience, volonté, intelligence.
 
flolalapine":2l38n04m a dit:
si on tombe d'un arbre il faut mieux être un libellule, parce que là l'empathie ça ne servira à rien et ça n'aidera pas à voler.
C'est ce qu'on apprend habituellement dans les cours sur le handicap: il n'existe pas de handicap dans l'absolu. Un mec paraplégique en chaise roulante qui bosse dans un immeuble sans escaliers avec ascenseur n'est pas handicapé. Un être humain "normal et bien portant" qui tombe d'un avion est handicapé par rapport à un oiseau.
 
Monbasinstinct":1gqabu97 a dit:
c'est toi qui leur dénie la capacité d'empathie.
Non, c'est Franz de Waal, je ne suis pas professeur en psycho, docteur en biologie ni directeur du Living Links Center au Yerkes National Primate Research Center à Atlanta. D'ailleurs son travail c'est plutôt l'inverse, trouver l'empathie chez les différentes espèces. Le monsieur passe son temps à publier sur le sujet, pourquoi ne pas lire ses travaux?

Par ailleurs, les mécanismes psychiques de réflexion (miroir) et de projection sont tous deux présents dans les phénomènes d'empathie et d'anthropocentrisme. Dans cette discussion, les démêler l'un de l'autre me semble aussi inutile qu'impossible : l'empathie est forcément anthropocentrique lorsqu'elle est éprouvée par l'homme CQFD.
Pas compris le paragraphe, merci d'être plus clair.
 
Merci pour ta réponse, c'est très interessant, malgré quelques mots qui sont un peu compliqués pour moi... :)
 
J'ai oublié un truc super important dans l'apprentissage des sciences (et après je me tais)

Caxow":29kf9xvb a dit:
Ou j'interprète de travers et conscience n'est pas employé dans ce sens ?
Il faut toujours bien préciser les définitions, ne pas hésiter à poser la question au prof (à 30 ans bizarrement on admet plus facilement ne pas comprendre devant toute une salle qu'à 15... parce qu'on sait que si nous on n'a pas compris au moins la moitié de la salle est dans le même cas ;))
 
Monbasinstinct":28sqh425 a dit:
C'est la conscience d'avoir conscience... ?
Ah bon. C'est bien, ça, de trouver facilement ce genre de réponse.
Je t'envie.
Sinon, comme je disais, tu devrais lire les travaux de Franz de Waal. Remarque, je suis curieuse de connaître ta définition de l'empathie, on pourra peut-être lever le malentendu.
 
Ce que je ne comprends pas sur votre débat, c'est en quoi ce serait grave que les animaux non-humains soient dénués d'empathie :mmm:
Je ne suis pas végétarienne parce que je pense que les animaux non-humains sont doués d'empathie, mais parce qu'ils souffrent.
Par ailleurs, il me semble évident que nous avons des capacités qui sont sur certains points supérieures à d'autres espèces. Et alors? C'est un constat, pas du spécisme. Un insecte est probablement moins intelligent sur certains points qu'un chien ou un cochon, et personne ne voit réellement le problème.
Bref, je suis plutôt d'accord avec Flo: que de passion pour des expériences scientifiques!
 
Jusqu'à présent, je pratique le raisonnement par l'absurde pour appréhender la conscience animale :

* La conscience, manifestation du Conscient se forme dans les premiers mois de vie, en même temps que l'Inconscient : Conscient et Inconscient sont des élaborations indissociables.

* On sait (par des expériences, brrr) qu'au moins les mammifères rêvent : ils possèdent donc, à un niveau quantifiable, un Inconscient.

* Conscient et Inconscient sont indissociables, dont puisqu'ils rêvent, ils possèdent un degré quantifiable de conscience.

=> Il n'y a qu'à étudier le comportement animal face aux expériences humaines, ou les animaux entre eux, pour s'apercevoir qu'ils n'agissent pas comme des machines, qu'ils mémorisent des choses, qu'ils apprennent des autres et transmettent des savoirs aux autres, qu'ils adaptent leurs comportements, qu'ils ont des réactions de peur ou de colère face à certaines agressions, enfin pour au moins certains d'entre eux, qu'ils se reconnaissent dans un miroir. Comment, avec tout celà, peut-on nier aux animaux le fait d'être conscients ?

Pour finir, même si les animaux ne possédaient pas de "conscience", même s'ils ne ressentaient pas la douleur, qu'elle pourrait être l'argument moral suffisant pour les utiliser, abréger la vie de ces êtres vivants, alors que nous n'avons pas besoin de leur mort pour vivre ??!
 
Quelle honte être nés sous le signe de l'hexagone c'est pas ce qu'on fait le mieux en ce moment!
 
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