D'après disons le 3/4 des descriptions que ça soit psychiatrique ou populaire je correspond de très près à un être hypersensible, mais je ne me considère pas (ou pu) tel quel (du moins au sens "faible" du terme). Je suis certes quelqu'un de très sensible et empathique au genre vivant dans son ensemble, très consciencieux, attentionné, perfectionniste. Mais ce n'est pu un handicape pour moi, au contraire. J'ai passé à travers une vie relativement difficile, et je suis sorti de mes 25 ans de dépression depuis 2 ans, et je réapprends à être sensible à ma manière.
Me délivrer des carcans sociales et d'une structure instable personnelle pour la reconstruire jour après jour me permets d’appréhender les choses différemment, de faire de toutes mes erreurs, toutes mes peines, toutes mes faiblesses, etc, une force. Tout n'est qu'une question de perception de nous-même et de notre monde personnel finalement.
Ma sœur est surdoué (au sens psychiatrique) et un de mes frères est probablement psychotique. On est tous très sensible dans la famille, pas une famille de scientifique/littéraire/artiste pour rien j'imagine.
Pour le coté culturel et féministe, j'ai remarqué que je m'entends beaucoup mieux avec les femmes qu'avec les hommes, dut justement, aux vieux codes masculins dans la culture genre un homme c'est musclé et ça pleure pas, ce genres de conneries. (Cela n'empêche en rien que amicalement j'ai trainé avec autant de femmes que d'hommes). J'ai aussi remarqué que disons dans mes passions mes hobbies, je me retrouve relativement souvent dans des domaines littéralement envahit par les femmes bien que la mixité s'installe. (Et je remarque aussi la tendance inverse dans les domaines "dits" spécifiques aux hommes, genre jeux vidéo
).
Être opprimé toute sa vie permet de mieux comprendre les grandes causes j'imagine. Mais je pense qu'il serait injuste, pour revenir au sujet, de penser que les femmes sont plus sensible que les hommes, et que par raccourci, les femmes seraient plus souvent hypersensible. C'est plutôt une histoire de culture (cela dit le sexisme est une histoire de culture aussi comme tout le reste !). Vu de mon coté d'homme, les femmes avaient le droit de pleurer, d'exprimer publiquement leur sensibilité, mais moi non, car je suis un homme (attention je ne me plains pas hein, je suis très content d'être un mec avec le monde comme pissotière géante).
Je suis assez d'accord avec la citation "on ne nait pas femme on le devient" c'est tout aussi vrai pour le genre masculin.
Pour finir je dirais que ce ne sont pas les hypersensibles qui sont inadaptés aux gens et au monde, mais plutôt le monde (humain) et les gens qui ne sont pas adaptés aux hypersensibles, qui comme le dit l'article, finalement, sont atteints d'une grande "hyposensibilités". Le monde (animal/végétal/minéral) est hypersensible, écoutons le.
PS : j'espère ne pas être trop hors sujet avec ma réponse mais je post quand même on verra bien ^_^)