tom
Élève des carottes
- Inscrit
- 8/9/06
- Messages
- 1 343
- Score de réaction
- 2
En revenant du boulot tout à l'heure je suis tombé sur une interview de Michel Serres présentant son nouveau livre (et qui m'a directement donné envie de l'acheter, c'est embêtant ces promotions de livres intéressants) : "le mal propre : polluer pour s'approprier ?".
Ca met en relief d'une façon curieuse la manie qu'a l'être humain de vouloir maîtriser et posséder toute chose sur cette Terre, jusqu'à la Terre elle-même, jusqu'à la souiller et la recouvrir de détritus pour ne plus la voir et se prendre pour un Dieu immortel... Michel Serres postule (à ce que j'en comprends) que la pollution n'est pas un "effet secondaire" involontaire de la part de l'Homme intelligent et développé, mais un phénomène volontaire et primaire, animal, consistant à marquer son territoire pour que ce qui est souillé par un déchet quelconque lui appartienne. Pas mal comme idée, j'aime !
Par exemple, ces champs de bataille souillés par le sang... Ces jardins souillés par le fumier... L'entrée des villes souillées par les panneaux publicitaires. L'Homme arrivant dans une Nature propre se sentirait mal à l'aise, aurait besoin de marquer les lieux pour s'y sentir comme chez soi ??
"Le propre, c'est ce qui n'appartient à personne. Le sale, c'est la propriété de l'Homme"... Là où ça devient vraiment intéressant, c'est quand on remarque que nous ne nous appartenons pas à nous-mêmes, puisque nous sommes sans arrêt salis par les autres, par la télévision, la publicité, les règles, etc...
Ca me laisse à penser qu'il n'a pas tort... Et que les civilisations vraiment avancées sont ou seront celles qui ne laisseront rien derrière elle, dont on ne découvrira pas de vestiges... Une civilisation qui n'aura vécu ou qui ne vivra que pour la beauté d'exister, et non pas pour se montrer et s'approprier.
Ca met en relief d'une façon curieuse la manie qu'a l'être humain de vouloir maîtriser et posséder toute chose sur cette Terre, jusqu'à la Terre elle-même, jusqu'à la souiller et la recouvrir de détritus pour ne plus la voir et se prendre pour un Dieu immortel... Michel Serres postule (à ce que j'en comprends) que la pollution n'est pas un "effet secondaire" involontaire de la part de l'Homme intelligent et développé, mais un phénomène volontaire et primaire, animal, consistant à marquer son territoire pour que ce qui est souillé par un déchet quelconque lui appartienne. Pas mal comme idée, j'aime !
Par exemple, ces champs de bataille souillés par le sang... Ces jardins souillés par le fumier... L'entrée des villes souillées par les panneaux publicitaires. L'Homme arrivant dans une Nature propre se sentirait mal à l'aise, aurait besoin de marquer les lieux pour s'y sentir comme chez soi ??
"Le propre, c'est ce qui n'appartient à personne. Le sale, c'est la propriété de l'Homme"... Là où ça devient vraiment intéressant, c'est quand on remarque que nous ne nous appartenons pas à nous-mêmes, puisque nous sommes sans arrêt salis par les autres, par la télévision, la publicité, les règles, etc...
Ca me laisse à penser qu'il n'a pas tort... Et que les civilisations vraiment avancées sont ou seront celles qui ne laisseront rien derrière elle, dont on ne découvrira pas de vestiges... Une civilisation qui n'aura vécu ou qui ne vivra que pour la beauté d'exister, et non pas pour se montrer et s'approprier.