mes amis les spécistes

Watermelon":2z5gp8et a dit:
Ça m'arrive de plus en plus souvent de trouver que cette société est pas mal obnubilée par la définition que les gens peuvent se permettre de donner d'eux-même et pas tant que ça par les conséquences concrètes des actes des individus sur autrui.

Je plussois un milliard de fois si je peux me permettre. J'entends des gens dire "je ne suis pas vegan car je ne veux pas me mettre d'étiquette" (tu n'échapperas pas aux étiquettes, désolée), ainsi que cette peur que les gens ont de ressembler à un groupe d'individus, je pense à ceux qui disent du végétarisme que c'est une mode et du coup ils n'entendent aucun argument. Ah, misère, je vais perdre mon individualité, ma spécificité, ce qui fait que je suis unique !! ( :pouces: ah ah n'importe quoi, si ça ne tient qu'à ça c'est triste)
C'est d'ailleurs, pour beaucoup, en raison de l'image qu'ils ont peur de renvoyer qu'ils ne réfléchissent pas vraiment à l'exploitation animale. Parce que végé=chiant. Avoir l'air cool est plus important. Il y a comme la recherche d'être aimé par l'autre, validé par le groupe, mais c'est pas étonnant quand on voit dans quel climat naze on baigne, où on n'arrive même pas à s'estimer soi-même et on se cramponne aux autres espérant recevoir d'eux la reconnaissance qu'on ne se donne pas. Ce manque d'estime de soi n'aide pas à se remettre en question.

Je me demande si je ne suis pas un peu dans le HS :D

Est-ce qu'il faut faire preuve de compassion en se rappelant que nous non plus on n'écoutait pas AVANT ? Est-ce qu'il faut plutôt se concentrer sur les revendications politiques en balayant le reste car ce serait trop lent voire improductif (convertir un à un quand tout un tas de bébés naissent pour devenir omni dans le même temps) ? Je ne sais pas. Je n'abandonne pas les discussions tordues dans tous les sens avec ceux que j'aime et chez qui je sens une ouverture possible, pas tellement pour la conversion d'un maximum de gens que pour moi-même. Parce que connaître des végés dans la vraie vie ça fait du bien, parce que c'est pénible de voir ses proches continuer de payer pour un massacre sans faire le moindre effort, parce que ça donne de l'espoir de voir des gens qui changent d'avis. Cependant, je fais toujours attention à mettre en avant la vraie raison : la fin de l'exploitation animale, parce qu'on n'en a pas besoin. La santé, l'écologie tout ça, je les utilise pour contrer leurs arguments à trois francs ou leurs croyances, quand ils vont sur ces terrains-là.
 
En fait je voulais surtout dire que, quand on fait des choses positives pour autrui, on est plus intéressé-e-s par le fait de pouvoir se définir positivement (gentil, honorable, bon chrétien ou musulman ou toute autre religion…) que par les conséquences effectivement positives de nos actes sur autrui. Et parfois le fait de pouvoir se définir positivement entre en confit avec le fait d'améliorer les choses pour autrui. Parfois pour régler un problème il faut d'abord admettre qu'on fait partie du problème.
 
Balika":2wlgjcs2 a dit:
Par exemple, pour l'arrêt du tabac ou la conduite, y'a pas besoin d'écrire une thèse de 1000 pages :
- "Le tabac tue 73 000 personnes par an, interdisons le tabac". POINT.
- "30% des tués sur la route utilisaient un portable lors de leur accident, interdisons et punissons l'utilisation du portable au volant. POINT."

Vois-tu l'idée, l'approche ?

Que le tabac tue des 73 000 personnes par ans, tout le monde le sait, ou du moins personne ne serait étonné de voir un tel chiffre. Et pourtant, il a des millions de personnes qui fument quand même.
"30% des tués sur la route utilisaient un portable lors de leur accident", encore une fois, c'est le genre de phrases que l'on entend partout s'en arrêts. Et pourtant, il n'est pas rare de voir un conducteur avec son smartphone.

Après tout, je vois bien ton idée, ton approche en soit est même bien réfléchi. Mais je pense qu'il a une certaine question de gouts. Tout le monde n'aime pas le même "style de militantisme". Par exemple, certains comme toi n'aimerons que les arguments courts, clair et précis tandis que d'autres préfèrerons un long discours pour bien s'imprégner du sujet. Il n'existerai donc pas une forme idéal et officiel pour militer, mais des façon très différentes qui varient des personnes face auquel on se trouve.
 
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