No Steak d'Aymeric Caron

Je suis d accord.
Dire que le végétalisme est plus complexe ā mettre en place en toutes circonstances, ne justifie pas le fait de critiquer ceux qui réussissent.
 
Oui, j'ai envie de dire, chacun fait les choses à son rythme. Mais ce qui pose problème c'est cette présentation à charge et fallacieuse dans un livre qui est clairement destiné au grand public. C'était franchement pas le lieu pour régler ses comptes avec les vegans. On a même droit à un psy qui déclare que "les militants pour les droits des animaux et les fondamentalistes religieux se ressemblent en ce qu'ils voient les choses en blanc et noir plutôt qu'en nuances de gris". Quel est l'intérêt de rapporter ça dans un bouquin qui veut précisément promouvoir les droits des animaux. :whistle:
 
Pour répondre aux commentaires des autres :
Macis":3ral9e4l a dit:
Pers0nne":3ral9e4l a dit:
Je dirais même que le petit "bémol" [...], c'est la touche nécessaire pour que le lecteur puisse se dire que l'auteur reste objectif et crédible.

Absolument, surtout lorsque c'est un lecteur réluctant qui l'a entre les mains.
Je suis d'accord avec toi, et donc avec moi-même.

Et j'ajoute que : N'étant QUE végétarien, il est obligé d'avoir la position qu'il expose. S'il n'avait pas cette position, il serait déjà vegan. S'il ne pensait pas (encore) que les difficultés à faire le pas sont plus grandes que les bénéfices (moraux et d'impact sur la société) à en retirer, il serait déjà vegan. C'est tout simplement logique. Pour avoir le livre que vous auriez souhaité, il aurait fallu qu'il soit écrit par un vegan, c'est pas plus compliqué que ça.
Mais un végétarien, en France, reste aujourd'hui plus audible, donc plus accessible et plus médiatisable qu'un vegan. Donc ce livre est une bonne chose.

Une idée avancée par quelqu'un qu'on sait être radicalement différent et opposé à nous, et qu'on juge donc "manipulateur", "orienté", "biaisé", etc. est toujours beaucoup moins audible que la même idée présentée par quelqu'un qui nous ressemble un peu.
(Et selon le même principe, une idée avec laquelle on n'est a priori pas d'accord, présentée par quelqu'un qui n'est pas non plus d'accord avec celle-ci mais le fera savoir de manière honteuse, provoc' et d'une mauvaise foi crasse qui nous hérisse sera elle-même plus audible que la même idée présentée par quelqu'un d'honnête mais dont on sait à l'avance que son idée est incompatible avec notre opinion actuelle.)

Et le fait qu'il parle de Regan, Singer et autres, dans un bouquin à destination du quidam que ça n'intéresse pas, est également une bonne chose. Faire connaître leurs noms dans la culture populaire est une bonne chose, les rendre visibles, les intégrer à la culture Française, même s'ils restent incompris par la majorité (ce qui est normal puisque dès qu'on les comprend ou pour les comprendre, il faut devenir ou être déjà végé...), tout ça reste une bonne chose, plutôt que de les laisser dans l'anonymat total.
 
Tout ce que tu dis est juste, il est évident que son positionnement est stratégique.
Mais bon, faire entrer les vegans dans le paysage français en les caricaturant et en les débinant, mieux que rien ou pire que tout ? J'en sais rien :confus:
Je pense qu'il aurait juste pu s'abstenir de régler ses comptes de cette manière.
 

En même temps, de nos jours faire un bouquin sur le végétarisme, c'est s'attendre aussi à devoir parler du végétalisme à un moment donné.
Car la logique et la volonté est la même pour l'un comme pour l'autre.
La différence, est dans le fait de savoir si l'auteur a déjà un avis bien tranché, ou s'il est en réflexion.
Ici, c'est assez brut de décoffrage effectivement et trop rapproché de la secte religieuse,de l'oubli de la demi-mesure. Il fait des amalgames maladroits.
Il est donc normal que cela nous paraisse absurde.
C'est un végétarien, qui ne passe pas à la prochaine étape, et qui expose son avis sur le végétalisme pour expliquer son choix.
Mais je pense que le but de ce livre est de déclencher un déclic chez le lecteur, amener à une réflexion sur une question plus générale. Si les omnivores enclenchent cette réflexion là, ils iront logiquement se faire une idée personnelle au sujet du végétalisme.

Personnellement, je suis végétarienne, qui mange très peu de lait et quasiment plus d œufs, et pas de miel. Je fais très attention à mes cosmétiques, à mes déchets, mes achats, mes sorties...

Pour autant je ne me considère pas comme végétalienne ou vegan, car cela ne fait pas encore partie intégrante de mon quotidien, de mes habitudes, et que cela me pose encore des freins au quotidien.
Mais dans l'esprit, je suis absolument d'accord avec le végétalisme par exemple. Je me laisse du temps.
Peut-être que lui ne le fera jamais, mais si son livre peut déjà amener à une réflexion censée des omni sur le pouvoir de leur argent et de leurs choix, je ne demande pas mieux :) .
 
Luisão":2mqxhwxa a dit:
Tout ce que tu dis est juste, il est évident que son positionnement est stratégique.
Mais bon, faire entrer les vegans dans le paysage français en les caricaturant et en les débinant, mieux que rien ou pire que tout ? J'en sais rien :confus:
Je pense qu'il aurait juste pu s'abstenir de régler ses comptes de cette manière.


Sauf erreur de ma part je ne crois pas qu'il tente de caricaturer tous les végans mais certains d'entre eux méritent en effet des critiques (enfin selon moi).

Personnellement je suis à tendance végan et je ne me suis pas sentit blessé par ces remarques car je crois que les anecdotes qu'il raconte sont vrais .

Je ne crois pas qu'il cherche un positionnement stratégique :il n'a à mon humble pas la langue dans sa poche :il tient un discours que l'on pourrait qualifier de 'vérité' sans arrières pensées.

Aymeric Caron c'est le poil à gratter des végétariens/végans et il en faut :) .

Bien sur on y adhère ou pas à ces critiques :eek:n les trouves justes ou infondés .

Mais il ne faudrait pas tomber dans les procès d'intentions .

Preuve en est :lui meme tend vers le véganisme meme si il a encore à s'amèliorer dans ce domaine

Personnellement ma nature profonde me pousserait parfois à etre catégorique envers les végétariens et je dois dominer constamment cette tendance en moi .Je pourrais facilement etre un layatollah :ROFLMAO: du véganisme si je ne surveillais pas mes paroles .

Il m'a fallut des mois pour évoluer vers une tendance au véganisme .Il faut que je
laisse du temps aux végétariens d'effectuer leur transition vers le véganisme ou pas .

Je pense qu'un nombre important de végétariens rencontrent des végétaliens/végans un peu excessif dans leur volonté de bien faire et de les pousser malgré eux vers le véganisme ...

Le simple fait de dire que je tends vers le véganisme aux végétariens que je rencontre dans la vraie vie et tout de suite ils ont une attitude de défiance envers moi et me disent d'un air sévère qu'ils se sentent bien comme cela etc....
car probablement ils ont du rencontrer des végétaliens/végans un peu tranchant.

Bilan :moi je le trouve intéressant son livre 'no steack' à Aymeric Caron
 
Je trouve ce bouquin également intéressant, comme je l'ai précisé plus haut.
Je le trouve pas vraiment poil à gratter, juste que ces critiques font vraiment règlement de compte avec des végans (voir les tranches de vie qu'il rapporte, il semble avoir eu de mauvaises expériences). Le poil à gratter des vegans se serait plutôt le services sociaux qui viennent chercher des noises entre autres. ^^
Je trouve juste ses critiques très subjectives et surtout très légères sur le développement philosophique qu'il en fait. En fait, son ouvrage est trop court et trop grand public pour pouvoir aborder avec finesse les réflexions philosophiques qui sous-tendent les différents courants. Je dis juste qu'il aurait pu ne pas entrer dans ces détails.
Dire qu'il y a un positionnement commercial dans ce livre n'est pas un procès d'intention. ça me parait clair. Il argumente comme il veut. Après on est d'accord ou pas. Moi je trouve la tactique dommage. Comme si les vegans n'étaient pas assez caricaturés comme ça. Pour ce qui est du discours "vérité" je ne sais pas. Il donne juste son point de vue (et forcément tente de s'auto-justifier).
 
J'ai hésité à acheter ce bouquin. Je le prendrais à la bibliothèque. Mais Caron est végétarien ou végétalien?
 
Est-ce que le livre se dévore ?
 
Un livre que j'ai acheté hier et fini aujourd'hui(en temps que dévoreuse de livres)! Il était super. Parfois le livre ne parlait pas du végétarisme, mais il est super! Humoristique aussi, sauf quand il raconte l'abattage des animaux. Et surtout très intéressant. Par contre,dedans les végane ne sont pas sympa.


Mon père et sa compagne vont aussi le lire!
 
June":628g6x1e a dit:

En même temps, de nos jours faire un bouquin sur le végétarisme, c'est s'attendre aussi à devoir parler du végétalisme à un moment donné.
Car la logique et la volonté est la même pour l'un comme pour l'autre.

Malheureusement non, sinon il n'existerait pas ce fossé de revendications, de convictions et de considérations pour les droits animaliers qui peuvent exister entre végéR et végéL. (et parfois même entre végéR entre eux, ou végéL entre eux)

Si le végétalisme puisse très majoritairement ses évidences dans l'éthique animale, l'égalitarisme humanitaire ou l'écologie engagée, le végétarisme peut se satisfaire d'argument santé égoïste, de spiritualité effleurée, de mode passagère, voire d'une simple question de gout personnel.

Sinon effectivement Caron est végétarien, mais il ne manque pas grand chose, il a dit sur le plateau de salut les terriens qu'il ne buvait plus de lait animal, ne reste que les oeufs... (et les produits laitiers surement)
 
V3nom":punyjr88 a dit:
Si le végétalisme puisse très majoritairement ces évidences dans l'éthique animale, l'égalitarisme humanitaire ou l'écologie engagée, le végétarisme peut se satisfaire d'argument santé égoïste, de spiritualité effleurée, de mode passagère, voire d'une simple question de gout personnel.

Je trouve ça un peu simpliste quand même.
Un végétarien peut aussi trouver ses évidences là. Ethique animale, écologie engagée... Et un végétalien peut simplement le faire par soucis de santé, égoïstement ou par mode passagère.
Avec ce genre de discours, on dirait une course à "qui le fait mieux". Il y a des motivations diverses chez les végétariens comme chez les végétaliens.
 
Je n'ai jamais dis le contraire hein. J'ai écris "peut" tout comme toi en me répondant, pas "est obligé de" ni "exclusivement" ou je ne sais quoi...

Enfin quoi je n'écris pas un scoop : il existe moult raisons de passer végétarien, il en existe un poil moins de passer végétalien, et encore moins pour passer végane.

C'est assez logique, puisque il y a une sorte de gradation "d'efforts" à fournir pour ces 3 formes, tu PEUT observer également une forme de gradation des convictions, qui seront elles aussi plus volontiers engagées et solides...

Enfin je sais pas, des végétariens pour maigrir, ou même "juste pour essayer" il en existe pas mal, par contre des végétaliens, déjà un peu moins, et encore moins des véganes. ça me semble juste logique.
 
Oui c'est vrai, mais de la façon dont c'est écrit, le raccourci me semble alors plutôt maladroit :

Si le végétalisme puisse très majoritairement ces évidences dans l'éthique animale,(...) le végétarisme peut se satisfaire d'argument santé égoïste(...).
 
C'est pas un raccourci, c'est ma phrase qui est concise.

Tu aurais préféré "Si on voit plus souvent de végétaliens éthiques, les végétarien peuvent aussi se satisfaire d'argument santé, etc"

Ou même juste rajouter "aussi" dans ma phrase de départ, le sens reste le même. M'enfin c'est de la sémantique et une question de forme...

Tiens d'ailleurs j'ai fais une faute, c'est "Si le végétalisme puise" (du verbe puiser), désolé.
 
V3nom":1mwa59ky a dit:
Je n'ai jamais dis le contraire hein. J'ai écris "peut" tout comme toi en me répondant, pas "est obligé de" ni "exclusivement" ou je ne sais quoi...

Enfin quoi je n'écris pas un scoop : il existe moult raisons de passer végétarien, il en existe un poil moins de passer végétalien, et encore moins pour passer végane.

C'est assez logique, puisque il y a une sorte de gradation "d'efforts" à fournir pour ces 3 formes, tu PEUT observer également une forme de gradation des convictions, qui seront elles aussi plus volontiers engagées et solides...

Enfin je sais pas, des végétariens pour maigrir, ou même "juste pour essayer" il en existe pas mal, par contre des végétaliens, déjà un peu moins, et encore moins des véganes. ça me semble juste logique.

Je suis d'accord avec tout ça.

Je relevait simplement le fait que cette phrase était un peu trop raccourcie ou maladroite lorsque tu parles des végétaliens qui eux pensent éthique, écologie ect...Et les végétariens qui eux peuvent le faire pour des raisons plus futiles. Le dire dans le sens inverse aurait été d'ailleurs tout aussi maladroit je pense.
Il y a des motivations différentes dans les deux.
Après effectivement on peux classer ça en degrés d'efforts, je regrette juste parfois les logiques trop insistantes sur "moins bien que" ou "mieux que". C'est tout.
Oui par logique le végétalien amène ses convictions plus loin, et oui cela peut paraître absurde de tester le végétarisme par mode, mais bon. A la limite, ça me va. Ne serait-ce parce que cela peut déboucher sur une prise de conscience :)

Oui je te l'accorde, je m'arrête sur une simple phrase, peut être en tant que végétarienne qui tend vers un végétalisme et qui est facilement irritée par ce genre de phrase :kiss:



V3nom":1mwa59ky a dit:
C'est pas un raccourci, c'est ma phrase qui est concise.

Tu aurais préféré "Si on voit plus souvent de végétaliens éthiques, les végétarien peuvent aussi se satisfaire d'argument santé, etc"

Ou même juste rajouter "aussi" dans ma phrase de départ, le sens reste le même. M'enfin c'est de la sémantique et une question de forme...

Tiens d'ailleurs j'ai fais une faute, c'est "Si le végétalisme puise" (du verbe puiser), désolé.

J'aurai préféré qu'on ne mette pas dans la même phrase : Les végétariens peuvent avoir des motivations ridicules en comparaison avec les végétaliens qui eux tendent plutôt vers des motivations concrètes, oui
0:)
 
Oui mais justement cette logique tu "me la colles" alors que je n'en parle pas, c'est une intention interprétée et projetée, chose qui est très propre à internet d'ailleurs, et contre laquelle j'essaie de me battre car c'est la source de 99% des quiproquos... J'en ai fais les frais il y a quelques jours au sujet du féminisme ici même.

Et la phrase que tu réécris ci-dessus reste la même que ma première. Elle aurait tout aussi bien pu ne pas convenir à une autre personne végétarienne et dans la même situation que toi, son sens est le même. :)

Et je me suis bien douté que tu t'étais sentie personnellement touchée par ça ^^
 
V3nom":2zso5qby a dit:
Oui mais justement cette logique tu "me la colles" alors que je n'en parle pas, c'est une intention interprétée et projetée, chose qui est très propre à internet d'ailleurs, et contre laquelle j'essaie de me battre car c'est la source de 99% des quiproquos... J'en ai fais les frais il y a quelques jours au sujet du féminisme ici même.

Et la phrase que tu réécris ci-dessus reste la même que ma première. Elle aurait tout aussi bien pu ne pas convenir à une autre personne végétarienne et dans la même situation que toi, son sens est le même. :)

Et je me suis bien douté que tu t'étais sentie personnellement touchée par ça ^^

J'essaye simplement de la projeter à des personnes comme moi effectivement, qui n'aiment pas les gueguerres risibles entre végétariens et végétaliens, surtout que pas mal de végétariens tendent vers le vgl par la suite.
Justement, je ne me base pas sur ton avis perso, mais plutôt sur l'effet qu'elle peut avoir. Et je trouve simplement qu'elle ne tendait pas franchement à une bonne entente entre les deux.
Cette phrase aurait été inversée, elle n'aurait pas plu à certains vgl.
Pour résumé, je trouve que parler de degrés de convictions, d evolution ect, est plus pertinent que de différencier les deux avec des raccourcis vgt => santé égoïste, vlg => éthique réfléchie.
C'est tout.
Bon j'ai l'habitude de ne pas arriver à m'expliquer correctement aussi, dsl !
 
Mais non c'était bon depuis le début tes explication, c'est chaque ajout que tu fais qui te perds dans des justifications non nécessaires. ^^

Et je ne parle pas de degré de conviction, car ça n'a (malheureusement) rien à voir avec le degré de vég*isme. Tu peux être omnivore en sachant à 200% qu'être végane est ce qu'il y a de plus éthique et respectueux mais sans te sentir capable d'y arriver (et la société fait tout pour ça). A l'inverse on peut se demander le degré de conviction

Et je ne parle pas d'évolution hors vég*isme éthique animale, car la plupart des autres raisons pour devenir végé n'impliquent par nécessairement cette notion de "ça sera plus efficace/cohérent si tu vas plus loin".

En fait je ne parle tout bonnement jamais (ou quasiment) d'échelle absolue. Et parler de l'éthique animale hors contexte en est une.
J'essaie de parler principalement de cohérence discours/pratique, et donc mon référent est généralement les justifications et raisons de la personne qui m'en parle. ça fonctionne dans l'autre sens pour les omnis et carnistes. :)
 
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