C'est drôle, j'ai l'impression que ta démarche se résume à chercher des détours compliqués, contraignants et incertains pour continuer à exploiter des animaux qui depuis le début n'ont rien demandés, pour manger des trucs dont on a même pas besoin.
C'est quand même un peu tortueux d'imaginer faire adopter les veaux par des gens normaux pour que leurs mamans produisent du lait pour nous, les humains (et donc plus pour leurs enfants, qu'il faudra du coup supplémenter...).
Et aussi dans le cas des poules heureuses du fonds du jardin, dont les petits frères doivent être écartés puisque "inproductifs". Du coup au lieu de se dire qu'on arrête ça, on cherche plutot un rôle à ce futur coq dans notre société d'humains, pour légitimer l'exploitation?
Tout ça pour quoi ? Pour faire subsister des races d'animaux domestiques fragiles, dépendants des humains, qu'on a sélectionné pour pondre 100 fois plus que la normale des oeufs énormes, pour faire des pisseuses de lait dont les pis sont un danger pour leur survie sans la main de l'homme... des dindes incapables de se tenir debout sans se briser les os... etc... etc...
Je pense plutot que s'il y a un avenir dans une agriculture végétarienne, c'est dans une optique de transition vers le végétalisme/véganisme, et donc l'abolition de l'esclavage, pour offrir une sorte de retraite à des animaux d'élevage qui de toute façon sont là, et dont il faut s'occuper pour le restant de leurs vies.
On peut donc, après avoir fait fermé des élevages, récupérer les rescapés et ouvrir des maisons de retraites où seront pratiqués traites, tontes, relevage d'oeufs dans la limite nécessaire à leur bien-être comme but premier, voyant les productions plutot comme des pertes, dont des humains voient encore un attrait "gustatif".
En tout cas j'ai du mal à envisager une ferme végétarienne comme solution durable et éthique pour les animaux.