Préférez vous vous désigner comme "antispécistes" ou "animalistes" ?

Zigzag

Broute de l'herbe
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Salutations !

J'écris de la philo de comptoir. Je me pose des questions sur les systèmes de valeurs et les relations entre valeurs.

J'aimerais vous poser une simple question :

Vous désignez vous comme antispéciste, comme animaliste, les deux (si oui, lequel de ces termes préférez vous) ? Essayez de répondre d'abord spontanément, puis de réfléchir aux raisons de votre choix. Evitez de lire les réponses des autres avant d'écrire pour ne pas être influencé.e.s.

Les raisons de ma question, je les donne en bas, merci de ne les lire qu'après avoir répondu (vous pourrez éventuellement les commenter après), il ne s'agit pas de projet universitaire :

Je m'intéresse à la morphologie des noms de militantisme (pro ou anti quelque chose), avec la limite que le militantisme n'est pas "spontané" comme le langage mais conscient (les termes sont choisis avec soin, ce qui rend une étude linguistique moins intéressante). Se définit on contre un adversaire, ou pour quelque chose ? En fait, je pense qu'on a besoin des deux. Une valeur n'est là qu'en tant que partie d'un système d'opposition. En linguistique, une valeur phonémique (par exemple, /b/ ou /p/, soit la bilabiale occlusive respectivement sonore et sourde) n'existe que par opposition aux autres phonèmes. /b/ est un phonème car "bas" a un sens différent de "pas" en français (ce qui n'est pas forcément le cas en mandarin par exemple). Ce type de considération est structuraliste et Saussure en est un fondateur (de mémoire, "structuralisme" n'apparait pas dans son livre posthume.) On peut avoir ce même raisonnement à l'échelle du mot, et même l'adapter hors linguistique comme l'a fait Lévi-Strauss en anthropologie. Laélia Véron, linguiste spécialisée en analyse du discours, applique le structuralisme aux valeurs. Prenons le travail. Le travail tout seul, ce n'est ni de droite ni de gauche. En revanche, le travail par opposition à l'oisiveté de ces salauds d'actionnaires et de patrons, c'est de gauche, et le travail par opposition à ces assistés fainéants de chômeurs et de RSistes, c'est de droite. De même, être pour quelque chose, c'est se dresser en même temps contre quelque chose.

Le cas de l'antispécisme a d'intéressant qu'il se dresse contre le spécisme qu'il théorise lui-même. Le spécisme est si présent qu'il n'est pas identifié (un peu comme les personnes cisgenres). Ce sont les antispécistes qui le théorisent et proposent d'en sortir. Ce qui m'intéresse ici, c'est de voir comment des militant.e.s elleux-mêmes se perçoivent. dans leur militantisme. Se définissent-iels d'abord comme pour quelque chose (animaliste), ou contre quelque chose (antispéciste) (ou les deux) et pourquoi ?
 
Sans connaître exactement les définitions je me revendiquerai plutôt antispéciste. Animaliste me parait beaucoup plus générale, générique; beaucoup de personnes aiment, défendent les animaux et en mangent quand même...
Cela me fait penser flou derrière le flexitarisme.
 
Dernière édition:
Antispéciste. Animaliste, on dirait un peu un nom de religion, et je n’ai jamais entendu quiconque l’utiliser, alors qu’antispéciste ça donne je trouve une idée de justice et donc de carré, rationnel.
 
Sans connaître exactement les définitions je me revendiquerai plutôt antispéciste. Animaliste me parait beaucoup plus générale, générique; beaucoup de personnes aiment, défendent les animaux et en mangent quand même...
Cela me fait penser flou derrière le flexitarisme.
C'est vrai, dire que l'on aime les animaux c'est ne rien dire. D'ailleurs je suis censé être animaliste et je n'aime pas spécialement les animaux (je ne veux pas en tuer par milliards donc je suis végan). Sans connaître exactement les définitions, c'est ce que je cherche : votre impression spontanée concernant les termes.
Ni l'un ni l'autre, juste végane.
Je crois avoir vu que tu n'étais pas antispéciste.
Antispéciste. Animaliste, on dirait un peu un nom de religion, et je n’ai jamais entendu quiconque l’utiliser, alors qu’antispéciste ça donne je trouve une idée de justice et donc de carré, rationnel.
Peut être justement parce que l'antispécisme s'oppose à quelque chose.
 
Animaliste pour ma part. J'aimais bien la philo de comptoir et j'ai été influencé par l'ancien balado Les Carencés ainsi que par la fédé végane (qui pensent que l'antispécisme est un concept flou et pas vraiment utile) il y a quelques années déjà: pas un avis spontané donc mais "militant". Mais j'admets avoir tout oublié entre temps et j'étais un peu aux fraises lors du dernier débat sur le sujet ici, j'avoue.

Après lecture du spoiler: ah ouais, d'accord...j'aurais besoin de le relire un peu mais ça a l'air intéressant, j'aimerais bien savoir s'il y a déjà des conclusions pour des cas similaires.
 
Dernière édition:
Ton spoiler m'a fait réfléchir. Me définir végane ne me pose pas de souci car c'est une pratique individuelle et je pense que ce qui me gène (à titre personnel, je respecte évidemment le sentiment des autres) c'est de m'étiqueter dans un courant de pensée en m'y identifiant. ça marche pour tout : tout ce qui est de se revendiquer d'une école de pensée ne me parle pas du tout, pour moi ce sont des boîtes à outils, on peut les varier selon ses travaux et son objet, dans une certaine limite bien sûr. Et surtout j'ai vu trop de gens se revendiquer fièrement de tel ou tel mouvement et agir en désaccord complet avec leurs idéaux affichés. Je n'y crois plus.
Ceci dit, après lecture de ton spoiler qui ne porte pas du tout là-dessus, je pense qu'à choisir j'ai plus une sensibilité animaliste.
 
Merci à vous !

Concernant les étiquettes, je suis assez d'accord, je les trouve limitantes. D'ailleurs, je me demande si dire "je suis machin" est pertinent : par exemple, "je suis non-binaire" et pas "j'ai un genre non binaire" (la première phrase étant plus pratique, mais moins "correcte", c'est un abus de langage.
 
Je suis assez d'accord à propos des étiquettes et sur l'identification type "je suis machin": mais pour cette dernière, je trouve que c'est encore plus pertinent en ce qui concerne le véganisme: "je suis végane". Car c'est une pratique, non une idéologie, et la pratique peut difficilement être parfaite

(ex: un produit commercial entraine très souvent un dommage collatéral pour les animaux, ne serait-ce que l'impact sur la vie animale sur le site de production ; autre ex: la consommation de produits laitiers dans une situation exceptionnelle (erreur d'achat/plat tradi de la grand mère pour noel))

la zone grise entre végane et non végane peut être particulièrement étendue d'un individu à l'autre, et perso je ne jetterais personne hors du "véganisme" en jugeant de ce genre d'exception: dire que quelqu'un a une pratique végane pendant une certaine période est beaucoup plus réaliste et pratique.


Or, en ce qui concerne les idéologies, parfois ce raccourci est une simplification qui peut être pertinente au vu de l'intention: on peut se dire antiraciste, féministe, pro-lgbtqi, anticapitaliste....en ayant une méconnaissance profonde du sujet (et du coup commettre plein d'erreurs). Mais sur ces sujets clivants on préfère afficher franchement la couleur. (Mais je ne suis pas sûr que ce soit le cas pour l'antispécisme vs animalisme)
 
Je suis d'accord, les pratiques ne sont jamais délimitées de façon claire et nette, surtout quand on en vient au bien-être animal dans un monde majoritairement carniste, et se revendiquer d'un mouvement facilite les rapports sociaux.
C'est pour cela que j'insistais sur le fait que c'est ma vision personnelle. Je ne suis pas hyper convaincue par ma propre démarche non plus à vrai dire. Réunir plein de gens se revendiquant d'une même étiquette pour le transformer en force politique est un puissant levier pour initier des changements dans la société.
 
Vous désignez vous comme antispéciste, comme animaliste, les deux (si oui, lequel de ces termes préférez vous) ? Essayez de répondre d'abord spontanément, puis de réfléchir aux raisons de votre choix. Evitez de lire les réponses des autres avant d'écrire pour ne pas être influencé.e.s.
Les deux.

Mais il est bien triste qu'en France il ne soit pas clair que le véganisme est forcément abolitionniste. Il est donc antispéciste. Et si on disait que l'on est vegan, au lieu de faire du militantisme codifié avec des nuance entre les termes. Lisez les revues de Donald Watson et des autres pionnier du mouvement vegan. Nous avons toujours été un courant déontologique de philosophie humaniste et antispéciste. Le véganisme n'est pas un mode de consommation comme le prétendent certains militants français mal informés, incultes et pédants.

Ainsi pour ma part je me dis vegan. Et si on me demande pourquoi, je réponds sans autre forme de procès "C'est une obligation morale lié aux droits des animaux." Je peux préciser que d'autres choses gravitent autours du véganisme : question de la faim dans le monde, l'environnement, la santé humaine, etc. Mais le noyau du véganisme est déontologique et a pour objet de donner des droits fondamentaux aux animaux. Point.
 
Me voilà donc militante française mal informée, inculte et pédante puisque je fais le distinguo entre les 3 termes. Merci de ta contribution à la conversation, super pas pédante et remplie d'humilité pour le coup :cautious:
 
Me voilà donc militante française mal informée, inculte et pédante puisque je fais le distinguo entre les 3 termes. Merci de ta contribution à la conversation, super pas pédante et remplie d'humilité pour le coup :cautious:
OK on s'est mal compris. Je fais aussi le distingo entre ces termes. Mais je trouve lamentable que certains français aient dit : "le veganisme n'est qu'un mode de consommation. Il faut être activiste animaliste." Et oui je suis plein d'humilité. Il est humble de montrer que certains utilisent les mots animalistes et antispécistes pour s'élever au dessus du véganisme. Leurs affirmations sont fausses.


Tu sais quoi? Tu peux te sentir supérieure à moi. Je m'en fiche. Moi, je fais les poubelles et je suis VEGAN. Vient on va faire les poubelles ensembles, pour une leçon de supériorité et de pédantisme ? Je ne suis pas quelque chose de codifié par un langage militant que ne comprend pas le français moyen. Je suis VEGAN. Tel que l'a définit les fondateurs du mouvement.

Tu ne m'a pas lu. Tu te précipites sur le truc qui te parait choquant dans mes propos et tu ne réponds qu'à cela. Je fais de la provoque et ça marche. C'est triste. Je le regrette. Car c'est un peu facile. Et si on parlait de Donald Watson et Leslie Cross? Des veganes de l'époque où on n'était pas un antispéciste qui mange des œufs de backyard hens? A l'époque où on n'écrivait pas des livres comme Aymeric Caron qui justifie qu'on prélève un peu de lait sans faire de mal à la vache?

Non mais sérieux. Parlons du sujet. Le fait que le premier message de cette discussion ignore tout bonnement le véganisme et préfère s'interroger sur des termes plus modernes, moins usités, finalement qui semblent plus théoriques et respectables à l'auteur. C'est ça le sujet et c'est ça mon propos.
Message automatiquement fusionné :

puisque je fais le distinguo entre les 3 termes.
Tu fais un sophisme de l'épouvantail? Je n'ai jamais dit ça. Relis mon message originel. Je critique les animalistes qui prétendent que le véganisme serait un mode de consommation. Je ne dis pas que le distingo entre les trois termes serait pédant ! Et je n'ai jamais dit que tu étais pédante. Toi d'ailleurs, tu te dis "végane", et tu donnes un sens fort à ce mot. Parfait. Je ne comprend pas du tout pourquoi tu t'es énervée contre moi, ni pourquoi tu as pris pour toi quelque chose que je ne dirige pas contre toi. Tu n'aimes pas mon style d'expression provocatrice et préfère un langage plus correct? OK. Super. Pas de problème. Mais ne déforme pas mon propos STP.
 
Dernière édition:
Je ne l'ai pas pris pour moi spécifiquement, ma réponse était simplement nombriliste et sarcastique.
 
Je pige pas trop le délire des militants d'inventer pleins de termes précis. A la fin, il y a plus de qualificatifs que de personnes à qualifier. Franchement pour moi c'est OSEF : si un copain me dit qu'il ne mange pas de viande, on se fait un libanais et ça ne va pas plus loin. J'm'en fous de la raison, qu'elle soit phylosophique, morale, pour sa santé ou quoi.

Franchement, j'arrive toujours pas à comprendre pourquoi certains végétatiens mangent du poisson, alors les trucs plus compliqués ...
 
Dernière édition:
Mais il est bien triste qu'en France il ne soit pas clair que le véganisme est forcément abolitionniste.
Parce-qu'il ne l'est pas, de fait. Il existe même des véganes qui n'en ont rien à foutre des droits des animaux. (santé, écologie, spiritualité...)
Et je dirais même que tous les véganes qui ne se foutent pas des animaux ne sont pas nécessairement abo, aussi bizarre que ça puisse paraitre. (beaucoup de welfaristes chez les végés, rares mais certains sont véganes)
J'avais même croisé il y a quelques années une militante pour les animaux, végétalienne (non végane) qui ne donnait qu'au PMAF (ça a peut-être changé depuis)
Il y a de fervents militants anticorrida qui mangent de la viande par ailleurs...

Oui on aimerait tous que végane = militant antispé abo, et même si c'est un horizon vers lequel tendre pour certains pour renforcer la position politique, ce n'est pas le cas...

Je pige pas trop le délire des militants d'inventer pleins de termes précis.
Surement parce-que tu ne milite contre rien et n'a donc pas besoin de nommer des maux (généralement des rpports de dominations injustes et arbitraires) pour mieux les cerner, les décrire, les analyser, les partager et lutter contre. (ce qui s'appelle la culture politique militante)
Tu peux dire exactement la même chose pour le feminisme, l'afro-féminisme, l'antisexisme, l'antiracisme, l'antifachisme... (je ne vais pas parler du terme intersectionnel, je me doute que c'est encore moins accessible)
Mais entre nous, on n'avait pas vraiment besoin de ton commentaire pour savoir que ça te passait loin au dessus, et que tu considère tout ça comme "un délire"... Quelle surprise !

En ce qui me concerne, je suis assez pratique, quand je dois aborder le sujet avec quelqu'un sans connaitre sa position ni sa maitrise des termes :
- je commence par me dire militant animaliste (thème général, pour qui je milite pour des droits, en restant sur les animaux ici)
- puis si besoin antispéciste (le but et la position politique, philosophique, et morale)
- et donc végane (l'un des procédés de cette position).
- Et ensuite en général, si cette personne souhaite aller plus loin, on aborde des notions de culture, de tradition, de choix, etc... (TMTC)
 
Franchement, j'arrive toujours pas à comprendre pourquoi certains végétatiens mangent du poisson
Ah, mais je ne comprends pas non plus hein! Et la plupart des gens du forum non plus je pense x)
Parce-qu'il ne l'est pas, de fait. Il existe même des véganes qui n'en ont rien à foutre des droits des animaux. (santé, écologie, spiritualité...)
Ces gens là sont végétaliens non? Par définition quand t'es végane c'est quand même pour les animaux...
La confusion vient peut être de l'anglais, où il n'y a que le mot "vegan" pour désigner à la fois végane et végétalien (bon il y a aussi "plant based" pour désigner végétalien mais il le semble moins utilisé et pas tout à fait équivalent)
 
Alors, perso j'étais resté sur un raisonnement qui me convenait (donc par définition il me rassure voire me conforte dans certains biais peut-être) quand je cheminais, en lisant le forum, autour de ces concepts en direction du végétarisme, puis du végétalisme et du véganisme (cheminement assez linéaire, classique je ne sais pas, mais j'ai progressé par étape, pas obligatoire) :
le véganisme est une mise en pratique (praxis ?), reposant en effet sur un boycott (donc par définition imparfait, vu qu'on ne peut jamais savoir totalement comment a été produit/fabriqué ce qu'on mange/achète), mise en pratique commune à plusieurs concepts théoriques (doxa dans certains jargons). Le véganisme c'est l'implication/application concrète dans la vie de tous les jours de raisonnements théoriques (et c'est là-aussi peut-être un sophisme de l'homme de paille :gné: de réduire "application concrète" à "mode de consommation").
Et, toujours me concernant, je n'ai pas senti le besoin de comprendre précisément ces concepts théoriques et leurs différences, vu que je n'en avais pas besoin pour cette mise en pratique (encore, je ne parle que pour moi).
Je ne rejette absolument pas les concepts théoriques derrière, vu qu'en effet ils sont nécessaires pour avancer, notamment sur le plan politique.
Le véganisme serait dans ce raisonnement en quelque sorte une intersection (au sens mathématique) à plusieurs courants de pensée, du point de vue des conséquences/implications qu'ils ont dans la vie de tous les jours, à notre époque.


Et je rejoins Nono11 sur le fait que ça semble peut-être très franco-français-francophones comme débat, parce que je ne sais pas ce qui est impliqué par le terme "veganism" en anglais.


edit : c'est un peu sous-entendu au début de mon message ci-dessus, mais il y a déjà eu ce type de discussion sur le forum (ici ou par exemple), et je pense que ma manière de raisonner aujourd'hui vient de là.
 
De fait il existe encore une belle confusion dans les termes, parce-que le véganisme est un horizon vers lequel tendre (auquel on nous renvoie encore souvent le sophisme de la solution parfaite), et que d'autres définitions sont elles aussi parfois floutées :
- végétalien = vegan dans les pays anglosaxons (parfois englobant ce que nous considérons végane, parfois purement végétalien), les gens étant encore globalement perdus question lait, oeufs, pire pour le miel, et ne parlons pas des colorants et conservateurs...
- végane = encore vu comme juste purement végétalien par beaucoup de non végés, mais avec une vague impression de désir de séparation (ou d'éradication) entre les animaux et les humains...
- végétariens = encore revendiqué par des personnes mangeant poissons et "fruits de mer"...

D'où je pense le besoin, pour plein de raisons, notamment le caractère épicène, mais surtout pour marquer le concept (plutôt récent et tel que souhaité par freeganimal) de marquer la position politique animaliste d'appuyer sur l'écriture "végane" pour franciser ce terme, se l'approprier dans ce pays quand même lanterne rouge sur la question, et essayer en effet de banaliser le rapprochement entre cette mise en pratique qui est, je te rejoins là dessus et suis d'accord Chocogrenouille, la conséquence de l'adoption de la position politique de vouloir cesser de participer à l'exploitation animale non nécessaire (toute en gros) et cause de maints et moult maux, souffrances et morts facilement évitables.

Et pour ma part, quand je suis passé de viandard à végane il y a 15 ans, j’ignorais tout, jusqu'aux termes politiques, je n'avais qu'une base : découvrir qu'on peut sortir de l'illusion de la posture spectatrice (infiniment condescendante en fin de compte), se passer de tout produit issu de l'exploitation animale, et ça porte un nom...
Et je m'entends encore répondre "c'est un combat honorable", comme un perroquet... Rentrer chez moi et me sentir crasseux de ne pas me lancer dans "ce combat honorable".
Et paf.
 
Quand je dis "délire", disons que c'est un trait un peu gonflant que je retrouve dans pas mal de milieu s'intéressant de manière intense à la politique (toute obédiance comprise). C'est un truc critiiqué par Loïc Chaigneau, Soral et Bégaudeau. Genre Boutelja galère depuis 20 ans avec sa "blanchité" alors que c'est bêtement de "l'occidentalité", "flexitarien" n'est rien d'autre que manger varier, "francocide" recoupe juste ce qui concerne 90% des meurtres sur notre territoire, etc. ... C'est un peu comme créer un concept, et défendre (ou attaquer) ce concept, au final ça ne fait pas grand chose dans le réel.

Ca me rapelle quand je causais christianisme en Asie : entre l'orthodoxie, le catholicisme, les évangélistes de tous horizon, le catharisme, le mouvement vaudois, l'Eglise anglicane, etc. ... au final, c'est surtout des gens vénérant une croix et/ou un mec dessus.

A la fin, l'important est de faire ce qui est en accord avec ses propres valeurs ? C'est pas super important d'avoir un adjectif parfait à propos de ce mode de vie, non ?​
 
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