Que pensez-vous du transsexualisme?

PikaPika

Jeune bulbe
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Je suis mtf depuis longtemps et je me considère comme une fille ou asexuée!
Et qu'en pensez-vous? On m'a souvent prise comme une fille et à juste titre je parle quand j'étais petite!
J'ai toujours refusé la virilité en moi il y a beaucoup de mtf végés!
j'ai toujours eu une poitrine féminine aussi.
Je pense être extraterrestre! D'ailleurs à l'adolescence je me sentais pas du tout homme!
J'ai un(e) ami(e) à Montréal dont je vous ai parlé qui est végé et en partie trans!
Je ne sais pas distinguer les sexes sauf quand c'est évident!
Pas mal de Japonais sont comme ça!
Aussi, je n'ai pas eu un pic de croissance à la puberté super fort (10cm en un an), j'ai mué bizarrement (Je monte aussi haut que les mezzi voire soprani en italien o devient i au pluriel a devient e néanmoins je peux parler relativement grave sans plus), vers 5 ans je ressemblais aux enfants des shotas!
J'étais frustrée énormément par ceux qui me répétaient des milliers de fois que j'étais un mec.
Certains gens sont biologiquement intersexués! Comme la fille au micro-pénis, je me suis toujours identifiée à Lisa dans les Simpson!
Enfant je m'en foutais du sexe car il n'y a peu de différences et mon pénis était presque un clitoris, je n'ai jamais supporté la moindre érection!
J'avais une voix plus aiguë aussi que tout le monde! Les nutritionnistes ont tenté de me transformer définitivement en homme mais j'ai pris de l'androcur 10 ans!
Aujourd'hui j'ai un taux de testostérone inférieur à la moyenne des femmes!
Bon appétit!
 
Je n'emploierai pas le mot que tu as décris pour moi-même car je le condamne, mais nous sommes beaucoup de personne Queer et Trans à être attirer par le végétal. Je pense qu'on a une sensibilité plus grande due à ce qu'on doit endurer chaque jour et qu'on devra toujours se battre pour nos droits humains et vitaux. Personnellement, j'ai longtemps pensé à mon parcours spirituel / genre / religieux et puis tout me démontre que je suis sur la bonne voie ! Ça me fait vraiment du bien de voir des personnes Trans qui font la connexion avec les animaux
 
Que veux-tu savoir quand tu demandes "que pensez-vous du transsexualisme" ?

Ce que j'ai compris c'est que certaines personnes souffrent dans leur corps et dans leur tête de ne pas ressembler au sexe opposé et/ou d'être associée aux stéréotypes de genre qui lui sont associé.

Je me questionne sur la part d'essentialisme qu'il y a dans cette perception/ressenti. Nous naissons tel que nous sommes, mâle, femelle, intersexe. Toute tentative volontaire (ou subie) de changer ce fait relèvera toujours d'une forme de "bricolage". Oui, on peut s'habiller avec les vêtements traditionnellement assignés au sexe opposé, adopter des comportements genrés, voir modifier son corps ... bref, faire en sorte d'avoir un "passing" différent de celui qu'on a (ou qu'on subit).

Tout cela pose des questions abyssales :
- qu'est-ce qu'un homme ou une femme "standard", de référence ?
- le genre peut-il être purement déclaratif et auto-proclamé ?
- faut-il être né avec un utérus pour être une femme (au sens social du terme) ?
- quid des taux d'hormones ? Des caractères sexuels secondaires ? (dans le sport, par exemple)
- pourquoi la médecine ne laisse-t-elle généralement pas les bébés intersexes tels qu'ils sont, avec leurs particularités ?
 
Binh ...
En soit il n'y a que deux genres (plus les très rares exceptions qui sont l'épaisseur du trait du crayon). Les humains sont sensés avoir 23 pairs de chromosomes, ce qui ne rejette pas les trisomiques hors de l'humanité, et ce qui n'empêche pas de considérer cette exception comme pathologique. Donc un transexuel sera en général un homme ou une femme "d'usine", quoi qu'il puisse avoir reçu comme "tuning"

En soit, si le soucis est physique (rare cas des intersexes), l'opération physique peut se comprendre. Si le soucis est d'ordre psychologique ou mental, il vaut mieux que la personne apprenne à s'accepter (ce n'est pas les bons termes) plutôt que d'essayer de se changer pour correspondre au cliché que l'on attend de son comportement. Si tu te sens bien dans ta peau sans avoir besoin d'opération et de médoc, c'est quand même mieux

Les mouvements trans les plus bruyants sont souvent aussi les plus sexistes ou avec les visions des hommes et des femmes les plus caricaturales, ça m'étonnera toujours de les voir classer "de facto" à gauche ou progressistes
 
Bonne question, on devrait s'en fiche de ce que les autres souhaitent vivre ou faire de leur corps, dans l'absolu ... et en même temps j'ai du mal à me dire : "Yolo, chacun-e fait tout ce qu'ielle veut, peu importe les conséquences sur ellui-même, sur les autres et sur la société".

Quand un enfant de 8 ans décide de changer de sexe et que tout un tas de professionnels sont ok pour répondre à son désir, avec des opérations et des traitements lourds qui coûtent un bras, je suis un peu sceptique.
 
Ce qui me pose problème, c'est que la chirurgie n'est jamais anodine. Même une "simple" opération (esthétique ou pas) peut avoir des effets secondaires, être ratée, engendrer des douleurs à vie,.... et bon courage pour se retourner contre le chirurgien/la clinique ! Je trouve que c'est un peu trop "jouer à la roulette russe" avec sa santé. Surtout si elle est bonne, au départ.

L'autre truc qui me pose aussi problème, c'est ce culte du corps parfait, qui fait que plus personne n'est satisfait de son corps "de base", et veut ....(au choix : un nouveau nez, un autre sexe, des jambes + longues, 30 ans de moins, une taille fine,....) Ah, la chirurgie moderne le permet ! Allons y !... Heu, non..... Il est temps que l'humanité se recentre sur des trucs + importants que l'apparence physique des gens, sexe compris.
Et que les chirurgiens aient + de temps pour faire les opérations qui sauvent vraiment des vies, en faisant gaffe à ce qu'ils font, plutôt que travailler à la chaîne. Et + d'humilité pour reconnaître leurs erreurs.

J'ai du mal à comprendre pourquoi c'est si important d'avoir un sexe plutôt que l'autre (a part pour les relations sexuelles, et encore), je ne comprend pas pourquoi on éduque différemment les filles et les garçons (bah, tu m'étonnes que certain·e·s trouvent que l'herbe est + verte de l'autre côté), je ne comprend pas pourquoi on est censé s'habiller d'une certaine façon en fonction de son sexe (et de son âge, aussi.... essayez de trouver de jolies chaussettes mignonnes et originales qui font + que du 35 :(...),...
Et je trouve injuste qu'on soit limité dans certaines professions à cause de son sexe ! Peut-être que si filles et garçons avaient des chances égales de s'épanouir selon leurs goûts et leurs talents, y aurait moins de personnes mal dans leur corps à cause de leur sexe.
 
Quand un enfant de 8 ans décide de changer de sexe et que tout un tas de professionnels sont ok pour répondre à son désir, avec des opérations et des traitements lourds qui coûtent un bras, je suis un peu sceptique.
Tu as des sources sur les enfants qui subissent des opérations de changement de sexe à 8 ans ? Parce qu'à ma connaissance, tout ce qu'on fait à cet âge c'est laisser l'enfant vivre socialement selon le genre auquel iel s'identifie : donc utiliser les pronoms adéquats, la ou le laisser s'habiller, jouer et sociabiliser comme le font typiquement les autres enfants du même genre.

L'autre truc qui me pose aussi problème, c'est ce culte du corps parfait, qui fait que plus personne n'est satisfait de son corps "de base", et veut ....(au choix : un nouveau nez, un autre sexe, des jambes + longues, 30 ans de moins, une taille fine,....)
Je pense que tu mélanges un peu tout. Transitionner c'est pas pour avoir un corps parfait. Il y a des gens qui étaient très beaux avant transition selon les critères du genre avec lequel ils ne se reconnaissaient pas et qui peuvent l'être moins après mais se reconnaître plus dans la glace.

Et je trouve injuste qu'on soit limité dans certaines professions à cause de son sexe ! Peut-être que si filles et garçons avaient des chances égales de s'épanouir selon leurs goûts et leurs talents, y aurait moins de personnes mal dans leur corps à cause de leur sexe.
Peut-être, j'en sais rien. Mais on est encore loin de pouvoir faire l'expérience grandeur nature de voir ce qui se passe quand on laisse les enfants se développer sans leur imposer des normes de genre quelconques. Donc en attendant le Grand Soir, pouvoir transitionner c'est quand même vachement important pour un sacré paquet de gens, voir une question de vie ou de mort pour certains (parce que sinon iels sont suicidaires).

Wikipédia a dit:

Signes et symptômes​

Les symptômes de la dysphorie de genre chez les enfants peuvent inclure le dégoût de leurs parties génitales, l'isolement social des autres enfants, l'anxiété, la solitude, la dépression8 voire des tentatives de suicide.

Selon l'Association américaine de psychologie, les mineurs transgenres sont plus susceptibles d'être victimes de harcèlement et de violence à l'école, d'être placés ou accueillis, en famille d'accueil, dans des centres pour sans-logis, et de faire face à, ou d'être légalement reconnus par le système de justice dédié aux mineurs, que les autres mineurs9.

Les adultes dysphoriques de genre sont exposés à un risque accru de stress, d'isolement, d'anxiété, de dépression, de mauvaise estime de soi et de suicide8.

Wikipédia a dit:
Le niveau global de satisfaction des patients vis-à-vis du traitement biologique est variable12, mais la plupart des études indiquent une amélioration significative du niveau de vie13. Des cas de détransition sont parfois observés, mais contrairement aux idées reçues, ces derniers sont généralement causés par des complications liées à l'environnement de la personne (pression des proches, discrimination...) plutôt qu'une mauvaise évaluation de son identité de genre14. Les personnes effectuant une détransition représentent une minorité des personnes transgenres16.
 
Tu as probablement raison.
Mais j'ai vu trop de vies gâchées autour de moi à cause d'opérations chirurgicales foirées, des personnes handicapées et qui souffrent douloureusement à cause de ça, pour voir la chirurgie banalisée.

Et quand je parle à quelqu'un, je parle à un être humain. Son sexe est très accessoire, pour moi. Je veux dire, c'est juste un détail. Est-ce que la personne est intéressante, est-ce qu'elle est sympathique, est-elle compétente.... sont beaucoup + importants. Mais j'ai l'impression d'être une minorité. :unsure:

Parce qu'à ma connaissance, tout ce qu'on fait à cet âge c'est laisser l'enfant vivre socialement selon le genre auquel iel s'identifie : donc utiliser les pronoms adéquats, la ou le laisser s'habiller, jouer et sociabiliser comme le font typiquement les autres enfants du même genre.
Mwé, donc si un garçon aime les poupées habillées en rose, et s'habille avec les vêtements de sa maman, il doit prétendre être une fille pour pouvoir jouer tranquillement ? Si une fille aime la mécanique et les sports "de garçon", elle doit prétendre être un garçon ? Je caricature, mais j'ai l'impression que c'est vers ça qu'on se dirige.
Avant, les jouets étaient + asexués (par exemple, les légo), les garçons pouvaient essayer le houla hop s'ils avaient envie, les filles n'avaient pas peur de se salir, tous les enfants participaient le jour du bricolage ou quand on essayait le crochet à l'école, mon grand-père m'apprenait à jardiner, et j'ai l'impression que les enfants avaient moins de problème de genre.
 
Mwé, donc si un garçon aime les poupées habillées en rose, et s'habille avec les vêtements de sa maman, il doit prétendre être une fille pour pouvoir jouer tranquillement ? Si une fille aime la mécanique et les sports "de garçon", elle doit prétendre être un garçon ? Je caricature, mais j'ai l'impression que c'est vers ça qu'on se dirige.
Les gens ne sont pas transgenres juste pour pouvoir faire telle ou telle chose. Beaucoup de gens, pas que des personnes trans, ont un sentiment profond d'appartenance à leur genre et n'aiment pas être mal genrés. Quand je dis "vivre socialement selon le genre auquel iel s'identifient", c'est pas obligé d'être ultra caricatural, mais tu ne peux pas faire semblant que tu ne genres pas les gens en moins d'un quart de seconde. Tu sais immédiatement si tu dois dire il ou elle. Et chez les enfants la différence est pratiquement uniquement sociale. À moins de regarder dans leur pantalon on serait bien en peine de dire qui est une fille et qui est un garçon sans marqueurs sociaux.
Moi aussi j'aurais tendance à me dire que je me vois plus comme une personne que comme une femme. Mais peut-être que c'est plus facile de se dire que ça n'est pas important quand on ne se sent pas agressée en permanence par le fait que les gens nous colle une identité dans laquelle on ne se reconnaît pas.

Avant, les jouets étaient + asexués (par exemple, les légo), les garçons pouvaient essayer le houla hop s'ils avaient envie, les filles n'avaient pas peur de se salir, tous les enfants participaient le jour du bricolage ou quand on essayait le crochet à l'école, mon grand-père m'apprenait à jardiner, et j'ai l'impression que les enfants avaient moins de problème de genre.
Dans ta famille peut-être mais c'est loin d'avoir été vrai partout. Ça fait un sacré paquet de temps que les sociétés font bien attention à séparer les genres. Et on avait pas moins de problèmes de genre avant. On avait juste pas le droit de s'exprimer si on ne se reconnaissait pas dans le genre qu'on nous avait assigné à la naissance. Des gens transitionnaient déjà quand tu étais petite, tu n'étais juste pas au courant.

J'ai l'impression que tu crois que c'est les personnes trans, ou le fait qu'on en parle plus, qui sont responsables de l'existence des normes de genre. C'est pas le cas. Même s'il n'y avait plus la moindre personne trans demain (ou si on ignorait leur existence) il y aurait toujours des gens pour mettre des body genrés à leur bébé ou leur interdire de jouer avec tel ou tel jouet parce que "c'est pas pour les filles/garçons". Et à côté de ça on peut très bien se battre pour que les hommes puissent porter du maquillage et que les femmes puissent faire du body building et se battre aussi pour que les personnes trans aient le droit de vivre comme elles l'entendent. C'est pas juste de la théorie politique pour elles, ça correspond à des souffrances très profondes qui peuvent disparaître grâce au fait de transitionner.
 
Il y a quand même des choses assez différentes qui sont soulevées :
- on devrait prendre l'avis des enfants avec des pincettes : la plupart des gens ne savent pas ce qu'ils veulent ... Et ce qu'ils veulent n'est pas toujours bon pour eux. Alors à 8 ans ...
- les normes, c'est important, car de toute manière il faudra faire avec. Après en France, on est quand même très libre en terme de loisir, de profession ou de vie perso, et même en général. Pour rebondir sur l'apprentissage de se battre, j'ai pas mal bougé, et je n'ai jamais vu personne être choqué de savoir qu'une petite fille apprenait à mettre des droites le week-end. Je pense que généralement les gens sont moins stricts que ce que les normes pourraient faire croire.
- la chirurgie, c'est quand même bourrin. Je connais pleins de gens qui ont appris à s'accepter par la pratique sportive. Je ne sais pas pour les dyphorie (je suis pas médecin) ... Ça prend du temps mais ça donne de bons résultats
 
je comprends que certaines personnes soient dégoûtées par leurs organes génitaux, qu'elles soient attirées par les "avantages" réels ou supposés du sexe opposé, qu'elles souhaitent pouvoir s'habiller avec des vêtements genrés du sexe opposé ou faire des activités tranquillement, en étant associé à ce genre par une apparence adaptée. J'entends qu'elles souffrent et voient dans une "transition" (un changement artificiel de leur apparence) une solution.

La question que je me pose c'est : est-ce que les opérations chirurgicales, les traitements hormonaux, les nouvelles habitudes règlent effectivement le dégoût de leurs parties génitales, leur isolement social, leur anxiété, leur solitude, leur dépression voire leurs tentatives de suicide ?

Si c'est le cas, ma foi, où est le problème (à part le coût financier et les éventuelles complications) ?

D'ailleurs, l'ordre des médecins valide les chirurgies de personnes adolescentes :

On serait bien en peine de dire qui est une fille et qui est un garçon sans marqueurs sociaux.

Est-ce que c'est ton avis ou une réalité scientifiquement démontrée ?
Il me semble, personnellement, qu'on distingue tout de même assez facilement de quel sexe sont les enfants, avant la puberté, avec un taux de réussite élevé.

Concernant les adultes, un extrait du livre "sortir de l'hétérosexualité" m'avait fait bondir : l'autrice prétendait qu'il était très difficile de distinguer de quel sexe étaient les gens. Nan mais franchement, quelle énormité ! Quid des caractères sexuels secondaires : carrure, pilosité, forme du visage, etc ?

Si c'était le cas, s'il n'y avait pas de différences, les personnes trans n'auraient pas besoin de passer sur le billard, de prendre des hormones, etc. Je suis persuadé que n'importe qui peut deviner à priori le sexe de 100 hommes et 100 femmes tirées au hasard, avec un taux de réussite frôlant les 99%. Mais à vérifier ...

Pour son grand malheur peut-être, une personne trans ne sera jamais vraiment du sexe opposé, quoi qu'on y fasse. Ca restera artificiel, une illusion. Nous sommes déterminé physiologiquement à la naissance (pas comme dans les romans d'Ursula K. Le Guin où certains humains peuvent changer de sexe). Un homme trans n'aura jamais de pénis fonctionnel, par exemple, et une femme trans ne pourra jamais enfanter. A moins que les greffes s'améliorent encore ... mais est-ce qu'on est prêt-es à accepter d'aller aussi loin dans le refus de "la nature" des choses, comme si nous étions de la matière neutre, modelable selon nos désirs (et/ou nos problèmes psychologiques) ?
 
La question que je me pose c'est : est-ce que les opérations chirurgicales, les traitements hormonaux, les nouvelles habitudes règlent effectivement le dégoût de leurs parties génitales, leur isolement social, leur anxiété, leur solitude, leur dépression voire leurs tentatives de suicide ?
Alors dire que ça « règle » les problèmes en question ça serait sans doute aller un peu loin, mais de façon plus mesurée, une revue systématique de la littérature en 2018 a conclu que la transition améliore le bien-être global des personnes trans.

On serait bien en peine de dire qui est une fille et qui est un garçon sans marqueurs sociaux.
Il me semble, personnellement, qu'on distingue tout de même assez facilement de quel sexe sont les enfants, avant la puberté, avec un taux de réussite élevé.
Désolé mais ta réponse est à côté de la plaque : la question n'est pas de savoir si on les distingue facilement, mais comment on fait cette distinction, et d'ailleurs Watermelon le dit : « Tu sais immédiatement si tu dois dire il ou elle. » - tu as bien lu son message ?

Avant la puberté, les caractères sexuels secondaires n'étant pas développés, la seule différence morphologique est la forme des organes génitaux, qui dans la plupart des circonstances ne sont pas visibles, donc comment tu expliques qu'on genre les enfants si facilement ?

Pour moi la réponse est que ce sont bien les marqueurs sociaux, avec probablement en première ligne les vêtements et la longueur des cheveux. À titre tout à fait anecdotique, j'avais une amie dont le fils de 4 ans avait les cheveux mi-longs et portait parfois des robes, et je te promets qu'alors beaucoup de gens pensaient que c'était une petite fille.

Je suis persuadé que n'importe qui peut deviner à priori le sexe de 100 hommes et 100 femmes tirées au hasard, avec un taux de réussite frôlant les 99%. Mais à vérifier ...
Encore une fois, un taux de réussite élevé ne dit rien sur les mécanismes de la reconnaissance. Tu penses qu'on a le même taux de réussite indépendamment de la tenue et de la coupe des cheveux des gens ?
Message automatiquement fusionné :

Avant la puberté, les caractères sexuels secondaires n'étant pas développés, la seule différence morphologique est la forme des organes génitaux
Ah et bah en fait non. Entre-temps j'ai essayé de regarder s'il existe des études sur comment on fait pour deviner le sexe des gens, et j'ai appris qu'en fait il existe des différences au niveau du visage bien avant la puberté, qui sont suffisantes pour catégoriser garçons/filles, en l'absence de marqueurs sociaux, de façon relativement fiable : mieux que le hasard, mais moins que 100% d'après cette étude : « although children’s faces are more
difficult to classify by sex than adult faces, they are nonetheless classifiable at levels above chance, even in the absence of social and cultural cues to sex ». (Edit: par contre pour les visages d'adultes, on a des scores proches de 100% (de la part des adultes, les enfant réussissent moins bien).)

Donc contrairement à ce que je pensais, il n'y a pas que les marqueurs sociaux qui permettent de catégoriser les enfants en garçons/filles.

Après, enlever les indices sociaux/culturels et voir ce qui reste comme taux de réussite, ça fournit des infos intéressantes, mais ça ne répond pas entièrement à la question de savoir comment on catégorise les gens dans la vraie vie, quand on dispose simultanément d'indices sociaux/culturels ainsi que morphologique : dans ce cas lesquels sont les plus utilisés ? Que se passe-t-il si différents indices pointent vers des conclusions opposés ? Je pense par exemple aux expériences de lesbiennes butch qui sont parfois perçues comme des hommes.
 
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Ben les attributs secondaires, c'est sympas, mais en vrai les attributs premiers suffisent à ne pas se gourer. Un truc comme le sexe, c'est pas jugé dans la rue par des inconnus, mais par des médecins dans une clinique. C'est tellement fiable que 3 secondes après la naissance un diagnostique définitif peut être établi.

Et c'est bête de dire que si c'est dans un slip, ça ne se détecte pas. Parce que les trans se font opérer de quelque chose qui est dans leur slip : du coup, l'opération ne servirait à rien d'un point de vu social ? Il suffirait de porter les attributs sociaux et basta ?

Les primaires, si ça servait à rien, c'est pas eux qui seraient modifiés
 
Toutes les personnes trans ne ressentent pas le besoin de se faire opérer des organes génitaux. Pour certain-e-s, changer ce qui est visible (les marqueurs sociaux et tout ce qui est impacté visiblement par les hormones) est suffisant.
Je ne peux pas expliquer pourquoi c'est important pour certaines personnes trans et pas d'autres, mais je ferais remarquer que tout le monde, même les personnes cisgenres, accorde une importance psychologique aux caractéristiques physiques, pour se conforter dans son genre. Pourquoi les hommes accordent-ils de l'importance au fait d'en "avoir une grosse" ? D'un point de vue purement biologique, le simple fait qu'elle existe devrait leur suffire.
 
Parce que la forme et le diamètre de la chose sont des paramètres influençant le plaisir féminin (sachant que les femmes ont un organe dédié au plaisir, ce qui est exceptionnel dans le règne animal). Et donc la sélection des partenaires masculins.

Mais en soit ça fait sens ce que tu dis, vu que l'on a tendance à vouloir mettre ses performances reproductives en avant (leurs signaux étant à la base des canons de beauté - que l'on aime bien posséder)
 
Parce que la forme et le diamètre de la chose sont des paramètres influençant le plaisir féminin (sachant que les femmes ont un organe dédié au plaisir, ce qui est exceptionnel dans le règne animal). Et donc la sélection des partenaires masculins.

Mais en soit ça fait sens ce que tu dis, vu que l'on a tendance à vouloir mettre ses performances reproductives en avant (leurs signaux étant à la base des canons de beauté - que l'on aime bien posséder)
Je ne sais pas s’il est réellement exceptionnel d’avoir un organe dédié au plaisir dans la reproduction sexuée.

Il semblerait que chez d'autres espèces également, les rapports sexués procureraient aussi du plaisir :

https://www.futura-sciences.com/san...z-animaux-aussi-il-y-sexe-il-y-plaisir-44025/

D’un côté, j’imagine que la jouissance que l’on éprouve au cours des rapports sexuels est probablement le fruit de l’évolution. En effet, si l’on éprouve du plaisir à faire cela, alors on est poussé à se reproduire régulièrement, ce qui, par conséquent, favorisera la survie de l'espèce.
 
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