Qu'est-ce que la violence ?

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Membre supprimé 15539

Guest
Bonjour,

désolée si la question a déjà été débattue sur ce forum, mais je ne l'ai pas trouvée...
C'est une question que je me pose après avoir lu cette intervention dans une autre discussion :
Teïki":1rcu7pd8 a dit:
la non violence est la seule voie possible , même quand ce chemin conduit aussi à la mort et la souffrance pour ceux qui suivent cette voie. La culture de la violence ne devra plus être humaine , chacun y a son rôle dans cet idéal , sinon quoi ?
Sur quels critères vous basez-vous pour définir la limite entre ce qui relève de la "violence" et "non violence" ? (sachant que la violence n'est pas forcément physique...)
 
Snoopyne bonjour
Sur quels critères vous basez-vous pour définir la limite entre ce qui relève de la "violence" et "non violence" ?
Peut être considérée comme violence tout ce qui possède un aspect destructeur que ce soit sur le plan physique, mental ou spirituel. Mais la violence est aussi rattachée à la notion floue de bien et de mal. Par exemple tout acte de nutrition est rattaché à une violence : tuer un autre être vivant qu’il soit animal ou végétal puisque c’est une question de survie (le mode fruitarien étant le moins violent de tous). Mais une opération chirurgicale est aussi un acte de violence « pour le bien du patient », le médicament, souvent toxique, est aussi une violence pour les mêmes raisons, etc… Sur le plan mental, c’est la même chose bien des paroles sont blessantes pour celui ou celle qui les perçoit (comme les « trolls » utilisés sur ce site et d’autres) car toute parole est un acte.
Sur le plan spirituel, qui est une sorte d’arbitre entre la pensée et les actes, c’est la même chose. La spiritualité consiste à réduire le plus possible ces violences pour le bien de l’individu et des autres aussi. C’est l’aspect le plus difficile car par culture, par réflexe, nous avons tendance à nous autojustifier dans nos erreurs (tous les forums en font la démonstration). Donc l’idéal, c’est de mener de front les trois facettes de notre être : le corps, l’âme et l’esprit pour minimiser le plus possible cette violence « naturelle ».
La prise de conscience végé étant UN de ces aspects! :D
 
Merci janic de ta réponse :)
janic":15kjh7bx a dit:
Peut être considérée comme violence tout ce qui possède un aspect destructeur que ce soit sur le plan physique, mental ou spirituel. Mais la violence est aussi rattachée à la notion floue de bien et de mal. Par exemple tout acte de nutrition est rattaché à une violence : tuer un autre être vivant qu’il soit animal ou végétal puisque c’est une question de survie (le mode fruitarien étant le moins violent de tous). Mais une opération chirurgicale est aussi un acte de violence « pour le bien du patient », le médicament, souvent toxique, est aussi une violence pour les mêmes raisons, etc…
Drôlement intéressant la comparaison avec le médicament. Pour décider de l'autorisation d'un médicament, on évalue le rapport bénéfices/risques, c'est-à-dire qu'on accepte que ce médicament puisse tuer des gens, si finalement le nombre de personnes qu'il aidera est estimé à bien supérieur au nombre des personnes qui en pâtiront... Donc il y a une notion de globalité (au niveau d'une population par exemple).
Donc la violence est acceptable jusqu'à une certaine limite... et tout le monde n'est pas d'accord sur cette limite : certains pensent que comme le lion mange la gazelle, il ne voient pas pourquoi ils n'auraient pas le droit de manger de viande (puisque la violence du lion envers la gazelle est "acceptable").
 
snoopyne
Donc la violence est acceptable jusqu'à une certaine limite... et tout le monde n'est pas d'accord sur cette limite : certains pensent que comme le lion mange la gazelle, il ne voient pas pourquoi ils n'auraient pas le droit de manger de viande (puisque la violence du lion envers la gazelle est "acceptable").
Très juste, sauf que le lion possède des mécanismes physiologiques adaptés, ce qui n'est pas le cas de l'humain; chez celui-ci la consommation de viande est culturelle et non physiologique.
 
janic":s9e1sgbz a dit:
snoopyne
Donc la violence est acceptable jusqu'à une certaine limite... et tout le monde n'est pas d'accord sur cette limite : certains pensent que comme le lion mange la gazelle, il ne voient pas pourquoi ils n'auraient pas le droit de manger de viande (puisque la violence du lion envers la gazelle est "acceptable").
Très juste, sauf que le lion possède des mécanismes physiologiques adaptés, ce qui n'est pas le cas de l'humain; chez celui-ci la consommation de viande est culturelle et non physiologique.
Oui mais certains pensent que l'humain est supérieur aux autres animaux (vu que bla bla bla...), et que donc si le lion a "le droit", ben lui aussi y'a pas de raison pour qu'il n'y ait pas le droit... :rolleyes:

Dans ce cas j'ai bien envie de lui dire "Vas-y attrape ta proie (sans outil)... j'aimerais bien voir ça !" :p
 
Suivant les proies, attraper et même tuer sans outils est possible. Reste ensuite à le préparer et le manger sans outil et là soudainement...
 
nodame":iggotk20 a dit:
Suivant les proies, attraper et même tuer sans outils est possible. Reste ensuite à le préparer et le manger sans outil et là soudainement...
Pour rester avec l'idée du lion, j'aimerais quand même bien voir un humain essayer de chasser une gazelle à mains et pieds nus!
 
nodame":3hfisbnr a dit:
Suivant les proies, attraper et même tuer sans outils est possible. Reste ensuite à le préparer et le manger sans outil et là soudainement...
Oui tu fais bien de le souligner ! :D
 
foxy
Pour rester avec l'idée du lion, j'aimerais quand même bien voir un humain essayer de chasser une gazelle à mains et pieds nus!
par contre il peut le faire pour les limaces et les escargots! :YE:
 
snoopyne":5dhaz3hm a dit:
Bonjour,

désolée si la question a déjà été débattue sur ce forum, mais je ne l'ai pas trouvée...
C'est une question que je me pose après avoir lu cette intervention dans une autre discussion :
Teïki":5dhaz3hm a dit:
la non violence est la seule voie possible , même quand ce chemin conduit aussi à la mort et la souffrance pour ceux qui suivent cette voie. La culture de la violence ne devra plus être humaine , chacun y a son rôle dans cet idéal , sinon quoi ?
Sur quels critères vous basez-vous pour définir la limite entre ce qui relève de la "violence" et "non violence" ? (sachant que la violence n'est pas forcément physique...)
ce n'était que la conclusion de ce qui précédait Snoopyne , la violence physique ou morale , dans les cas de tortures les 2 sont utilisées. La distinction entre cette violence extrême et la non violence a t-elle besoin de critères pour être définie dans ces cas là ?

Pour parler concret, je vis en Colombie un pays ravagé par la guerre fratricide depuis des décennies , des centaines de milliers de morts et des millions de souffrances, très peu médiatisées et ignorées ou occultées dans le pays même. Je connais plusieurs exemples d'anciens guerilleros , dont un torturé lui et sa femme, une semaine durant par des militaires de l'époque (il y a une quinzaine d'années). J'ai écouté son récit dramatique , le besoin d'exprimer et de partager ses souffrances atroces. IL est dans notre groupe de méditation et médite beaucoup de temps pour réapprendre à aimer la vie et sa vie. Le pardon ? encore faudrait-il que ces tortionnaires soient reconnus et jugés. Donc que faire pour encore avoir envie de vivre ? la haine est ce qu'il a reçu, et sa haine a lui pouvait le détruire tout autant en retour. Je ne sais pas s'il a pardonné, je ne voyais pas lui posé cette question là , indécente ! Il a recherché sa paix intérieure à sa manière en méditant beaucoup et retrouver l'amour du monde, pas forcément de ses tortionnaires non plus , mais une autre voie qui lui permette de s'aimer lui et d'autres personnes "aimables" elles, la haine empêche ce chemin vers les autres , y compris vers ceux qui ont cette vibration d'amour en eux.
La joie d'être vivant après la culpabilité d'être vivant . Pourquoi suis-je sorti vivant de cet enfer alors que d'autres innocents furent découpés vivants à la tronçonneuse ou bien enfournés vivants dans des fours crématoires ?
La Colombie connait depuis longtemps tout ces crimes , les pires psychopates qui, s'ils avouent leurs crimes , parfois des milliers , bénéficient d'une peine maximale de 8 ans de prison.
La majorité des gens en Colombie sont aimables et aiment la vie en réaction avec toutes ces horreurs, la notion de Dieu du partage est très forte pour beaucoup de monde ici, le combat de l'amour contre la haine dans son paroxysme.
Désolé du HS , dans cette porcherie humaine, les taureaux sont parfois et souvent humains aussi, l'un n'empêche pas l'autre , la non violence est la seule voie possible , même quand ce chemin conduit aussi à la mort et la souffrance pour ceux qui suivent cette voie. La culture de la violence ne devra plus être humaine , chacun y a son rôle dans cet idéal , sinon quoi ?
 
@ Teïki
J'ai cité cette partie de ton message, car c'est cette phrase qui a initié ma réflexion sur la limite entre "violence" et "non violence".
Bien sûr que dans le cas des extrêmes, nul besoin de critères si précis !
 
snoopyne":3w0uo0ri a dit:
Merci janic de ta réponse :)
janic":3w0uo0ri a dit:
Peut être considérée comme violence tout ce qui possède un aspect destructeur que ce soit sur le plan physique, mental ou spirituel. Mais la violence est aussi rattachée à la notion floue de bien et de mal. Par exemple tout acte de nutrition est rattaché à une violence : tuer un autre être vivant qu’il soit animal ou végétal puisque c’est une question de survie (le mode fruitarien étant le moins violent de tous). Mais une opération chirurgicale est aussi un acte de violence « pour le bien du patient », le médicament, souvent toxique, est aussi une violence pour les mêmes raisons, etc…
Drôlement intéressant la comparaison avec le médicament. Pour décider de l'autorisation d'un médicament, on évalue le rapport bénéfices/risques, c'est-à-dire qu'on accepte que ce médicament puisse tuer des gens, si finalement le nombre de personnes qu'il aidera est estimé à bien supérieur au nombre des personnes qui en pâtiront... Donc il y a une notion de globalité (au niveau d'une population par exemple).
Donc la violence est acceptable jusqu'à une certaine limite... et tout le monde n'est pas d'accord sur cette limite : certains pensent que comme le lion mange la gazelle, il ne voient pas pourquoi ils n'auraient pas le droit de manger de viande (puisque la violence du lion envers la gazelle est "acceptable").

J'aime bien ton texte.
Le médical c'est le fric et les laboratoires tout comme l'industrie alimentaire.
Cela ne date pas d'aujourd'hui.
Si on connait le massacre des bisons en Amérique, comme le massacre des Incas ou des Inuits...
L'argent c'est tout.

La nature est la nature. On ne peut pas demander à un animal d'être différent de ce qu'il est.
Ou alors c'est domestiquer l'animal. L'homme l'a fait pour sa survie d'abord.
Ensuite pour son plaisir.
Certains préfère même son animal domestique à ses proches.

Et il existe des psy pour chiens et chats à l'heure actuelle.

Je pense que ce monde est "fou" car les villes sont de plus en plus grandes, la technologie de plus en plus présente, bientôt les robots vont remplacer les humains au travail et personne n'a les moyens d'avoir une parcelle de terrain pour cultiver car cela devient bien trop cher.

Les plus riches possèdent des terres mais ne mettent peu les mains dans la terre.

Benéfices/ riques. La logique du capitalisme.
 
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