Questionnaire pour mémoire de fin d'études

Joana

Jeune bulbe
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6/4/18
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Bonjour à tous,

Dans le cadre de notre Mémoire de fin d'études, nous réalisons une enquête sur les habitudes de consommation des personnes ayant une alimentation bio, végétarienne ou végan.

En effet, notre sujet porte sur ce phénomène grandissant qu'est le "manger sain".

Qu'est ce que "bien manger" en 2018 ? et comment les industries agroalimentaires se sont-elles adaptées à ces nouveaux modes de consommation ?

Les réponses aux quelques questions ci-dessous nous seront d'une très grande aide dans la compréhension de ces tendances de consommation. Cela ne vous prendra que quelques minutes.

Voici le lien : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdbVXe2r0-IYhCzu2XwcwzUfdGrB_vS-Crbspj6WcrI3L2JjA/viewform

Nous vous remercions pour votre temps.

Bien à vous. :)
 
Bonjour,
il y a quelques problèmes dans votre questionnaire :
Votre mode de consommation responsable est-il limité à l’alimentation ou bien achetez-vous d’autres produits affichant une démarche respectueuse des personnes, des êtres vivants et de l’environnement ?
Normalement, on devrait pouvoir sélectionner une de ces 2 options, mais on doit choisir entre oui ou non pour la réponse
Si oui, quelle famille ou groupe de produits s’inscrit dans votre démarche ? Donnez 3 réponses
Le truc, c'est qu'avec les ronds, on ne peut sélectionner qu'une réponse :D
A quelle fréquence faites-vous vos courses alimentaires ?
Tous les jours
Plus d'une fois par semaine
Une fois par mois
De manière ocasionnelle
Y a que moi qui voit le problème dans cette gradation ? :D Et les gens qui font leurs courses tous les 15 jours, par exemple ?
Citez 3 éléments qui impactent le plus votre satisfaction lorsque vous vous rendez dans un espace de vente ?
Même remarque : ce sont des ronds. Pour pouvoir sélectionner plusieurs réponses, il faut des carrés
Ensuite, mieux vaut éviter les questions binaires sur homme/femme qui feront rejeter votre questionnaire par toute une partie de la population

Quand à la question finale, sur le numéro du département, il aurait mieux valu la mettre en premier. Ou, du moins, prévenir dans votre post ici que seules les personnes qui habitent en France sont concernées !!!
C'est vraiment pas sympa pour les personnes qui remplissent votre questionnaire et qui se rendent compte à la fin qu'elles ont fait ça pour rien !
 
Je vois pas le rapport entre végan et bio.
 
Les gens font presque toujours l'amalgame entre bio, végétarien, sain et sans gluten. Comme si tout le monde regroupait toutes ces catégories ^^
 
yapuka":239kiq6i a dit:
Je vois pas le rapport entre végan et bio.

Je vais me permettre de te contredire. On peut être végétalien et ne pas manger bio, mais on ne peut pas être végane et ne pas manger bio. Je m'explique. Le végane est anti-spéciste, il reconnait à toutes les espèces le droit de vivre. L'agriculture conventionnelle a pour but d'anéantir la vie des insectes. Elle ravage également la faune du sol, les vers de terre, ce qui entraine pour les oiseaux des difficultés à se nourrir (pour les propriétaires de chats, rassurez-vous, minou n'y est pas pour grand chose dans la disparition actuelle des oiseaux). Enfin, les pesticides sont des tueurs d'abeilles : il serait paradoxal de refuser de manger du miel et à côté, de manger des produits qui entrainent la mort des abeilles ! Donc pour ma part, par souci de cohérence, je n'achète l'alimentaire qu'en magasin bio et auprès des producteurs locaux.
 
On peut aussi employer des pesticides dans le bio.

Et être végane c'est faire au mieux, c'est pas faire à la perfection. Et vu la différence de prix entre le conventionnel et le bio je peux comprendre que ça puisse être un frein pour des véganes.

Et puis si on devait avoir un mode de consommation qui n'impactait aucune vie animale, on devrait avoir un mode de consommation hyper écolo. Donc si on pousse ton raisonnement encore plus loin : un.e végane ne peut avoir de bagnole personnelle, un.e végane ne peut pas prendre l'avion, un.e végane doit manger local, un.e ne peut pas faire des déchets ...

P.
 
Oui, surtout en ce qui concerne le local. La pollution émise par un bateau cargo équivaut à celle émise par 50 millions de voitures. Sachant cela, il est inutile de culpabiliser à cause de sa voiture individuelle, le problème est ailleurs. J'utilise ma voiture individuelle, car en milieu rural, il est impossible de faire autrement, par contre j'achète le plus possible local (ou, pour le textile, de deuxième main). Quant aux déchets, quand on voit la catastrophe que c'est pour les océans, les poissons, les baleines, oui, c'est mieux d'éviter. (Tu as vu le documentaire sur Arte l'autre jour, "Plastic partout" ?) J'achète en vrac dans des sacs en tissus ou des bocaux. Il faut prendre les problèmes de façon globale, vegane c'est un mode de vie, pas uniquement un mode d'alimentation. Les problématiques animale, environnementale et humaine sont étroitement liées, ce serait une erreur de les séparer.

Quant au coût, c'est comme pour tout, c'est une question de choix. Chez moi les SDF vont à Biocoop car le gérant leur prépare des cagettes de légumes mangeables pas vendables (trop mûrs...) à très bas prix.

Tu peux me traiter d'éco-terroriste, ça me fera extrêmement plaisir ! :pouces:

Après je suis d'accord sur le fait qu'il ne s'agit pas d'atteindre la perfection, mais manger bio c'est loin d'être si compliqué et c'est important pour les abeilles, les vers de terre et les oiseaux.
 
je conçois également mon véganisme en lien avec une consommation écolo. Par contre j'ai beaucoup de mal avec les injonctions et le fait qu'on reporte les responsabilités de consommation sur les individus. Et les discours qui disent que c'est une simple question de choix, surtout quand on connait la différence de prix entre le bio et le conventionnel.

À force de rajouter des trucs comme pour être végane il faut si ou ça, on ne rend pas du tout le véganisme accessible.

P.
 
Les marges que se prennent les grandes surfaces sur les produits bio sont un vrai problème, je ne vais pas le nier ! Par contre, en allant directement chez le producteur, c'est déjà nettement moins cher. Je peux prendre le produit bio tout fait, ça coûte la peau, ou je peux prendre la matière première et la transformer moi-même, c'est déjà plus raisonnable. L'écologie, c'est la sobriété. Honnêtement, pour ce que je vois autour de moi, les clients des magasins bio ne sont pas les personnes aux plus hauts revenus.

Je pense qu'il faut être cohérent, pour ne pas laisser de prise à la critique. Le carniste a trop beau jeu de dire : "Ah bon, tu ne manges pas du miel, mais tes tomates d'Espagnes, combien d'abeilles sont mortes à cause d'elles ?" Pour moi, ce n'est pas cohérent en tant que végane de manger non bio, car l'agriculture conventionnelle tue des animaux. Mais chacun fait du mieux qu'il peut, je suis tout à fait d'accord là-dessus, il ne s'agit pas d'instaurer une police de la pureté végane, juste d'être vigilent et agir en conscience.

Par contre, je ne comprends pas ta phrase "le fait qu'on reporte les responsabilités de consommation sur les individus". Peux-tu m'expliquer ? Pour ma part, j'estime au contraire que chacun est responsable de ce qu'il met dans son caddie ou son assiette.
 
Parce qu'il y a un espèce de discours culpabilisant (je parle en général et pas de ton discours en particulier) qui explique à tout le monde qu'on peut changer les choses à notre échelle, que pour la planète il faut faire si ou ça... Or que selon moi à partir du moment ou on fait le constat que l'agriculture conventionnelle c'est quand même tout sauf top, qu'on sait qu'il y a moyen de cultiver autrement. Ben la solution c'est de tout bonnement interdire l'agriculture conventionnelle, de prendre de vrais mesures pour aller d'un modèle à l'autre. Au lieu de ça on fait peser la responsabilité aux individus en leur expliquant qu'ils peuvent changer le système en changeant leur manière de consommer or qu'il suffit à mon sens juste de changer le système et on sera bien obligé tous de consommer autrement.

Je pense de plus en plus que si je consomme bio-local-de saison-sans voiture ... c'est juste pour être égoïstement en accord avec mes propres convictions. Je ne pense pas que ma consommation individuelle va changer grand chose à l'environnement.

P.
 
Merci pour tes explications. :) Je suis d'accord avec toi sur la nécessité (et l'urgence !) de décisions politiques fermes. Mais j'ai envie de croire (je suis sans doute naïve) que les petites gouttes d'eau font les grandes rivières... :oops:
 
Byza":29cbqihd a dit:
(je suis sans doute naïve)
Voui (pas taper la tête :jcapote: )
Par contre, je t'avoue que le végane qui mange obligatoirement bio me laisse de marbre. On peut faire de l'agriculture bio sans qu'elle ne soit répertoriée comme telle. Après tout ce n'est qu'une appellation donnée pour des produits respectant certaines conditions que les agriculteurs ont acceptés de payer et suivre. Peut être que le fait que pour certaines familles, ça reste peu abordable joue certainement. Et le fait que les agriculteus bios de chez moi font pousser leurs plantes à côté des champs inondés de pesticides aussi. Aaaah les plaines céréalières ! Tout un spectacle.
 
yapuka":38qtx2hy a dit:
Byza":38qtx2hy a dit:
(je suis sans doute naïve)
Et le fait que les agriculteus bios de chez moi font pousser leurs plantes à côté des champs inondés de pesticides aussi. Aaaah les plaines céréalières ! Tout un spectacle.

Je ne mange pas bio dans le but de ne pas manger de pesticides (même s'il y a de ça aussi, ce n'est pas le but premier), mais par rapport à la contamination des eaux et des sols de l'agriculture conventionnelle. Le champ bio, aussi près soit-il du champ conventionnel, ne pollue pas autant les sols et les eaux et donc n'a pas les mêmes répercussions sur la faune (c'est ce qui importe le végane, non ? :) )
 
Le soucis de cohérence c’est bien et même admirable sauf qu’on est pas vegan pour être cohérent face aux omnis.
Et l’argument des tomates d’Espagne se contre très bien puisque ca n’a rien à voir avec le veganisme.

Etre vegan c’est être contre l’exploitation animale et refuser leur utilisation. L’agriculture conventionnelle a des dommages environnementaux non négligeables et cause également des morts humaines mais ça n’a toujours rien a voir avec le veganisme.

Donc on peut combiner tout ça ensemble, c’est même admirable, mais faire passer ca pour du veganisme par soucis de cohérence c’est, si je puis dire, tromper les gens sur la marchandise.
Le bio local reste inaccessible à la plupart des gens (pour plein de raisons différentes) y compris vegan. Le veganisme souffre deja (de plus en plus à raison, je me rends compte) de cette image d’élitisme, il n’y a pas besoin d’é rajouter en inscrivant le bio systématiquement dans la démarche. Au niveau personnel c’est autre chose mais ca reste un choix individuel, donc.
 
Ce n'est pas par rapport aux omnis la cohérence, c'est par rapport à soi-même. Si je cherche à éviter la mort des animaux, je cherche à manger bio, puisque le conventionnel tue les insectes et les vers. Je ne comprends pas le principe du "Je ne mange pas du miel mais les abeilles qui meurent à cause des pesticides je m'en fous".

Pour le prix,ça dépend peut-être des endroits, mais moi ça me revient moins cher d'acheter bio directement aux producteurs que conventionnel à Leclerc.
 
On m'a déjà sorti l'argument selon lequel l'agriculture conventionnelle tuait énormément d'insectes, donc manger végane et conventionnel serait incohérent.

En effet, plus l'agriculture est agressive, plus la faune disparait, c'est un phénomène connu qui touche aussi bien les insectes, les oiseaux, les rongeurs et les plus grands mammifères (renards, chevreuils, etc). Ca dépend évidemment de l'écosystème d'origine. Une tomate conventionnelle poussant en plein désert d'Espagne sur des sacs de compost et arrosé de pesticides ne fera pas de mal à la faune locale ...

L'agriculture biologique est plus respectueuse de la vie des sols et des écosystèmes (sans parler de la permaculture) rien que par le faible emploi de produits de traitement (il existe des pesticides bio autorisés).

On se situe là à un niveau "supérieur" de réflexion, disons, après l'arrêt de la consommation direct de POA. Il s'agit de se soucier de l'impact de l'agriculture sur les milieux semi-sauvages (donc sur les animaux), comme on peut se soucier de l'impact de la fabrication de nos vêtements véganes, de nos produits de consommation courant, etc. Il est plus difficile d'évaluer cet impact "indirecte" de l'agriculture que d'évaluer l'impact direct de l'arrêt de consommation de POA.
 
Je te remercie pour le "niveau supérieur de réflexion", ça flatte mon égo. :)

Si on parle de "priorités", d'"ordre d'actions", je suis d'accord avec toi : en premier arrêter de tuer directement les animaux, en deuxième arrêter de les tuer indirectement. Mais il serait dommage de s'arrêter à la première étape quand on est conscient de la deuxième.
 
Byza":bb5txlcr a dit:
Le champ bio, aussi près soit-il du champ conventionnel, ne pollue pas autant les sols et les eaux et donc n'a pas les mêmes répercussions sur la faune (c'est ce qui importe le végane, non ? :) )

Alors effectivement si mon voisin amende son potager avec du machin chimique de synthèse et que moi j'utilise du purin d'ortie ce sera moins destructeur (le purin d'ortie), mais dans l'absolu son chimique finira par passer chez moi.
Je ne dis pas que ça ne sert à rien, c'est toujours ça de pris, ni que c'est une goutte d'eau (parce que les gouttes font les grandes rivières), dans le principe oui, dans la pratique, non : local et bio, c'est difficilement compatible avec un régime diversifié.

A la limite je crois que je te rejoindrais plus si on parlait de permaculture, qui vraiment, encourage la faune et la flore sauvage, plutôt que le bio dont l'image actuelle est de limiter les dégâts sur la faune, la flore et l'eau mais surtout les humains.
 
Local et bio, ce n'est pas du tout incompatible avec une alimentation diversifiée (ou je vais mourir dans d'atroces carences). Le local des locavores, c'est un rayon de 150 km, ce qui, étant donné la diversité des cultures en France, laisse une bonne marge de manoeuvre. Mais tu peux élargir en te fixant "pas d'aliments qui viennent par cargos, dans la mesure du possible". Le thé et le café par exemple, ce n'est pas possible. Les noisettes, si. Le riz, aussi.

En Ariège - mais ils doivent le faire ailleurs - le CIVAM édite un petit livret avec toutes les adresses de producteurs bios locaux.
 
Byza, t'es dans le sud. Chez moi, les tomates locales elles arrivent mi juillet et se terminent en septembre. Les fraises, c'est en août. Sinon avant c'est sous serre. Le riz, y en a pas.
Par contre je peux manger de la betterave à sucre autant que je veux, du blé aussi.

je viens de regarder le site du CIVAM. Pour ma région, il y en a 1, pour mon département il y en a 0.
 
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