Questionnaire pour mémoire de fin d'études

Étant aussi du nord, on dit qu'on mange local quand c'est possible. Ici pas de légumineuses donc on cherche a en acheter qui viennent le plus près possible. Idem, pour le riz et d'autres céréales. Effectivement en hivers on ne mange pas que des navets, des carottes et du choux...

Et personnellement j'ai trouvé bien plus facile à mettre en place notre consommation sans PAO que notre consommation qui tâche à être la plus écolo possible dans la mesure du possible. Et ça me pose aussi pas de souci de faire de temps à autre des exceptions et acheter par exemple la semaine dernière des asperges d'Espagne et un avocat d'Espagne parce que j'avais envie d'asperges et d'avocat. Par contre pour les PAO pas d’exception, j'aurais vraiment du mal a encore participer à ça.

P.
 
yapuka":3mbqfjt2 a dit:
Byza, t'es dans le sud. Chez moi, les tomates locales elles arrivent mi juillet et se terminent en septembre. Les fraises, c'est en août. Sinon avant c'est sous serre. Le riz, y en a pas.

Comme je te dis, il s'agit de faire en fonction de ses possibilités. Je consomme du thé et du café, ça vient pas de Toulouse ! Mais ce n'est pas possible d'acheter local (ni de s'en passer ! :D ) Par contre pour les pois chiches, j'ai le choix entre des pois chiches produits à 15 km de chez moi et des pois chiches produits "hors UE" (les étiquettes, c'est d'une clarté :rolleyes: ), je prends les pois chiches locaux -et comme je les prends au producteur, ils ne me coûtent pas plus cher que les pois chiches exotiques. On fait du mieux qu'on peut...
 
Surtout pour le thé. (c'est une droguée au thé) :)
 
Je suis d'accord avec toi Byza. Quelqu'un m'a fait la remarque lors d'une discussion : la culture des végétaux a un impact énorme sur les animaux sauvages. Plus les techniques sont agressives, plus la biodiversité en souffre : plus de pesticides = moins d'insectes = moins d'oiseaux, moins de haies et d'arbres = moins de petits mammifères, etc.

Quand on parle d'animaux tués par l'homme, beaucoup de gens pensent tout de suite aux gros mammifères d'élevage (vaches, cochons, moutons) ou chassés, beaucoup moins aux oiseaux (qui représentent plus de 95% des victimes terrestres, tout de même), aux poissons et autres animaux marins. Ce sont ceux qui sont directement tués. Les morts indirects, dus aux dommages collatéraux de l'agriculture intensive et d'autres activités humaines sont bien moins pris en compte encore. Il est facile de compter combien d'animaux on ne tue pas directement par la non-consommation de viande et autres POA ; par contre, c'est plus compliqué pour les morts indirectes et non-alimentaires.

L'agriculture biologique, même lorsque elle implique l'utilisation de certains pesticides, a un impact bien moindre sur la faune sauvage que l'agriculture conventionnelle. Disons que consommer bio (en tout cas en France), c'est légèrement plus éthique envers les animaux (notamment les insectes, oiseaux, petits mammifères) que juste éliminer tout POA. Si on consomme du conventionnel qui a poussé dans le désert espagnol ou sous serre, la différence n'est pas énorme, cela dit.

Une enquête faite sur un même choix de produits bio indiquait +50% sur le prix total dans les grandes surfaces par rapport aux magasins spécialisés. Il faut se fournir aux bons endroits. ;)
 
Je pense que ca sera difficile de trouver des gens qui ne soient pas d’accord avec ces constats ici, on en est tous conscients (malgré qu’on puisse se prendre au passage qu’on a un niveau d’analyse non supérieur...).

Le propos d’origine c’est pourquoi on assimile systématiquement le veganisme au bio.
On peut y voir des liens, vouloir appliquer cette cohérence au maximum et c’est tout a l’honneur de ceux qui le font (scoop: autant que je sache la majorité des intervenants ici, a des niveaux divers) MAIS (et je me permets d’insister là dessus) ça ne relève pas du veganisme.

On peut être vegan et pas ecolo et on peut trouver que c’est con mais c’est un fait.
L’idée c’est quand même de faire en sore que ca soit un mouvement et un style de vie accessible à tous pas un truc super élitiste (a plusieurs niveaux) et, mon ressenti quand je lis ce type d’intervention associant systématiquement veganisme avec ultra-coherence a tout prix a tous les niveaux pour le bio etc, c’est qu’on est pas forcément dans la bonne direction.

Le bio est très peu accessible là où j’habite (pas tant financièrement que logistiquement au sens large) Pareil pr le « local », ah merde, je suis pas une bonne vegane cohérente en fait?

J’arrête là mais j’avoue que l’élitisme qui s’ignore du veganisme me court un peu sur le haricot, si je puis dire.
 
"Une enquête faite sur un même choix de produits bio indiquait +50% sur le prix total dans les grandes surfaces par rapport aux magasins spécialisés."
Ce taux correspond habituellement aux enquêtes qui comparent les produits bio aux non bio, pas les bio de grande surface vs le bio de magasin spécialisé ( d'ailleurs pour avoir comparé moi même les prix dans les mag bio où j'ai pu aller il n'y avait pas de différence notable avec le bio de grande surface, sauf sur certains produits spécifiques dont les marques ne se retrouvent de toute façon pas en grande surface).
 
C'est vrai que le prix en magasin est plus élevé pour le bio que pour le conventionnel. Cependant, pour ce que je vois autour de moi, qui compose la clientèle des bio-coops ? Ce n'est pas l'avocat, le médecin ou le notaire. Ce sont les hippies, babas-cools et apparentés ou sympathisants, les faucheurs volontaires ou sympathisants, les militants écolos de tout poil ou sympatisants... Bref, des personnes qui pour beaucoup vivent des aides sociales, de petits travaux, qui en tout cas ne roulent pas sur l'or. C'est pourquoi je dis que c'est une question de choix ; peut-être devrais-je dire d'idéologie...
 
En terme d'accessibilité il n'y a pas que le prix. J'estime qu'arriver à remettre ses modes de consommation en question est un luxe quelque part. Parce que ça nécessite un investissement en temps, temps pour se renseigner sur l'écologie, temps pour voir ou trouver les alternatives, temps pour comprendre c'est quoi un légume de saison, c'est quoi un légume local, temps de lire les étiquettes ...

J'imagine que pour certaine personne/ famille, qui ont un budget rik rak, qui doivent déjà s'organiser et calculer pour arriver à manger tout le mois. Mettre le bio, local ... dans l'équation c'est tout sauf prioritaire. Et que ça demande encore plus d'investissement que pour d'autres.

P.
 
Je suis parfaitement d'accord avec ça, d'autant plus que l'information, il faut aller la chercher. Autant pour le 3 produits laitiers par jour, de la viande tous les jours et le poisson deux fois par semaine, ça y va, autant pour l'impact des pesticides sur la nature, c'est moins diffusé étonnamment !
 
Byza":20k65h3j a dit:
Ce sont les hippies, babas-cools et apparentés ou sympathisants, les faucheurs volontaires ou sympathisants, les militants écolos de tout poil ou sympatisants…
Ce peuvent donc être des personnes qui font des choix « inhabituels » de consommation, avec moins de babioles mais plus d’alimentaire. Rappelons que, en moyenne, les ménagent diminuent leur part de budget alimentaire : 35% en 1960, contre 20% en 2014 (source).

H.
 
Tout à fait, ce sont des personnes qui ont une réflexion sur leurs choix alimentaires et choix de vie.
 
Oui peu de personne sont finalement au courant que la monoculture c'est un drame pour les sols (sauf peut-être les gens qui habitent près de champs ainsi et qui subissent des inondation de boue à cause de ça). Me rappelle d'un jour de sortie avec les jardiniers du boulot. On était sur une route avec à côté des champs nus, un gars s'exclame que c'est si beau la campagne or que moi ce spectacle à tendance à me désoler. Que quand je vois ça me dit que l'agriculture aujourd'hui c'est plus du tout le travail du vivant or que ça devrait l'être.

Et ajoutons aussi toute une désinformation mêlant idées reçues et théories à la limite du complotisme autour du bio et de l'environnement. Je ne compte plus le nombre de fois ou on m'a expliqué que ça ne servait à rien le bio avec des arguments quelque peu étonnant. De plus me rend aussi compte que pas mal de gens consomment bio pour des raisons de santé principalement (et pas nécessairement pour des raisons environnementales), or qu'on est dans une société ou beaucoup de monde n'a pas accès à des soins de santé correcte en raison de leur précarité. Donc ces personnes là ne vont probablement pas dépenser 2X plus pour une tomate et ça semble assez logique.

P.

Edit : ai écrit ma réponse avant les 2 réponses de juste avant mon poste.
 
Retour
Haut