Questionnaire pour un travail de fin d'étude.

Allez, je me sens d'humeur solidaire aujourd'hui

1. 20 ans (ptet 21 ?)
2. Je mange végétarien. J'aime beaucoup la cuisine indienne et le tofu. Pas d'animaux morts (ni vivants), pas de gélatine,... à part ça, je suis pas difficile, même si j'aime pas les oeufs cuits et certains légumes (choux de bruxelles,...). Y a une bonne partie de mon alimentation qui est bio, car + de choix en bio : large éventail de céréales, par exemple (et surtout, c'est meilleur :p ... mais mes finances suivent pas toujours)
3. Les animaux
4. Oué, mais rien à voir avec mon alimentation (ah, si, je mange un peu trop :s). Après, être végétarienne, ça me donne un peu bonne conscience : je me dis que je suis quand même en meilleure santé que si je ne l'étais pas.
5. Ca m'est déja arrivé d'avoir une petite carence en fer (je sais, je bois trop de thé, et les produits laitiers n'arrangent rien : mea culpa). En général, je la remarque dès le début (perte de cheveux) donc c'est assez facile à corriger.
6. Non :D
7. Non. Bon, c'est vrai que ça m'est déja arrivé de râler sur le peu de restos qui pensent à inclure des plats végétariens sur leurs menus. Après, s'il faut chercher un peu, c'est pas dramatique (sauf si j'ai très faim, mal aux pieds et qu'il pleut....). La seule vraie difficulté que j'ai eue, c'est quand j'ai suivi une semaine de stage nature, dans un bled paumé, où rien n'était prévu pour moi malgré que j'avais prévenu ("oui, on a déja eu une stagiaire végétarienne, mais elle mangeait du poisson et des oeufs...."). Du coup, obligée pendant l'heure des repas, à chercher quelque chose de bouffable sans cuisson ni couverts au village ...
8. Bah, il s'adapte :D Là, ça aide d'avoir une forte personnalité : je suis végétarienne, et faut faire avec. Ceux qui me connaissent depuis longtemps, ma famille, ça ne les perturbe plus. Dans mes potes, une bonne partie est végé, ça aide aussi. Après, j'ai aucun problème à faire le tri dans mon "entourage" et envoyer bouler ceux que ça pose problème que je sois végé (et pas que pour ça, d'ailleurs, mais ça deviendrait hors sujet). Sinon, chez moi, quand j'invite, c'est cuisine végétarienne (et tout le monde trouve ça très bon)
9. Ils font avec leur conscience, hein ! Parce que le végétarisme, c'est d'abord un choix personnel, une façon de vivre en accord avec soi-même. J'essaye pas de convaincre. Je montre que c'est possible de vivre (et même très bien) en étant végétarienne. Après, libre à eux, s'ils aiment les animaux, de le devenir aussi. Après, plusieurs amies sont devenues végé parce que j'ai été un élément de réflexion pour elles. (Elle aime les animaux et, oui, une possibilité de vivre sans les tuer s'offre à elle) Parce que le végétarisme, si on ne connait pas de végétarien dans son entourage, ça peut être assez abstrait, et on peut avoir des questions sans réponses (est-ce compliqué ? a-t-on des carences ?,...). Tout le monde n'a pas forcément accès à internet ni aux fanzines. Moi-même, je ne sais pas si j'aurais entendu parler du végétarisme si je n'avais pas fréquenté les concerts punks.
Bref, pour répondre à ta 2ème sous-question : l'important n'est pas de chercher à convaincre des gens qui ne veulent pas être convaincus, mais de montrer qu'une alternative de vie sans cruauté est possible pour les gens qui ne veulent pas faire de mal aux animaux. Et pour cela, il ne faut pas avoir peur d'affirmer qu'on est végé :)
10. Heu .... alors là : je ne suis absolument pas au régime ! (même s'il faudrait, vu mes kg :s) Et, plus globalement, pour le bien-être animal : pas de produits testés sur les animaux, pas de cuir/fourrure,.... Sinon, je pense être dans la moyenne : quelques gestes écologiques, mais rien d'extrème : tri, recyclage, signer des pétitions, réparer ce qui est réparable, ne pas tomber dans la surconsommation,.... mais rien d'extrème du style cultiver tous mes légumes pour vivre en autarcie, faire le tour du monde en vélo ou vivre dans ma cabane construite en bois local, de mes propres mains.....
 
1. Depuis combien de temps êtes- vous végétarien(ne) ?
Ca va faire 4 ans cet été

2. Que mangez-vous exactement ?
De tout sauf viande, poisson, gélatine, présure... les produits animaux quoi :)

3. Pour quelle(s) raison(s) êtes -vous devenu(e) végétarien(ne) ?
Raisons éthiques : bien-être des animaux, je ne conçois pas que l'on puisse les tuer.

4. Avez-vous des craintes pour votre santé ?
Aucune bien au contraire

5. Pensez-vous être carencé ?
En tout cas pas plus que lorsque je n'étais pas végétarienne

6. Accepteriez-vous de manger de la viande de manière occasionnelle, lors d’un mariage, ou lors d’un repas où l’on sert de la viande automatiquement, par exemple ?
Absolument pas !

7. Éprouvez-vous des difficultés à manger végétarien ? Pour aller au restaurant par exemple ?
Non, en général je regarde le menu présenté à l'extérieur avant de choisir un restaurant, je ne me suis jamais retrouvée sans rien à manger.

8. Comment votre entourage s'adapte-t-il à votre régime (lors de souper, de barbecue ou autres impératifs sociaux) ?
Ils sont super cool, prévoyants, compréhensifs. J'ai de la chance.

9. Comment considérez-vous les personnes qui ne suivent pas les mêmes principes alimentaires que vous ? Pensez-vous qu'il est important de les convaincre, de militer ?
Non, chacun fait ce qu'il veut. Même si j'avoue être parfois irritée par certaines conversations culinaires.

10. Votre régime s'inscrit-il dans un style de vie global (écologie, bien-être animal), faites-vous d'autres actions qui s'inscrivent dans ce cadre mais non alimentaire ?
Oui, je suis très proche de la nature spirituellement, tout se rejoint.
 
V3nom":17qa5i0d a dit:
Je ne "bifurque" pas sur le mouton, je donne un autre exemple qui est du même ordre pour moi.
Par bifurquer, j'entendais justement donner un AUTRE exemple. Bref ^^.
V3nom":17qa5i0d a dit:
Les moutons aujourd'hui ont été génétiquement sélectionnés pour produire beaucoup trop de laine, la leur laisser est non seulement mauvais niveau sanitaire mais en plus dangereux dans certaines conditions (chaleur estivales entre autre). Il faut les tondre pour leur bien être. (pas forcément à blanc, mais au moins les soulager)
Oui, je sais :), je me suis justement renseignée avant de te répondre l'autre fois pour voir si c'était vraiment nécessaire ou pas.

V3nom":17qa5i0d a dit:
Pour un mouton vivant sainement et "librement" chez quelqu'un qui l'aurait récupéré et "sauvé", la question n'est pas l'usage de cette laine (ou de la foutre à la benne, ou la bruler), mais bien "pourquoi" on la lui enlève. (par opposition à un éleveur "valorisant" son mouton jusqu'aux poils...)
V3nom":17qa5i0d a dit:
ça ne me paraitrait pas plus absurde que quelqu'un qui a sauvé un mouton d'un élevage et qui le tond régulièrement (pas le choix) et "ose" utiliser cette laine. Pour moi c'est la même chose.
Le hors-sujet de départ était le fait que Grenadine mange de temps à autre (donc utilise) les oeufs venant de poules vivant une vie tranquille. Donc, j'ai uniquement axé mon point de vue sur l'utilisation de sous-produits animaux. Puis tu m'as parlé d'un écureuil avec ses provisions puis du mouton donc encore je pensais que tes exemples (en dehors du sauvetage...) étaient axés sur l'utilisation de la laine. Enfin, c'est ce dernier point où je n'ai pas le même point de vue que toi ^^.
Sinon, je suis consciente que c'est un besoin de retirer cette laine et je n'ai rien contre dans le cas d'un sauvetage d'animaux.

V3nom":17qa5i0d a dit:
Après pour les poules, en dehors de la réelle nécessité du parkage pour leur survie (renards, chats, voleurs humains, chasseurs zélés-bourrés, etc), il n'est pas question d'enclos ni de "poulailler", la propriété de la maison suffit, sinon tout l'environnement autour, elles ne s'en iront pas si elles ont de quoi manger et se cacher aux abords.
J'imaginais un poulailler ouvert où les poules peuvent se réfugier à l'abri ou aller dormir et elles auraient libre accès à ce qui entoure le poulailler.

V3nom":17qa5i0d a dit:
Une tante à moi a eu des poules 100% libres autour de chez elle, elle restaient au même titre que les chats ou les chiens, et quand elle s'est rendue compte qu'il commençait à y avoir des oeufs partout, et la grande majorité oubliés car finissant par être complètement séchés ou pourris, elle s'est mise à en ramasser de temps en temps.
Ok, je suis pour laisser faire la nature. Donc soit les poules viennent les manger, soit la nature s'en charge.

V3nom":17qa5i0d a dit:
Dans ces deux cas il n'y a pour moi pas de concept "d'échange" car aucun "dû" de la part des poules ou des moutons, puisque sans oeufs ou sans laine venant d'eux, rien ne changerait. Et aucun liens avec l'article sur la "végé-ferme" car aucune considération d'exploitation de quelque forme que ce soit dans mon exemple personnel, à commencer par l'élevage. (il n'y avait que des femelles)
Derrière exploiter, la signification de ce mot pour moi, c'est utiliser pour tirer un bénéfice. Donc si on prend le cas des oeufs, utiliser les oeufs pour se nourrir et peut-être plus encore, son plaisir gustatif.
Sans oeufs et sans laine venant d'eux, je ne sais pas, ça dépend des gens. Je connais des gens qui sauvent des poules pas seulement pour les sauver mais aussi pour avoir des oeufs.

V3nom":17qa5i0d a dit:
Après pour aller plus loin dans ma logique, car ma tante n'était absolument pas végé, il faudrait que ces poules soient données (ou recueillies / volées) par un éleveur pour bien faire, car acheter des poules revient à les manger : elles sont toujours vendues, rentabilité pour leur éleveur qui continue d'investir dans ce système.

Reste la question toujours ouverte et sujette à débat : faut-il payer pour sauver un animal ? (achat donc pérennisation du système d'où on le sort, ce qui revient à le manger du point de vue du système, mais différence entre vie et mort pour cet animal unique.)
C'est une question que je me suis posée il y a deux semaines environ car je vois des diffusions d'animaux "de ferme" dernièrement à sauver et je me demande toujours si je diffuse ou pas. Il y a plusieurs situations : l'éleveur qui vend des animaux mais continue son activité, l'éleveur qui vend des animaux mais arrête son activité suite à cela, l'éleveur qui donne des animaux...
Je n'aime pas qu'il y ait une valeur marchande sur les animaux ni alimenter un système. De plus, d'un côté, ça changera beaucoup pour l'animal qui est sauvé mais si c'est pas lui, ça sera d'autres animaux qui y passeront. C'est sans fin.
J'ai un peu près tranché la question qui est de ne pas diffuser ça sauf si les poules
J'ai échangé avec une connaissance vegan sur ça et on n'est pas arrivé à vraiment trancher la question.

Grenadine":17qa5i0d a dit:
Personnellement, je ne parlerais pas de végane dans le premier cas parce que ce mot a un sens précis, ne pas consommer de chair animale (entre autres). Mais l'éthique me paraît à peu près la même*. Je vois plus ça comme une action véganisante
* après reste la question de prendre cette ressource à un autre charognard, mais ce n'est à mon sens pas pire que de partager les ressources végétales avec les herbivores...
Cela dépend comment on voit les choses. A mon sens, si on pense qu'il est vegan de manger des oeufs de poules heureuses, je ne vois pas pourquoi on penserait qu'il est pas vegan de manger de la chair animale d'un animal mort de mort naturelle ou accidentelle ^^. Par contre, selon moi, comme je ne vois pas les deux vegan, je ne comprends pas l'idée d'"action véganisante". Je veux bien un détail.
 
"Action véganisante" pour recentrer l'acte comme étant végane : aucune souffrance ni mort provoquée "pour" quelque bénéfice que ce soit.
Faut bien garder en tête que le sujet du véganisme, c'est pas le végane (et ce qu'il peut mettre dans son estomac), mais l'animal exploité.
Etre végane c'est un moyen et non une fin, la fin c'est l'abolition du spécisme.

Si être végane se limite à ce qu'on met dans sa bouche alors je ne suis pas végane puisque j'me mange parfois la peau des doigts... (nonon pas stressé nonnnnnnnnnn ^^)
 
V3nom":1bto9htd a dit:
"Action véganisante" pour recentrer l'acte comme étant végane : aucune souffrance ni mort provoquée "pour" quelque bénéfice que ce soit.
Faut bien garder en tête que le sujet du véganisme, c'est pas le végane (et ce qu'il peut mettre dans son estomac), mais l'animal exploité.
Etre végane c'est un moyen et non une fin, la fin c'est l'abolition du spécisme.

Si être végane se limite à ce qu'on met dans sa bouche alors je ne suis pas végane puisque j'me mange parfois la peau des doigts... (nonon pas stressé nonnnnnnnnnn ^^)
Ok, je crois que j'arrive pas à faire comprendre mon idée ^^. Si les animaux sont utilisés par les humains, les animaux sont toujours considérés dans la société non pas comme des êtres vivants à part entière mais comme des ressources, propriétés, moyens, choses. D'où les animaux toujours exploités.

Et pour la peau des doigts, tu t'exploites toi-même mais ceci n'est pas un problème vu que tu ne causes pas de tord aux animaux non-humains. (tu devrais t'essayer au yoga ou méditation ;))
 
save-animals":1yga5fmu a dit:
Ok, je crois que j'arrive pas à faire comprendre mon idée ^^. Si les animaux sont utilisés par les humains, les animaux sont toujours considérés dans la société non pas comme des êtres vivants à part entière mais comme des ressources, propriétés, moyens, choses. D'où les animaux toujours exploités.

Sisi j'ai bien compris ça. :)

Mais je parle du point de vue de quelqu'un pour qui justement les animaux sont des personnes, des individus à part entière.
Pour moi, outre le fait que posséder un animal est spéciste en soit déjà (et je le suis avec mes 2 chats T_T), quelqu'un qui va sauver une poule et l'accueillir chez lui, si "en plus" cette poule perd de temps en temps des plumes et que la personne s'en sert pour de menu créations artistiques (genre un atrappe-rêve), il n'exploite la poule en rien, même s'il vend ses créations après. C'est simplement un peu opportuniste (tout en restant éthique)
Tout comme le mouton qu'il faut de toute façon rafraichir régulièrement, et qu'on trouverais quoi faire avec cette laine.
Ou les os d'un animal lambda trouvé mort dehors...
Ou, cas extrême et rarissime, quelqu'un mangeant un animal trouvé mort par accident. (même si je partage pas cette démarche, je la comprends et elle ne me dérange pas plus que ça vis à vis de nos frères terriens :))

Je sais bien qu'aujourd'hui dans notre société, la tendance veut qu'un animal soit une peluche qui bouge, mange et chie, un meuble vivant qui sert de faire valoir, voire un signe extérieur de richesse (de connerie)
 
save-animals":3ibsmhyq a dit:
Cela dépend comment on voit les choses. A mon sens, si on pense qu'il est vegan de manger des oeufs de poules heureuses, je ne vois pas pourquoi on penserait qu'il est pas vegan de manger de la chair animale d'un animal mort de mort naturelle ou accidentelle ^^. Par contre, selon moi, comme je ne vois pas les deux vegan, je ne comprends pas l'idée d'"action véganisante". Je veux bien un détail.

Là encore, je suis d'accord avec toi. Je ne trouve pas que manger des œufs (même des "biens") soit végane, pour une question de sémantique.
Je fais l'amalgame dans ma tête parce que je connais ma propre éthique et il m'arrive d'en discuter, mais je comprends parfaitement qu'on me refuse cette appellation. Je ne dis pas ça pour toi ni dans un sens péjoratif, hein (et puis étiquette/pas d'étiquette, éternel débat... je ne me présente pas comme végane de toute façon). Les mots ont un sens et je pense qu'il est important de le respecter, sous peine de se retrouver avec des végétariens mangeurs de poisson !

J'ai parlé de véganisant un peu par plaisanterie (je ne tiens pas à cautionner la généralisation d'un mot pareil, comme flexitarien :p). J'entendais par là une action dont l'éthique est proche du véganisme (selon moi), mais sans correspondre aux critères de base comme ne pas manger de viande. Je trouve que l'exemple de l'homme qui mange les animaux tués sur le bord de la route est parlant : il n'a pas tué ou exploité d'animaux, mais on peut difficilement qualifier de végane un steak de blaireau ! J'avais lu un article à ce sujet il y a quelques temps, intéressant.

Mais en écrivant tout ça je me rends compte que je me confuse moi-même dans ma définition... peut-être que c'est plus logique de parler d'éco-conscient ou de choses comme ça. Je commence à m'embrouiller, il faudrait que je réfléchisse mieux au sujet :D
(et peut-être qu'on vire sur un sujet dédié au véganisme et à ce qui l'est, ce qui s'en approche, etc ? )

V3nom : c'est intéressant, cette histoire de poule qui perd ses plumes. Ça pose la question de savoir ce qu'on peut considérer comme ressource trouvée dans la nature et ce qu'on prend à un animal (et l'œuf en est un parfait exemple, dans le contexte particulier des poules en liberté).
 
Pour moi la limite est simple : Y a-t-il contrainte ou orientation de l'animal à "servir"? (Avant même une quelconque souffrance.)

Et dans la situation déjà spéciste de la possession d'un animal: Y a-t-il une considération utilitariste ayant motivé cette possession, même qu'en partie ?

Même si être végane a une définition très précise, elle touche à un idéal que bien peu (personne ? Je pense que même les plus fervents Jaïns en chient ^^) n'est capable d'atteindre. Donc il y a différents degrés de "progression" à suivre cette "tendance", cette façon de vivre et voir la vie et ses semblables (là je parle de tous les animaux)

Un exemple de dilemne à la con si on cherche à trancher ce qui n'a pas vraiment à l'être:
Est-il plus végane de posséder un chien mangeant lui-même des benevo végé mais plus ou moins fermé chez sois ou sur notre terrain, que de manger la chair d'un animal tué par accident et trouvé sur la route mais ayant vécu librement et sans la moindre contrainte ?

Pour moi le critère de base n'est pas de manger ou pas de la viande, ça c'est plus une conséquence de la philosophie végane. Le critère de base c'est (suivant l'avancement dans cette voie): la mort inutile et évitable d'un animal, la souffrance inutile et évitable d'un animal, la contrainte inutile et évitable d'un animal. (tout comme pour l'animal humain en somme.)

Il ne faut pas confondre "tirer profit de" et "exploiter". Mêler les deux pour moi ça se rapproche du procès d'intension. (même si la distinction est fragile j'entends bien)
Pour moi ce n'est pas parce que quelqu'un retire et mange un oeuf trouvé par hasard sur son terrain où vaque librement une poule recueillie qu'il "exploite" ou "se sert" de cette poule "pour" avoir des oeufs. Tout comme les plumes. Si cet œuf n'a aucune nécessite pour la poule (car soignée, nourrie généreusement, choyée), alors je ne vois pas de différence avec des plumes tombées à la suite d'une dispute avec la poule du voisin ^^ (ça pourrait tout aussi bien être les crottes ^^)

Mais tout ceci n'engage que moi, et on est bien hors sujet ^^ (mais c'est ma faute aussi...)
 
V3nom":311ufhw3 a dit:
Ou, cas extrême et rarissime, quelqu'un mangeant un animal trouvé mort par accident. (même si je partage pas cette démarche, je la comprends et elle ne me dérange pas plus que ça vis à vis de nos frères terriens :))
Dans ce cas, ça ne pose pas non plus de problème de manger un humain trouvé mort par accident ?
 
Je ne vois pas quel serait le problème du strict point de vue de l'humain mort. Après tout, il ne souffre plus, et on n'est pas responsable de sa mort.
Par contre, 2 obstacles : la famille du mort qui voudra sûrement l'enterrer, et le blocage culturel à manger sa propre espèce (quoiqu'il me semble que les autres animaux aussi évitent de manger leur propre espèce : je ne suis donc pas sûre que ce soit culturel, mais plutôt un instinct de survie (contre les maladies contagieuses par ce biais))
 
save-animals":9mmfk2yx a dit:
Ok, je crois que j'arrive pas à faire comprendre mon idée ^^. Si les animaux sont utilisés par les humains, les animaux sont toujours considérés dans la société non pas comme des êtres vivants à part entière mais comme des ressources, propriétés, moyens, choses. D'où les animaux toujours exploités.

Et pour la peau des doigts, tu t'exploites toi-même mais ceci n'est pas un problème vu que tu ne causes pas de tort aux animaux non-humains. (tu devrais t'essayer au yoga ou méditation ;))

Si je comprends le cheminement de la réflexion de V3nom (pour ne pas tomber dans le mythe de la pureté, tout ça) je suis par ailleurs entièrement d'accord avec Save-Animals.
Si on se base sur l'idée que l'animal ne nous appartient pas, sa mort ne nous appartient pas non plus et nous devons laisser ses restes ou les enterrer comme on ferait pour un humain par respect et certainement pas le manger, quelle horreur !
Tonte du mouton adopté par sauvetage : donner des soins pour que le mouton ait une meilleure vie tout comme on brosse son chat, chien et qu'on va au toilettage avec un chien à poils le nécessitant non ? On ne récupère pas les poils du chien, pas plus qu'on ne récupère tous les cheveux coupés chez un coiffeur ? (beurk)
Je pense que si on va vraiment au bout de la réflexion antispé pas plus qu'on ne va utiliser partie ou tout d'un humain on n'utilise partie ou tout d'un animal et ceci peu importent les conditions de cette utilisation.
 
DarkCobalt":1a7o7mio a dit:
Si on se base sur l'idée que l'animal ne nous appartient pas, sa mort ne nous appartient pas non plus et nous devons laisser ses restes ou les enterrer comme on ferait pour un humain par respect et certainement pas le manger, quelle horreur !

Je ne vois pas en quoi le respect intéresse l'animal une fois mort ? Idem pour l'humain, je ne suis pas fan des cérémonies, qui sont quand même très, très culturelles, et bien souvent dramatisent plus la chose (alors que la vie et la mort, y'a pas plus commun) qu'elles ne permettent de faire évoluer le statut du vivant. Je ne dis pas qu'il faille banaliser la mort (attention), mais il ne faut pas non plus attacher une importance fantastique à la carcasse d'un être mort. Je suis plus pour m'attacher à considérer la vie.
Donc, d'un point de vue éthique, je ne vois aucune objection à manger les restes animaux ou humains (même si je ne le ferai pas, par dégoût, et non par éthique).
Le problème vient probablement du fait que si cette pratique est institutionnalisée, elle peut déboucher sur une exploitation du vivant, où bien des velléités d'appropriation des carcasses peuvent se révéler.
 
Usagi.Chan":2mhk4551 a dit:
V3nom":2mhk4551 a dit:
Ou, cas extrême et rarissime, quelqu'un mangeant un animal trouvé mort par accident. (même si je partage pas cette démarche, je la comprends et elle ne me dérange pas plus que ça vis à vis de nos frères terriens :))
Dans ce cas, ça ne pose pas non plus de problème de manger un humain trouvé mort par accident ?

Au fond, non. Il y a un espèce de culte culturel du respect du mort dans nos société qui m'est de moins en moins compréhensible j'avoue. (et qui traduit surtout la plus vieille incompréhension et donc peur de l'humanité je pense)
Je choque régulièrement mon entourage lorsque quelqu'un s'offusque par exemple de voir dans une fiction un pilleur détrousser un cadavre, et moi de répondre "bah il s'en fout un peu, il est mort). Et ainsi de suite.
Puis de toute façon, me semble-t-il, en dehors de la crémation, qu'on soit morts de vieillesse ou par accident, on finira bouffés nous aussi non ?
Plus ça va et plus je me dis que j'aimerais être enterré "naturellement", sans cercueil à la con, tout ça. Et je crois que je m'en tape d'être déterré et bouffé par je ne sais quoi.

Reste oui le respect pour la famille du défunt. Mais encore une fois, cette famille est-elle propriétaire du corps ? (au même titre qu'elle serait propriétaire de la vie de quelqu'un qui préfèrerais être euthanasié dans un cul de sac thérapeutique)

DarkCobalt":2mhk4551 a dit:
On ne récupère pas les poils du chien, pas plus qu'on ne récupère tous les cheveux coupés chez un coiffeur ? (beurk)
Je pense que si on va vraiment au bout de la réflexion antispé pas plus qu'on ne va utiliser partie ou tout d'un humain on n'utilise partie ou tout d'un animal et ceci peu importent les conditions de cette utilisation.

Il existe bien des gens qui récupèrent ces cheveux pour faire des fringues ou d'autres choses (des perruques). Et en dehors des réactions comme les tiennes qu'ils suscitent ("beurk"), quelle est le problème ?

Quel est le problème d'utiliser une touffe de laine trouvée accrochée à une branche en se baladant près d'un troupeau de moutons ? Là j'ai vraiment du mal.
On est complètement dans le procès d'intention et la présomption de culpabilité d'exploitation je trouve.
Je suis donc coupable d'avoir récupérer plein de plumes d'oiseaux trouvées lors de mes promenades, et d'en avoir fait un grand attrape rêve pour moi. Oui je suis coupable. Mais de quoi ?
Les poils de chiens et chats, "on" ne les utilise pas simplement par ce qu'on ne sait pas quoi en faire, on en a pas l'utilité. Je crois qu'il existe des personnes les récupérant pour rembourrer leurs coussins. Ils sont coupables eux aussi ?
Comme le dit Cépafo, au même titre qu'il faut veiller à proscrire tout institutionnalisation de quelque ordre que ce soit (surtout à des fins mercantiles), il faudrait pas non plus tomber dans l'extrême inverse et faire du moindre cadavre un sanctuaire.
Pourquoi l'être humain serait-il plus coupable d'utiliser un peu de laine de mouton récupérée sans briser son éthique vis à vis d'un animal vivant qu'un chien ayant trouvé un cadavre d'un animal et jouant avec un de ses os ?
L'innocence du chien ? Nous autres humains sommes donc condamnés à priori à être coupable de notre intelligence et de ce fait d'une présomption de culpabilité d'utilitarisme ?

PS: Boudiou c'te hors sujet, pauvre Laura xD
Je crois qu'il faudrait spliter le sujet et en créer un spécial débat "votre vision du véganisme" ou un truc du genre, sauf s'il en existe déjà un, ce qui ne m'étonnerait pas.
 
Belgarel":81uraun2 a dit:
(c'est pas moi qui le dis, c'est le Wikitionnaire...)

Bah évite de répéter ... :rolleyes:
 
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