s'attaquer au sexisme dans le mouvement animaliste

Comment peut-on remettre en question quelque chose qu'on ne comprend pas? L'analyse d'une oppression est la base pour la faire disparaître.

Je suis d'accord avec toi pour dire que c'est d'aucune logique d'être antispéciste mais sexiste et/ ou raciste. C'est quelque chose que j'ai du mal a comprendre. Mais je ne peux que constater que ça existe:
- Peta, la plus grosse association végane est sexiste
- Brigitte Bardot, une des grosse figure française de la cause animale est raciste
- Gary Yourofsky a appelé au viol des femmes qui portait de la fourrure
(c'est les 3 premiers exemples qui me viennent, mais il y en a d'autres).

De plus la base du sujet c'est l'article de Melanie Joy qui dénonce le sexisme dans le milieu militant végane entre autre de la dragounette de la part de collègue masculin de harcèlement sexuel. Si elle le dénonce, c'est probablement qu'il y en a.

Et même si le mouvement végane est principalement composée de femmes, ma main à coupé qu'il y a (comme dans le reste de notre société) une surreprésentation des hommes comme figures clé.

Ha ben non, les femmes mysogynes ne sont pas les grandes adversaires, contrairement aux hommes qui eux tirent profit du patriarcale et ont tout intérêt que tout reste bien en place comme maintenant.



Et donc si je suis omnivore par transmission culturelle, les hommes "non sexistes" sont patriarcal par transmission culturelle (est-ce que c'est pas la définition de sexiste?).

P.
 
beaucoup reportent que justement ils sont mieux traités en rant qu’hommes, y compris et surtout les lesbiennes butch a qui on fout le pression pour qu’elles transitionnent. C’est apparemment plus acceptable d’être un homme trans que de ne pas correspondre aux codes de la féminité genrés.
Je ne sais pas si tu as des études sur la question (je comprends bien que ça peut être basé sur un ressenti) mais il existe au moins une étude réalisée par une association de défense des personnes trans :
Chez les FTM (female to male) comparé aux MTF :
- autant d'abus sexuel sur les enfants (50%) et adultes (30%),
- plus de violence domestique (36% vs 29%),
- plus de violences lors des rencontres (dating : 6% vs 23%)
- autant de chance d'avoir été poursuivi dans la rue (stalking : 18%).

Le sondage a été réalisé sur 1000 personnes mais c'est mieux de rien. Le tableau (que je n'arrive pas à insérer en image) et les infos plus claires que ce que j'ai écrit dispos ici :

https://www.advocate.com/commentary...perience-far-more-violence-most-people-assume

Pour le reste, d'accord avec vous.


Et donc si je suis omnivore par transmission culturelle, les hommes "non sexistes" sont patriarcal par transmission culturelle (est-ce que c'est pas la définition de sexiste?).
En fait, les hommes et les femmes non sexistes sont patriarcales par transmission culturelle. C'est la base je crois.

— Le 13 Aoû 2018, 18:05, fusion automatique du message précédent —

Ha ben non, les femmes mysogynes ne sont pas les grandes adversaires, contrairement aux hommes qui eux tirent profit du patriarcale et ont tout intérêt que tout reste bien en place comme maintenant.
J'ai toujours des boutons lorsque je lis ce genre de déculpabilisation de la misogynie. C'est sans doute que je lis de travers mais dans : "les hommes" (que les misogynes n'aiment pas) se trouvent des catégories de personnes qui subissent des violences bien plus grandes -que les femmes sont statistiquement beaucoup moins nombreuses à subire-. Et ces violences se fondent exactement sur du sexisme (ce n'est pas un "autre" combat).

Tu partageais les statistiques de violence faites aux femmes, lorsqu'on les met en parallèle face aux statistiques de violence faites à certaines catégories d'hommes (par exemples : les hommes trans plus haut) la misogynie est une gifle (de plus) à ces hommes...

Non le sexisme n'est pas acceptable, non la misogynie n'est pas justifiée comme une réaction au patriarcat.
 
Plantte, je ne nie pas que les hommes trans (et les femmes trans également) subissent énormément de violence. J'ai jamais dit ça!

Et je pense qu'on a pas la même définition de misogynie (tu pensais peut-être à misandrie) ? Et qu'il y a malentendu.

P.
 
Va falloir que je dorme de temps en temps, désolé, je retire cette partie.
 
Et même si le mouvement végane est principalement composée de femmes, ma main à coupé qu'il y a (comme dans le reste de notre société) une surreprésentation des hommes comme figures clé.


C'est tout ton bras que tu peux mettre à couper car c'est un fait, les "gourous" du véganisme sont tous des hommes, et ça entraîne des petites voir grandes guerres au détriment des animaux.

J'ai pas envie de citer de noms, mais perso en tout je ne vais plus militer longtemps chez les véganes, j'en ai ras-le -bol du sexisme dans notre milieu et je suis loin d'être la seule femme dans ce cas. je connais beaucoup de femmes qui sont véganes mais n'ont jamais voulu militer pour les droits des animaux car justement c'était infesté de sexisme.
 
@liouba

je suis triste que tu puisse arrêter ton engagement suite aux dérives sexistes, intolérables partout et encore plus dans le mouvement vegane.

je pense qu'il faut se battre où l'on est contre les discriminations, car , n'importe où on aille, on se retrouvera face aux mêmes problèmes. <br /:><:br /> — Le 14 Aoû 2018, 10:24, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br />
HaricotPrincesse":9azfgt5r a dit:
Ha ben non, les femmes mysogynes ne sont pas les grandes adversaires, contrairement aux hommes qui eux tirent profit du patriarcale et ont tout intérêt que tout reste bien en place comme maintenant.

j'insiste, les femmes misogynes, dans le sens exact du terme, sont bien plus toxiques que les hommes misogynes.
 
Tu peux développer en quoi les femmes misogynes sont plus toxiques que les hommes misogynes?

P.
 
HaricotPrincesse":1uyx52on a dit:
Tu peux développer en quoi les femmes misogynes sont plus toxiques que les hommes misogynes?

P.

j'aimerais repreciser mon propos: les femmes misogynes sont plus autant toxiques que les hommes misogynes

la suite je l'ai pompé, mais c'est bien mon propos.

“Moi je suis assez conservatrice et bizarrement, en aimant la galanterie, je n’ai jamais eu de problème.” Vous avez peut-être déjà entendu ce genre de phrases dans la bouche d’une femme dans le bus à côté de vous. Ou peut-être l’avez-vous même déjà dit. Si la misogynie est à la base attribuée aux hommes, elle est aussi parfois le vice des femmes. Nombreuses sont celles qui, inconsciemment, valident et justifient les violences que subissent quotidiennement les femmes. Un frein énorme pour le féminisme d’aujourd’hui.

video
http://video.lefigaro.fr/madame/video/g ... 822317001/

un article sur le sujet de la gynophobie
http://www.liberation.fr/debats/2016/05 ... -r_1452188
 
Et encore une fois, un mec vient nous expliquer le sexisme et la misogynie... Ah, c'est merveilleux...

Donc, en fait, non, les femmes misogynes ne sont ni plus ni même autant "toxiques" que les hommes misogynes. Tout simplement parce que les femmes misogynes sont elles-même des victimes du sexisme et de la misogynie. Des victimes qui ont intégrés les codes sociaux patriarcaux, qui ont intégrés le discours dominant, dans l'espoir, conscient ou non, de vivre un peu sereinement leur condition de femmes, de dominées, de victimes. Contrairement aux hommes misogynes qui font partie de la classe dominante, qui eux ne font que perpétuer le système patriarcal sans en être des victimes, mais au contraire en en profitant.
 
Lis les Femmes de Droite d’Andrea Dworkin et ensuite on reparlera de la misogynie des femmes, histoire de ne pas trop s’attarder celle des hommes et de la société qu’ils ont mis en place. C’est toujours plus facile de taper sur les femmes au propre comme au figuré.
 
James64":1nvh23dp a dit:
j’étais la seule femme à faire partie d’un panel et que les hommes m’interrompaient et parlaient constamment en même temps que moi
Tu penses que c'est parce que tu es une femme que tu a été interrompue ? D'autres raisons peuvent expliquer cela...

C'est pourtant une dynamique récurrente, au point qu'il est assez facile de le vérifier sur quasiment n'importe quel plateau télé sur n'importe quelle chaine, n'importe quand.

Et le sexisme a effectivement bien cours dans les mouvements animalistes, au même titre que le racisme, et plus encore un certain ethnocentrisme très occidental.

Et là... Allez dire à quelqu'un qui est persuadé d'incarner le bien suprême (végane) qu'il a des comportements dominateurs. C'est souvent comme parler à un sourd. (beaucoup de personnes sur végéweb ont pu en témoigner à la veggie pride ou aux estivales, c'est d'ailleurs un sujet récurrent encore une fois)

On a même eu un superbe exemple dans un topic ici même il y a 4 ans à propos de l'insulte envers Christiane Taubira, avec les participations de David Olivier, Dominique HOfbauer et Yves Bonnardel des cahiers antispécistes. (Yves ayant été le seul à se remettre en question et à écouter les membres du forum des 3 compères).

Le discours était problématique, mais outre ce fait, la manière dont le topic a tourné était lui aussi assez révélateur. (notamment du fait de n'avoir absolument rien à carrer des commentaires des femmes, et surtout de femmes noires)

Ceci a beau daté de 4 ans, je sais que ça n'a pas évolué. (pour la raison de "bien suprême" évoquée plus haut, effet de groupe, figure de héro, mythe de la pureté politique, etc.)

Pour le reste, melomane, concernant l'intégration des codes misogynes et leurs usages au sein de groupes de femmes, au sein de groupes de lesbiennes, durant une période je n'ai cessé d'entendre des personnes de ces groupes en témoigner et en souffrir.

Quand ton propre groupe utilise entre ses membres les outils de dominations que le groupe subi lui-même de l'extérieur de ce groupe... C'est un train commun à tout système de domination et qui aide grandement à non seulement le perpétuer, mais à spontanément se parer de capots (qui s'ignorent la plupart du temps) qui useront de ces outils pour se sentir eux-même moins impactés. (tu te sens toujours moins en danger quand tu fais mine de te ranger du coté de ton oppresseur). Mais rejeter la faute aux personnes victimes qui se retrouve d'une certaine manière oppressives ce n'est pas la solution. (et ça n'aide personne)
 
jess":u78pnqy1 a dit:
Et encore une fois, un mec vient nous expliquer le sexisme et la misogynie... Ah, c'est merveilleux...

attaque ad hominem, pas classe et discriminatoire.

je suis avant tout un être vivant, puis un animal, puis un être humain, qui a accessoirement une nationalité , un sexe, une position sociale.
j'ai le même droit de m'exprimer que toute autre personne.
et puis je ne "vous" ( qui est vous ? ) explique rien, je montre juste des documents fait par des femmes sur le sujet en question.

jess":u78pnqy1 a dit:
Donc, en fait, non, les femmes misogynes ne sont ni plus ni même autant "toxiques" que les hommes misogynes. Tout simplement parce que les femmes misogynes sont elles-même des victimes du sexisme et de la misogynie. Des victimes qui ont intégrés les codes sociaux patriarcaux, qui ont intégrés le discours dominant, dans l'espoir, conscient ou non, de vivre un peu sereinement leur condition de femmes, de dominées, de victimes.
Ce phénomène est tres proche du Syndrome_de_Stockholm https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_Stockholm.

bien sur, ces femmes sont des victimes mais soutiennes de fait leur oppresseur. tant que toutes les femmes ne serons pas acquises à la cause féministe, peu d’espérance que le système puisse changer. c'est pour cette raison que je dis que les femmes misogynes sont toxiques, peu importe la raison de leur misogynie, elle valident en tant que femmes la misogynie.

c'est peut être le terme "toxique" qui gêne, peut être que le terme synonyme
"nocive" ( à la cause féministe) serait plus adapté. <br /:><:br /> — Le 14 Aoû 2018, 14:33, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br />
Jezebel":u78pnqy1 a dit:
Lis les Femmes de Droite d’Andrea Dworkin et ensuite on reparlera de la misogynie des femmes, histoire de ne pas trop s’attarder celle des hommes et de la société qu’ils ont mis en place. C’est toujours plus facile de taper sur les femmes au propre comme au figuré.

tu parle de ceci?
https://antisexisme.net/2012/12/20/les- ... de-droite/

je ne tape sur personne.
 
Mélomane, ton propos passe mal parce qu'il donne l'impression d'être la dernière ruse du patriarcalisme pour stigmatiser des femmes (quand bien même seraient-elles misogynes) au nom de l'antisexisme.
 
V3nom":2mbd7z3u a dit:
Pour le reste, melomane, concernant l'intégration des codes misogynes et leurs usages au sein de groupes de femmes, au sein de groupes de lesbiennes, durant une période je n'ai cessé d'entendre des personnes de ces groupes en témoigner et en souffrir.

Quand ton propre groupe utilise entre ses membres les outils de dominations que le groupe subi lui-même de l'extérieur de ce groupe... C'est un train commun à tout système de domination et qui aide grandement à non seulement le perpétuer, mais à spontanément se parer de capots (qui s'ignorent la plupart du temps) qui useront de ces outils pour se sentir eux-même moins impactés. (tu te sens toujours moins en danger quand tu fais mine de te ranger du coté de ton oppresseur). Mais rejeter la faute aux personnes victimes qui se retrouve d'une certaine manière oppressives ce n'est pas la solution. (et ça n'aide personne)

je ne "rejette pas la FAUTE" sur les victimes.
depuis longtemps la FAUTE est éliminé dans ma façons de réfléchir, cet héritage judéo-chrétien qui imbibe notre société jusqu'au plus profond.
je préfère le terme de RESPONSABILITÉ.

notre société pousse toujours à trouver un fautif à la situation donné. mais si l'on regarde en profondeur difficile de déterminer quels individus précis sont la cause du problème.

mais on peux, plus ou moins facilement, regarder en quoi nous même sommes responsables de la situation.
et, ce qui est certain est que se poser en victimes ne permet pas d'avancer dans cette réflexion.

donc certainement les femmes, de droite ou pas, misogynes, ne sont pas fautive mais ont leur responsabilité dans la perpétuation d'un système d'oppression specifique, en l'occurence le sexisme: mais peut etre que certaines trouvent leur compte, en partie opprimés par le sexismes mais oppresseures par un systeme social...

tant que l'on réfléchis par compartiments, il n'y aura pas de solution.

il y a de l'oppression, dans différentes formes, mais au fond c'est le même phénomène. <br /:><:br /> — Le 14 Aoû 2018, 15:12, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br />
Xav":2mbd7z3u a dit:
Mélomane, ton propos passe mal
résume ce que tu a compris de mon propos, stp


Xav":2mbd7z3u a dit:
parce qu'il donne l'impression d'être la dernière ruse du patriarcalisme pour stigmatiser des femmes (quand bien même seraient-elles misogynes) au nom de l'antisexisme.
"il donne l'impression"
je peux le reformuler si on se met bien d’accord sur ce que j'ai dit et ce que il a été compris de ce que j'ai dit.
 
melomane13":lssqcqi7 a dit:
il y a de l'oppression, dans différentes formes, mais au fond c'est le même phénomène.

Heuu non.

Certes la séparation des champs est au principe de la domination, mais ton discours tend à niveler la responsabilité de tout le monde au même niveau, faisant disparaitre les principes de cette domination, ses causes, qui en retire intérêt et pourquoi elle se perpétue.

Tu ne veux surement pas dire cela, mais ton discours recoupe les personnes qui considèrent que ce sont les femmes qui ont créé le sexisme et qui sont responsable de leur malheur.
Et un discours pareil, c'est juste inacceptable.

Tu peux émailler ton discours de tous les articles écris par des femmes que tu veux, ton propos reste le même : "hey les féministes, les femmes sont aussi sexistes que les hommes, et des fois même entre elles, donc c'est PIRE !". (le "c'est pire" est tacite, mais je serais pas surpris ne pas être le seul à l'avoir lu comme cela)
Ceci tend violemment à invisibiliser la domination masculine proprement omniprésente, omnipotente et impunie, et rejeter encore une fois la faute des maux que subissent les femmes aux femmes. (quelle originalité !)

Et ici il me semble que strictement personne ne cherche (ni dit) "qui est la cause de cette domination" : c'est trop tard et inutile. (d'autant que "dénoncer" n'est pas et n'a jamais été "lutter contre"). En revanche comprendre "pourquoi" et "comment" (et pas juste "comment") un système de domination se met en place et se perpétue pour mieux le reconnaitre puis le combattre, là oui.

Du coup : la pancarte de "l'attaque ad hominem" (wtf ?) quand une énième* personne faisant partie du problème vient expliquer aux victimes du-dit problème comment voir/penser/réagir face à ce problème... *tousse*

3tst.gif

* Parce-que oui, un des trucs chiant dans les rapports de domination, c'est que si tu as l'impression d'arriver en terrain neutre comme une fleur fraichement cueillie pour dire un truc nouveau à des gens nés de la dernière pluie, c'est que tu n'as pas songé une seconde que 500 personnes sont déjà passé ici avant toi pour dire exactement la même chose qui n'a rien fait avancer pour quoi que ce soit à des gens qui pensent et vivent cette situation depuis plusieurs dizaines d'années et qui font avancer le schmilblick, même si ça ne se voit pas en signature de post sur un forum... C'est présomptueux de ta part et un brin méprisant pour tes interlocuteurs.
 
Melomane, le sexisme/ le patriarcat est un système social et ce qu'on essaye de t'expliquer que dans leur position elles ont trouvés un moyen qui leur semble être celui qui leur coûte le moins. Que ce moyen leur empêche de voir et comprendre les mécanismes du sexisme vu qu'elles le nie. Quelque part elles se sont résignées a être considérées comme ayant moins de valeur (ou être différentes, parce qu'elles ne l'entendront pas nécessairement comme ayant moins de valeur. Les hommes et les femmes, c'est pas la même chose et c'est comme ça et puis c'est tout) que les hommes et à être leur subordonnées.

P.
 
Mélomane a énoncé un sentiment que j'ai depuis longtemps en lisant des écris féministes et des fils de discussions mais que je sais qu'il serait très mal vu (à tort ou à raison je ne saurais pas dire) d'énoncer :

"mais on peux, plus ou moins facilement, regarder en quoi nous même sommes responsables de la situation.
et, ce qui est certain est que se poser en victimes ne permet pas d'avancer dans cette réflexion"

C'est ici, l'idée de victimisation systématique qui, il me semble, fait aussi partie du bagage éducatif qu'on reçoit en tant que femmes.
Par exemple vous évoquiez le fait que la plupart des végéta*iens sont des femmes mais quasiment tous les leaders sont des hommes et que ça nuit aux femmes qui se retirent. Au lieu de diaboliser ces hommes (sans ignorer leur responsabilité dans la mise en place d'un milieux toxique pour certaines femmes )est ce que ce ne serait pas plus judicieux de travailler sur le manque d'esprit d'initiative des femmes ?

Sachant que je ne suis moi même pas militante c'est surement peu pertinent de poser ce genre de question (même si à mon avis le comportement de chacun dans sa vie privée est aussi important), m'enfin je voulais quand même souligner le fait que je suis plutôt d'accord avec l'idée de responsabilité de Mélomane: en retirant leur responsabilité aux femmes on en fait des choses qui par essence ne peuvent qu'être passives (si leur propre état n'est pas du tout relié à leurs actions (ou manque d'actions justement) et pensées, alors il ne peut revenir qu'aux hommes de faire tomber le sexisme, c'est absurde).
 
Le truc c'est que c'est déjà ce que font les féministes, il me semble. Qui est un mouvement ou l'on retrouve essentiellement des femmes comme chercheureuses, des femmes comme militantes ... un mouvement d'émancipation des femmes par les femmes.

Et qu'on ne se pose pas en victime vu que nous sommes les victimes de ce système. Et qu'il est pas toujours si évident que ça de lutter contre certaines pratiques quand elles sont si profondément encrées. Qu'on fait des trucs sans même se rendre compte qu'on les perpétuent, comme par exemple accorder moins de valeur à la parole/ avis ... des femmes. Déjà pour oser prendre la parole, faut se rendre compte qu'il y a un souci et puis faire un sacré travail sur soit pour estimer qu'on est tout aussi légitime que les hommes.

Et puis le truc avec le sexisme c'est qu'on justifie encore tout une série de chose comme étant dans la nature des hommes et des femmes. Qu'on considère encore comme des faits que par exemple les hommes sont doués de la logique, les femmes de l'émotivité (On me l'a déjà sorti pour de vrai au boulot, pour m'affirmer que c'était forcément moi qui avait tord. Un autre m'a aussi déjà expliqué que mon cerveau féminin ne pouvait pas comprendre des trucs techniques). Donc quand tu as face à toi quelqu'un qui estime que c'est dans ta nature d'être comme ci ou comme ça, bonne chance pour lui faire entendre raison.

Donc bon partir du principe que chaque femmes est responsable de sa condition (et donc de la condition des autres femmes) c'est bof, par contre oui si on arrive un jour à vaincre le sexisme c'est quelque chose qui se fera probablement par les femmes.

P.
 
La question se pose, et je vois et lis bien des mouvements féministes tendre à découdre cette étiquette. (en particulier les mouvements afro-féministes, qui ont fort à faire en comparaison, idem pour les mouvements pour les personnes handicapées)
Soucis : ce qui est perçu comme une posture victimaire est assez subjectif dans les yeux des gens (ce que dit Princesse, j'ai mis du temps à écrire mon truc u_u) et ce qu'ils en disent un peu partout (c'est un peu comme être éternellement le con de quelqu'un d'autre), et que cette étiquette, les féministes ne se la sont pas octroyée, ce sont les mouvements anti-féministes (masculins et féminins) qui ont associé "la grille de lecture victimaire" aux discours tentant de décrire comment la domination s'opère : et elle s'opère notamment par le fait de faire subir des trucs aux dominées, hélas... du coup ça pourra toujours être vu comme "un truc de victimes", on n'en sortira jamais à ce compte-là. (là encore Princesse l'exprime mieux que moi buuuh)

Exemple le projet unbreakable : beaucoup comme moi trouvent que c'est une forte création, un tour de force et une forme de retour de bâton, de "je continue malgré toi". (dans une autre mesure les payetashnek, paietoncouple et autres notinthekitchenanymore)
Mais d'autres trouvent que c'est le pire du pire de la posture victimaire larmoyante et sans intérêt ni effet.

Évidemment que si cette dénonciation revient autant (notamment avec cette mode des selfies "I don't need feminism because XXX"), c'est qu'il y a quelque-chose de pas complètement absurde à analyser à l'origine de ce symptôme.

On en revient je pense à la question de la multiplicité des discours et des attitudes pour toucher une multiplicité de sensibilités et de personnalités.

Mais s'arrêter à cette étiquette "victime" (qu'elle soit légitime ou pas) pour ne surtout pas gratter plus loin en terme de domination masculine (en tant que système de privilèges masculinistes et non uniquement une affaire de responsabilités personnelles dégenré, discours tenu par melomane), c'est à peu près aussi absurde que les discours que tu décris à la fin, qui s'ils existent (surement) sont à mon avis minoritaires, mais aussi portés sur le devant de la scène car il servent... les anti-féministes.

Je trouve que c'est un peu comme le focus médiatique fait sur les vitrines cassées pour taper sur les militants antispécistes : ça frise l'homme de paille.

Fait étrange : il n'y a pas de grille de lecture "victimaire" faite aux dénonciations d'abus de pouvoir des patrons envers leurs employés, ni aux luttes ouvrières, ni aux abus et agressions policières, ou pédocriminelles. (ou alors c'est tellement anecdotique que je ne l'ai pas vu ou ne m'en souviens pas)
Cela semble vraiment accolé spécifiquement à la cause des femmes.
 
Je suis tout à fait d'accord avec tout ce que tu énonces, moi même je ne peux que constater à quel point mon état d'esprit et mes actions sont imprégnées de notre culture sexiste, c'est pour ça que je pense que l'idée de responsabilité n'est pas aisée à énoncer ni à accepter.
Pourtant je pense que cette idée est plus positive que celle de pure victime (pas pour s'auto flageller du tout) parce que quand on si on est responsable c'est qu'on détient du pouvoir et qu'on ne se sent plus juste ballotés par les évènements comme des ballons au vent.
[Quand je dis responsabilité c'est dans le même sens que Mélomane qui la distingue parfaitement de "faute", sinon effectivement ça n'a aucun intérêt et c'est juste culpabilisant]

PS: Effectivement je ne nie pas que beaucoup de femmes sont entreprenantes, ce qui est positif qu'elles se revendiquent du féminisme ou pas d'ailleurs. J'évoque la passivité des femmes dans un cadre plus systémique, et ça ne peut se corriger que via l'éducation je pense car une fois qu'on a grandi en étant peu sur de soi il est très compliqué de changer de ligne, même si ce n'est pas impossible.

Edit V3nom:
Je suis d'accord sur le fait que l'interprétation d'un discours/ d'une position militante sera très variable selon les personnes, c'est pour ça que j'ai bien essayé de faire ressortir le fait que j'exprime mon pur ressenti (parfois ambigüe) et non pas une quelconque leçon/ vérité ni même un reproche.
Je sais aussi que se prononcer sur un sujet de société, peu importe lequel est particulièrement casse gueule (d'où, en partie, mon peu d'implication habituel).
 
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