La politique ne s'en mêlera jamais car elle va là où les voies sont, c'est à dire vers le (la) citoyen(ne) moyen(ne) qui s'en fout de l'écologie. Si un politique voit que le commerce écolo n'est pas si attractif que ça au regard de la majorité, alors il ne se mouillera pas de peur de perdre son électorat. Attendre que les politiques bougent c'est attendre en vain (selon moi).
De même, certains disent : c'est aux entrepreneurs de se bouger (ils manipulent les politiques et contrôlent l'économie). Je dis idem. Le bourge entrepreneur va là ou le fric est ; là où le débouché est le plus important et donc là où il y a le plus de consommateur(trice)s. Si personne ne consomme écolo, alors l'entrepreneur n'ira pas vers cette voie. Y'a juste à regarder le domaine automobile qui est l'exemple le plus fort. La voiture propre (niveau carburant) existe : pantone - huile de friture recyclée. Mais pas assez de débouché quand on voit comment le (la) citoyen(ne) est attaché à son pétrole et tout ses produits dérivés.
C'est vrai que même pour le bio-équitable, c'est con d'être réduit à l'état de vache à lait (surtout en tant que vgl
)mais de toute façon, pour l'instant on consomme donc autant aller au moindre mal. J'espère un jour produire assez de bouffe et service par l'intermédiaire d'un écolieux pour être autonome et ne plus avoir à toucher ce satané argent en privilégiant les SELs ou autre. Mais tant que je ne peux être autonome (et pas autarcique) et que je dois consommer pour ma bouffe, mes fringues et autre, je préfère consommer bio-équitable.
Pour moi, réduire mon empreinte éco n'est pas faire une monodiète de la céréale cultivée la plus proche de chez moi mais favoriser les voies de moindre mal.
Dans l'idée de Sartre il y a : "Que se passerait-il si tout le monde faisait comme moi, le monde serait-il meilleur ? ..."
Par cette réflexion, je pense que si tout le monde consommait écolo, alors oui, le politique devrait bouger sinon il perdrait ses cheres voies. L'entrepreneurs bougerait sinon il perdrait ses cher(e)s consommateur(trice)s. Alors que si tout le monde manifèste sans modifier son comportement, qu'en reste-t-il ? Un troupeau de gens attendant que son voisin se mouille avant lui de peur que ça allège son porte-monnaie.
Le bio est en dehors du social à mon goût. ça devrait-être la normalité minimale en matière d'agriculture. La lutte sociale, à mon avis, passe aussi par la consommation et par tout le reste (manif, entraide, assos...).
ça me rappelle une organisation anar (connue) qui fait des t-shirts. Je leur ai demandé pourquoi leur t-shirts n'étaient pas bio-équitable vu leur idées. On m'a répondus qu'ils voulaient des t-shirts à prix abordables et pas que pour les bobos. Je leurs ai répliqués qu'avec leur commerce, ils soutenaient le travail des enfants, la pollutions par les pesticides, l'exploitation humaine dans des pays du Sud... Je n'ai pas eu d'autres réponses. En revanche, selon leur slogan : résister c'est créer. plusieurs membre de cette même organisation ont créé une entreprise qui travaille avec des matières premières issus du commerce équitable. Là je dis que c'est déjà un peu plus acceptable.
Si en agissant on détruit plus qu'on ne fait bouger les choses (je ne pense pas qu'un slogan sur une fringue fasse trop bouger les mentalités), alors à mon avis, l'action mérite d'être modifiée ou arrêtée.