Toilettes sèches

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tom

Élève des carottes
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Bon ça n'a pas de rapport direct avec le végétarisme, mais je me lance quand-même sur ce sujet.

On parle souvent de l'impact des déjections animales dans la pollution des terres ou des rivières. Qui a des infos sur l'impact de l'Homme en la matière (si l'on peut dire), vu que ça part directement dans notre - fabuleux - circuit des eaux usées ?

J'ai trouvé un site donnant quelques premières infos, le concept des toilettes sèches a l'air intéressant... Mais même en maîtrisant le problème des odeurs (avec la sciure de bois, matière carbonée qui soit-disant inactive complètement les odeurs azotées des urines), le problème de l'évacuation de ces déchets et de leur possible contamination reste entier pour moi...

Bon appétit ! :p
 
Les toilettes sèches ne sont possibles, pour moi, que s'il y'a compost et potager derrière.

Sinon pour l'évacuation j'avais vu un reportage où les gens avaient fait l'évacuation à l'exterieur et c'était bien pratique (je sais pas si c'est facilement imaginable sinon je peux tenter de me lancer dans une explication + détaillée :p ).

En tous cas si un jour j'ai l'habitat auquel j'aspire les toilettes sèches feront parti du décors.
 
Les toilettes sèches ne sont possibles, pour moi, que s'il y'a compost et potager derrière.
C'était aussi mon idée mais il faut croire que la chose est bien plus compliquée que ça ...

Mince, la modif de mon message précédant n'a pas pris ... crotte alors !!

Je voulais dire à ceux qui vont "survoler" ce sujet par peur des odeurs ou autre, de s'y attarder un peu plus car le poids écologique de la gestion (traitement) de nos déjections (humaines & animales) sont très importantes et ne se limitent pas au "simple" gaspillage d'eau de nos W.C.

Alors allez y cliquez sur les liens, n'ayez pas peur, ça colle pas.

Petite intro sur le blem :
eautarcie.com":10kgqhj7 a dit:
Il sort du cadre de ce travail de fournir une analyse critique pour démontrer le caractère absurde et nuisible des techniques de gestion actuellement préconisées pour l’eau. Je me contenterai de donner quelques idées directrices sur lesquelles chacun peut partir pour rechercher l’information – de plus en plus rare – sur les solutions techniques et politiques alternatives.

Le point de départ est de prendre pleinement conscience du fait que les déjections humaines et animales ne sont pas des déchets à éliminer sous prétexte d’épuration ou de dépollution, mais qu’elles font partie intégrante de la biosphère. Elles constituent le chaînon qui nous relie à la terre. La santé de celle-ci en dépend et déterminera l’alimentation des générations futures et peut-être la possibilité de vie même sur cette planète.

L'idée n'est pas nouvelle. Que disait à ce sujet, il y a bien plus d'un siècle, Victor HUGO dans les "Misérables"?

"Paris jette par an 25 millions à l'eau. Et ceci sans métaphore. Comment et de quelle façon? Jour et nuit. Dans quel but? Sans aucun but. Avec quelle pensée? Sans y penser. Pour quoi faire? Pour rien. Au moyen de quel organe? Au moyen de son intestin. Quel est son intestin? Son égout. 25 millions, c'est le plus modéré des chiffres approximatifs que donnent les évaluations de la science spéciale. La science, après avoir longtemps tâtonné, sait aujourd'hui que le plus fécondant et le plus efficace des engrais est l'engrais humain. Les Chinois, disons-le à notre honte, le savaient avant nous. Pas un paysan chinois, c'est Eckelberg qui le dit, ne va à la ville sans rapporter, aux deux extrémités de son bambou, deux seaux pleins de ce que nous nommons immondices. Grâce à l'engrais humain, la terre en Chine est encore aussi jeune qu'au temps d'Abraham. Le froment chinois rend jusqu'à cent vingt fois la semence. Il n'est aucun guano comparable en fertilité aux détritus d'une capitale. Une grande ville est le plus puissant des stercoraires. Employer la ville à fumer la plaine, ce serait une réussite certaine. Si notre or est fumier, en revanche, notre fumier est or. Que fait-on de cet or fumier? ... On le balaye à l'abîme. On expédie à grands frais des convois de navires afin de récolter au pôle austral la fiente des pétrels et de pingouins, et l'incalculable élément d'opulence qu'on a sous la main, on l'envoie à la mer. Tout engrais humain et animal que le monde perd, rendu à la terre au lieu d'être jeté à l'eau, suffirait pour nourrir tout le monde. Ces tas d'ordures du coin des bornes, ces tombereaux de boues cahotés la nuit dans les rues, ces affreux tonneaux sur la voirie, ces fétides écoulements de fange souterraine que le pavé cache (N.B. Il s'agit des égouts) savez-vous ce que c'est? C'est de la prairie en fleur, c'est de l'herbe verte, c'est du serpolet et du thym et de la sauge, c'est du gibier, c'est du bétail, c'est le mugissement satisfait des grands boeufs le soir, c'est du foin parfumé, c'est du blé doré, c'est du pain sur votre table, c'est du sang chaud dans nos veines, c'est la santé, c'est la joie, c'est la vie. Ainsi le veut cette création mystérieuse qui est la transfromation sur le terre et la transfiguration dans le ciel." (Texte lu par Danielle BAILLY)

D’une manière plus pratique, disons que les déjections humaines (W-C) et celles de nos animaux (élevages hors sol) n’ont pas leur place dans l’eau. Le gâchis réalisé par leur rejet dans l’eau est la cause numéro un de la dégradation de nos écosystèmes dans lesquels l’eau est de plus en plus malade et devient de plus en plus rare. En ce sens, le principe même de l’épuration des eaux usées urbaines est incompatible avec le concept du développement durable.
... suite de l'article
 
Oui c'est assez tabou et "scato" tout ça, mais c'est sûr que notre déni de ce besoin humain, dans notre monde tout propre de princes et de princesses, nous conduit peut-être à faire l'inverse de ce qui serait naturel ; question : au lieu de participer à la fertilisation des sols, ne participons-nous pas à la pollution de l'eau ? La question se retourne également : ne pourrait-on pas à la fois participer à la dépollution des eaux et à la fertilisation des sols ??

Après, c'est sûr que je ne vois pas comment faire autrement que d'avoir un jardin pour revaloriser ces déchets un peu spéciaux et "honteux". La première réaction est de penser au problème d'odeur, mais encore une fois, à priori en mélangeant les urines et les selles à de la sciure de bois, l'azote + le carbone annulerait toute odeur... La seconde remarque que je me fais particulièrement est de savoir si oui ou non ces déchets peuvent être réutilisés dans un jardin, voire un potager, et dans quelle proportion ils pourraient être contaminés et nuisibles pour notre santé. Mais bon on met bien du fumier dans les champs classiques, à base de produits sûrement encore moins recommandables...

Evidemment, difficile d'imaginer ça en pleine ville... Mais sans vouloir jeter de l'huile sur le feu, difficile d'imaginer quoi que ce soit favorisant l'épanouissement de la vie en ville... ... ...
 
Evidemment, difficile d'imaginer ça en pleine ville... Mais sans vouloir jeter de l'huile sur le feu, difficile d'imaginer quoi que ce soit favorisant l'épanouissement de la vie en ville... ... ...
Pourtant il faudrait bien se pencher sur la question ... si tout le monde va vivre à la campagne ... ce ne serait plus la campagne mais la ville.
Aussi compte tenu du nombre grandissant de la population, il faudrait penser à des solutions pour des logements collectifs (pas forcément pour des barres d'immeubles classiques) mais des bâtiments à taille plus "humaine".
 
<mode utopique on>

Oui par exemple il n'est pas difficile d'imaginer un monde vg organisé pour un impact min. de sa présence pour l'environnement (vous imaginez bien là?)

Chaque immeuble équipé d'un récupérateur pour les toilettes séches. La ville qui récupère les collecteurs, les réunis en coopératives et les redistribue sous forme de compost aux paysans.

Bref "TOUT EST POSSIBLE"

<mode utopie & pensée positive off>

De manière individiuelle il est effectivement bien plus difficile d'être efficace en ville qu'à la campagne. Mais un certain nombre de choses restent possibles.
 
1air2rien, c'est déjà ce qui est fait pour les matières compostable dans certaines villes il me semble.

tom":6bk7euts a dit:
La seconde remarque que je me fais particulièrement est de savoir si oui ou non ces déchets peuvent être réutilisés dans un jardin, voire un potager, et dans quelle proportion ils pourraient être contaminés et nuisibles pour notre santé.
Tout dépend de ce que tu manges à mon avis.


C'est vrai qu'en ville certaines initiatives individuelles sont difficiles à mettre en place. Par contre il peut être plus simple de mettre en place des petites actions collectives. Pour les toilettes sèches ça paraît un peu difficile, mais rien n'est impossible aux bonnes volontés ;)
 
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