Utérus artificiel

mother milk

Jeune bulbe
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Suite au post Combien de temps allaiter ? Il y a eu quelques déviances de sujet néanmoins très intéressantes ! Pour en reprendre un, le débat sur une nouvelle technologie qui permettrait de ne plus être enceinte mais de faire développer son bébé grâce aux technologies liées à l'obstétrique et à la néo-nat.

J'essaye d'imaginer ce que pourrait être ce système et ça serait super que chacun puisse m'aider à faire aller mon imagination :D

Comment créer les liens affectifs entre la mère qui a réussi a avoir un emploi grâce à cette nouvelle technologie, (car actuellement, les patrons ont tendance à éliminer les candidatures des femmes en couple, en age d'avoir des enfants...)donc comment créer les liens affectifs entre la mère et le fœtus vivant dans un utérus artificiel du nouveau service médical prévu pour ça quand on sait que ce qui apaise le plus un bébé préma, c'est l'enregistrement du son des machines qui l'ont aidés survivre ? Ah, oui, ça devient évident ! Il faudrait donc enregistrer la voix de la mère, du père et les passer au foetus, mmmm...
Et la mère ne serait pas frustrer de ne pas pouvoir être près de son enfant ? Bon, je pense que si la mère décide de faire ça, c'est qu'elle n'en serait pas frustré.
Naturellement pas d'allaitement dans cette situation, ça coule de source (hihihi)
Si le premier but de ce système soit que la femme reste toujours disponible pour occuper un emploi, donc il n'y aurait pas de congé maternité, pas de congé parental, le bébé serait directement gardé par une nounou, une crèche, mmm...
On pourrait rajouter à la liste, absence de baby blues suite à la chute d'hormone, aucun problème de séparation pour la reprise du boulot.

Pour moi, ce système qui inhibe l'amour mais je m'intéresse ici à ceux qui serait très heureux qu'un utérus artificiel soit créer et qu'ils me prouvent que j'ai tord, car je ne dois pas penser de la même façon qu'eux, il doit y avoir un truc qui m'échappe je veux savoir.
 
Déjà la première utilité serait pour les femmes ne pouvant pas enfanter.
Car en plus l'adoption est longue.

Après on peut pousser à l'extrême et se dire sa peut servir à des femmes qui ne veulent pas subir la conséquence d'une grossesse sur leur corps(kilo difficile à perdre, vergeture et autres)
 
Chouette on va bientôt pouvoir commander son enfant comme on commande une bagnole ou une cuisine toute-équipée avec en plus l'évitement d'une grossesse pour madame...

Le beurre, l'argent du beurre et le c*l de la crémière. :p

On pourra aussi s'en débarrasser comme d'un objet ou un animal quand ça nous gonflera ???
Ou bien commander un "mini-Moi" comme dans Austin Power :YE: , cool ce ne sera plus seulement "ma chair et mon sang" mais ce sera Moi en petit... :genoux:

Et l'Amour dans tout ça ?
- Je t'aimes.
- Oui, moi aussi je m'aimes. 0:)

Pourvu que tout cela reste de la science fiction... :rolleyes:
 
Le problème est toujours le même, c'est celui des dérives possibles.
Permettre à quelques femmes d'avoir un enfant, chose impossible pour elles ce serait surement une bonne avancée.
Mais si on commence à l'accorder pour des raisons autres que médicales (comme pour éviter des vergetures ou boulot) ou sera la limite ? On fera ça par confort, pour profiter de ses vacances aux skis ou pour pas changer sa garde robe ? Est ce vraiment une bonne chose une société de confort personnel maximal au détriment de l'autre, avec un rapport à la procréation totalement déshumanisé, un désinvestissement envers l'enfant, d'asservissement total envers son employeur ?
Ça me fait penser aux sociétés spatiennes d'Asimov ou le confort est maximal et ou on tend à ne plus avoir aucun rapport avec l'autre vu que les robots apportent tout ce qu'il peut manquer. La filiation n'existe plus, la procréation n'étant qu'un processus démographiquement nécessaire à cause de la mort.
Et dans le même genre : où poser la limite entre la thérapie génique et l'eugénisme ? entre les prothèses pour amputés et les améliorations biomécaniques pour tous moyennant finance ?
Au final dès qu'on dépasse la limite de la compensation d'un handicap, d'une maladie, d'une incapacité, je ne vois plus de limite rationnelle aux excès.
 
Bon, je ne sais pas si ça va donner envie à Brigande de revenir débattre, ce nouveau sujet :confus: , mais en attendant :

Le problème est toujours le même, c'est celui des dérives possibles.
Permettre à quelques femmes d'avoir un enfant, chose impossible pour elles ce serait surement une bonne avancée.
Mais si on commence à l'accorder pour des raisons autres que médicales (comme pour éviter des vergetures ou boulot) ou sera la limite ?

Non, ce n'est pas toujours le même pb et ça ne serait pas une bonne avancée, même pour les femmes qui ne peuvent pas avoir d'enfants.
Encore une fois, là-dedans, on oublie l'enfant.
Je rappelle que le nouveau-né est un être humain à part entière, l'enfant aussi, et qu'à ce titre ils ont les mêmes droits élémentaires que tous les autres être humains. Perso, je place dans les droits élémentaires celui de vivre dans un univers réel et non dans une simulation.

L'enfant a longtemps été considéré comme un animal (avec tout ce que ça implique dans nos sociétés : y a encore qq décennies on opérait les enfants sans anesthésie car ils ne ressentaient pas la douleur, c'était juste des hurlements et des mouvements réflexes, ça vous rappelle rien ? :mmm: )
Et il est hélas encore souvent considéré comme tel.

Quand on voit toutes les interactions que le foetus va développer avec son entourage (pas que sa mère) au cours d'une grossesse (avant de naître, il entend les sons du corps de sa mère, il entend les voix, il voit quand il y a une forte lumière, il "joue" avec ses parents si ceux-ci s'intéressent à l'haptonomie, il vit au rythme de sa famille, enfants et animaux compris : par ex quand j'étais enceinte et que Fiston s'agitait beaucoup, mes chats venaient patonner mon ventre et Fiston se calmait aussitôt, c'était impressionnant), tous les processus hormonaux qui se mettent en place pour que, lorsque tout se passe bien comme dans la majorité des cas, l'attachement entre la mère et le bébé se crée normalement suite à l'accouchement... On découvre tous les jours des choses qu'on ignorait jusque-là sur le développement du foetus ou le lien qui se crée entre le nouveau-né et ses parents.

Alors oui, pour les enfants adoptés ou les mères porteuses, il n'y a pas eu cette interaction entre les parents et leurs enfants. Mais ces enfants-là ont quand même pu grandir dans un ventre à l'origine, pas dans un truc artificiel.

Les couveuses, ça sauve des vies, mais les bébés n'y sont pas bien. C'est de la survie, pas de la vie. Et demandez aux parents de prématurés s'ils gardent un bon souvenir de la période couveuse de leurs enfants.
 
Euh, même si tu me quotes je précise quand même je ne rentrais pas dans le débat sur le bien fondé de ce procédé lorsqu'il est purement médical sur lequel je suis passé en une phrase (ou j'aurais effectivement du ajouter un "peut être").
Je ne parlais que de son extension possible à loisir à tout le monde le demandant pour des motifs de boulot ou de confort, ce que j'estime grave pour l'enfant et la société en général.
Que cela doive dans l'absolu exister ou pas, je ne sais pas vraiment, je suis loin d'être un spécialiste en interactions prénatales mère/enfant (et il me semble que cela reste tout de même un domaine de connaissance comprenant encore pas mal de mystères) mais en tout cas pour moi si c'est oui et qu'on autorise cela alors ça ne doit l'être que dans des cas très restreints où ça compense un réel problème médical (et en ce sens je maintiens que c'est toujours le même problème avec la science) et effectivement si cela n'entraine aucun préjudice à l'enfant (ce qui implique de comprendre totalement les liens dont tu parles et d'être capable de les reproduire: voix de la mère enregistrée etc...).

Les adoptions, c'est un solution actuelle mais pour l'avenir ? ça veut dire qu'il faudra continuer à vivre dans un monde ou les abandons sont fréquents pour cause de misère (sinon on irait pas les chercher dans le tiers monde) ?
 
Bon j'ai pas trop réfléchie, mais y a un truc qui m'interpelle.
Vous parlez de relation entre l'enfant et celleux qui vont l'éduquer (je vous apprends p'tet un truc de dingue, mais y a pas que les mères qui doivent/devraient s'occuper des mouchards... hop une petite piqûre féministe ne fait jamais de mal), je pense que c'est tout à fait possible de tisser des liens relationels type entre ces enfants et des parents, que les enfants conçus par voies naturels (pour la faire simple). Après tout des gens arrivent bien à tisser des liens relationnels fort avec des enfants qui ne sont par leurs enfants biologiques... Donc why not (sinon ça reviendrait à dire que l'adoption c'est pas génial, parce que quand même y a pas de lien bio' entre parents et enfants).
Nous sommes des animaux sociaux avant tout, du coup ce qui compte c'est pas les liens du sang à mon avis (arrêter de sacraliser ça s'il vous plaît d'ailleurs, les familles aux schémas dit des plus classiques (maman+papa= des enfants bio' et tout ce beau monde vit sous le même toit) ne sont pas toujours des lieux de vie et d'épanouissement les plus sains pour des personnes fragiles, sensibles et nécessitant beaucoup d'attention comme les petits enfants), mais les relations entre les personnes...
Par exemple je me sens plus proche de certaines connaissances fait par divers biais que de ma mére-grand... C'est pas la mamie elle est méchante, c'est juste qu'on a pas eu beaucoup de relations, et puis c'est reloud d'aller la voir, j'aime pas ça me fait franchement chier. Mais dès que mes connaissances me font par de leurs vies (du genre "trop bien j'ai réussi mes concours", "mon chat s'est fait écrasé", "et pis là tu vois je lui est dit..." "Tout à fait Thierry") je me sens emplie d'empathie (un superbe sentiment), je partage leurs vies par et pour diverses raisons qui font qu'on a des choses en communs (des galères, des souvenirs, des conneries raconté en soirée, des fous rires, des réflexions, des débats, etc).
Et tous ces liens qu'on est emmené à crée sont bien plus importantes que les liens bio' m'est avis...
Un enfant, tout ce qui compte c'est qu'iel soit élevé dans des conditions décentes, propre à son épanouissent, développement, dans un environnement sain entouré de personnes qui l'apprécie pour ce qu'iel est, et qui soit pas maboules dans leurs têtes (en gros qu'iels le maltraite pas/le viole pas/ne le-la prive pas des choses nécessaires comme la bouffe, eau, un lit correct, l'hygiène/lui apprenne les rudiments pour l'apprentissage de l'autonomie/soit dispo' pour le-la rassurer et conseiller intelligemment, etc).
Et peut importe qu'eil soit adopté, bio', bébé éprouvette, venant d'un utérus artificielle.... OSEF (On S'En Fout).

Et pis la grossesse est un moment dangereux, pénible pour les femmes (on imagine pas à quel point quand on vit dans des pays où la prise en charge des femmes enceintes est relativement bien assuré...). Ça pourrait enfin abolir de ce genre de conneries là. P'tain mais la mystification de la femme l'éternelle féminine qui est trop à sont top du top quand elle incarne la vie, etc... Mais on pourrait grave en faire l'impasse. Pareil pour la sacralisation de la famille (qui me gonfle mais à un point).
Ça pourrait être une chance pour les homos qui ont envie d'être parents, etc.
CQFD

('fin je dis ça je verrais quand je serais mère, c'est pas pareil quand c'est les tiens toutes ces bêtises quoi :rolleyes:)
 
Bon, frago, tu relis mon post plus haut et tu as mes réponses à certaines de tes questions, aussi bien pour le côté y a pas que les mères qui s'occupent des enfants que pour celui concernant l'adoption et le pourquoi non on ne s'en fout pas de son origine. Les parents adoptifs ne vont pas rencontrer exactement les mêmes problématiques que les parents biologiques, en général, c'est fou, ça. Les parents de prémas non plus. Les enfants adoptifs ont souvent des problèmes à régler que n'ont pas les autres.
L'enfant a vécu avant de naître (et / ou de rencontrer ses parents dans le cas des adoptions), et ce qu'il a vécu ne s'efface pas d'un coup de baguette magique parce que son environnement change.

Un enfant, tout ce qui compte c'est qu'iel soit élevé dans des conditions décentes, propre à son épanouissent, développement, dans un environnement sain entouré de personnes qui l'apprécie pour ce qu'iel est, et qui soit pas maboules dans leurs têtes (en gros qu'iels le maltraite pas/le viole pas/ne le-la prive pas des choses nécessaires comme la bouffe, eau, un lit correct, l'hygiène/lui apprenne les rudiments pour l'apprentissage de l'autonomie/soit dispo' pour le-la rassurer et conseiller intelligemment, etc).

Bon, heureusement qu'il y a le "etc" parce que ta liste est quand même, euh... légère, on va dire.
Mais pour ce qui la précède, je suis d'accord avec toi, sauf que tu oublies encore l'étape d'avant l'enfant, à savoir le foetus et le nouveau-né qui ont besoin tout autant de conditions décentes. Passer 9 mois dans un utérus artificiel et "naître" quand d'autres ont décidé que c'était le bon moment, ce ne sont pas des conditions décentes.

Encore une fois, je ne sacralise pas le lien biologique (d'ailleurs avant d'avoir Fiston, j'avais toujours pensé que si un jour je voulais un enfant, ce qui était hautement improbable, je me dirigerais vers l'adoption et pas du tout vers la procréation). Bien sûr qu'on peut créer des liens plus forts avec des inconnus avec sa propre famille. Encore heureux, d'ailleurs, sinon bonjour l'inceste. :rolleyes:
Mais qu'on soit élevé par cette personne-là ou une autre, on a tous passé les 9 premiers mois (à une vache près, c'est pas une science exacte) de notre vie au sein d'un être humain, pas dans une machine simulant un être humain.

Et sans vouloir jouer à "t'as pas d'enfants tu sais pas de quoi tu causes", j'aimerais bien savoir s'il y a ici ne serait-ce qu'un parent favorable à la gestation en utérus artificiel car convaincu que ça ne lèserait pas l'enfant.
Parce que là je m'en cogne de mettre à égalité les hommes et les femmes, les hétéros, les gays, les bis, les hermaphrodites, les asexuels et les trans et j'en passe.
Pour moi, quand on parle de créer volontairement un être humain (pas que, d'ailleurs), on doit d'abord penser au bien-être de cet être humain.

Bon, et puis l'enfant artificiel, alors, garanti 100% sans vergétures ? Personne n'est pour ? :whistle:
 
Je veux bien que, dans beaucoup de cas, la maman aime déja le foetus qui est dans son ventre, mais qu'est ce que tu fais de toutes les futures mères qui ne supportent pas d'être enceintes, qui nourrissent des pensées violentes vis à vis du parasite qui grandit, là ! Qui essayent n'importe quoi en espérant une fausse couche.
Et je ne parle même pas du déni de grossesse.
Es-tu toujours certaine que ça vaut mieux qu'un environnement artificiel ?
 
Tigresse":118fyr5e a dit:
Je veux bien que, dans beaucoup de cas, la maman aime déja le foetus qui est dans son ventre, mais qu'est ce que tu fais de toutes les futures mères qui ne supportent pas d'être enceintes, qui nourrissent des pensées violentes vis à vis du parasite qui grandit, là ! Qui essayent n'importe quoi en espérant une fausse couche.
Et je ne parle même pas du déni de grossesse.
Es-tu toujours certaine que ça vaut mieux qu'un environnement artificiel ?
Ben alors pourquoi vouloir se reproduire à tout prix ? :mmm:
Est-on forcément obligé, même étant femme, d'avoir des enfants ?
Est-il impossible d'être heureux(se) sans avoir eu un ou des enfants ?
 
La première question qui me vient à l'esprit c'est a-t-on vraiment besoin d'un procédé qui facilite la procréation ? On est déjà trop nombreux, on arrive pas à s'en sortir.

Pour l'argument de la discrimination à l'embauche, je trouve pas que ce soit une solution, sauf si vous voulez remplacer une discrimination par une aliénation de plus. Et puis ce ne sont plus les femmes qui vont être discriminées par rapport au hommes, mais les femmes qui désirent une grossesse naturelle par rapport aux autres femmes... Quelle avancée.

Sinon je partage l'avis de frago sur la sacralisation des lien biologiques.

PS: j'ai pas vraiment réfléchi à la question, c'est "à chaud".
 
Tigresse":sb09ds57 a dit:
Je veux bien que, dans beaucoup de cas, la maman aime déja le foetus qui est dans son ventre, mais qu'est ce que tu fais de toutes les futures mères qui ne supportent pas d'être enceintes, qui nourrissent des pensées violentes vis à vis du parasite qui grandit, là ! Qui essayent n'importe quoi en espérant une fausse couche.
Et je ne parle même pas du déni de grossesse.
Es-tu toujours certaine que ça vaut mieux qu'un environnement artificiel ?

Euh, on parle d'uterus artificiel, donc de procréation volontaire (et même archi-planifiée), là. Rien à voir avec une grossesse non désirée ou un déni de grossesse. Donc les futures mères qui n'aiment pas leur futur enfant ou qui ne savent pas qu'elles sont enceintes, j'en fais rien du tout dans cette discussion, ça ne les concerne pas, ni leur foetus.

barbux":sb09ds57 a dit:
Pour l'argument de la discrimination à l'embauche, je trouve pas que ce soit une solution, sauf si vous voulez remplacer une discrimination par une aliénation de plus. Et puis ce ne sont plus les femmes qui vont être discriminées par rapport au hommes, mais les femmes qui désirent une grossesse naturelle par rapport aux autres femmes... Quelle avancée.

Tout à fait. Sans compter qu'on a déjà un modèle pour virer les discriminations : le congé parental à la suédoise, partagé équitablement par les 2 conjoints dans la plupart des cas.
Dans ce cas, pas de discrimination à l'embauche, puisque, homme ou femme, on sait que si un enfant arrive, il ou elle prendra très probablement le même congé.
 
"Pour moi, quand on parle de créer volontairement un être humain (pas que, d'ailleurs), on doit d'abord penser au bien-être de cet être humain."
Quid de toutes les grossesses désirés?
C'est bien des gens qui décident d'avoir des gamins, et qui pour ce faire font l'amour dans ce seul but...
 
Ben je sais pas quand y a des gens qui dans leurs vies, à un moment T, un jour J se disent "j'ai troooooooooop envie d'être parent", et font tout pour (la meilleure manière qu'on connaisse à l'heure actuelle est; deux partenaires de sexes différents, non stérile, consentant c'est pas trop mal comme critère, qui baisent sans protection) tu penses pas que c'est créer volontairement une vie?
 
Ben si, évidemment, et alors ?
Encore heureux que beaucoup de grossesses soient désirées...
 
Bon dans ce cas, le bien-être de l'enfant à venir c'est ce qui compte.
Et pas s'il vient d'un utérus naturel, ou d'un faux.

Du coup rien ne s'oppose au fait de dire "OSEF si ça vient d'un utérus naturel/artificielle". Si je résume bien ce que tu dis.


Ça créerait de nouvelles manière d'envisager une "grossesse" de nouveaux rapports avec l'enfant à venir. (P'tet que les futurs parents viendraient régulièrement voir comment ça pousse, lui parler, lui faire écouter de la musique... Je sais pas le champ des interactions est tellement vaste).

Et franchement à vous lire, j'ai l'impression de voir écrit "C'est pas pareil quand il vient de tes entrailles". Donc une certaine forme de sacralisation du lien bio', supérieur à tous les autres.

Ben oui c'est pas pareil, mais comme chaque interactions avec tout le monde. On a tous des relations UNIQUES avec plein de personne, selon la personne et même si on en connaît trouzmillecinqcentquarantedouze, et ben chaque relation est unique. Ça fait exactement trouzmillecinqcentquarantedouze relations totalement différentes.
 
frago":2bm1pfur a dit:
Bon dans ce cas, le bien-être de l'enfant à venir c'est ce qui compte.
Et pas s'il vient d'un utérus naturel, ou d'un faux.

Du coup rien ne s'oppose au fait de dire "OSEF si ça vient d'un utérus naturel/artificielle". Si je résume bien ce que tu dis.

Tu ne résumes pas du tout ce que j'ai dit.
Je dis justement que le bien-être de l'enfant à venir dépend étroitement de sa vie intra-utérine. Du fait d'être à l'intérieur de quelqu'un qui vit. Qui bouge. Qui éprouve des émotions, même négatives. Qui respire, qui mange. Qui vit, quoi, 24H/24. Et pas dans une machine. Même avec la visite régulière des parents ou Mozart en continu.

Ça créerait de nouvelles manière d'envisager une "grossesse" de nouveaux rapports avec l'enfant à venir. (P'tet que les futurs parents viendraient régulièrement voir comment ça pousse, lui parler, lui faire écouter de la musique... Je sais pas le champ des interactions est tellement vaste).

Oh oui, bien sûr. Sérieusement, parle à des parents de prémas.

Et franchement à vous lire, j'ai l'impression de voir écrit "C'est pas pareil quand il vient de tes entrailles". Donc une certaine forme de sacralisation du lien bio', supérieur à tous les autres.

Ben oui c'est pas pareil, mais comme chaque interactions avec tout le monde. On a tous des relations UNIQUES avec plein de personne, selon la personne et même si on en connaît trouzmillecinqcentquarantedouze, et ben chaque relation est unique. Ça fait exactement trouzmillecinqcentquarantedouze relations totalement différentes.

Mais PUTAIN !
Désolée mais là j'en ai marre. Je répète sur tous les tons que non, j'en ai rien à foutre du lien bio. Je mets en gras les passages importants, pour aider.
Encore une fois, je ne sacralise pas le lien biologique (d'ailleurs avant d'avoir Fiston, j'avais toujours pensé que si un jour je voulais un enfant, ce qui était hautement improbable, je me dirigerais vers l'adoption et pas du tout vers la procréation). Bien sûr qu'on peut créer des liens plus forts avec des inconnus avec sa propre famille. Encore heureux, d'ailleurs, sinon bonjour l'inceste. :rolleyes:
Mais qu'on soit élevé par cette personne-là ou une autre, on a tous passé les 9 premiers mois (à une vache près, c'est pas une science exacte) de notre vie au sein d'un être humain, pas dans une machine simulant un être humain.

Bon, et au fait, l'enfant artificiel, personne en veut ? :whistle:
 
Ah bah mes parents ont du crier trop fort, du coup je suis sourde et a moitié illettré. :p (Auto-dérision inside).


Les prémas, le problème principale c'est que le développement du foetus n'est pas terminé, pas abouti si j'ai bien compris le peu de mes cours de SVT (j'en ai pas eu des masses mais un peu, 'fin on s'en tape un peu
Du coup que les parents soient tout émotionné, dans tout leur état, qu'iels aient l'impression d'avoir perdu un truc ou je sais pas. Je peux comprendre. Surtout par rapport aux préjugés actuelles sur les relations mère-enfant.

Mais je ne vois pas le rapport.
Et désolé si je te choque, mais les rapports parents-enfants, la famille, les manières d'élever, de concevoir la naissance, d'aborder la grossesse (subie à choisi. Je doute que mes aïeules auraient eu autant de moutards si elles avaient eu le droit de choisir), etc ont beaucoup évolué, et évolueront encore.
P'tet qu'un jour ça ne choquera pas/plus, que le rapport à l'enfant ne sera pas autant sacraliser par le fait rapport vie intra-utérine "wa trop bien, c'est super sacré ce lien", on en sait rien.

Et p'tet que des pratiques actuelles d'éducation choqueront autant que cela choque de savoir qu'il y a deux ou trois générations c'étaient courant et pas choquant de fouetter son chiard au martinet pour lui apprendre la vie (mon père a connu ça, né en 1954, donc c'était vraiment y a pas longtemps). Ou qu'au début du 20éme siècle en Europe c'était super courant qu'à a peine 12/13ans c'étaient super courant d'avoir un boulot (bon ok dans le bas de la hiérarchie du travail).

Du coup je pars du principe que rien de ce genre d'idée sur les possibilités futures ne me choque de base. (Ensuite j'avise).
"Bon, et au fait, l'enfant artificiel, personne en veut ? "
Par défi j'ai envie de dire oui. Sauf que j'ai pas envie d'être mère, c'est trop contraignant, et j'aurais jamais le temps. Pas envie de sacrifier des trucs qui font ma vie, pour m'occuper d'enfants.
Même si ça peut être chouette de s'en occuper, je ne nie pas (sinon j'aurais jamais eu mon BAFA). Mais je laisse ça à celleux qui ont le temps/la patience/l'envie/l'organisation nécessaire pour ça.
Et puis c'est quoi un enfant artificiel? S'iel vient de la réunion d'une ovule et d'un spermatozoïde, ça reste les mêmes bases que pour ton fiston, que n'importe qui ici. C'est à dire un vrai gosse, une vraie personne.


Oui aujourd'hui on a tous passé 9 mois environ dans l'utérus d'une femme qu'on appelle mère. Bon et?
Ça change un truc au shminblink?
Mes grands parents étaient hétéro, mes parents aussi, du coup je dois l'être aussi :rolleyes: ?
 
frago":2mm5elxs a dit:
Mais je laisse ça à celleux qui ont le temps/la patience/l'envie/l'organisation nécessaire pour ça.

Je sais pas si t'as vu la remarque de barbux, mais c'est vachement pertinent par rapport à ça.

barbux":2mm5elxs a dit:
ce ne sont plus les femmes qui vont être discriminées par rapport au hommes, mais les femmes qui désirent une grossesse naturelle par rapport aux autres femmes... Quelle avancée.

En tant que femme libérée du fardeau de porter un enfant et de l'élever, tu deviens l'employée idéale. Alors ok toi tu as une super forte personnalité et ton temps libre gagné tu ne le laisserais sûrement pas se faire bouffer par un boulot aliénant. Mais les autres, la majorité qui suit le mouvement ? Elle fait tout pour garder son boulot, elle fera ça aussi (renoncer à la grossesse, à l'enfant), elle le fait déjà pas mal en fait. Donc au final non, y'aura plus le choix, et le modèle qui permet la plus grande productivité sera celui retenu. Et tous ceux qui ne voudront pas/ne pourront pas se le payer galéreront. Cf. Bienvenue à Gattaca.

Déjà aujourd'hui, rien que prendre quelques années pour élever ses enfants c'est devenu un luxe chèrement payé. De ce que j'en vois, beaucoup de personnes n'ont déjà plus le choix de se consacrer à une vie de famille si elles en avaient envie. En quoi serait-ce différent pour la grossesse ? Prendre le temps d'être "vraiment" enceinte deviendra peut-être une forme de luxe aussi.

Même parallèle avec la médecine, qui est-ce qui a le temps / l'argent de se mettre en arrêt pour se soigner en médecine alternative, dont l'efficacité est moins fulgurante ? On est bien obligé de passer par les pilules testées sur animaux si on ne veut pas perdre son job. Y'a plus le choix. Et qui est-ce qui y gagne dans l'affaire ? Les employeurs, bien plus que les employés, et l'industrie.

C'est donc aussi une forme de dépendance envers l'industrie qui gérera tout ça. Au lieu de faire avec les moyens du bord, nos propres organes sexuels, on n'aura plus le choix que de faire appel à eux quel qu'en soit le prix, matériel ou éthique, pour "réussir" sa vie professionnelle.

Tout ce qui fait gagner du temps de productivité, le système se jettera dessus pour l'imposer à tous, et ça me paraît utopique de penser que cette fois, non, ça restera juste un choix.
 
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