Véganisme/Opposition à l'exploitation animale ou le poids des mots

sango10

Broute de l'herbe
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22/7/14
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Je me suis récemment posé la question de savoir ce qui peut amener certaines personnes à voir le véganisme(ou même le végéta*isme) comme une secte ou simplement un mode de vie excluant de la société et ainsi les "repousser".

J'en suis arrivé à la conclusion que le vocabulaire utilisé y contribuait vraisemblablement de manière non négligeable et je me demandais si d'autres ici y avaient réfléchi?

Il me semble que le fait de définir une personne végane comme quelqu'un qui ne consomme pas de viande, poisson, lait, œufs, cuir, laine, produits testés sur les animaux... donne l'idée d'une privation et de quelque chose d'excluant de la société actuelle.
J'ai également l'impression que cela contribue à étiqueter les gens en fonction de leur consommation et non de leur conviction et renforce ainsi l'idée que c'est un choix personnel et non politique.

Tout cela étant renforcé notamment par les nombreux "Ah non mais ça tu ne peux pas en manger"... Si, je peux en manger. Je suis juste contre l'exploitation animale et donc je fais le choix de ne pas en manger.

Cela peut aussi parfois contribuer à diviser les gens qui partagent pourtant les même convictions et réflexions (cf certains débats entre végéta*iens/véganes...) au lieu de nous rassembler.

Bien sûr, les mots végétarien/végétalien/végane me paraissent aujourd'hui indispensables en tant qu'adjectifs pour désigner de la nourriture ou des produits, notamment pour demander un plat végétalien au restaurant ou des vêtements/cosmétiques véganes...
Mais il me semble que si au lieu de parler de personnes végéta*iennes/véganes, on parlait tout simplement de personnes opposées à l'exploitation animale, on éviterait beaucoup de ces problèmes.

Cela permettrait peut-être de rassembler un plus grand nombre de personnes pour lutter contre l'exploitation animale et d'amener la réflexion sur un plan politique et non personnel.

Il me semble qu'il est par exemple plus facile pour quelqu'un de se dire "Les véganes sont extrémistes. Moi j'aime trop le ***** , je pourrai jamais devenir végane" et de ne pas se poser de question que "Les gens opposés à l'exploitation animale sont extrémistes. Moi j'aime trop le ***** , je pourrai jamais être contre l'exploitation animale".

La plupart des gens sont au fond contre le fait d'exploiter, faire souffrir ou tuer un animal et s'identifieraient sans doute plus facilement à un mouvement opposé à l'exploitation animale qu'au mouvement végane, l'idée étant pourtant la même : l'abolition de l'exploitation. (ou en tout cas ils auraient plus de difficultés à en rejeter le principe et s'ouvriraient donc peut-être plus rapidement).

Je vais m'arrêter là pour le moment! ^^
Désolé si c'est un peu décousu, mais si certains ont suivi l'idée, y ont déjà réfléchi ou souhaitent enrichir le "débat", ce serait intéressant! 0:)
 
Je pense que les mots végé/véganes sont utiles (ne serait-ce que pour montrer que c'est concrètement possible, même dans la société actuelle, et qu'on peut agir concrètement au quotidien), à condition d'être expliqués et de ne pas les afficher comme des étiquettes (et de ne pas les laisser devenir des étiquettes).
C'est-à-dire à condition d'expliquer qu'il s'agit d'une pratique de boycott de l'exploitation animale (avec toutes ses imperfections), dans l'objectif de revendiquer son abolition (ce qui peut et doit donc s'accompagner d'autre stratégies que le boycott), et non pas d'une identité.

Mais sinon, oui, des tas de gens ont déjà réfléchi à la question : http://insolente0veggie.over-blog.com/a ... 79044.html
http://abolitionduveganisme.blogspot.fr/
http://meat-abolition.org/fr/faq#10
http://meat-abolition.org/fr/presentation
 
sango10":1ieae7gu a dit:
Je me suis récemment posé la question de savoir ce qui peut amener certaines personnes à voir le véganisme(ou même le végéta*isme) comme une secte ou simplement un mode de vie excluant de la société et ainsi les "repousser".

Si on enlève l'aspect péjoratif du terme "secte", c'est quoi ? Une idée, un loisir, un mode de vie, un courant musicale qui solidarise autour de lui plusieurs personnes. Et ces personnes vont se réunir et discuter, échanger des opinions autour de ce même point qu'ils ont en commun. Oui, vu comme ça le végétarisme est une secte ; comme toute chose qui fait ton individualité, et que d'autres ne font pas, on fait tous des loisirs différent, on appartiens tous à des sectes d'une certaine manière. La différence étant que si tu fais quelque chose qui va à l'encontre de la majorité, tu seras forcément pointé du doigt (même si tu es dans le vrai).

sango10":1ieae7gu a dit:
Il me semble que le fait de définir une personne végane comme quelqu'un qui ne consomme pas de viande, poisson, lait, œufs, cuir, laine, produits testés sur les animaux... donne l'idée d'une privation et de quelque chose d'excluant de la société actuelle.
J'ai également l'impression que cela contribue à étiqueter les gens en fonction de leur consommation et non de leur conviction et renforce ainsi l'idée que c'est un choix personnel et non politique.

Tout cela étant renforcé notamment par les nombreux "Ah non mais ça tu ne peux pas en manger"... Si, je peux en manger. Je suis juste contre l'exploitation animale et donc je fais le choix de ne pas en manger.

Ce que tu consommes, c'est ce qui te définit en tant que personne. Qu'on le veuille ou non, nous sommes dans une société de consommation, et c'est ça qui fait tourner le monde.

Cela peut aussi parfois contribuer à diviser les gens qui partagent pourtant les même convictions et réflexions (cf certains débats entre végéta*iens/véganes...) au lieu de nous rassembler.
Beaucoup de végé font effectivement une critique de la société, qu'elle soit consciente ou inconsciente. Rien que changer d'habitude alimentaire c'est remettre en question les "fondements" de notre société. De même, il y a quelques végé qui continue de pousser leur réflexion en entamant par exemple une démarche proche du zéro déchet. Et c'est être logique que de poursuivre ce genre de démarche pour quelqu'un soucieux d'éthique environnemental et qui a embrassé le mouvement végé pour cette raison. Tout comme les végé soucieux d'éthique animale qui vont s'engager dans des luttes anticorrida ou contre les zoos et parc aquatiques.

sango10":1ieae7gu a dit:
Mais il me semble que si au lieu de parler de personnes végéta*iennes/véganes, on parlait tout simplement de personnes opposées à l'exploitation animale, on éviterait beaucoup de ces problèmes.

Ça serait oublier les nombreuses raisons qui poussent les gens vers le vegeta*ime. L'éthique animale revient pour beaucoup, mais il y également l'éthique environnementale la santé. Ça serai réducteur de simplement limiter ça à l'exploitation animale.
D'autant que être vegeta*ien n'implique par d'être antispéciste. Tu vas bien évidement être plus averti que la masse concernant les tenants et les aboutissants de tel ou tel régime alimentaire (encore faut-il s'y intéresser), mais ce n'est pas pour autant que les vegeta*iens partagent les mêmes philosophies, bien que je présume qu'il y sont tous d'une certaine manière plus "sensible".
 
En fait, pour être complètement honnête, le glissement actuel vers les motivations écologique et santé du végétarisme est surtout très récent, et c'est probablement une conséquence de la motivation éthique.

Historiquement, c'est la motivation éthique qui est prioritaire. C'est même par la motivation éthique que les mots "vegetarian" et "vegan" sont apparus. Et les argumentations écologique et santé sont apparues bien plus tard. Probablement parce que ces arguments sont psychologiquement plus simples à vendre, y compris quand on est soi-même motivé.e -en tant que militant.e- par l'urgence éthique.

Malheureusement, ces arguments santé et écologie n'imposent pas un végétarisme ou un véganisme "absolu", "réel". L'optimisation santé ou écologique serait plutôt un régime à très faible consommation/production de produits animaux, mais pas nulle.

Proportionnellement, l'éthique est aussi la motivation prioritaire des végés/véganes : http://www.cahiers-antispecistes.org/sp ... article416
 
Si c'était l'alimentation qui était qualifiée de végétalienne et non les personne, cela donnerait déjà moins l'impression d'une secte. "Je suis végétalien", ça sonne "je suis raëlien" quand même.
Et puis "je suis végétalien" indique que les autres ne le sont pas, que je suis différent, que j'ai ma propre logique à moi : une logique de végétalien. Si je veux convaincre les autres, cela passera forcément pour du prosélytisme puisque je veux imposer ma logique alternative.

Le végétalisme comme cela a été dit, n'est pas la cause mais la conséquence de notre engagement. Or les gens pensent que le végétalisme est la cause de nos engagement et donc militantisme parait de suite absurde, tautologique pour être exact. Je milite pour le végétalisme parce que je suis végétalien... Non, je milite pour l'alimentation végétale car je suis antispéciste, car je suis contre l'exploitation animale. Mais cela, les gens ne l'entendent pas. L'association végétarienne de France devrait se nommer l'association des antispécistes de France d'ailleurs. Mais voila, les mots ont leur importance et j'espère que le terme spécisme et anti spécisme paraîtront dans le dico prochaineent

Si on pouvait se dire antispéciste ce serait bien plus simple je pense.

Mais il me semble que si au lieu de parler de personnes végéta*iennes/véganes, on parlait tout simplement de personnes opposées à l'exploitation animale, on éviterait beaucoup de ces problèmes.
C'est aussi mon opinion.
 
Bah, l'association végétarienne de France c'est l'association qui regroupe des personnes ayant un même régime alimentaire quelques soient leurs motivations. Il me semble qu'elle n'a pas particulièrement vocation à lutter contre l'exploitation animale. Les animaux sont mentionnés sur leur site à côté des autres motivations courantes qui poussent les gens à devenir végés.

Cette réflexion est effectivement valables pour les personnes ayant une consommation de produits végés/véganes pour des raisons éthiques envers les animaux. Ça permettrait de se séparer des autres personnes qui consomment végé et d'expliciter nos motivations.
 
Watermelon":4deiqgkw a dit:
Bah, l'association végétarienne de France c'est l'association qui regroupe des personnes ayant un même régime alimentaire quelques soient leurs motivations. Il me semble qu'elle n'a pas particulièrement vocation à lutter contre l'exploitation animale. Les animaux sont mentionnés sur leur site à côté des autres motivations courantes qui poussent les gens à devenir végés.
Oui, et non.
Enfin, non, l'Association Végétarienne de France ne devrait pas changer de nom, contrairement à ce que dit N1colas, et comme tu le dis, parce que leur stratégie n'est pas "purement antispéciste".

Mais à la base, quand on fouille un peu, les gens qui sont "à la source" de l'AVF, ce sont surtout des antispécistes. Ou en tout cas des gens motivés par l'abolition de l'exploitation animale. Mais ils réflechissent comme Nick Cooney, Tobias Leenaert et consort, en considérant que la priorité est de faire évoluer les comportements, pour que les idées suivent (par le principe psychologique de l'engagement).

Le truc, c'est qu'effectivement, ça fonctionne plutôt bien : Quand on s'est rendu compte par les actes qu'on peut se passer soi-même des produits animaux, on a plus de facilité à comprendre les arguments éthiques ET on va aligner nos idées sur nos comportements en cherchant à confirmer nos choix par un maximum d'arguments (ce qui fait que ce sont généralement tous les arguments qui vont converger pour nous convaincre - même s'il s'agit aussi en partie d'un biais de confirmation partiellement irrationnel).
Bref, ça semble se confirmer. Sauf qu'en pratique, on remarque aussi que les végés qui n'ont pas intégré les arguments éthiques ont un énorme turn over à court ou moyen terme... Statistiquement, les arguments écolos et santé ne sont pas suffisants pour rester 100% végé sur le long terme (statistiquement, je dis bien).
Reste que la stratégie a malgré tout un sens pour affaiblir globalement l'industrie de la viande (son pouvoir économique, sa propagande anti-végé et carniste, etc.), en diminuant la consommation générale de produits animaux de la société.
 
J'espérais bien en lançant ce sujet que quelqu'un réponde et si possible Personne! Non il n'y a pas de contradiction... :D

Pers0nne":1tikjtaj a dit:
Je pense que les mots végé/véganes sont utiles (ne serait-ce que pour montrer que c'est concrètement possible, même dans la société actuelle, et qu'on peut agir concrètement au quotidien), à condition d'être expliqués et de ne pas les afficher comme des étiquettes (et de ne pas les laisser devenir des étiquettes).

Effectivement, c'est vrai que ça permet notamment de montrer qu'il est possible d'opter pour une alimentation végétalienne et d'être en bonne santé (voire en meilleure santé) et que cela peut s'avérer nécessaire pour certaines études, j'avais omis ce point!

Après il me semble et je peux me tromper qu'aux yeux du grand public, et en ce qui me concerne ce n'était pas forcément très clair non plus avant, le véganisme est avant tout une identité et un mode de vie et non un mouvement de justice sociale qui revendique l'abolition de l'exploitation animale et s'accompagne d'un boycott des produits issus de cette exploitation.

Merci pour les liens, j'ai trouvé les deux premiers très intéressants, surtout celui-ci : http://abolitionduveganisme.blogspot.fr/.

Quelques passages qui vont dans le sens de la discussion dans le texte de Pierre Sigler pour ceux qui n'auraient pas le courage de tout lire (même si je trouve le texte entier très intéressant! Quoi, je me répête?! :whistle: )


Pierre Sigler":1tikjtaj a dit:
"Je vois deux méthodes possibles : l’exigence de justice et l’appel à la vertu. L’exigence de justice est de nature fondamentalement politique : elle réclame des changements législatifs, institutionnels ou sociaux. L’appel à la vertu est apolitique : elle demande aux gens d’agir plus vertueusement, de modifier leur comportement individuel."

"un courant de pensée qui n’utiliserait que l’appel à la vertu donnerait l’impression de procéder d’une éthique de la vertu et par conséquent de proposer une éthique personnelle. À plus forte raison si le comportement qu’il veut propager apparaît au public comme une ascèse prenant la forme d’une liste d’interdits, ou si ce groupe de personnes se définit par leur comportement et non par leur idéologie."

"Force est de constater que la promotion du végétarisme et du véganisme repose sur l’appel à la vertu. [...] C’est pourquoi le végétarisme est perçu par le public comme relevant d’une éthique personnelle"

"Comme les végétaristes travaillent à l’échelon individuel, ils ont tendance à se focaliser sur les causes psychologiques de la consommation de viande. Pourquoi cette personne-là, que j’ai en face de moi, refuse de devenir végétarienne ? Comment la rassurer, la convaincre, lever ses blocages ? Comment faire pour qu’elle ne se sente pas agressée ? Comment lui prouver que les plats végétariens sont savoureux ?"

"Se focaliser sur les causes psychologiques, c’est négliger les causes sociales déterminant la consommation de viande (et de produits animaux en général), notamment : législation, subventions à l’élevage, aliments disponibles dans le commerce, menus des restaurants environnants, plats disponibles à la cantine, végéphobie, propagande intense des lobbies de l’élevage et de la pêche, pression familiale, pression du corps médical, diffusion du spécisme par les institutions aux enfants, des livres d’animaux à la crèche jusqu’aux cours de philosophie en terminale, en passant par les leçons de nutrition en classe de cinquième."

"Un autre effet pervers de la stratégie véganiste est que, dans les médias, on présente ceux qui s’opposent à l’exploitation des animaux comme des véganes (et non comme des antispécistes, sensibilistes, militants pour les droits des animaux, égalitaristes, opposant à telle ou telle pratique, etc). L’accent est mis sur leur comportement plutôt que sur leurs idées. S’ensuit d’interminables listes d’interdits, y compris les plus bizarres, en lieu et place des arguments moraux."

Conclusion : " L'appel à la vertu est probablement efficace pour convaincre une personne donnée, un proche, un ami, un voisin, de devenir végétarien. Elle ne l'est pas à l'échelle d'une population. C'est comme si, sous prétexte qu'une serpillière est le meilleur instrument pour éponger une flaque, on entreprenait de vider une piscine avec.

L'un des buts de la stratégie végétariste est de combattre l'idée que la viande et les produits laitiers sont indispensables à l'équilibre alimentaire, et corrélativement d'informer sur la possibilité du végétarisme et du végétalisme. Or, le mouvement végétarien français existe depuis 150 ans et a longtemps axé sa communication sur les arguments santé. Avec une efficacité à peu près nulle.

L'argument écologique est-il plus efficace ? Cela fait 40 ans qu'on informe les gens en matière d'écologie, sans que cela ait un effet notable sur leur mode de vie. Seuls ont un effet notable les changements politico-économiques (pour ne prendre que le cas des transports : prix des carburants, disponibilité des transports en commun, interdiction de l'essence au plomb, pots catalytiques obligatoires, etc).

Plus fondamentalement, y a-t-il un seul problème moral qui ait jamais été résolu par le seul appel à la vertu ? L'existence même des lois prouve que l'appel à la vertu ne suffit pas à changer profondément le comportement des humains."

Je comprends mieux maintenant l'importance de la marche pour la fermeture des abattoirs et la nécessité de faire entendre le message sur un plan politique.
Du coup, moi qui hésitait à me rendre à la marche, cela a achevé de me convaincre!

Pour finir, un autre texte sur l'abolition des abattoirs s'il y en a que ça intéresse :
http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article363
 
Après une courte réflexion, je ne suis en fait toujours pas convaincu que les termes végétariens/végétaliens/véganes soient utiles pour définir une personne.
Pour une étude de santé (comme celle de Nutrinet par exemple), il suffit de définir notre alimentation comme végétalienne et cela me paraît amplement suffisant.

Bref, j'ai encore du cheminement à faire sur la question mais au final (pour faire court) : je pense encore que les termes végétariens/végétaliens/véganes pour désigner des personnes font appel à une éthique de la vertu, repoussent certaines personnes "effrayées" par la liste d'interdits*, sous-entendent de manière implicite que l'on ne croît pas en l'abolition de l'exploitation animale ...(liste non exhaustive)

Ce n'est par exemple pas un hasard si l'on parle de "convertir" quelqu'un au véganisme alors qu'on parlerait plutôt de convaincre quelqu'un que l'exploitation animale doit être abolie...

Je reviendrai probablement dessus de manière plus détaillée plus tard car c'est quelque chose qui me paraît vraiment très important.
 
C'est sur qu'il y a un gros problème de communication.

On s'en rend compte rien que par la phrase-excuse de tout omni qui respecte notre choix perso et qui veut qu'on respecte le sien : d'une part, et en ce qui me concerne, ce n'est pas un choix personnel, c'est un choix de justice (un choix perso c'est choisir entre un t-shirt bleu ou un t-shirt rouge par exemple, c'est un question de goût) et d'autre part, depuis quand un petit enfant a-t-il le choix de son alimentation ?

Et effectivement comme le rappelle l'elfe sur son blog, on ne parle pas assez des animaux, de leur droit à vivre, de leurs besoins (en même temps, quand on essaie, on se heurte souvent à un mur ou à un "tuer mais humainement")
 
sango10":3665ll64 a dit:
Après une courte réflexion, je ne suis en fait toujours pas convaincu que les termes végétariens/végétaliens/véganes soient utiles pour définir une personne.
Pour une étude de santé (comme celle de Nutrinet par exemple), il suffit de définir notre alimentation comme végétalienne et cela me paraît amplement suffisant.
Quand je me dis végétalienne, c'est un raccourci pour dire que je choisis une alimentation végétalienne. J'essaie de plus en plus de ne pas faire le raccourci.
Quand j'ai envie de parler de moi, de mes choix éthiques, c'est plutôt antispéciste le terme qui me convient (ou "contre toute forme d'exploitation" qui est plus long, mais plus clair).
 
Pour ceux qui ont lu et apprécié l'excellent texte de Pierre Sigler que Personne nous a partagé, voici un lien de la brochure dont il est extrait et qui explore un peu plus la question de la politisation de la question animale : "l'exploitation animale est une question de société"

Pour ma part, c'est la brochure la plus importante que j'ai pu lire depuis longtemps et j'espère que beaucoup prendront le temps de la lire!

http://www.reseau-antispeciste.org/wp-content/uploads/pourpolitisation4.pdf

Pour finir, un extrait issu du livret "La végéphobie ou le rejet du végétarisme" :

"Le plus important effet de la végéphobie, c’est peut-être bien le fait que nous acceptons de nous laisser catégoriser comme végétariens, ou végétaliens, ou vegans, c’est-à-dire des catégories qui définissent au pire de simples « modes de vie », au mieux des « éthiques de la vertu ». [...] Dans une telle perspective, la question de l’exploitation animale reste rapportée au libre choix de chacun, au lieu que dans une perspective « universaliste », elle est nécessairement condamnée en général, d’une façon qui vaut logiquement pour tous. Qu’il s’agisse de mode de vie ou d’éthique de la vertu, l’approche reste individualiste, conforme à ce que nous demande une société libérale. Le danger que nous représentons potentiellement pour cette société d’exploitation est dès lors pour elle plus simple à circonscrire. Ces identités vertueuses semblent, au final, freiner la montée en puissance de la remise en cause de l’exploitation animale."
 
sango10":ck5f6sqf a dit:
Pour ceux qui ont lu et apprécié l'excellent texte de Pierre Sigler que Personne nous a partagé, voici un lien de la brochure dont il est extrait et qui explore un peu plus la question de la politisation de la question animale : "l'exploitation animale est une question de société"

Pour ma part, c'est la brochure la plus importante que j'ai pu lire depuis longtemps et j'espère que beaucoup prendront le temps de la lire!

http://www.reseau-antispeciste.org/wp-content/uploads/pourpolitisation4.pdf


Merci pour ce lien, je suis en train d'imprimer, de surligner, d'annoter, etc :)
 
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