Vegans discutés sur Obs

Taitino

Avale du tofu
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Parthenay, Deux Sevres
Oui malheureusement c'est un article payant, pas moyen d'avoir la suite.
 
Bonjour

Je suppose que je n'ai pas le droit de retranscrire ici le texte en entier, mais j'ai pu l'avoir donc voici un résumé et quelques extraits

On part de Jean et en plus d'expliquer qu'il a arrêté d'élever des vaches, on présente le véganisme qu'il pratique. En fait il semble que l'article soit une sorte de teaser pour un bouquin d'un ex-collègue de l'OBS qui doit sortir en avril prochain.

provient des animaux. Dans le minuscule frigo au fond de sa cuisine, on ne trouve ni lait, ni beurre, ni fromage, ni oeufs. Car Jean est un adepte de la pensée végane, un courant difficile à quantifier mais qui monte en puissance dans les pays occidentaux. Leur positionnement n'est pas qu'alimentaire, il est aussi philosophique.

"C'est le grand combat des décennies à venir, le marxisme du XXIe siècle, s'enthousiasme Aymeric Caron, l'ex-chroniqueur d''On n'est pas couché', qui lui consacre un essai à paraître en avril (1). Le refus d'établir une hiérarchie entre les hommes et les animaux s'inscrit dans la lignée de la lutte contre l'esclavage, puis pour l'égalité des sexes. Il relève de la même évidence."

Ensuite il cite quelques noms de personnes connues qui défendent les droits des animaux : Pamela Anderson (!), Matthieu Ricard, Marcela Iacub.

Ce qui permet de faire la transition avec les vidéos diffusées récemment par L214

Ce 2 février, dans le hall du tribunal de grande instance de Brest, Sébastien Arsac, l'autre porte-parole de L214, alpague les journalistes. "Les gens sont révoltés par ces images. Mais nous, nous interrogeons la pratique sur le fond : on ne peut pas se débarrasser d'un poussin comme on le ferait de pièces d'usine non conformes !"

S'il est ici, c'est parce que son association s'est portée partie civile contre le couvoir de Saint-Hernin (Finistère), celui justement où les poussins ont été filmés. Au-delà du procès pour mauvais traitements (le responsable aurait dû euthanasier les pioupious avant de les passer à la broyeuse), le militant espère un vrai débat. Aux micros, il martèle :

Avons-nous le droit de traiter des êtres sensibles, capables de ressentir la douleur, mais aussi la tristesse, la joie ou la peur comme de simples matières premières qu'on peut faire naître et mourir à notre guise ?"

L'article est assez approfondi puisqu'il prend la peine d'expliquer la différence entre un végane "conséquentialiste" (qui s'intéresse à ce qui arrive concrètement à l'animal concerné) et un végane "déontologiste" (contre l'exploitation des animaux sous toutes ses formes)

Un passage où le journaliste se permet un peu d'ironie
Ainsi s'exprime Stéphanie Bartczak, animatrice du site Vegan-France.fr, qui va proposer au printemps un label pour sélectionner des "bonbons ne contenant pas de gélatine animale, des champagnes qui n'ont pas été filtrés avec de l'albumine issue de l'oeuf, des cosmétiques sans graisse animale, des shampooings sans lanoline, une graisse issue de la laine, des sirops sans colorant de cochenille". On pourrait éclater de rire, trouver ça suprêmement bobo. Elle ne plaisante pas: "C'est vrai que le renard vole l'oeuf. Mais il est carnivore, pas nous."

Suit un passage sur l'arrêt de l'expérimentation animale, puis on revient au débat entre "déontologistes/abolitionnistes" et "conséquentialistes" et la façon dont chaque camp envisage une société future acceptable pour les animaux : Gary Francione qui propose la non-cohabitation / séparation avec les espèces sauvages et la disparition des espèces d'animaux domestiques, d'une part ; les auteurs du bouquin "Zoopolis" de l'autre

Lui prône plutôt ce que les philosophes Sue Donaldson et Will Kymlicka appellent une "société multi-espèce". Une société où les bêtes ne seraient pas juste des "êtres vivants doués de sensibilité", comme les désigne le Code civil français depuis 2014 (avant, ils étaient classés dans la catégorie "meubles"), mais de vrais citoyens ayant droit de participer à la vie collective.

Comment ? En s'inspirant des droits des handicapés mentaux, incapables d'exprimer un point de vue argumenté mais dont on sait repérer les "signes" de bien-être ou de refus. Des humains pourraient même les représenter dans la sphère politique et répondre à ce type de dilemme : faut-il laisser la poule gambader dans la nature au risque d'être exposée aux prédateurs ou bien la protéger en la cloîtrant au poulailler ? Peut-on accoupler les animaux ou les stériliser, et donc s'immiscer dans leur sexualité et leur droit à fonder une famille ? Des questions absurdes pour beaucoup aujourd'hui, mais auxquelles Jean, dans sa ferme, a déjà répondu.

Si l'auteur de l'article n'est pas végane, j'ai l'impression qu'il a fait un bel effort pour se documenter et faire quelque chose d'assez neutre. Qu'en pensez-vous?
 
gaeline":a77of6rn a dit:
Bonjour

Je suppose que je n'ai pas le droit de retranscrire ici le texte en entier, mais j'ai pu l'avoir donc voici un résumé et quelques extraits

Je ne compte pas te dénoncer si tu souhaites en partager la totalité, en tout cas ! :whistle:
 
Merci pour ton résumé admirable, Gaeline! Je suis désolé que je n'ai pas pu faire autant. Je vais revoir l'utilité de renouveller l'abonnement..
Entretemps, est-ce qu'on a vu hier soir le débat sur LCP sur les images les plus récentes de L214? C'est Brigitte Gothière qui a tenu le débat côté végé (accompagné par une depute Vert) et oppose à une éléveuse de volailles "bio" et le president de la Féderation de Bouchers. C'était bien fait (sauf que par malheur je n'étais pas au courant, j'ai trouvé par hazard au bon moment, donc pas enrégistré..) et la position de L214 fut heureusement predominant (pour moi au moins) car l'éleveuse avait de grandes reservations sur les souffrances dans les abattoirs (meme pour des "produits" bio) et meme Mr le boucher ne pouvait pas nier ces images de souffrances en abattoir, bien qu'il essayait de nier la part de responsibilité "pour des abattoirs mieux gérés" (!). J'en fus vraiment content.
 
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