j'ai fait les deux premières années, je compatis... précisons que je n'avais pas prévu d'aller au delà, j'ai toujours pioché ce qui m'était nécessaire dans diverses formations.
j'ai souvenir de l'un des premiers cours, où on nous parlait de déontologie, et de l'entrée en matière du prof qui tenait à peu près ce discours: "vous êtes tous là avec des rêves, parce-que vous voulez soigner des animaux... vous allez vite déchanter: vous aurez deux choix si vous êtes diplômés, soit devenir de fieffés connards détachés et vous vivrez bien, soit conserver vos idéaux et vous ferez partie de ceux qui testent sur eux-mêmes les barbituriques"
j'ai travaillé en clinique par la suite, il est bien rare qu'il s'agisse de soigner, ou au moins pas uniquement, et pourtant je bossais pour quelqu'un qui flirtait avec la seconde catégorie citée plus haut
je suis aujourd'hui amenée à frayer avec des vétos de tout poil, souvent à passer derrière eux pour soigner, et le chemin que prend cette profession m'exaspère régulièrement: il ne s'agit pas de soigner pour guérir, il s'agit de faire durer l'animal le temps nécessaire (quelques mois ou quelques années selon l'espèce), à tel point que certains se révèlent incapables de poser un diagnostic tellement ils n'en ont plus l'habitude, le tout en vendant des croquettes et des vaccins, de plus en plus de vaccins... d'ailleurs, il n'est nulle part question dans le serment des vetos de soins, il est question d'éviter les souffrances inutiles (faudrait définir ce point) et de protection des populations (humaines sous entendu)
quand on me dit "tu vois, tu soignes des animaux, tu aurais du faire juste véto", je réponds que je soigne des animaux précisément parce-que je ne suis pas véto, on passera sur le "juste véto"...
je n'écris pas tout cela pour te décourager (faut préciser, je sais que c'est bien imité!), mais simplement pour te dire que peut-être tu pourras faire quelque chose de cette formation si tu parviens à la fois à remplir tes exams avec les mots que les correcteurs veulent entendre tout en ayant le temps et l'énergie de tout vérifier et remettre en cause de ton côté, et à la fois à supporter la pression psychologique monstrueuse des premières années qui n'a comme seul objectif que de faire un peu plus d'écrémage, et les nombreux tests sur animaux sains (ah non pardon, c'est du matériel éducatif)
en conclusion, bon courage!