Vegan pour l'ethique

Taitino":37vgskp7 a dit:
Heureusement que ma femme et moi sont des végétaliens confirmés, on se dispute assez rarement et on se passe des contacts humains la plupart du temps sans problèmes.

Vous ne préféreriez pas vivre dans un lieu peuplé d'autres végés ?
 
moi je dis que c'est dommage de se couper du monde parce qu'on est vegan stricte.

des vegans qui restent entre soi, ne peuvent pas ouvrir les yeux aux autres (les omnis) et pour cause ils ne peuvent pas se mettre à table avec eux.

je peux me tromper bien sûr, mais mon sentiment est que l'approche de Djali est la bonne. être vgl autant que possible, mais accepter de faire des petits écarts vgr pour garder le contact social et pouvoir sensibiliser les omnis à la cause.


après 3 ans de végétarisme à très forte tendance vegan, je désespèrais d'arriver à convertir un seul omni de mon entourage.

et là, 3 ans après, badaboum ! 3 d'un coup sont devenus végétariens !

et c'est sans compter tous les autres (notamment les anciens qui m'entourent) et qui ont drastiquement réduit leur consommation de viande... vraiment drastiquement. ils sont très nombreux dans ce cas.

donc jusqu'à peu, je pensais que le message ne rentrait pas et ça m’énervait ! mais en fait il "diffuse" très très lentement mais surement...
faut être patient et jamais agressif. c'est la leçon que je tire de ces trois ans.

et c'est aussi la raison pour laquelle je pense que c'est une erreur de s'isoler... quitte à faire quelques écarts vgr...

petite victoire: le repas en famille ce Noël sera végétarien ! une première, je ne mangerais pas mon assiette spéciale comme les 3 précédentes années !
et cerise sur la gateau, FAUX GRAS (Gaïa) pour tout le monde ! goûté et approuvé ! :cool:
 
cabou":3pwpyasj a dit:
je peux me tromper bien sûr, mais mon sentiment est que l'approche de Djali est la bonne. être vgl autant que possible, mais accepter de faire des petits écarts vgr pour garder le contact social et pouvoir sensibiliser les omnis à la cause.
Je pense que "la bonne approche" est l'approche dans laquelle on se sent bien, juste avec soi-même et que c'est celle-là qui d'une part nous permet de vivre tout en pouvant se regarder dans la glace et d'autre part, a le plus de chances de faire passer un message.
Je suis (j'essaie) végane, je ne fais pas d'exceptions pour simplifier ma vie sociale (par contre, j'accepte de ne quasi rien manger et de voir des cadavres en face de moi sans rien en dire) et, autour de moi, j'ai des personnes qui me disent (après x temps) qu'elles vont devenir végéta*ienne ou qui diminuent leur consommation de produits animaux.

cabou":3pwpyasj a dit:
et c'est aussi la raison pour laquelle je pense que c'est une erreur de s'isoler... quitte à faire quelques écarts vgr...
A chaque personne de voir ce qui est bon pour elle. Sans oublier que, parfois, l'isolement est plus dû à certaines réactions qui nous sont insupportables (genre une personne qui, systématiquement, te dit à quel point la viande est délicieuse, que tu devrais vraiment goûter, d'ailleurs elle connait une personne qui était végé et a dû redevenir omni pour des questions de santé et blablabla"
Personnellement, ces personnes-là, je les évite (je voulais même écrire "je les vomis"). Je fais passer mon bien-être (et potentiellement ma santé mentale) avant ma vie sociale et la sensibilisation d'omnivores au véganisme.
 
wat":17su6jiw a dit:
Taitino":17su6jiw a dit:
Heureusement que ma femme et moi sont des végétaliens confirmés, on se dispute assez rarement et on se passe des contacts humains la plupart du temps sans problèmes.

Vous ne préféreriez pas vivre dans un lieu peuplé d'autres végés ?


Oui, bien sure Wat, on a même essayé d'en trouver dans le coin assez régulièrement, mais ça fait plus de 12 ans qu'on habite dans un maison insolite qu'on aime toujours et en fin de compte ça me paraît plus intéressant d'être heureux dans son coin préféré que d'être dans une ville ou un village avec plusieurs végés sympa pas loin, mais avec des voisins omnivores. Après toute une vie de travail en villes en plusieurs pays, on arrive à se contenter de n'avoir presque pas de voisins. Oui, je sais que ça paraît antisocial, mais on garde le contact avec les omnis sans en être soumis pour des raisons, disons, d'acceptation sociale. Si par hazard on arrive à convaincre qqu'un à devenir végé, c'est toujours un plus mais ça arrive rarement, que ce soient des copains français ou anglais. On continue de nous traiter d'eccentriques, mais on garde une vie privée quand on en a besoin (être introverte et végé n'est pas souvent facile, et certains des anglais dans le coin ont tendance à abuser notre bonne volonté de temps en temps car nous sommes les seules qu'ils connaissent qui parlent bien le français...)
Si par contre la plupart du monde dans le coin serait végé ce serait agnifiquem! On a des potes ici, mais avec qui on ne peut point discuter bouffe sans avoir des embarras de leur côté. C'est la manque de vraie comprehension à l'égard de la souffrance animale qui me frappe à chaque conversation.
Enfin, je me contente à continuer de communiquer en ligne avec les membres de Vegeweb: c'est cool!
 
il faudrait que tous les végés du monde s'associent pour s'acheter une GRANDE île vegan ! (qui serait d'abord et avant tout un sanctuaire animalier dont les humains sur place pourraient s'occuper)

une société miniature à l'image de notre idéal et qui pourrait montrer au reste du monde "que c'est possible, et que c'est mieux !" :)
 
Perso le fait de vivre avec d'autres végé n'est pas pour moi une garantie de bonheur. C'est la garantie de vivre avec des gens avec qui je partage une même éthique oui (et encore pas forcément pour la même raison).

Mais on va peut être s'opposer sur tout un tas d'autres concepts, culturels, idéologiques, sociaux et au final ne pas s'entendre du tout. Au final il y aura toujours des points sur lequels les êtres humains s'opposeront et on ne va pas changer le monde tout de suite. Mais on peut déja changer le monde autour de soi et en tirer profit.
 
Je prêche par l'exemple. Au début, les gens me disent que je pourrais faire un effort "pour une fois". Comme si le fait de laisser mon ventre gargouiller pendant des heures alors qu'il y a de la nourriture de partout n'était pas un effort en soi...

Avec le temps ça devient: "Quoi? On n'a rien prévu pour toi? Mais c'est dingue ça, ils étaient au courant en plus!"

Certains deviennent même végétariens en me disant "végétalien je ne pourrais pas, mais végétarien c'est déjà ça, hein?". Ils sont déjà beaucoup plus loin dans la réflexion que moi, quand je suis devenue végétarienne parce que ma version était plutôt "les végétaliens sont des barges". :whistle:
Là ils se disent que vgl c'est mieux mais inaccessible. Ça aussi ça peut changer!

Je ne parle de mes convictions que quand on me le demande. Et c'est très souvent. :p
Là, je dis généralement qu'il faut être capable d'entendre les réponses aux questions qu'on pose, quand la personne se sent mise en cause.

Mon compagnon a une autre attitude. Il va manger du fromage s'il n'y a vraiment rien d'autre. Mais quand on lui demande pourquoi il est vg, pourquoi les oeufs, pourquoi le lait, il donne de jolies vidéos à regarder.
Je trouve que c'est très violent mais en fait ça fonctionne! Il a convaincu 2 personnes ainsi.
 
cabou":ywpcn8i5 a dit:
il faudrait que tous les végés du monde s'associent pour s'acheter une GRANDE île vegan ! (qui serait d'abord et avant tout un sanctuaire animalier dont les humains sur place pourraient s'occuper)

une société miniature à l'image de notre idéal et qui pourrait montrer au reste du monde "que c'est possible, et que c'est mieux !" :)

Se couper du monde ce n'est pas une bonne idée. Ca rajouterai encore plus une image de secte.

Et on demande aux omnivores d'être ouverts, compréhensifs, de faire des efforts, etc. Donc c'est la moindre des choses de faire pareil !
 
T'as sans doute raison, Anisse, puisque se couper du monde veut dire peut-être ne pas beaucoup avancer l'idée de persuader les omnis de changer leurs habitudes. Malheureusement il me paraît aussi que les sentiments exprimés par ArjunaKhan sont assez réaliste. Rassembler des vegetaliens dans un meme endroit ne veut pas nécessairement dire une absence de petits conflits, vu les volontés des individus humains.
Mais il nous faut au moins si possible partager une volonté de soutenir et aider entre nous ceux (comme L214 et Fondation Brigitte Bardot) qui font bouger les choses pour changer le statut quo de l'offre alimentation dans les magasins et grands surfaces et des attitudes des consommateurs omnis: c'est un peu mon espoir pour 2016, que ça continue et avance.

Bonne Année à tous!
 
Anisse":11fqrazd a dit:
Et on demande aux omnivores d'être ouverts, compréhensifs, de faire des efforts, etc. Donc c'est la moindre des choses de faire pareil !
Des efforts, j'en fais tout le temps quand je suis en présence d'omnivores pour ne pas leur dire tout le mal que je pense de leur façon de manger. Et, honnêtement, ils ne m'en sont pas reconnaissants (ils n'en sont même pas conscients le plus souvent). Et puis, fermer ma gueule par rapport à un problème éthique, je ne trouve pas cela top. Cela ne permet pas d'ouvrir les yeux des personnes et c'est violent pour moi (sans parler de la violence qui se perpétue pour des animaux qui n'ont pas demandé à finir dans leurs assiettes).

Quand on me dit d'être tolérante avec les omnivores, souvent je ferme ma gueule. Tout en pensant "je suis bien obligée et si vous continuez à le réclamer, vous verrez ce que ce sera si je ne suis plus tolérante.

Une image trash de ce qu'est pour moi un repas avec des omnivores. (sexualité inside WARNING)
Le repas serait une grande partouze.
Les omnivores apprécieraient notamment la pédophilie (manger de la viande) et me diraient "écoute, on accepte que tu ne sois pas pédophile, alors toi, tu acceptes qu'on soit pédophile, chacun son gout". Et là, honnêtement, pour moi ça coince.
Sans doute que le fait de manger de la viande coince un peu moins que la pédophilie vu que pour cette dernière, je dénoncerais les faits et que pour la consommation de viande et de produits animaux, je ferme ma gueule.

Alors, chaque repas que je prends en compagnie de personnes qui mangent des produits animaux est une souffrance pour moi. J'ai vraiment du mal à ce qu'on me demande d'être tolérante... (même si de fait, je le suis. A contre-coeur toutefois)
 
l'exemple est bien choisi,
souvent c'est l'axe de défense des omnis,
"moi je n’empêche pas les végétariens de manger comme ils le souhaitent, alors qu'ils me laissent manger de la viande si j'en ai envie. chacun fait ce qu'il veut."
 
La tolérance ça va dans les deux sens. Si on nous demande d'être tolérant au fait de manger les dépouille d'animaux, on peut aussi demander la tolérance envers un discours pointant du doigt une incohérence entre les valeurs de paix et de respect des animaux et le fait de les manger.
 
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