Véganisme : la foi, pas le dogme ?

Biche

Jeune bulbe
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24/5/16
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Bonjour à tous !

Je suis une végétarienne mal dans sa peau.
Voilà maintenant plusieurs mois que je suis végétarienne suite à une prise de conscience brutale induite par une vidéo de DATAgueule (celle ci, si ça vous interesse : https://www.youtube.com/watch?v=KriTQ0aTrtw )
Cette vidéo traite essentiellement des problèmes écologiques que pose la consommation de chair animal. Disons qu'a la base, c'est ma conscience écologique qui m'a mené à penser que c'était irresponsable de manger les animaux.
Puis à force de lecture et de rencontres,j'ai fini par développer une conscience éthique qui m'a menée à penser que l'exploitation des animaux au sens large était une aberration à laquelle je ne voulais pas participer. J'ai donc pris la ferme décision d'adopter un mode de vie aussi respectueux de l'existence des animaux que possible : dans la mesure du possible, je ne veux plus participer à quoique ce soit qui nécessite de tuer un animal. Que ce soit les tuer pour les manger, ou les tuer pour les porter, c'est un non définitif pour moi.

Mais voilà qu'un problème se pose : quid de l'exploitation animal ? Si il m'a toujours sembler évident de ne pas fréquenter marineland, zoo, cirques etc., qu'en est il de la consommation d’œuf, de produit laitier, de miel..? Prendre ("voler", peut être même) une partie de la production d'une ruche ne m'a jamais semblé être un acte cruel et monstrueux, de même pour les œufs (pour le lait j’émets un peu plus de réserve). En revanche, l'exploitation industrielle des animaux où il s'agit d'offrir à ces pauvres bêtes une vie de misère dans le seul but de contenter nos appétits me dégoute. Si consommer des produits animaux ne me dérange pas mais que les modes de productions industriels me mettent mal à l'aise éthiquement : que faire ?

Après en avoir discuté avec ma famille qui accepte parfaitement mon végétarisme mais qui est plus effrayée par le végétalisme (même avant ma "conversion" j'ai toujours été très carencée, je comprends leurs inquiétude), mon père m'a dit quelque chose qui ressemblait à :" je respecte tes décisions, mais ce qui importe c'est la foi, pas le dogme". En gros, comme si je pouvais être végane "de coeur" mais que le dogme qui consisterais à bannir TOUTES consommation animal serait exagérée. Je pense qu'il veut m’amener à une consommation des produits animaux raisonnée, éthique et consciente de ce qu'elle engendre plutôt que de bannir purement et simplement ces produits.

Une consommation raisonnée, oui mais comment ? C'est ici que vous me venez en aide. Selon vous, est il possible de controler les conditions de vie des animaux dans les exploitations ? Existe t-il des labels ? Ou pensez vous que les petites exploitations peuvent m'accueillir chez elles pour que je puisse vérifier que la dignité animale est respectée ?
Ou pensez vous que c'est peine perdue et qu'on ne peut pas avoir confiance dans la production animale, qu'il y aura toujours une part de fatalisme qui fait que la vie d'un animal de ferme est forcément une vie de misère, peu importe les conditions misent en place ?

J'attends vos réponses avec impatience !
 
Vegan, c'est pas une religion. Déjà.

Ensuite vegan 100%, c'est pas possible, tout végane le sait : médicaments testés sur des animaux, traces de... dans la bouffe, un tas de truc pour lesquels tu te demandes vraiment pourquoi il a fallut buter un animal pour faire ça (genre de la colle de peau, de la gélatine qui entoure ton comprimé d'antidouleur...), marcher, respirer ça tue des tas de petites bêtes qui n'ont rien demandé non plus.

Quand une ferme :
- gardera TOUS les veaux nés d'une vache, mâles ou femelles, que lesdits veaux seront nourris au lait de leur mère pour éventuellement prendre un surplus pour nous et que tous auront des conditions de vie adaptée,
- gardera TOUS ses poussins nés, mâles ou femelles, que tous auront des conditions de vie adaptée, que les poules pourront couver leurs oeufs ou au moins de faux oeufs pour que leur corps ne sente pas l'obligation de produire à nouveau un oeuf....
Là, on parlera de respect de l'animal. Perso j'en connais pas.

Par contre, je connais des végétariens et je sais pertinemment qu'il est plus simple d'être vgr, qu'on n'a pas forcément le courage, l'envie, la force d'arrêter le lait et ses dérivés, les oeufs ou le miel, parce que ça fait revoir toute sa façon de vivre, parce que plein de raisons diverses et propres à chacun, j'ai envie de dire que vgr c'est déjà très bien, tant que tu es à l'aise avec.

Enfin il ne s'agit pas d'un dogme. Personne ne va venir surveiller si tu manges un oeuf ou du fromage, ni te tomber dessus à bras raccourcis parce que tu as mangé un truc dans lequel il y avait un Ejesaispasquoi qui est en fait issu d'animaux et que t'as pas vérifié, t'as pas lu l'étiquette ou autre raison.

On n'est pas parfaits, personne n'exige de nous qu'on le soit, personne n'a à exiger de nous qu'on le soit.
Tu imagines s'il fallait être complètement parfait dans un domaine, une idée, un concept qu'on a choisi ? Ce serait n'importe quoi.

Tiens je viens de me faire tatouer, c'est pas pour ça que je vais (attention clichés ON)me faire tatouer tout le corps, piercer de partout, fumer des joints, avoir les cheveux roses fluo...(mode clichés OFF)




Sinon pour ta question, je dirai que le bio c'est un peu mieux.
 
C'est une façon de vivre, de voir toutes vies, des convictions, des acceptations, une marginalisation, c'est pas une religion, ni un régime ou je ne sais quoi d'autre.
Tu peux avoir tes animaux de ferme puisqu'ils sont à donner sur des sites...tu peux produire tes fruits et légumes, entre autre, même sur un bout de balcon.
Mis à part vivre de cueillette dans sa propre forêt et habiter une cabane(si, si, cet homme existe au XXIème siècle, quand il voit quelqu'un au loin: il fuit, il a bac+5...).
Être à 50% végan c'est sûrement possible dans la société française actuelle pour qui peut se le permettre.
Donc pour la majorité faut accepter de l'être en théorie et cesser avec l'hypocrisie :><:
 
Biche a dit (je cite partiellement):
"Après en avoir discuté avec ma famille qui accepte parfaitement mon végétarisme mais qui est plus effrayée par le végétalisme (même avant ma "conversion" j'ai toujours été très carencée, je comprends leurs inquiétude), mon père m'a dit quelque chose qui ressemblait à :" je respecte tes décisions, mais ce qui importe c'est la foi, pas le dogme".
Comme l'a dit Yapuka, 100% vegan n'existe pas dans la vie réelle, et pourquoi ton entourage serait si effrayé par l'idée de vegetalisme? On traite ici surtout des prejugés omnivore envers les vegans, qui en effet ne cherchent qu'à minimiser leur exploitation consciente des animaux et les produits derives des animaux. Presque chacun(e) de nous fait régulièrement des erreurs inconscients dans nos choix des aliments, mais on ne s'en accuse pas puisque notre intention est d'éviter la souffrance des animaux. Même chose pour nos vêtements, mais on ne va pas jeter tous ce qui n'est pas 100% vegan avant que ça s'use. Bref, puisque Yapuka a dit tout l'essentiel, on essaie de bien faire pour éviter tout produit animal, mais l'industrie alimentaire et les omnivores sont toujours contre nous, donc sauf si on lit diligemment toute etiquette toujours, on ne peut pas éviter parfois des aliments non-vegan. J'étais vegetarian 30 ans, et suis vegan depuis seulement 15 ans, pourtant je fais encore parfois des erreurs. J'espère que ça te rassure un peu, Biche. Pour les "carences" il ne faut pas trop s'en préoccuper, sinon la vie serait très dure! Il faut simplement essayer de bien faire pour le respect des animaux..
 
Biche":37i2d5lz a dit:
je ne veux plus participer à quoique ce soit qui nécessite de tuer un animal. Que ce soit les tuer pour les manger, ou les tuer pour les porter, c'est un non définitif pour moi.

(...) qu'en est il de la consommation d’œuf, de produit laitier, de miel..?
Pour avoir des oeufs, les poussins mâles sont tués dès leur naissance, pour avoir du lait, il faut que la vache ait vélé et son veau finit en viande de boucherie, pour avoir du miel, il faut ouvrir et fermer la ruche ce qui ne va pas sans un certain nombre d'abeilles écrasées.

Si tu ne veux pas participer au massacre, c'est stop à tous les produits animaux.

Biche":37i2d5lz a dit:
je respecte tes décisions, mais ce qui importe c'est la foi, pas le dogme". En gros, comme si je pouvais être végane "de coeur" mais que le dogme qui consisterais à bannir TOUTES consommation animal serait exagérée.
Il ne s'agit ni de foi, ni de dogme, on ne parle pas de religion.

Biche":37i2d5lz a dit:
Je pense qu'il veut m’amener à une consommation des produits animaux raisonnée, éthique et consciente de ce qu'elle engendre plutôt que de bannir purement et simplement ces produits.
Il n'est pas possible d'exploiter éthiquement.
 
Dans le monde du politiquement correct dont les règles s'appliquent ici, il faut respecter le choix des omnivores de rester omnivores et des végétariens de ne rester que végétariens.

Donc je respecte votre choix non-personnel (ben oui les gens, vous choisissez pour vous, mais aussi pour ceux qui en crèvent, même s'ils ont pas le droit de vote).

Cependant, si vous avez l'énergie pour chercher à justifier ce choix, en essayant de minimiser votre impact en cherchant la ferme du bonheur ou les animaux aiment être exploités. Sachez que quand bien même un tel endroit existerait (il n'existe pas ne rêvez pas), vous perdez plus d'énergie à le chercher que vous n'en perdriez à vous remettre en question et à changer vos habitudes alimentaires pour aller vers le végétalisme.

Sinon il est vrai que personne n'est vegan à 100% à cause des impôts, des médocs, des moustiques sur le pare-brise ou pour un tas de raisons. Mais ça n'excuse en aucun cas de se cantonner au végétarisme comme si c'était "pareil". Payer pour le plaisir de bouffer du fromage en sachant pertinemment que ça engendre une souffrance et marcher accidentellement sur une fourmi ça n'est pas pareil. Dire le contraire serait de la pure mauvaise foi.

Être vegan c'est faire tout ce qui est possible pour limiter son impact sur la souffrance animale, le plaisir de bouffer une omelette, c'est pas considéré comme impossible à éviter (ça vaut aussi pour le chocolat au lait, si si, j'vous jure...).

VenusiaDeSolaris":288zhsp0 a dit:
Mis à part vivre de cueillette dans sa propre forêt et habiter une cabane(si, si, cet homme existe au XXIème siècle, quand il voit quelqu'un au loin: il fuit, il a bac+5...).

Excellente nouvelle, je croyais que j'étais le seul :biglol:
 
Je vais répéter ce que je répète de plus en plus souvent :
1) Les animaux que l'on mange ou dont on consomme la production, sont à peu près tous (tous les animaux vertébrés en tout cas), de manière 99.9% sûre, des individus sensibles et conscients, tout autant que les humains (qui sont également des animaux). http://www.liberation.fr/sciences/2012/ ... nce_842936
2) Partant de là, il est rationnellement logique et juste, de prendre en compte leur volonté de vivre, de jouïr de la vie, et de ne pas souffrir, au même titre que les humains.
3) Il est donc logique, juste de ne plus enfermer, mutiler, torturer psychologiquement, tuer les animaux vertébrés. (On peut débattre mille ans sur le miel, mais d'après moi, c'est un sujet secondaire, qui comporte beaucoup de variables que les véganes préfèrent ignorer avec une réponse tranchée et dogmatique. Et on perd totalement notre capacité d'écoute sur les abattoirs, l'élevage, la pêche en se perdant en débats -ou affirmations péremptoires- sur le miel.)
4) Donc il faut que la société abolisse l'élevage, la pêche, la chasse, qu'on abolisse la viande, qu'on abolisse le fait d'enfermer, mutiler et tuer des animaux pour récupérer leurs oeufs et leur lait. (Et là encore, il est inutile de se perdre en débats -ou affirmations péremptoires- sur des oeufs et du lait qui seraient produits sans jamais enfermer, mutiler ou tuer, puisqu'il est impossible en tant que consommateur de s'assurer que c'est bien le cas. Et puisque c'est impossible à généraliser au niveau national.). Ou du moins, il faut tout faire pour s'en rapprocher le plus possible.
5) Le boycott de la chair animale et des oeufs, du lait, c'est-à-dire le végétarisme et le véganisme, sont des stratégies militantes utiles pour affaiblir les industries de l'exploitation animale (sachant que plus de 99% de l'exploitation animale repose sur la viande, et que sans industrie de la viande pour justifier le reste, tout s'écroule), elles sont donc utiles pour revendiquer l'abolition de la viande et de l'exploitation animale. Mais il faut toujours garder à l'esprit que le boycott a ses limites et ne peut jamais être parfait (surtout si on pousse sa complexité jusqu'aux moindres détails).
Les limites du boycott :
- On ne peut pas boycotter une liste infinie de produits
- On ne peut pas boycotter une liste infinie de participants directs ou indirects à l'exploitation animale
- On ne peut pas obtenir que 100% de la population participe au boycott
Donc tout ce qu'il faut comprendre, c'est que la stratégie de boycott fait partie d'une vision d'ensemble plus large, d'un projet de société collectif plus large, qui peut être soutenu par d'autres actions militantes sur d'autres acteurs de la société que simplement les consommateurs (c'est-à-dire tout ce qui permet d'impacter ou faire pression sur les acteurs économiques et politiques : pétitions, manifestations, scandales publiques, pressions sur les marques/distributeurs/chaînes de restauration/restaurations collectives pour développer les alternatives végétales, évolution des recommandations santé et discours santé des médias sur l'alimentation végale, débats publics dans les médias sur la végétalisation de notre alimentation ou l'abolition de la viande, débats avec les institutions politiques, médiatisation de la réflexion antispéciste, utilisation des lois actuelles pour condamner les acteurs de l'exploitation animale qui peuvent l'être -pour provoquer des scandales publiques-, et actions politiques qui font évoluer les lois actuelles pour faciliter l'abolition, etc.).

Quand on a compris tout ça, on n'a plus besoin de se perdre dans des débats sans fin, terriblement consommateurs de temps, d'énergie émotionelle et de ressources intellectuelles... sur les questions de dogme et de pureté personnelle, qui ne mènent jamais à rien. Parce que c'est complètement hors sujet.

Je revendique l'abolition de la viande et de l'exploitation animale. Je peux débattre avec n'importe qui des arguments pour cette revendication (et les faire adhérer rationnellement à ce projet).
Et c'est seulement dans cette optique, dans la mesure du possible et de mes moyens, que je boycotte la chair animale et les produits issus de l'enfermement et du meurtre des animaux. Tout en sachant que le boycott parfait n'existe pas, et que le boycott absolu n'est pas la solution ultime. Et en reconnaissant que les contraintes face à la faisabilité du boycott varient selon les personnes et les situations, et qu'au final toute tentative d'affaiblir l'industrie animale (même par des boycotts imparfaits) est bonne à prendre.
 
Ayo":3g87keup a dit:
Excellente nouvelle, je croyais que j'étais le seul :biglol:
Il n'a pas l'électricité...c'est toi dans la forêt de Brocéliande?! :lol:
 
Non moi les fils électriques arrivent encore dans ma forêt :mdrpano:

Mais ils peuvent les couper si ils veulent, j'suis prêt à tout :p
 
:) tu es donc un de ces personnages des forêts...aux oreilles...aux pieds... :oops: ... je m'égare !
 
Salut, désolé c'est un sujet que j'aime. :oops:

Yapuka
Quand une ferme :
- gardera TOUS les veaux nés d'une vache, mâles ou femelles, que lesdits veaux seront nourris au lait de leur mère pour éventuellement prendre un surplus pour nous et que tous auront des conditions de vie adaptée,
- gardera TOUS ses poussins nés, mâles ou femelles, que tous auront des conditions de vie adaptée, que les poules pourront couver leurs oeufs ou au moins de faux oeufs pour que leur corps ne sente pas l'obligation de produire à nouveau un oeuf....
Là, on parlera de respect de l'animal. Perso j'en connais pas. 

J'aimerais aussi ajouter :
aura aboli les cages, les barrières et donnera la possibilité aux animaux non-humains de vivre comme ils le souhaitent (plus de séquestrations, ni d'ordres, ni de rapports de force)
Ne tuera plus
ne donnera plus d'ordres
ne sacrifiera plus le bien-être de l'animal au service d'un caprice humain inutile

Du coup un jour... si tu te retrouve (par hasard) sous un pie de vache libre et qu'elle te laisse prendre une lampée (aussi bizarre que cela puisse paraître de tant vouloir boire du lait maternel ou manger des rejets d'ovulation de poules), tant mieux pour toi :)
Perso c'est là où j'en suis côté exploitation animale.

Le bio ne parle pas de droits des animaux, juste du droit de les exploiter de manière moins affreuse, et les mesures du cahier des charge se soucie uniquement d'avoir un « produit » plus sain pour les humains (moins de traitements systématiques, moins d'antibios, plus de paturage, plus d'espace dans les stabules… donc un produit surtout meilleur pour la SANTE… ou moins pire) La violence et le rapport de force entre l'animal non humain et l'humain sont maintenus, et tous auront la gorge tranchée avant le printemps de leur vie, quelles que soient les intentions bios, durables ou éthiques des humains.

VenusiaDeSolaris
Mis à part vivre de cueillette dans sa propre forêt et habiter une cabane(si, si, cet homme existe au XXIème siècle, quand il voit quelqu'un au loin: il fuit, il a bac+5...).
Être à 50% végan c'est sûrement possible dans la société française actuelle pour qui peut se le permettre.
Donc pour la majorité faut accepter de l'être en théorie et cesser avec l'hypocrisie

Je te trouve un peu dure quand même XD (En passant je suis au RSA, en situation précaire donc, et suis végan… j'ai aussi des amis végans qui sont étrangers, sans salaires ni revenus et ne se sentent pas obligés de manger un steak parce qu'ils sont pauvres... oui, c'est tout à fait possible ^^) Quand on se soucie des droits des animaux je trouve logique qu'on tente de les défendre entièrement. Être végan pour moi c'est pas vivre de cueillette dans sa propre forêt et habiter une cabane, c'est accorder son refus de l'exploitation et de la souffrance animale avec son quotidien. Manger du fromage, des œufs etc et dire « les pauvres bêtes » me paraît plus hypocrite que tenter d'être le plus végan possible dans notre société (tout en gardant un confort de vie très riche, d'ailleurs).
Je ne suis pas « 100 % végan » car je sais :
-qu'à l'heure d'aujourd'hui produire des légumes et des fruits (bios ou pas) tue au moins des insectes, des rongeurs et d'autres petits animaux, des serpents, oiseaux, voire parfois des chevreuils, fauchés par les moissonneuses. Il y a aussi des paysans écrasés sous leurs tracteurs ou coupés en morceaux sous leur broyeur, des enfants empoisonnés par les pesticides ou cancéreux avant même d'avoir 12 ans (Ah, les cancers agricoles que l'Etat refuse de déclarer pour plaire à Monsanto... c'est beau. Les suicides paysans, aussi, c'est classe)
-Que dans les cas d'urgence médicale je ne peut me permettre de chercher des médicaments sans souffrance.
-Et que ce n'est pas un dogme, mais un mouvement social de lutte contre le massacre et la souffrance que notre société inflige gratuitement et sans raison à des animaux (perso j'englobe tous les animaux, dont ceux qui n'ont pas le privilège d'être humains, qui subissent bien plus que nous, mais je comprends aussi les humains dans les animaux).

Être végétarien c'est mieux que rien, mais si on se soucie réellement du sort des animaux non-humains le choix d'évidence me paraît se rapprocher davantage à ce qu'on connaît du véganisme. Comme le dit taitino : « Il faut simplement essayer de bien faire pour le respect des animaux.. » C'est pas plus compliqué que ça. (Mais j'avoue que le sujet est un peu électrique depuis une semaine ou deux, et pardon si ça choque des végétariens, je ne veux faire culpabiliser personne, à chacun d'assumer ses choix et ses opinions)

Si tu ne supporte plus les activités qui nécessitent la mort des animaux, alors le végétarisme n'épousera pas tes valeurs éthiques. On peut tout autant se dire que ça limite la casse et que c'est un premier pas qui vaut la peine d'être fait.

PersOnne : le refus n'est pas obligatoirement du boycott, c'est aussi un choix. Aujourd'hui même si on me disait que boycotter la viande ne servirait à rien, ça ne me donnerais pas forcément envie d'en manger... :confus:

J'ai l'impression que ce qui te gêne c'est surtout ce dont tes parents ont besoin : être rassurés sur le végétarisme, végétalisme et véganisme, et ta réaction face à ça, voire tes propres préjugés. Si tu n'arrive pas à répondre à leurs inquiétudes c'est peut-être que :

tu a encore de la lecture à faire pour mieux connaître ces mouvements, avec leurs arguments, pour répondre sérieusement à des points pertinents que toi ou tes parents ont soulevés, dissiper des préjugés (carences, protéines animales supérieures aux protéines végétales, les végés sont tous rachitiques, on peut tuer/exploiter de manière éthique…… etc.), et prendre personnellement position face à ton ressenti, et dans ce cas bienvenue au forum ! ^^
ou/et
tu a (peut-être!) du mal à ouvrir le débat avec eux ?
ou/et
tu porte (peut-être!) trop d'importance à leurs opinions au détriment des tiennes ?

Dans le même post, tu dis plusieurs choses qui me paraissent s'opposer clairement, tu t'affirme et te positionne au début, puis parle de tes parents, pour finalement essayer de tronquer tes valeurs pour que tout le monde soit content, je trouve ça dommage.

Tu commence à parler de toi :
« offrir à ces pauvres bêtes une vie de misère dans le seul but de contenter nos appétits me dégoute »
« penser que l'exploitation des animaux au sens large était une aberration à laquelle je ne voulais pas participer. J'ai donc pris la ferme décision d'adopter un mode de vie aussi respectueux de l'existence des animaux que possible »
« je ne veux plus participer à quoique ce soit qui nécessite de tuer un animal. Que ce soit les tuer pour les manger, ou les tuer pour les porter, c'est un non définitif pour moi. »
Tu t'affiche clairement végane, contre toute exploitation et souffrance, un non définitif.

Puis tu parle de tes parents :
j'ai toujours été très carencée
ce qui importe c'est la foi, pas le dogme
bannir TOUTES consommation animal serait exagérée
Une consommation raisonnée, oui mais comment ?
est il possible de controler les conditions de vie des animaux dans les exploitations ?

Du coup je t'invite clairement à te gaver de lecture, il y a plein de choses intéressantes, ici, dans les cahiers anti spécistes, sur des chaînes youtube (dont on parle ici : le-veganisme-sur-youtube-t20470.html ), dans la littérature scientifique du web (PubMed), etc...

Et pour répondre à tes questions je reprends simplement une de tes dernières phrases :

« Je pense qu'il veut m’amener à une consommation des produits animaux raisonnée, éthique et consciente de ce qu'elle engendre plutôt que de bannir purement et simplement ces produits. »

Pour moi, une consommation des produits animaux « raisonnée », « éthique » et « consciente de ce qu'elle engendre », se résume purement et simplement au bannissement de ces produits. Sans cela, pas d'éthique ni de raison, en conscience de ce que cela engendre, mais la passivité face à l'injustice et l'absurdité
 
Biche n'est pas repassée par le forum depuis le 6 juin, lendemain de son post. Je ne suis pas sûre que ce soit utile de continuer à réagir.
 
C'est, entre autre, pour ça qu'on a fait du hors sujet héhéhé.
 
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