Bonjour,
je suis nouveau sur le forum alors je me présente en guise d'introduction.
J'ai 33 ans, ai été végétarien, ne le suis plus mais suis attentif à la provenance de la viande (achat direct au producteur local, abattage à la ferme). Je viens d'une famille d'agriculteurs/vignerons travaillant en bio et suis très sensibilisé aux problèmes d'environnement et d'économie sociale et solidaire.
Je viens partager une réflexion et aimerai avoir votre opinion.
J'ai un peu parcouru le forum, mais pas tout, alors désolé si ce post fait doublon.
Je suis devenu végétarien par compassion pour les animaux. C'était une émotion de voir l'animal directement exécuté pour un repas dont je pourrais me passer d'un point de vue physiologique. Je ne portais pas non plus de cuir par soucis de cohérence. Puis, en prenant du recul, je me suis aperçu que m'habiller en fibres synthétiques avait des conséquences bien plus néfaste sur la condition animale. Mais la dimension émotionnelle était moins présente du fait de l'aspect indirect de ma mise en cause.
Un vêtement en cuir tanné sans chlore qui dure 30 ans est probablement plus respectueux (et fait moins de dégât) de la cause animale que 10 vestes non écologiques achetées (bio compris).
Bien sûr être végétarien c'est toujours apporter sa contribution et c'est déjà très bien. Mais j'ai parfois l'impression que c'est un "cache-misère", une façon de soulager sa conscience pour fermer les yeux sur un problème plus vaste (et qui comprend aussi des faits dénoncés par les végétariens). D'un point de vue éthique il serait idéal d'être à la fois végétarien, de s'habiller et de manger écolo. Mais si l'on ne va pas jusque-là, que choisir ?
Choisir en fonction d'une émotion directe ? Choisir en fonction des conséquences réelles sur la vie des animaux ?
Petit rappel : l'industrie du textile est la deuxième plus polluante après le pétrole. Et le pétrole est nécessaire dans le textile (ex : 1,5kg de pétrole pour 1kg de polyester, sans parler des traitements). La culture du coton consomme énormément d'eau. 70% des cours d'eau en Chine seraient pollués par le textile (eau bue par les animaux). Chaque article fabriqué à partir de fibres naturelles a un impact en termes de gaz à effet de serre équivalent à plus de 20 fois son poids.
Ne nous méprenons pas, je suis favorable au fait d'être végétarien et je songe à y revenir. Mais dans un soucis de cohérence, il me semble que c'est plus la cerise sur le gâteau qu'une pierre solide à l'édifice. C'est mieux que rien, c'est clair. Mais je crois que parfois, inconsciemment, on le fait plus pour soi que pour les animaux.
C'est aussi un reflet de notre société. Dans de nombreux domaines on agit plus facilement sur ce qui se voit, ce qui nous touche directement.
Hugo
je suis nouveau sur le forum alors je me présente en guise d'introduction.
J'ai 33 ans, ai été végétarien, ne le suis plus mais suis attentif à la provenance de la viande (achat direct au producteur local, abattage à la ferme). Je viens d'une famille d'agriculteurs/vignerons travaillant en bio et suis très sensibilisé aux problèmes d'environnement et d'économie sociale et solidaire.
Je viens partager une réflexion et aimerai avoir votre opinion.
J'ai un peu parcouru le forum, mais pas tout, alors désolé si ce post fait doublon.
Je suis devenu végétarien par compassion pour les animaux. C'était une émotion de voir l'animal directement exécuté pour un repas dont je pourrais me passer d'un point de vue physiologique. Je ne portais pas non plus de cuir par soucis de cohérence. Puis, en prenant du recul, je me suis aperçu que m'habiller en fibres synthétiques avait des conséquences bien plus néfaste sur la condition animale. Mais la dimension émotionnelle était moins présente du fait de l'aspect indirect de ma mise en cause.
Un vêtement en cuir tanné sans chlore qui dure 30 ans est probablement plus respectueux (et fait moins de dégât) de la cause animale que 10 vestes non écologiques achetées (bio compris).
Bien sûr être végétarien c'est toujours apporter sa contribution et c'est déjà très bien. Mais j'ai parfois l'impression que c'est un "cache-misère", une façon de soulager sa conscience pour fermer les yeux sur un problème plus vaste (et qui comprend aussi des faits dénoncés par les végétariens). D'un point de vue éthique il serait idéal d'être à la fois végétarien, de s'habiller et de manger écolo. Mais si l'on ne va pas jusque-là, que choisir ?
Choisir en fonction d'une émotion directe ? Choisir en fonction des conséquences réelles sur la vie des animaux ?
Petit rappel : l'industrie du textile est la deuxième plus polluante après le pétrole. Et le pétrole est nécessaire dans le textile (ex : 1,5kg de pétrole pour 1kg de polyester, sans parler des traitements). La culture du coton consomme énormément d'eau. 70% des cours d'eau en Chine seraient pollués par le textile (eau bue par les animaux). Chaque article fabriqué à partir de fibres naturelles a un impact en termes de gaz à effet de serre équivalent à plus de 20 fois son poids.
Ne nous méprenons pas, je suis favorable au fait d'être végétarien et je songe à y revenir. Mais dans un soucis de cohérence, il me semble que c'est plus la cerise sur le gâteau qu'une pierre solide à l'édifice. C'est mieux que rien, c'est clair. Mais je crois que parfois, inconsciemment, on le fait plus pour soi que pour les animaux.
C'est aussi un reflet de notre société. Dans de nombreux domaines on agit plus facilement sur ce qui se voit, ce qui nous touche directement.
Hugo