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Broute de l'herbe
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Dans un poste précédent, j'avais écrit ceci :
J'ai pensé que ça vallait la peine de développer une peu.
Pour la CNV, il y a 4 étape dans la communication. Je vais l'illustrer avec un exemple : en arrivant à la maison, ma fille jette en vrac son manteau par terre au lieu de le ranger.
1-L'observation, elle doit être objective. Ce n'est donc pas "Tu as jeté par terre ton manteau pour la millième fois", mais "Je vois je tu as laissé ton manteau par terre". Fait objectif et non-constestable.
2-Le sentiment : "Cela m'agace".
3-Le besoin qui n'est pas rempli chez moi : "car je voudrais ne pas être seule à ranger dans cette maison" (besoin d'équité)
4-La demande, précise : "Est-ce que cela t'ennuierais de le mettre sur le porte-manteau". Normalement elle doit être négociable.
Imaginons que l'enfant de réponde : "J'en ai ras le bol, je n'ai pas envie de m'occuper de ça."
Là il va falloir commencer à discuter, et jouer un peu aux devinettes.
1-"En te voyant réagir comme cela...
2-J'ai l'impression que tu es énervée..."
-Ben ouais, évidemment, qu'es-ce que tu crois"
"Est-ce que c'est parce que tu es fatiguée...
3- Tu aurais besoin de te poser tranquillement après ta journée d'école"
Là, si vous touchez bon, la personne va s'apaiser
"Oui c'est ça !"
Sinon ça va être "Non, pas du tout, c'est à cause de Mona, elle s'est encore moquée de moi"
4-Supposons que la première hypothèse était bonne : "Et si je prends un peu de temps pour te poser et que ensuite tu vas ranger ton manteau, ça te convient ?"
Si c'est l'hypothèse de la copine, il va falloir reprendre au 2
2-"Est-ce que tu te sens en colère...
3-...par ce que tu voudrais qu'on te respecte et pas qu'on se moque de toi ?"
-Oui
4-"Est-ce que tu aurais envie de m'en parler ?"
Réponse oui ou non.
etc...
Je reprendrais plus tard parce que c'est l'heure de l'école...
— Le 05 Nov 2018, 17:46, fusion automatique du message précédent —
Ca c'est la communication non violente au coeur de son sujet : résoudre les conflits en respectant au mieux les sentiments et besoins de chacun.
Ca à l'air facile sur le papier, mais c'est, évidemment, bien plus difficile en situation réelle.
Cela peut aussi servir à s'écouter soi-même :
Quel est objectivement la situation ? : quelqu'un m'bousculé dans le métro.
Qu'est ce que je ressens à ce moment-là ? : je me sens en colère (on peut tout à faire ressentir autre chose, il n'y a pas de mauvaise sensation, ou de mauvais sentiment)
A quel besoin correspond ce sentiment ? : besoin d'être respecté.
Que puis-je faire ? : Lui hurler dessus : "On demande pardon !" (peut de chance d'obtenir le résultat espéré, il vaut mieux trouver autre chose).
Comme je l'avais dit dans mon premier poste, cela peut aussi servir à "rendre une conversation intéressante". L'idée, c'est que, quand quelqu'un vous parle, cette personne a aussi, à ce moment-là, des sentiments et des besoins. Plus d'explications... plus tard... <br /br /> — Le 05 Nov 2018, 20:20, fusion automatique du message précédent — <br /br /> Par exemple, supposons que la tante de Emiesan lui dis "Tu as vu comme il est beau mon manteau de fourrure ?"
- Quand tu me dis ça tu te sens contente, fière ?
- Je suis très fière, parce que j'ai économisé pendant des mois pour pouvoir me l'offrir.
- Donc tu as l'impression d'avoir réussi quelque chose quand tu le portes ?
- Oui, tu penses, tant d'heures de travail.
Il est conseillé de reformuler ce que l'on a compris. "Donc cette fourrure représente pour toi une sorte de reconnaissance du travail que tu as fait"
Voir comment la personne réagit. La conversation peut devenir très intéressante. Ma formatrice, qui était très douée, arrivait à émouvoir n'importe qui avec cette technique.
Ensuite, quand la connexion est bonne Emiesan pourrait tenter : "Tu sais, quand je vois cette fourrure, cela me rends triste, parce que je pense à l'animal qu'on a tué pour la faire. Et pour moi, le respect de la vie animale est très important. Est-ce que cela t'ennuierai de ne plus m'en parler et de ne plus la porter quand je suis là ?"
Voilà, j'espère que mon petit résumé vous a intéressé.
Je le répète, à pratique, c'est assez difficile. Il existe des formations et de groupes de pratique, organisés, par exemple, par l'ACNV (https://cnvfrance.fr). Il existe également des livres, en particulier ceux de Marshall Rosenberg, l'initiateur de la méthode.
A une époque j'ai fait des formations en Communication Non Violente (https://fr.wikipedia.org/wiki/Communica ... n_violente). Lors d'une de ces formations, pendant un repas, nous avions joué à un jeu : "comment rendre une conversation intéressante". Une des formatrice nous racontait une histoire stupide sur ses vacances. En l'écoutant, et en posant des questions pour savoir ce qu'elle ressentait et quels étaient ses besoins, la conversation devenait très intéressante. C'est un exercice difficile, mais cela peut fonctionner.
Pour la CNV, l'article de wikipedia est très bien. J'avais eu des formation avec l'ACNV (https://cnvfrance.fr)
J'ai pensé que ça vallait la peine de développer une peu.
Pour la CNV, il y a 4 étape dans la communication. Je vais l'illustrer avec un exemple : en arrivant à la maison, ma fille jette en vrac son manteau par terre au lieu de le ranger.
1-L'observation, elle doit être objective. Ce n'est donc pas "Tu as jeté par terre ton manteau pour la millième fois", mais "Je vois je tu as laissé ton manteau par terre". Fait objectif et non-constestable.
2-Le sentiment : "Cela m'agace".
3-Le besoin qui n'est pas rempli chez moi : "car je voudrais ne pas être seule à ranger dans cette maison" (besoin d'équité)
4-La demande, précise : "Est-ce que cela t'ennuierais de le mettre sur le porte-manteau". Normalement elle doit être négociable.
Imaginons que l'enfant de réponde : "J'en ai ras le bol, je n'ai pas envie de m'occuper de ça."
Là il va falloir commencer à discuter, et jouer un peu aux devinettes.
1-"En te voyant réagir comme cela...
2-J'ai l'impression que tu es énervée..."
-Ben ouais, évidemment, qu'es-ce que tu crois"
"Est-ce que c'est parce que tu es fatiguée...
3- Tu aurais besoin de te poser tranquillement après ta journée d'école"
Là, si vous touchez bon, la personne va s'apaiser
"Oui c'est ça !"
Sinon ça va être "Non, pas du tout, c'est à cause de Mona, elle s'est encore moquée de moi"
4-Supposons que la première hypothèse était bonne : "Et si je prends un peu de temps pour te poser et que ensuite tu vas ranger ton manteau, ça te convient ?"
Si c'est l'hypothèse de la copine, il va falloir reprendre au 2
2-"Est-ce que tu te sens en colère...
3-...par ce que tu voudrais qu'on te respecte et pas qu'on se moque de toi ?"
-Oui
4-"Est-ce que tu aurais envie de m'en parler ?"
Réponse oui ou non.
etc...
Je reprendrais plus tard parce que c'est l'heure de l'école...
— Le 05 Nov 2018, 17:46, fusion automatique du message précédent —
Ca c'est la communication non violente au coeur de son sujet : résoudre les conflits en respectant au mieux les sentiments et besoins de chacun.
Ca à l'air facile sur le papier, mais c'est, évidemment, bien plus difficile en situation réelle.
Cela peut aussi servir à s'écouter soi-même :
Quel est objectivement la situation ? : quelqu'un m'bousculé dans le métro.
Qu'est ce que je ressens à ce moment-là ? : je me sens en colère (on peut tout à faire ressentir autre chose, il n'y a pas de mauvaise sensation, ou de mauvais sentiment)
A quel besoin correspond ce sentiment ? : besoin d'être respecté.
Que puis-je faire ? : Lui hurler dessus : "On demande pardon !" (peut de chance d'obtenir le résultat espéré, il vaut mieux trouver autre chose).
Comme je l'avais dit dans mon premier poste, cela peut aussi servir à "rendre une conversation intéressante". L'idée, c'est que, quand quelqu'un vous parle, cette personne a aussi, à ce moment-là, des sentiments et des besoins. Plus d'explications... plus tard... <br /br /> — Le 05 Nov 2018, 20:20, fusion automatique du message précédent — <br /br /> Par exemple, supposons que la tante de Emiesan lui dis "Tu as vu comme il est beau mon manteau de fourrure ?"
- Quand tu me dis ça tu te sens contente, fière ?
- Je suis très fière, parce que j'ai économisé pendant des mois pour pouvoir me l'offrir.
- Donc tu as l'impression d'avoir réussi quelque chose quand tu le portes ?
- Oui, tu penses, tant d'heures de travail.
Il est conseillé de reformuler ce que l'on a compris. "Donc cette fourrure représente pour toi une sorte de reconnaissance du travail que tu as fait"
Voir comment la personne réagit. La conversation peut devenir très intéressante. Ma formatrice, qui était très douée, arrivait à émouvoir n'importe qui avec cette technique.
Ensuite, quand la connexion est bonne Emiesan pourrait tenter : "Tu sais, quand je vois cette fourrure, cela me rends triste, parce que je pense à l'animal qu'on a tué pour la faire. Et pour moi, le respect de la vie animale est très important. Est-ce que cela t'ennuierai de ne plus m'en parler et de ne plus la porter quand je suis là ?"
Voilà, j'espère que mon petit résumé vous a intéressé.
Je le répète, à pratique, c'est assez difficile. Il existe des formations et de groupes de pratique, organisés, par exemple, par l'ACNV (https://cnvfrance.fr). Il existe également des livres, en particulier ceux de Marshall Rosenberg, l'initiateur de la méthode.