Votre métier est il en accord avec vos idées?

Informaticien, je n'ai pas de soucis proches, hormis le refroidissement des baies de serveurs.
Après, effectivement, on peu aller sur le coté environnemental, et là le bilan carbone est tout pourri :'(
 
Justement je me posais la question, je n'ai pas de métier pour l'instant mais suis dans une formation de trois mois pour préparer un projet professionnel, j'en suis au début pour choisir des métiers qui m'intéressent avant d'en valider et de choisir ce qui me convient le mieux vers la fin.

Je suis donc tombé sur le métier de bio-informaticien, un spécialiste qui utilise l'outil informatique pour la biologie. A priori ça serait cool car justement l'outil informatique m'intéresse et en plus ça me fait m'imaginer travailler dans l'étude du vivant et les biotechnologies ce qui pourrait être passionnant.

Ouais sauf qu'en réfléchissant ce à quoi je pensais quand je pensais au vivant à étudier je pensais naïvement aux bactéries et cellules isolées, in vitro quoi, puis j'ai eu un déclic qu'en fait ça veut probablement dire travailler sur des animaux... ouais donc potentiellement l'expérimentation animale :beurk:

Après je pourrais bien imaginer un boulot dans une boîte qui n'utilise pas l'expérimentation animale mais serait-ce facile à trouver ? Et je suppose que les études y feront appel ? Je ne dis pas que c'est la piste la plus probable, mais j'aimerais savoir si la case expérimentation animale semble inévitable dans un tel milieu, bref si ça vaut le coup pour que j'affirme mon désir pour cette piste.
 
Comme j'ai fais plusieurs formations, je n'ai pas vraiment de métier : j'ai été illustrateur, charpentier bois, webmaster, ouvrier agricole (en bio), épicier (chez BIOCOOP), etc.

Je n'ai pas été salarié depuis 4 ans.
Mais je suis artisan auto-entrepreneur depuis 2 ans ... dans le travail du cuir ! Mea culpa. C'est totalement incohérent avec mes idées.

J'ai honte d'être dans le travail du cuir, tout en étant végétalien.
Déjà, quand j'ai fais mon stage de bourrellerie il y a 5 ans, ça m'avait fait mal au coeur de voir des troupeaux de vache à côté du centre de formation. Puis j'ai commandé des livres anciens pour réaliser des articles d'équitation. Et j'ai réalisé à quel point les harnachements sont des trucs barbares. Le salon Equita à Lyon m'a achevé. Je n'ai jamais plus fabriqué ni réparé d'articles d'harnachement (licol pour chevaux, collier pour chien, etc) mais seulement de la maroquinerie.

Concrètement, je ne produis quasiment rien à part quelques rares réparations et je n'ai rien vendu depuis que je suis végétalien. Je paye simplement ce qu'il faut pour garder mon statut et continuer à toucher une prime d'activité. J'aimerais me débarrasser de mon stock d'articles et de matières premières soit pour changer de matériau (faux-cuir à base de végétaux, comme le liège par exemple) soit carrément changer d'activité mais je ne sais pas du tout quoi faire.

Je suis complétement perdu professionnellement (ça ne date pas d'hier). :D
 
Proposer une alternative végétale aux produits à base de cuir pourrait intéresser pas mal de gens je pense, les domaines dans lequel il est utilisé sont vastes.
Il faudrait lister les domaines, mais déjà dans le domaine de la sellerie, que ce soit pour les motards ou pour les cavaliers (il y a pas mal de cavaliers vgs en fait, et qui cherchent souvent du matériel adapté, sans cuir, brides sans mors, licols, selles sans arçon, etc.). Idem dans la maroquinerie (des véganes qui seraient intéressés par de la maroquinerie artisanale, de qualité, y en a). Idem dans le domaine de la cordonnerie, de l'habillement d'intérieur, etc. Voire peut-être même de la reliure...
Franchement, il doit y avoir moyen de se faire une place grâce à tes compétences, à condition de viser large, à la fois en terme de gamme de produits et géographique (mais internet est là pour ça).
C'est dommage d'avoir un savoir-faire (et du matériel) aussi particulier et de ne pas l'utiliser, d'autant plus que c'est un domaine vers lequel les gens s'orientent généralement par "amour" du cuir, et donc n'envisagent même pas de proposer des produits alternatifs.
Après, le problème risque surtout d'être de trouver des équivalents végétaux au cuir qui soient satisfaisants à la fois en terme de qualité et d'apparence, mais ça doit exister.
 
Je travaille en bibliothèque donc en soit on pourrait se dire pas trop de problème concernant l'éthique animale sauf qu'il y a des documents avec une reliure en cuir.
Même si c'est plus pour les ouvrages anciens, maintenant quand on fait des portefeuilles de documents on utilise pas forcement du cuir. (enfin les prestataires)

Et j'avoue que voyant tout ce papiers je pense à tous ces arbres.
 
Pour avoir travaillé dans une papeterie/cartonnerie, en France tout du moins le papier n'est fait qu'a partir de papier recyclé (celui qu'on jette tous dans les bacs jaunes), on debite plus d'arbres pour ca depuis pas mal de temps
Après bien evidemment dans les cas particulier comme la nécessité de beau papier ou autre specificité la je suppose que c'est pas du recyclé

Bon sinon j'ai honte mais depuis 2 semaines je travaille pour un distributeur de publicité, moi qui ai un stop pub sur ma boite ca la fou mal, mais bon je m'arrange avec ma conscience car c'est le seul travail que j'ai trouvé pour l'instant, je continue de chercher autre chose mais en attendant comme je n'ai plus aucun revenu pour payer mes factures j'ai pas le choix, j'en chie pas mal sur mes journées de boulot, je m'auto-flagelle pour toute cette pollution
 
Nysaah, je comprends cette frustration. Mais :calin: :calin: :calin:
 
Merci c'est gentil ^^
J'ai quand meme bon espoir que mon activité principale decolle puisque courant avril je vais paraitre dans les smartbox, ca devrait m'amener du monde :)
Me reste les cosmétiques qui sont totalement en accord avec mes idées, mais ca se mange pas ahah
 
Question intéressante.
Étudier n'est pas un métier, mais ce que j'étudie (en khâgne classique spé philo) ne pose aucun problème d'un point de vue éthique (je n'ai pas envie d'aller en école de commerce).
En revanche, c'est vrai que la khâgne est un reproducteur social, qu'il s'agit de se former une culture pour se distinguer de la "plèbe", que beaucoup d'élèves sont enfants de cadres. J'ai du mal à supporter l'élitisme de ce milieu (très présent dans ma famille pour qui la fac c'était hors de question, niet et nada).
Je suis assignée femme et le fait d'étudier les lettres est cliché pour mon genre. C'est une autre chose qui m'agace, perpétuer cette situation (les bourgeoises étudient toutes en khâgne).
Cependant, ce sont des questions purement symbolique, et rien en pratique n'a été blessé par mes études.
Donc satisfaction globale, en dépit des points soulevés.
 
Lol je travail comme contrôleur de gestion pour un ancien magasin spëcialisé dans le halal qui est depuis peu devenu un Leclerc toujours axé dans le halal. Donc pas certains que ce soit en accord. :)
 
C'est drôle Zigzag, j'avais abandonné la fac en sciences humaines il y a quelques années un peu pour les raisons que tu cites dans ton message (pas que mais en partie) : la reproduction sociale, les clichés, la voie toute tracée pour finir à Pôle emploi au final. J'ai bien compris que de ton côté tu arrives à faire la part des choses et que tu retiens surtout l'aspect positif de ton parcours, je faisais juste le parallèle entre ce que tu exprimes et ce que j'ai ressenti à l'époque, je crois comprendre un peu ce que tu ressens.
Aujourd'hui après de longues années de circonvolutions et de galères dans le monde du travail je regrette de ne pas avoir poursuivi ces études car je me retrouve acculée à des postes d'opératrice en industrie. Or le département où je réside vit principalement... de l'industrie agroalimentaire, et pour être précis, la transformation des poissons et des cochons. J'ai réussi à éviter de travailler "en agro" pour le moment mais depuis quelques mois je suis intérimaire dans une entreprise qui fabrique de l'outillage pour les élevages industriels intensifs. J'ai fait l'autruche quelque temps car j'étais dans une situation matérielle compliquée, mais aujourd'hui je ne peux plus. Etre un maillon de l'exploitation ne m'aide pas à me sentir cohérente et à essayer de faire passer le message de la libération animale, ne serait-ce qu'envers moi-même, et, forcément, encore moins auprès des autres.
 
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