Jezebel
Évéganéliste
source: http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet ... 3_actu.HtmOuest France":1ngot970 a dit:Une première en France : un magistrat autorise des grands-parents à prouver leur lien de filiationavec leur petite-fille, née sous le couvert du secret.
À la lecture de l'ordonnance du juge des référés d'Angers, hier matin, l'avocate des grands-parents, Me Lauren Berrué, affiche un large sourire. « C'est une avancée considérable. Enfin, un juge prend en compte l'intérêt de l'enfant. » Et d'expliquer à ses confrères, sidérés par une décision qui va à l'encontre de tous les arrêts de la Cour de cassation : « Cette petite fille a non seulement le droit de connaître ses origines, mais elle doit être maintenue dans son milieu familial plutôt que d'être confiée à des tiers. »
En descendant les marches du palais de justice, Me Pierre Nédélec, avocat du préfet de Maine-et-Loire qui avait déclaré le bébé pupille de l'État, n'en revient pas, lui non plus. « Cette décision est audacieuse. Le lien biologique supplante le lien juridique. C'est une totale remise en cause de la volonté de la mère de protéger son anonymat. »
La petite était née à 6 mois et demi de grossesse, le 7 juin, à l'hôpital d'Angers. Sa mère, 23 ans, venait d'accoucher sous X. « Lorsque les grands-parents ont appris que leur petite fille allait être pupille de l'État, ils n'ont pas compris, raconte Me Berrué. Pour eux, elle avait une famille : ce sont eux ! » La grand-mère, assistante maternelle, soutient que sa fille a elle-même levé le secret de son accouchement sous X, en lui permettant de voir son bébé peu après sa naissance.
L'intérêt de l'enfant
En autorisant aux grands-parents une expertise comparée de sangs en vue de prouver leur filiation, Paul-André Breton, président du tribunal de grande instance d'Angers, fait part de cette attitude ambiguë de la jeune femme. « Tout en sollicitant le secret de son admission et de son identité au regard de son enfant, elle a, en montrant son bébé à sa mère, établi un lien. »
Se référant au code de l'action sociale et de la famille, le magistrat relève que toute personne justifiant d'un lien avec un enfant désigné pupille de l'État peut former un recours. « Il y va de l'intérêt de l'enfant, de la prise en compte de ses besoins affectifs et du respect de ses droits. » Ce qui fait dire à l'avocate des grands-parents : « Ce magistrat est conscient du traumatisme vécu par les enfants lorsqu'ils apprennent leur naissance sous X. »
Pour l'avocat du préfet, « cette décision annonce la fin de l'accouchement sous X. Alors que le lien de filiation est rompu avec la mère, on le recrée avec des ascendants. » Et d'en déduire : « Si la justice reconnaît que la petite a des grands-parents, c'est qu'elle a une mère ! »
Yves LAUNAY.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... id=1470544
Personnellement, j'ai du mal à digérer l'information depuis que je l'ai entendue à la radio ce matin.