Bonsoir vous.
Je rentre du travail triste aujourd'hui. Ca a commencé ce midi, comme souvent, à table avec les collègues, j'ai l'honneur d'être l'objet de toutes les curiosités... Bon, on me dit que je dois avoir des carences, que d'ailleurs j'ai l'air fatiguée, "hein les filles, vous trouvez pas qu'elle a l'air fatiguée ?? - Ah si, encore plus que d'habitude - Ah oui tu as les yeux noirs, tu as des cernes !". Oui, bon. Soit. Je pense plutôt que je suis faite comme ça, même quand je mangeais encore de la chair animale.
On me demande si mon copain supporte, ce qu'en pense ma famille, et comment je fais. Mais la question qui me taraude, moi, c'est : comment ils font, pour manger un animal sans culpabiliser le moins du monde, comment ils font pour oser ôter la vie d'une bête innocente, pour le plaisir d'un instant ? Comment ils font pour ne pas se rendre compte que c'est minable, révoltant, écoeurant.
Comment.
Ensuite une collègue m'explique qu'elle ne comprend pas les végétariens qui ne font pas manger de viandes à leurs enfants, "les pauvres, c'est horrible de leur imposer ça".
J'ose lui avouer que le jour où j'aurai un enfant, il ne mangera pas de viande. Je ferai de mon mieux pour qu'il soit le plus respectueux possible de l'environnement et des animaux tout en étant en bonne santé. Et quand il sera plus grand, il choisira sa voie.
Elle était choquée.
Puis vient le moment où, dans le bureau, ça parle "Aïd". Les collègues étaient toutes émoustillées et impatientes à l'idée d'égorger prochainement un mouton. "Moi mon père il fait ça dans la baignoire ! - Ah ouais ? Moi dans le cagibi, il le pend d'abord ! - Ah la la, je suis trop pressée... !".
Les larmes sont montées mais je suis restée dans mon silence et ma souffrance. Si elles avaient continué un peu plus longtemps je pense que je leur aurais expliqué que je "respecte" leurs convictions, alors si elles pouvaient respecter les miennes - qui sont de ne pas faire de mal aux animaux - ce serait gentil.
Je pense tout de suite à tous les moutons qui vont bientôt mourir, qui sont quelques part, stressés. Et qui sont nés pour mourir aujourdh'ui, pour amuser et régaler, car oui, c'est un jour de "fête".
Je pense aussi à tous ces autres qu'on retrouve dans les plats de la cantine, ou en barquettes dans les supermarchés. Partout. Tant.
Je suis triste, je voulais juste le dire.
Je rentre du travail triste aujourd'hui. Ca a commencé ce midi, comme souvent, à table avec les collègues, j'ai l'honneur d'être l'objet de toutes les curiosités... Bon, on me dit que je dois avoir des carences, que d'ailleurs j'ai l'air fatiguée, "hein les filles, vous trouvez pas qu'elle a l'air fatiguée ?? - Ah si, encore plus que d'habitude - Ah oui tu as les yeux noirs, tu as des cernes !". Oui, bon. Soit. Je pense plutôt que je suis faite comme ça, même quand je mangeais encore de la chair animale.
On me demande si mon copain supporte, ce qu'en pense ma famille, et comment je fais. Mais la question qui me taraude, moi, c'est : comment ils font, pour manger un animal sans culpabiliser le moins du monde, comment ils font pour oser ôter la vie d'une bête innocente, pour le plaisir d'un instant ? Comment ils font pour ne pas se rendre compte que c'est minable, révoltant, écoeurant.
Comment.
Ensuite une collègue m'explique qu'elle ne comprend pas les végétariens qui ne font pas manger de viandes à leurs enfants, "les pauvres, c'est horrible de leur imposer ça".
J'ose lui avouer que le jour où j'aurai un enfant, il ne mangera pas de viande. Je ferai de mon mieux pour qu'il soit le plus respectueux possible de l'environnement et des animaux tout en étant en bonne santé. Et quand il sera plus grand, il choisira sa voie.
Elle était choquée.
Puis vient le moment où, dans le bureau, ça parle "Aïd". Les collègues étaient toutes émoustillées et impatientes à l'idée d'égorger prochainement un mouton. "Moi mon père il fait ça dans la baignoire ! - Ah ouais ? Moi dans le cagibi, il le pend d'abord ! - Ah la la, je suis trop pressée... !".
Les larmes sont montées mais je suis restée dans mon silence et ma souffrance. Si elles avaient continué un peu plus longtemps je pense que je leur aurais expliqué que je "respecte" leurs convictions, alors si elles pouvaient respecter les miennes - qui sont de ne pas faire de mal aux animaux - ce serait gentil.
Je pense tout de suite à tous les moutons qui vont bientôt mourir, qui sont quelques part, stressés. Et qui sont nés pour mourir aujourdh'ui, pour amuser et régaler, car oui, c'est un jour de "fête".
Je pense aussi à tous ces autres qu'on retrouve dans les plats de la cantine, ou en barquettes dans les supermarchés. Partout. Tant.
Je suis triste, je voulais juste le dire.