Panda":1c3su1ae a dit:
Casanova était guidé par le sexe et pas du tout par l'amour et comme chantre de la culture du viol ok fait pas mieux. Je ne vois pas en quoi vénérer un violeur impénitent rendrait le monde meilleur. :/
...
ok.
Casanova a toujours été sincèrement amoureux des femmes avec qui il a eu des liaisons. De lui, on a :
« Une belle femme sans esprit, quand elle a accordé ses faveurs à son amant, ne peut plus rien pour lui ; tandis qu'une femme laide, mais spirituelle, peut inspirer à un homme une passion telle qu'il ne lui restera plus rien à souhaiter. »
« Sans la parole, le plaisir de l'amour diminue au moins de deux tiers. »
Il a surtout eu des relations avec des intellectuelles et de fortes personnalités. Il a aussi beaucoup connu ce que l'on appelait des aventurières, c'est à dire des femmes prenant la route seule pour découvrir le monde, et qui l'ont profondément marqué.
D'un point de vue sexuel, il était un libertin joyeux, à la différence des libertins morbides ou des sadiques par exemple. Ce qu'il voulait, c'est la bonne humeur, le plaisir dans les sens, la discussion, la réflexion, l'esprit, le tout dans un climat positif. il a expérimenté le sexe sous diverses façons, avec des hommes aussi, d'ailleurs.
Il n'a jamais violé qui que ce soit. Ses relations étaient basées sur le consentement mutuelle, c'est le genre de type à avoir été fiancé pendant longtemps, mais n'ayant jamais défloré sa fiancé avant le mariage (qui n'a d'ailleurs jamais eu) car n'ayant pas son autorisation.
Certains passages de ses mémoires dépassent clairement les limites de l'éthique ... mais semble être des affabulations de l'auteur, à l'image de ce que Sartre a pût donner.
A côté de ça, Casanova a sût tenir tête à Voltaire dans un concours extraordinaire de poésie et de philosophie grecque et latine, a bluffé Colbert et a créé le loto existant encore aujourd'hui, à sût se faire passer pour sorcier et alchimiste, a rencontrer et conseiller des rois et des empereurs malgré ses origines (fils de comédiens), à peut-être participé à l'écriture de Don Juan, a littéralement fait de tour de l'Europe sans argent, a été un éminent franc-maçon, s'est évadé de la pire prison de son époque de façon rocambolesque, bat en duel un haut-militaire polonais alors qu'il ne sais pas tirer au pistolet.
Il était excellent philosophe et théologien pour ne rien gâcher.
Pour un être qui est né pauvre, roturier, malade et laid, c'est tout de même pas mal.