comment visiter un abattoir

  • Auteur de la discussion rajh
  • Date de début
Euh, non je m'adressais à Rajh.
Oui, bien sur, par la "simple" réalité...
 
saranel":1uy95x9v a dit:
Hum...
Ca me fait penser que mardi, j'ai trouvé sur une table une inscription d'une finesse exemplaire : "Le latin, ça craint du boudin". J'ai vu les élèves aujourd'hui. Je leur ai dit que c'était nul pour les femmes de ménage, pour moi qui passais beaucoup de temps à préparer les cours, pour moi en tant que prof de français qui déteste les rimes calamiteuses. J'ai rappelé enfin que pour avoir du boudin, il fallait égorger un animal et récupérer son sang (bon appétit)...
Les p'tits cons...
Et qu'ont-ils répondu à ta tirade?
 
La fille qui avait écrit ça s'est dénoncée (je savais qui c'était à cause de la place). Elle m'a dit que ce n'était pas contre les animaux, ni contre le latin, que c'était une expression qui se disait... No comment.
 
J'ai posé la question des visites scolaires à une de mes connaissances qui est inspecteur d'académie, la réponse ne se fit pas attendre : "Tu es fou ! tu veux traumatiser les gamins et scandaliser les parents, blablabla.." Et leur faire manger du cadavre,de la chair en décomposition c'est plus chic et moins traumatisant ?!!! Décidément, je ne supporte plus de vivre aux milieux des vampires ! :tongue:
 
Visiter un abbatoir islamique n'est pas représentatif de ce qui se passe dans la généralité. C'est un peu comme si on visitait une prison chinoise pour se faire une idée du milieu carcéral.
Lorsqu'une bête fait l'objet du sacrifice musulman, il est certain que c'est la mort qui occasionne le plus de souffrance d'autant plus que parfois il y a des bavures (voir le site PETA).
Fort heureusement, dans d'autres abbatoirs, cela se passe avec moins de souffrance. Le pistolet est utiliser afin que cela se passe dans de meilleures conditions. Cela dit, cela n'enlève rien au fait que ce soit intollérabe.
Personnellement, moi qui ne suis à priori pas raciste, j'ai du mal à supporter la communauté musulmane. Le fait de savoir qu'ils acceptent et sont indifférents à cette cruauté me reste en travers de la gorge.
 
bagheera":hgvr9gj5 a dit:
Personnellement, moi qui ne suis à priori pas raciste, j'ai du mal à supporter la communauté musulmane. Le fait de savoir qu'ils acceptent et sont indifférents à cette cruauté me reste en travers de la gorge.
Une phrase qui commence par "je suis pas raciste" est toujours à surveiller mais suivi directement par "j'ai du mal à supporter la communauté musulmane", c'est assez fort :) Encore mieux que "je suis pas raciste, j'ai un collègue noir" !
 
bagheera":2p1z1kaf a dit:
Personnellement, moi qui ne suis à priori pas raciste, j'ai du mal à supporter la communauté musulmane. Le fait de savoir qu'ils acceptent et sont indifférents à cette cruauté me reste en travers de la gorge.
Je me rends compte que je me suis mal expliqué.
Je ne pense pas être raciste dans la mesure où mon épouse est mauricienne, je n'ai donc aucun à priori par rapport à la couleur ni à la race proprement dit.
Je n'aurais aucune rancoeur par rapport à un musulman non pratiquant.
Cependant, je ne cache pas que je ressens de la colère par rapport à la communauté musulmanne, pas par rapport à leur race mais par rapport à cette pratique que je considère comme innacceptable.
Ma question est alors "suis-je raciste ou non?"
C'est un peu comme si je qualifiais de raciste celui qui n'accepte pas les partiques des "omnivores".
Merci de me donner votre avis.
 
bagheera":3h6lo47j a dit:
bagheera":3h6lo47j a dit:
Personnellement, moi qui ne suis à priori pas raciste, j'ai du mal à supporter la communauté musulmane. Le fait de savoir qu'ils acceptent et sont indifférents à cette cruauté me reste en travers de la gorge.
Je me rends compte que je me suis mal expliqué.
Je ne pense pas être raciste dans la mesure où mon épouse est mauricienne, je n'ai donc aucun à priori par rapport à la couleur ni à la race proprement dit.
Je n'aurais aucune rancoeur par rapport à un musulman non pratiquant.
Cependant, je ne cache pas que je ressens de la colère par rapport à la communauté musulmanne, pas par rapport à leur race mais par rapport à cette pratique que je considère comme innacceptable.
Ma question est alors "suis-je raciste ou non?"
C'est un peu comme si je qualifiais de raciste celui qui n'accepte pas les partiques des "omnivores".
Merci de me donner votre avis.
Ben le problème est juste dans le mot raciste :) Je pense pas que ce soit du racisme de réprouver la pratique d'un groupe puisque c'est la pratique elle même que tu rejette, pas le groupe.
Je sais pas si c'est très claire :)
 
Vas sur la définition du mot "racisme" sur wikipédia et demande toi après si tu te sens correspondre à la définition.
Pour ma part je suis un "bico" (= bicolore) et français qu'à 50% ... j'ai du mal a accepter les pratiques dont tu parles et je ne suis certainement pas raciste !
Je n'applique aucune discrimination et je ne commet aucun acte portant atteinte à l'intégrité de ces individus (ou à leur communauté) mais ce n'est pas pour autant qu'il faille comprendre et accepter leurs rituels, du coup il est normal de ressentir un peu de colère et hostilité face à leur tradition trop "barbare" et "moyenâgeuse".
 
Matite plume":3nlfyquo a dit:
Ce monde me rend malade , c'est vrai , je fais une indigestion aigue de la violence ...
Moi itou. Ton pseudo n'est pas mal, prendre sa plume est depuis de nombreux siècles une arme que beaucoup ont utilisé contre l'injustice !
 
Mais ma souffrance intérieure est si intense parfois que je ne peux pas la fuir .
Idem, c'est pour ça que je suis un clown triste
J'ai déjà été hospitalisée plusieurs fois déjà .
Je suis désole matiteplum', hélas beaucoup de gens dans ton cas ont tellement mal des malheurs qu'ils voient (c'est ça d'avoir les yeux grands ouverts) qu'ils ont du mal a vivre "bien" dans ce merdier ...
C'est dure mais c'est comme ça et il faut être fort, la vie continue et tu as un rôle à tenir.
Ce monde me rend malade , c'est vrai , je fais une indigestion aigue de la violence ...
Pareil, j'en suis malade, estomaqué, presque rien ne m'attire, presque tout m'indispose ...
Comment ne pas faire pareil quand on sait que nous pourrions vivre autrement dans ce bas monde peuplé de dormeurs qui veulent pas se réveiller.
 
SoyaBeing":yrlx4l2l a dit:
Vas sur la définition du mot "racisme" sur wikipédia et demande toi après si tu te sens correspondre à la définition.
Pour ma part je suis un "bico" (= bicolore) et français qu'à 50% ... j'ai du mal a accepter les pratiques dont tu parles et je ne suis certainement pas raciste !
Je n'applique aucune discrimination et je ne commet aucun acte portant atteinte à l'intégrité de ces individus (ou à leur communauté) mais ce n'est pas pour autant qu'il faille comprendre et accepter leurs rituels, du coup il est normal de ressentir un peu de colère et hostilité face à leur tradition trop "barbare" et "moyenâgeuse".
Je suis allé voir et avec soulagement je ne suis pas raciste. Ouf.
 
Matite plume":2dowfuav a dit:
Je ne sais pas quoi te répondre à ta question , mais moi je ne les accepte pas leurs pratiques ,
mais je n'ai pas le choix de les endurer . Mais je ne les aime pas ceux qui ne veulent pas changer .
Je pense que au fond de moi, je les déteste . :oops:

C'est plus fort que moi .

et je les fuis autant que je peux .
Mais un moment donné le suicide n'est pas la solution...lol

Alors je cherche une porte autre , c'est vrai ,
une porte qui s'ouvrirait sur un monde différent ...
quitte à laisser ma famille et tout ce que j'ai connu ici.
C'est vrai que c'est extrémiste mon cas , je ne peux pas le nier.
Mais ma souffrance intérieure est si intense parfois que je ne peux pas la fuir .

J'ai déjà été hospitalisée plusieurs fois déjà .

Ce monde me rend malade , c'est vrai , je fais une indigestion aigue de la violence ...
la mienne et celle des autres. :oops:


Bonne journée , je ne pense pas réécrire aujourd'hui et c'est sûrement mieux comme cela pour nous tous .
Je vois que tu es une écorchée vive comme moi mais en plus extrème.
D'une manière générale, je vais encore aborder la notion de charge émotionnelle. L'enfance est une période durant laquelle notre inconcient est une éponge à émotions. Il est très difficile à cet âge de faire la part des choses. Lorsque adulte, nous vivons des évènements qui font vibrer les cordes sensibles de notre inconcient, les cicatrices émotionnelles se réouvrent nous faisant ainsi revivre les émotions du passé d'où un mal de vivre qui peut selon le vécu être permanent. Il est important que tu trouves les moyens de te libérer de cette charge émotionnelle. Si tu souhaites en parler, tu peux le faire sur mon adresse perso.
 
Matite plume":1whm5x7e a dit:
Mais un moment donné le suicide n'est pas la solution...lol

Alors je cherche une porte autre , c'est vrai ,
une porte qui s'ouvrirait sur un monde différent ...
quitte à laisser ma famille et tout ce que j'ai connu ici.
C'est vrai que c'est extrémiste mon cas , je ne peux pas le nier.
Mais ma souffrance intérieure est si intense parfois que je ne peux pas la fuir .

J'ai déjà été hospitalisée plusieurs fois déjà .

Ce monde me rend malade , c'est vrai , je fais une indigestion aigue de la violence ...
la mienne et celle des autres. :oops:

Bonne journée , je ne pense pas réécrire aujourd'hui et c'est sûrement mieux comme cela pour nous tous .
Oh Matite Plume, ça me fait de la peine de lire tout ça.

Moi aussi, j'ai du mal à voir "le bon côté des choses", à comprendre ce monde. Je me sens à part, je ne comprends pas les agissements et les pensées de mes congénères. Je me désole de la destruction de ce monde, je broie souvent du noir.
Mais au final, il faut tenir le coup, car c'est les gens comme toi qui rendent ce monde un peu meilleur. Il ne faut pas abandonner. Si tu ne sauves que quelques animaux, si tu arrives à éveiller la conscience d'une seule personne, tu n'auras pas été sur cette terre pour rien. Je sais que tu adores les animaux, et si les gens comme toi abandonnent, il n'y aura plus d'espoir pour eux !

Courage !:kiss:
 
La semaine dernière, une de mes patientes me demande si je ne voudrais pas un petit chat, car sa chatte a une nouvelle portée et elle ne peut garder qu'un seul chaton sur trois (un mois qu'ils avaient les chatons). Je lui dis que non, je ne pourrais pas m'en occuper là où j'habite, et lui demande comment elle va faire. Outre le fait qu'elle me dit qu'elle n'a pas fait stériliser la mère pour des raisons financières :bink: elle m'annonce qu'elle va "s'en débarrasser", les tuer. :cartonR:

Alors j'ai un peu pêté les plombs, sans tout à fait me reconnaître dans mon comportement, j'ai dit que je les prenais finalement, j'ai appelé la SPA de Vannes qui m'a redirigé vers la fourrière, que je n'ai pas appelé car ils allaient probablement les tuer (?!), dans l'après-midi j'ai acheté une "caisse de transport" et j'ai heureusement trouvé une autre patiente qui a pu les récupérer et qui va en prendre soin (tout en lui ayant dit que je prenais à ma charge l'opération des chatons en temps voulu). :zorro:

Tout ça pour dire que, même si c'est tout à fait dérisoire, ce sont toujours deux chatons qui pourront vivre leur vie confortablement, alors même que leurs propriétaires ne sont pas capables d'assumer leurs responsabilités, et même si c'est une goutte d'eau dans l'océan et "juste un animal", je peux maintenant me dire que je n'ai pas "laissé faire". On ne peut pas s'occuper seul(e) de la misère du monde entier. Mais chacun, à son niveau, peut jouer un rôle de vaguelette dans notre sombre océan, chacun a un pouvoir et un impact potentiel plus grand qu'il ne l'imagine.

La prise de conscience qui peut tout changer est simple : on ne peut pas sauver le monde, mais on peut améliorer notre environnement proche. Concrètement, on peut tout à fait s'occuper de la misère que l'on croise. Ca paraît inutile, mais c'est très loin de l'être ; et c'est ce qui nous permet d'avoir encore foi en l'avenir. Matite Plume, je suis sûr que ton mal de vivre interpelle du monde autour de toi (y'a nous, déjà ;)), et peut-être celà permet à quelques unes de ces personnes de revoir leur conception des choses, notamment de la souffrance inutile infligée partout par l'Homme. Certains soirs cet immense gouffre d'injustices relayé par les médias me déprime car que puis-je moi pour m'opposer à tous ces hommes qui ne se rendent pas compte de leur comportement meurtrier ? et d'autres jours, on simple sourire ou échange de paroles me suffit à y croire encore. A quand la "radio des actions et des projets solidaires" que je m'y branche ?
 
Ca, c'est cool, Tom !
C'est d'ailleurs comme ça que j'ai eu Clélia (sauf que la propriétaire de sa mère est pleine de fric).

Je te comprends (bien), Matite Plume...
 
Bien vu Tom, on vois de quoi t'es fait là ;)

Ce qui est dommage dans tout ça est que même si on fait des gestes pour épargner des vies innocentes, le problème reste intact càd la prolifération des animaux de compagnie compte tenu de l'inconscience de la masse.
Si les gens étaient plus "humains", plus "conscients" de leurs actes, il n'y aurait pas autant d'animaux de "compagnie" (j'ai horreur de ce mot, yeack !)

J'ai aussi déjà sauver un chaton de la noyade (mais pas ses 2 autres frères restants), l'âme en peine et révolté j'ai fait mon possible ... face à cet acte je n'ai pas trouvé le bilan suffisamment "positif", du coup je ne m'intéresse plus aux animaux domestiques mais aux "sauvages".
Dernier exemple en date, un corbeau trouvé avec une patte cassée à côté de l'immeuble où j'habite.
Je l'ai soigné, nourri, donné des cours de "vol" et de langue "corbeau" :) puis au bout de 3 semaines il s'est envolé comme un grand, le reste c'est l'affaire de "dame nature".
 
Content de te relire et de savoir que le moral va mieux.
:rose:
 
tom":2wsabjuy a dit:
Tout ça pour dire que, même si c'est tout à fait dérisoire, ce sont toujours deux chatons qui pourront vivre leur vie confortablement
sauver une vie n'a pas de prix...

tu as dû te sentir drôlement rayonnant à l'interieur...

ça donne un sentiment éxtremement gratifiant. et ça non plus ça n'a pas de prix...

merci pour eux.

amitiés.
 
Vous avez raison de dire que le monde dans lequel nous sommes ne va pas...notre combat en faveur des animaux semble quelquefois vain mais lorsque je résidais au Proche-Orient, dans la cadre d'une mission humanitaire, en Egypte plus précisément, j'ai vécu une expérience cruciale qui m'a à jamais vacciné contre le découragement. J'étais impliqué auprès de diverses familles vivant dans la rue, au milieu de centaines de rats comme je n'en avais jamais autant vu ! Une petite fille de quelques mois, Nadia, était bien chétive, un bébé pas très vif, j'avais lié de sympathie avec sa famille, bref après avoir fait tout ce qui était possible, elle est morte dans mes bras pendant que je la ramenais de "l'hôpital". Je reverrais toujours ce bébé me regarder et s'endormir à jamais dans mes bras...voilà. Ce regard, je l'ai vu, à chaque fois identique, dans les yeux d'animaux sortis de situation sordides dont ils n'ont jamais survécu...

A compter de ce jour, j'ai intégré l'échec à tous mes combats pour la justice, ça fait partie du jeu de la vie, pour gagner faut aussi savoir perdre, même si ça fait mal.

Je crois profondément qu'il faut être très présent à tout ce que l'on fait, s'y investir totalement mais en gardant toujours à l'esprit que nous ne faisons que traverser cet océan du monde, rien ne nous appartient ni le succès ni les échecs.

Rien ne vaut la vie !!! :YE:

N.B. à l'attention de Bagheera : je n'ai pas visité un abattoir islamique mais les abattoirs publics dont une partie est mise à disposition de la communauté musulmane (et de la communauté juive également) quant au côté "abattage à l'occidentale", honnêtement ce n'est pas mieux et l'on patauge aussi dans le sang. Chaque animal semblait très conscient de ce qui allait lui arriver ! "Proprement" ou pas, donner la mort est un MEURTRE !
 
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