Pour faire simple je vois pas vraiment la différence pour les travailleurs de travailler à coup de lance-pierre pour une marque bio ou non et ceux indépendamment de qui appartiens à qui, et ce que défendent les patrons de ces entreprises publiquement (oui même un patron féministes, écologistes, trop bien,... ça reste un patron).
Dans un système capitaliste (et biocoop, naturalia sont des entreprises capitalistes) ce qui compte c'est de faire du profit quand tu es un patron (c'est à dire celui qui possède les titres de propriétés de l'entreprise), sinon tu n'es pas assez compétitif, si tu n'es pas assez compétitif de toute façon tu coule, ta survie tiens donc au fait du profit. Et la meilleure façon pour faire du profit c'est de rogner sur la part salariale. Parce que ce qui permet de faire du profit c'est la valeur ajoutée par les salariés/employés/travailleurs/ouvriers (peu importe comment on les appelle) par leurs travail. Le profit vient de la différence entre ce qu'est payé les salariés et ceux qu'ils rapportent. Exemple dans un carrefour les caissiers se sont rendus compte qu'avec ce qu'il rentrait en pognon en une journée y avait de quoi payer les salaires mensuels de tout le monde, donc sur un mois de travail une journée de travail sert à payer les salaires de tous les employés le reste de ce qui rentre dans les caisses au cours du même mois c'est du travail gratuit fait par ces mêmes employés et ça c'est la part qu'on appelle le profit du patron de carrouf et qui va directement dans sa poche (alors ensuite à ne pas confondre avec le bénéfice, parce que faut payer les fournitures, le bail, l'électricité, etc une fois que tu retranches tout ça il reste le bénéfice, la part réel touché par le patron de carrouf issu directement de la sueur et de la tendinite de ses travailleurs).
Bon ben si tu veux être un supermarché compétitif du coup comment faire (de toute façon tu es obligé de raisonner comme ça, quand tu possède une entreprise, sinon tu coules)? Et ben en supprimant des postes, en obligeant les employés par diverses manières à bosser plus,...
Ce que je viens de décrire c'est l'exploitation capitaliste qui a lieu dans toutes les entreprises capitalistes de la planète. Alors bien sûr tomber sur un chef/patron sympa, qui n'est pas méprisant, qui paye correctement, qui comprends quand tu as des problèmes dans ta vie et qui tolère qu'un jeune parent arrive en retard tous les matins parce que le môme ne fait pas ses nuits, qui accepte qu'un ancien puisse avoir plus besoin de pause, de changer si besoin les missions et l'emploi du temps d'une femme enceinte pour que sa grossesse au travail se passe le mieux possible pour elle, etc ça change beaucoup pour le travailleur en question dans ses conditions de boulot, mais il continue d'être exploité néanmoins par son patron.
Et là dessus un biocoop ça vaut un carrouf. Sinon il ne pourrait pas tenir face à la concurrence tout simplement. Penser que les magasins bio c'est mieux qu'un magasin non bio c'est au mieux de la naïveté au pire de la mauvaise foi. Non tous les deux ('fin leurs possédants) exploitent des travailleurs peut être pas avec tout à fait les mêmes méthodes dans les conditions de travail, mais au final ça revient exactement au même. Et le résultat c'est des caissiers payé au mieux au smic en temps complet, qui sont obligés de faire des heures sup' à n'en plus finir pour "arranger" et parce qu'il y a besoin en fait (sinon le magasin ne peux pas fonctionner normalement), et ça dans des magasins conventionnels ou pas (bio quoi).
Bref désolé pour la longue parenthèse
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