Mouais, je ne suis pas sûre (pas du tout même). Si elle avait voulu faire ça, elle aurait fait porter le stigmate au personnage blanc (j'ai oublié son nom). Or là, elle présente un musulman ultra-caricatural et même grotesque : le stigmate n'est pas dans le regard du personnage blanc, mais bien dans celui de la réalisatrice. Peut-être que ça se voulait à l'inverse dans l'intention, mais je trouve cela loupé.
On a un personnage musulman idiot, incapable de tenir une argumentation, soumis, qui porte le voile par contrainte et non par choix et un personnage blanc qui est, certes, également victime, mais est capable de raison, d'arguments se défend, et élève la voix.
De plus l'attribut vestimentaire censé représenté (et je dis bien censé parce que le voile, c'est un peu plus compliqué qu'une seule histoire de sexisme, notamment en contexte post-colonial) l'oppression est bien attribué à l'homme dans le court-métrage qui veut échanger les rôles tandis que l'attribut vestimentaire sexiste occidental (jupe, maquillage) reste porté par les femmes (en toute logique, le gars aurait dû être habillé sexy).
C'est d'ailleurs un autre truc étonnant : on voit bien que l'homme est un objet sexuel, mais il n'a pas à se conformer à des canons de beauté stéréotypés. Une grande partie des meufs du court-métrage semblent sorties de magazines de beauté féminins, et les mecs franchement pas. En soi, on s'en fiche, mais en termes d'inversion des rôles, il y a un oubli. J'imagine qu'il est volontaire : ça semble trop énorme pour qu'elle soit passée à côté, mais au premier abord c'est étonnant comme choix.