Moineau
Massacre des légumes
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Pour situer un peu : j'ai découvert le concept d’Éducation Non Violente un peu après la naissance de mon Zozio, (notamment via le blog de Mélodie28), j'ai lu pas mal de choses pour essayer de voir comment ça doit se passer concrètement (Filliozat)...
Mon mari est à la fois convaincu et à la fois tellement marqué par sa propre enfance qu'il alterne l'approche ENV (expliquer ce qu'on fait / pourquoi on le fait, faire s'exprimer l'enfant) et des propos très durs ("t'es un gamin et nous les adultes donc c'est comme ça" - et encore ça c'est plutôt soft). Et il est du genre, quand on bute sur quelque chose avec la méthode douce, à me reprocher mon "laxisme".
Je viens de passer une semaine de vacances dans ma famille, sans mon mari qui préfère rester avec les chats . Ma grand-mère, ma tante et ma sœur ont jugé que j'étais débordée par mon fils, avec des propos variés.
Ma grand-mère : "3 ans et demi c'est un âge dur, mais justement il faut lui montrer qui est le chef, sinon tu vas te faire bouffer".
Ma sœur : "je sais que t'es branchée ENV et c'est un bon concept mais là ça ne va pas, il faut que tu arrêtes de culpabiliser quand tu lui dis non, il le sent et il joue dessus ; les explications c'est important mais y'a des moments où un coup de gueule est salutaire".
Ma tante : "attention, il est très intelligent, il sait te manipuler pour obtenir ce qu'il veut, il ne faut pas te laisser faire". (là je m'éloigne des propos exacts mais on en a parlé plusieurs fois et je n'arrive pas à retrouver une formule qui résume vraiment bien).
Y'a un truc sur lequel tout le monde s'accorde : mon fils est intelligent (normal, c'est le mien ). Après, il faut noter que ma tante et ma sœur sont toutes les deux intervenues au cours de la semaine, à des moments où je n'arrivais pas à me faire obéir, pour faire retomber la pression, et ça a bien fonctionné à chaque fois (en gros, elles l'ont pris à part et lui ont "fait la morale" sur le fait que "quand maman te dis quelque chose tu dois obéir" : pas de propos violents, je n'ai pas eu à me plaindre (au contraire, ça m'a plutôt soulagée). Le seul truc que je peux éventuellement leur reprocher, c'est qu'elles ont mentionné ma grossesse comme motif "supplémentaire" pour m'obéir (or j'évite absolument d'utiliser ça, pour éviter de créer une rivalité avec le bébé à venir, et de toute façon si je n'étais pas enceinte je voudrais quand même qu'il obéisse).
J'ai trouvé ma grand-mère un peu contradictoire à un moment donné. Il y a eu crise parce que je voulais que Zozio aille aux toilettes avant qu'on parte en promenade (sortie en petit train prévue, pas envie qu'il me dise "envie de faire pipi" à peine le véhicule démarré). Comme il ne voulait pas, j'ai essayé de lui expliquer qu'il fallait toujours prévoir avant une balade, parce qu'on est pas sûr de trouver des toilettes (voire, dans le petit train, c'est carrément impossible), et vu qu'il refusait toujours, je lui ai dit qu'on resterait à la maison tant qu'il n'aurait pas été aux toilettes. Au bout d'un moment, ma grand-mère me dit "t'as qu'à y aller quand même, et s'il fait dans sa culotte ben tant pis il sera mouillé". J'ai un peu halluciné, parce que ça revenait carrément à m'asseoir sur ce que j'essayais d'obtenir (le passage de précaution aux toilettes), avec un double risque (qu'il se retienne jusqu'au retour à la maison et conclue "ben voilà, y'avait pas besoin d'y aller, ou que je doive le trimballer trempé de pisse, avec crise de larmes possible aussi bien qu'une parfaite indifférence).
Bref à la limite, je fais peu attention à l'avis de ma grand-mère sur l'ENV (le dernier de ses enfants à 50 balais, alors j'écoute ce qu'elle dit, mais je n'ai pas de scrupules à en laisser beaucoup de côté), par contre j'ai été frappée par la perception que ma sœur et ma tante ont eue de ma relation avec mon fils. Parce que certes la semaine a été éprouvante, mais je trouvais assez logique qu'il soit surexcité en étant dans une maison où on parle souvent fort, parfois tous en même temps, bref qu'il soit "pire" que chez nous. Et je n'ai pas l'impression de culpabiliser quand je lui refuse quelque chose : je culpabilise quand sa frustration dégénère en crise, parce que je me dis que je n'ai pas su lui expliquer et ainsi lui faire accepter les choses, ce qui me semble différent...
Mais au final avec tout ça, je me mets à douter (encore plus...) : est-ce que je me plante, et que je confonds ENV et laxisme ? est-ce qu'il me "mène par le bout du nez" ? J'ai pourtant l'impression de savoir distinguer les larmes de colère des larmes de tristesse/angoisse... Bref je me suis sentie une mauvaise mère à plusieurs moments de notre séjour
Mon mari est à la fois convaincu et à la fois tellement marqué par sa propre enfance qu'il alterne l'approche ENV (expliquer ce qu'on fait / pourquoi on le fait, faire s'exprimer l'enfant) et des propos très durs ("t'es un gamin et nous les adultes donc c'est comme ça" - et encore ça c'est plutôt soft). Et il est du genre, quand on bute sur quelque chose avec la méthode douce, à me reprocher mon "laxisme".
Je viens de passer une semaine de vacances dans ma famille, sans mon mari qui préfère rester avec les chats . Ma grand-mère, ma tante et ma sœur ont jugé que j'étais débordée par mon fils, avec des propos variés.
Ma grand-mère : "3 ans et demi c'est un âge dur, mais justement il faut lui montrer qui est le chef, sinon tu vas te faire bouffer".
Ma sœur : "je sais que t'es branchée ENV et c'est un bon concept mais là ça ne va pas, il faut que tu arrêtes de culpabiliser quand tu lui dis non, il le sent et il joue dessus ; les explications c'est important mais y'a des moments où un coup de gueule est salutaire".
Ma tante : "attention, il est très intelligent, il sait te manipuler pour obtenir ce qu'il veut, il ne faut pas te laisser faire". (là je m'éloigne des propos exacts mais on en a parlé plusieurs fois et je n'arrive pas à retrouver une formule qui résume vraiment bien).
Y'a un truc sur lequel tout le monde s'accorde : mon fils est intelligent (normal, c'est le mien ). Après, il faut noter que ma tante et ma sœur sont toutes les deux intervenues au cours de la semaine, à des moments où je n'arrivais pas à me faire obéir, pour faire retomber la pression, et ça a bien fonctionné à chaque fois (en gros, elles l'ont pris à part et lui ont "fait la morale" sur le fait que "quand maman te dis quelque chose tu dois obéir" : pas de propos violents, je n'ai pas eu à me plaindre (au contraire, ça m'a plutôt soulagée). Le seul truc que je peux éventuellement leur reprocher, c'est qu'elles ont mentionné ma grossesse comme motif "supplémentaire" pour m'obéir (or j'évite absolument d'utiliser ça, pour éviter de créer une rivalité avec le bébé à venir, et de toute façon si je n'étais pas enceinte je voudrais quand même qu'il obéisse).
J'ai trouvé ma grand-mère un peu contradictoire à un moment donné. Il y a eu crise parce que je voulais que Zozio aille aux toilettes avant qu'on parte en promenade (sortie en petit train prévue, pas envie qu'il me dise "envie de faire pipi" à peine le véhicule démarré). Comme il ne voulait pas, j'ai essayé de lui expliquer qu'il fallait toujours prévoir avant une balade, parce qu'on est pas sûr de trouver des toilettes (voire, dans le petit train, c'est carrément impossible), et vu qu'il refusait toujours, je lui ai dit qu'on resterait à la maison tant qu'il n'aurait pas été aux toilettes. Au bout d'un moment, ma grand-mère me dit "t'as qu'à y aller quand même, et s'il fait dans sa culotte ben tant pis il sera mouillé". J'ai un peu halluciné, parce que ça revenait carrément à m'asseoir sur ce que j'essayais d'obtenir (le passage de précaution aux toilettes), avec un double risque (qu'il se retienne jusqu'au retour à la maison et conclue "ben voilà, y'avait pas besoin d'y aller, ou que je doive le trimballer trempé de pisse, avec crise de larmes possible aussi bien qu'une parfaite indifférence).
Bref à la limite, je fais peu attention à l'avis de ma grand-mère sur l'ENV (le dernier de ses enfants à 50 balais, alors j'écoute ce qu'elle dit, mais je n'ai pas de scrupules à en laisser beaucoup de côté), par contre j'ai été frappée par la perception que ma sœur et ma tante ont eue de ma relation avec mon fils. Parce que certes la semaine a été éprouvante, mais je trouvais assez logique qu'il soit surexcité en étant dans une maison où on parle souvent fort, parfois tous en même temps, bref qu'il soit "pire" que chez nous. Et je n'ai pas l'impression de culpabiliser quand je lui refuse quelque chose : je culpabilise quand sa frustration dégénère en crise, parce que je me dis que je n'ai pas su lui expliquer et ainsi lui faire accepter les choses, ce qui me semble différent...
Mais au final avec tout ça, je me mets à douter (encore plus...) : est-ce que je me plante, et que je confonds ENV et laxisme ? est-ce qu'il me "mène par le bout du nez" ? J'ai pourtant l'impression de savoir distinguer les larmes de colère des larmes de tristesse/angoisse... Bref je me suis sentie une mauvaise mère à plusieurs moments de notre séjour