Dans l'absolue je suis d'accord avec toi Fushi, je signe des deux mains et des deux pieds pour une société sans classe, sans état, sans domination, exploitation, sans inégalités, qui réponds au besoin de TOUTE la population. Mais sauf que pour arriver à ce genre de société ça ne se ferra pas en une étape (et le pire: même si on commençait aujourd'hui, bah nous on risque pas de voir une société comme ça, bon vu que je suis relativement jeune et super optimiste p'tet pour mes 90ans je verrais ça, si on commence aujourd'hui: donc en gros bougez vous le fion! Je voudrais pas crever sans voir à quoi ça ressemble une société égalitaire qui respecte la parole de tous-tes).
Je ne suis pas du tout électoraliste (comme j'ai du l'expliquer précédemment et si je ne l'ai pas fait, ça doit se deviner).
Mais comment on y arrive à cette société? Par quel biais?
Je propose une révolution ('fin je suis pas la seule, y en a d'autres que moi), et toi c'est comment qu'on y arrive?
Pour que les gens aient conscience de leurs pouvoirs, de leurs capacités, qu'iels apprennent à s'organiser collectivement, à diriger par elleux-même, à apprendre à contrôler celleux qui doivent les représenter, et tout ce qui va avec, y a toute une éducation à faire.
L'éducation ça ne passe pas forcément par une salle de cours, un prof et un tableau (ça serait chiant sinon), mais ça demande du temps (malheureusement), ça demande des circonstances particulières, ça demande le plus souvent des dizaines et des dizaines de discussions, de lectures...
Ça passeras p'tet après une révolution par un gouvernement provisoire et transitoire pour imposer deux/trois trucs (genre levé des secrets bancaires et industrielles, révocabilité des élu-es placés sous le contrôle de la population) ou pour permettre de régler des 'blem plus graves (genre une armée contre-révolutionnaires prêtes à péter la gueule à des millions de gens), puis plus les gens seront capables de s'auto-diriger, de vérifier les comptes des banques, des entreprises, des dirigeant-es, plus iels amèneront par elleux même les sujets des débats, plus le gouvernement ne servira à rien, et finira par disparaître de lui même. Ça ne me parait pas impossible de devoir passer par là. Les populations ne risquent pas au départ d'être compétente pour ça (c'est normal; c'est pas une tare, ça s’apprend. Quand on t'as toujours dit/fais comprendre que t'étais incapable de te gérer toi même et que tu devais laisser les autres faire ça à ta place, ça doit laisser des traces...)
Et ça demandera que non seulement ce soit au niveau mondiale qu'il se passe des trucs (ça va pas le faire sinon...), mais aussi du temps. Peut être des années, des décennies, un siècle...
(Pour autant je suis optimiste, je viens enfin de finir le documentaire "Les lips, l'imagination au pouvoir" (un an que je l'avais commencé ahem...), sauf la fin, ça regonfle à mort le moral. Et ça donne à voir que les gens sont vraiment capables de se diriger, de prendre des initiatives, d'être solidaires, de décider, etc... même des ouvrier-es horloger pas syndiqué-es et égoïstes à la base
. Comme quoi cela peut être rapide sous le feu des événements. (Mais bon le contexte était différent, 68 était passé par là...))