Et vous, vous lisez quoi ?

J'ai commencé "serpent et dragons" de HOBB, j'ai pas lu ses autres séries mais tu peux y aller les yeux fermés (enfin non ouverts).

Je suis dans la série "Dark elite" de Chloe Neill (oui bon j'ai passé l'âge mais euh... c'est sympa quand même). L'héroïne est végétarienne, ce qui change des Vampires de Chicago du même auteur, où le personnage principal vante à tout bout de champ le sandwich au boeuf ou le pain de viande, et ça donne quelques remarques qui me font bien rire :

Je sais ce que vous allez me dire : "Lily Parker, le tofu t'es monté à la tête, la magie n'existe pas".

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Le texto de ma mère allait droit au but : "Comment s'est passée ton interro de maths ? Tu manges tes protéines ?" Elle avait pour habitude de qualifier mon régime végétarien de "bizarre".

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Pour le lycée je lis "L'Imaginaire" de Jean-Paul Sartre.
A côté de ça, j'étudie la Bible, que ma tante m'a conseillé car j'ai eu de longues discussions avec elle sur mon végétarisme, mes questions sur le monde et la société...
Pour peut-être m'apaiser spirituellement, car après avoir vu la souffrance des animaux on contient beaucoup de haine, m'ouvrir davantage, et pour me faire réfléchir et peut-être trouver des réponses comme elle a pu en trouver pour elle, elle m'a conseillé de lire la Bible...
Je ne me définis pas comme croyante, et vois plutôt la Bible comme un ouvrage contenant les métaphores les plus anciennes et les plus essentielles... Car finalement le monde d'aujourd'hui nous détourne de l'essentiel...

La Bible, tu trouveras pas mal de trucs contradictoires (souvent le cas avec la religion) donc après je crois que les gens n'en retiennent que ce qu'ils ont envie d'en retenir (c'est dit sans méchanceté).

Oui ce que tu dis est vrai ! En même temps certains écrits auraient des siècles de différence !
Au moins je retiendrai que rien n'est vérité qu'il faut se trouver sa vérité

La bible, faudrait que j'y trouve ça intéressant. La coran j'ai eu beaucoup de mal à m'y mettre, c'est dur à s'y mettre je trouve.

La lecture de la bible m'apaise beaucoup, et la prière aussi quand j'emploi les deux sous forme de méditation. Quand je ne sais plus, que je doute, j'ouvre une page au hasard (bien que je ne croie pas au hasard) et la réponse -ou du moins une ébauche de réponse à interpréter- s'y trouve toujours.

La bible est du reste tout aussi contradictoire que n'importe quel mouvement, après tout les croyants ne sont pas une entité à la pensée unique.

Oui moi aussi ça me tranquillise ... Je suis croyante à ma manière, je célèbre le bonheur, l'espoir etc

Moi pas du tout croyantx, au contraire, mais ça m'aide à comprendre l'histoire et certains trucs sur les cultures judéo chrétiennes.

C'est vrai que c'est intéressant

Pour moi côté livre en ce moment, je jongle entre "La communication animale" d' Erik Pigani et "Mon cerveau ne m’écoute pas: Comprendre et aider l'enfant dyspraxique" de Sylvie Breton.

Et je viens de prendre sur Kindle "Mes Bons Petits Plats de Printemps: 18 recettes vegan sans gluten" de Melle Pigut.

J'ai fini récemment "Les mot sont des fenêtres (ou bien ce sont de murs) - Introduction à la Communication NonViolente" de Marshall B. Rosenberg, qui reprend ce dont j'ai parlé ici : nonviolent-communication-workshop-marshall-rosenberg-t17138.html (mais tout en Français cette fois).

C'est archi cool, ça règle des problèmes tels que le fait de coller des étiquettes à autrui ou à soi-même (qui nous figent au lieu de nous donner la capacité d'évoluer), le fait de croire que tout fonctionne au mérite et à la punition, le fait de culpabiliser au lieu de responsabiliser, le fait même de nous déresponsabiliser par notre manière de formuler nos pensées avec un langage inadapté... Bref, ça résout beaucoup de choses (des aspects de notre psychologie que j'avais pu lire ailleurs, qui sont eux-mêmes évidents quand on met ça en relation avec sa propre expérience) et je trouve que ça devrait être essentiel d'enseigner cette approche à tout le monde.

(Petite parenthèse, Rosenberg est croyant et il emploie parfois/rarement le terme "divinité", pour désigner "le soi du dedans que c'est moi en vrai et qu'on peut tous se mettre en empathie"... En tant qu'athée, ça me gêne. Mais en vérité, même sans cette notion de "divinité", les principes de la Communication NonViolente tiennent parfaitement la route, rien que par la simple logique.)

Le bouquin est bien foutu, bien construit, simple et clair (tout en restant très complet, très instructif). Il est accompagné de "mini-exercices" pour vérifier qu'on a bien compris chaque chapitre, et aussi d'exemples voire de témoignages vécus. Certains témoignages prennent aux tripes... alors que ça ne fait que relater des exemples d'échanges menés avec la NVC. Je trouve ça particulièrement puissant (sans être absolument parfait... La perfection n'existe pas. Mais n'empêche. ).

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Allez, juste pour le plaisir, un extrait :

Je tiens à souligner la distinction entre facteur déclenchant et cause pour des raisons tant pratiques et stratégiques que philosophiques. Pour illustrer ce point, je reviens à mon dialogue avec John, le prisonnier suédois.

JOHN : Il y a trois semaines, j'ai adressé une requête aux directeurs et ils ne m'ont toujours pas répondu.
MBR : Dans ce cas précis, vous étiez en colère parce que... quoi ?
JOHN : Je viens de vous le dire ! Parce qu'ils n'avaient pas répondu à ma requête !
MBR : Attendez... Au lieu de dire "J'étais en colère parce qu'ils..." réfléchissez et prenez conscience de ce que vous pensez qui vous met en colère.
JOHN : Je ne pense rien du tout.
MBR : Stop, doucement, écoutez simplement ce qui se passe en vous.
JOHN : (Après un moment de réflexion.) Je me dis qu'ils n'ont aucun respect pour les êtres humains. Ce sont des bureaucrates froids et anonymes qui se fichent bien de tout le monde et ne pensent qu'à eux ! C'est une bande de...
MBR : Très bien, cela suffit. Maintenant, vous savez pourquoi vous êtes en colère : ce sont ces pensées qui vous irritent.
JOHN : Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à penser de la sorte !
MBR : Je ne dis pas que c'est mal. Notez que, si je le disais, je penserais de la même manière que vous. Je ne dis pas que c'est mal de juger les autres, de les traiter en bureaucrates anonymes, ou de qualifier leurs actes d'inconsidérés ou d'égoïstes. Mais c'est ce type de raisonnement qui nourrit la colère en vous. Concentrez-vous sur vos besoins : de quoi avez-vous besoin dans cette situation ?
JOHN : (Après un long silence.) Marshall, j'ai besoin de la formation que j'ai demandée. Si je ne l'obtiens pas, je suis sûr et certain qu'à peine sorti de prison je me referai coffrer.
MBR : Maintenant que vous êtes concentré sur vos besoins, comment vous sentez-vous ?
JOHN : Terrifié.
MBR : Maintenant, mettez-vous dans la peau d'un directeur de prison et supposez que ce soit moi le détenu. D'après vous, aurais-je plus de chance d'obtenir ce que je veux en vous disant : "J'ai vraiment besoin de ce stage et j'ai peur de ce qui pourrait arriver si je ne l'ai pas..." ou bien en m'adressant à vous en vous considérant comme un bureaucrate anonyme ? Même si je ne prononce pas ces mots, mon regard trahira ce que je pense. Alors, comment ai-je plus de chances d'obtenir ce que je veux ? (Le regard rivé au sol, John ne répond pas.)
MBR : Eh bien, que vous arrive-t-il ?
JOHN : Je ne peux pas vous en parler.

Trois heures plus tard, John vint me trouver et me confia : "Marshall, si j'avais su il y a deux ans ce que vous venez de m'apprendre, je n'aurais pas tué mon meilleur ami."

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Ah chouette résumé^^ Je suis aussi en train de le lire 0

Ca m'a fait envie l'extrait, du coup je viens de le commander à l'instant!

Pareil, moi qui ne supporte pas la critique et qui m'énerve facilement, ce qui a tendance soit à me bloquer soit à bloquer les autres, je pense que ça me serait d'un grand recours. Merci d'en avoir parlé

J'ai bientôt fini le tome 1 de l'intégrale (française) de Game of Thrones (le Trône de Fer, donc). J'ai regardé la série avant de lire le livre, du coup ça m'éclaire sur pleins de détails que je n'avais pas remarqué/qui n'étaient que survolés dans la série. Le livre m'a l'air globalement meilleur que la série, que j'aime déjà beaucoup malgré ses défauts, je pense avoir trouvé de quoi m'occuper cet été du coup

Je suis en train de lire un recueil de nouvelles de Robin Hobb (L'héritage et autres nouvelles), et j'aime vraiment de plus en plus cette auteure.

Moineau":kzdt8asn a dit:

Je suis en train de lire un recueil de nouvelles de Robin Hobb (L'héritage et autres nouvelles), et j'aime vraiment de plus en plus cette auteure.

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Oh justement, je commence à lire un peu de fantasy, et cette auteure paraît incontournable. Va falloir que je trouve quelle saga suivre maintenant, parce qu'elle est quand même assez prolifique :hein:

Commence peut-être justement par ce recueil, ou des séries brèves comme le Peuple des Rennes. Sinon, si tu es prête à te lancer dans une longue série, il y a l'Assassin royal, puis les Aventuriers de la Mer, puis le second cycle de l'Assassin royal, et ensuite les Cités des Anciens (tout dans le même univers, avec quelques spoilers sur les cycles précédents à chaque fois, donc à lire de préférence dans l'ordre).

D'accord, merci du conseil, j'avoue être un peu perdue dans tout ce déluge de livres !
dans la mesure où je suis déjà sur une "grosse" saga, je vais peut-être commencer par ce recueil, histoire de voir si le style me plaît

En ce moment je lis la correspondance de Neal Cassady (Un truc très beau qui contient tout, Editions Finitude, 2014). Elevé dans la rue, assoiffé de tout, Cassady est instable, imprévisible, libre et inspiré. Il est l'instigateur de la "beat generation" et en premier de Kerouac (Sur la route). Sa correspondance, fourmillant de tranches de vie qui sont autant de nouvelles ou de petits romans en gestation, déjoue tous les codes sociaux et littéraires. C'est beau, puissant, lyrique et dramatique.