Je voudrais revenir sur The girl with all the gifts, que je viens de voir. Les références abordées dans la vidéo sont évidentes mais il y a une association tout à fait particulière qui se fait pour moi avec un vieux roman de science fiction post apo : Niourk (de Stefan Wul, écrit en 1957). Le retour à la nature de la ville un peu façon Chayan Khoi, l'émancipation du personnage principal, noir, qui passe de moins que rien à tout puissant, les enjeux que ces rapports de force soulèvent, mais aussi des détails comme notre personnage qui a tout à apprendre, un monde post moderne (beaucoup plus futuriste dans le roman) dévasté où quelques objets fonctionnent encore mais qui n'ont aucun sens pour elle, et en forçant un peu le trait, l'image de fin avec l'arme, qui est l'objet d'émancipation pour une bonne partie du roman... Nous avions ce petit livre (très accessible et étonnant) à lire à l'école primaire, et j'en a toujours gardé un souvenir incroyable, et même si je pense que c'est tout à fait involontaire de la part des réalisateurs, ce film est ce que j'ai pu voir de plus proche. (les poulpes géants, les cervelles irradiées mangées et les pouvoirs cosmics de la fin en moins)
Ce à quoi je voudrais ajouter, qu'avec Grave (de Julia Ducournau), je trouve ces films assez symptomatiques d'une période de remise en question profonde qui s'amorce vis à vis de la consommation de viande et de l'idée essentialiste qui se cache souvent derrière.
On suit des personnages principaux ayant visiblement une origine où la consommation carnée la plus brutale qu'on puisse imaginer (le cannibalisme) est montré dans sa forme la plus instinctive et primaire, et ces personnages, s'il ne s'en émancipent pas fondamentalement, se questionne, s'empêchent, et finalement démontre d'une certaine façon que rien ne va de soit, pas même ce qui est (ou prétendu) """naturel""".
PS : les appels après GussDX m'ont fait éclaté de rire. xD